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le sage

Par sahas le 22/2/2002 à 22:13:04 (#1002077)

Booz s'était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.

Ce vieillard possédait des champs de blés et d'orge ;
Il était, quoique riche, à la justice enclin ;
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin ;
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.

Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Sa gerbe n'était point avare ni haineuse ;
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :
- Laissez tomber exprès des épis, disait-il.

Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.

Booz était bon maître et fidèle parent ;
Il était généreux, quoiqu'il fût économe ;
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme,
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.

Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière.

Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens ;
Près des meules, qu'on eût prises pour des décombres,
Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;
Et ceci se passait dans des temps très anciens.

Les tribus d'Israël avaient pour chef un juge ;
La terre, où l'homme errait sous la tente, inquiet
Des empreintes de pieds de géants qu'il voyait,
Etait mouillée encore et molle du déluge.

Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,
Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;
Or, la porte du ciel s'étant entre-bâillée
Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.

Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ;
Une race y montait comme une longue chaîne ;
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.

Et Booz murmurait avec la voix de l'âme :
" Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?
Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,
Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme.

" Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
0 Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;
Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre,
Elle à demi vivante et moi mort à demi.

" Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?
Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants ?
Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d'une victoire ;

Mais vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ;
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,
Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau. "

Ainsi parlait Booz dans le rêve et l'extase,
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;
Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,
Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.

Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.

Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.

La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.

Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.

Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait,

Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.


(et celui ci de qui??)

Par Lormar Isorae le 22/2/2002 à 22:23:53 (#1002168)

(excuse moi de repondre hrp a un post rp, surtout un poème, mais bon, je voit pas trop l(interet de poster des poemes deja ecrit..., c'est tellement mieux un poeme meme moins bien ecrit mais fait soi meme..., tu n'es aps d'accord?)

Par sahas le 22/2/2002 à 22:27:20 (#1002193)

(ben je suis d'accord mais la je suis en manque total d'inspiration et je lis plein de poemes alors ce que j'aime je les poste pour en faire profiter les autres aussi)

Par Henki le 22/2/2002 à 22:29:44 (#1002208)

*tape sur les doigts de lormar* (nan mais ho moi j'adore son jeu alors s'te plait respecte le plaisir de chacun!!! nan mais ho!!)
bon s'te plait un indice kan meme!!!

Par Henki le 22/2/2002 à 22:31:30 (#1002227)

sinon moi comme ça a blanc je parirais pour victor hugo...
m'enfin juste une impression!

Par Lormar Isorae le 22/2/2002 à 22:31:38 (#1002228)

Laisse venir a toi cette lueur,
Qui, dans un jour meilleur,
Fera vibrer en toi l'ame du poete,
Qui, j'en suis sur, reside tel la bête,
Qui sommeille en chacun de nous...


(c pas terrible, mais bon, ca vient de moi au moins)

Par sahas le 22/2/2002 à 22:32:24 (#1002237)

indice il est francais et tres connu
et aucun lien avec les serveur goa

Par sahas le 22/2/2002 à 22:36:07 (#1002260)

parfois des vers
en nombre pair
chez moi s'egare
et sans crier gare
aterrisse pres de moi
et s'exprime pour toi

(voila mais ca me satisfait pas trop)

Par Henki le 22/2/2002 à 22:36:27 (#1002262)

alors sahas t'as po repondu g raison?

Par sahas le 22/2/2002 à 22:37:57 (#1002276)

in game tu auras droit a une sucette c facile des poemes si long c generalement lui

Par Lormar Isorae le 22/2/2002 à 22:41:37 (#1002308)

Provient du message de sahas
parfois des vers
en nombre pair
chez moi s'egare
et sans crier gare
aterrisse pres de moi
et s'exprime pour toi

(voila mais ca me satisfait pas trop)


Moi je trouve ca beaucoup mieux qu'une simple copie d'un auteur.

Par Henki le 22/2/2002 à 22:43:46 (#1002325)

:rolleyes: trop content:p mais a la place d'une sucette je prendrais plutot des pieces d'or *est tres tres povre*

Par sahas le 22/2/2002 à 22:51:32 (#1002380)

allez tu auras droit a ... tu fais quoi comme perso?

Par Henki le 22/2/2002 à 22:58:45 (#1002440)

la je fait un sorcier eau/necro :)

Re: le sage

Par Etherniel le 24/2/2002 à 17:30:35 (#1014583)

"Israël", "Ruth, une moabite", "Galgala", "dans Ur et dans Jérimadeth" ==> HRP! :) Très beau mais HRP à mon avis. Je préfère réserver l'icone RP pour ce qui concerne le jeu... ça me parait normal...

Et je ne savais pas de qui c'était...

Par Alioss le 24/2/2002 à 18:19:35 (#1014938)

Je rentre a la taverne , lieu d'inspiration ou les verres viennent a moi même les choppes . Tavernier une tournée . :maboule:

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