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Le récit d'un homme étrange

Par Darksoul Zenox le 20/2/2002 Ă  16:31:51 (#985152)

Attabler depuis quelques temps a la demeure qu’il partageait avec sa douce à HurleVent, Darksoul prit un des nombreux parchemins vierges qui sommeillaient dans son sac et qui lui servaient de mémoires, en quelque sorte, et profitant que Caithness fut occupée avec la garde, se mit à écrire.

Il y a quelques jours, j’ai eu le plaisir d’entendre le sombre récit d’un homme en peine, en mal de vivre. Pourquoi son histoire m’avait-elle troublée à ce si haut point? J’ai encore de la difficulté à me l’expliquer. Je suis sur d’avoir déjà croisé cet homme, enfin, l’homme de son récit. Peut-être dans une autre vie, qui sait. Voici comment cela s’est passé…

J’étais tranquillement assis dans l’herbe fraîche du matin, en bordure de la fontaine de HurleVent, méditant sur mon avenir et mes futurs actions. Une partie de mes pensées étaient néanmoins déviée vers Caithness et son frère, Sanvis. Un gardien du duché me fixait de loin, sans doute énervé par ma présence, mais c’était le dernier de mes soucis. Plusieurs autres idées, noires, s’accaparaient de mon esprit et ce ne serait sûrement pas un simple gardien qui troublerait ma quiétude. « Qu’il daigne s’approcher un peu trop près et je lui réserve une mort rapide » me dis-je.

Le soleil roulait silencieusement dans le ciel et j’étais toujours la, seul, à penser, quand soudain, une voix un peu vieillarde et nasillarde me fit perdre le fil de mes pensées. J’ouvrit les yeux pour m’apercevoir qu’une petite foule commençait lentement à se masser devant la fontaine. Ils semblaient tous regarder dans la même direction, écoutant patiemment les paroles prononcées par la voix entendue un peu plus tôt. « Encore un fou ou un barde qui invente des histoires pour se rendre intéressant…. Je ferais mieux de partir avant que l’idée me vienne de le faire taire. » Mais quelque chose me poussait à rester et écouter le récit de cet individu. Je m’approcha doucement, derrière, un peu en retrait de la foule qui augmentait peu a peu de taille. Certains villageois baissèrent la tête à la vu de mes ailes, d’autre quittèrent immédiatement l’endroit, par peur je présume. Je tourna la tête quelque peu et aperçût un homme, à première vue plutôt âgé, qui se tenait maladroitement sur le bord de la fontaine. Mon attention fut immédiatement attirée sur son bras gauche, décidément manquant. Sûrement un malencontreux accident de jeunesse. L’homme, ayant visiblement atteint un âge assez avancé, se dressait en robe râpée, de couleur verte, cagneux, l'échine basse, grelottant sur ses longues jambes comme un échassier déplumé et ce même si le soleil plombait maintenant au-dessus de la ville. La tête inclinée sur l'épaule, l'illustre et lugubre l’homme leva le seul bras qui lui restait et pointa la foule en disant d'une voix dolente:


-Vous, humains, je vous hais, tous autant que vous ĂŞtes !

La foule rouspéta rapidement, des huées se firent aussi entendre. Un petit caillou siffla même aux oreilles de l’homme.

-Laissez moi parler avant dÂ’insulter ma personne !

L’homme mis la main à sa ceinture et en décrocha une gourde qu’il s’empressa de porter à sa bouche, les mains encore tremblantes.

-Je vais vous raconter mes dernières années de jeune homme, et qu’elles vous servent de leçon !

Ce qui, au début, ne m’inspirait nullement confiance commençait à piqué ma curiosité. Je souriais de voir tant de haine de la part de cet homme. Et il prit finalement la parole…

Darksoul prit une pause, nÂ’ayant point lÂ’habitude de laisser sa main Ă©crire aussi longtemps.

Par Ange Majere le 20/2/2002 Ă  18:29:19 (#986010)

Toujours aussi bon darksoul :lit:

Par Psyko Darth le 20/2/2002 Ă  18:30:10 (#986017)

:lit: *curieux*:ange: j'attend impatiament la suite

Par Caithness le 20/2/2002 Ă  18:46:11 (#986141)

Elle passa en coup de vent pour s'assurer que son compagnon avait bien nourri Joséphine. Elle le trouva endormi au coin de la table, un livre poussé un peu plus loin. Elle le chatouilla pour le réveiller, puis jeta discrètement un oeil sur le récit.

(la suitheuuuuh!!!)

Par Darksoul Zenox le 20/2/2002 Ă  18:53:01 (#986191)

Darksoul se réveilla lentement, visiblement déboussolé, se frotta un peu les yeux, déjà fatigué par l’heure tardive, et reprit sa plume et son parchemin pour narrer le récit du vieil homme.

Premièrement, mon nom n’a que peu d’importance, il est donc inutile que je me présente. Cela doit bien faire nonante années que j’erre. Je ne viens pas d’ici, oh que non ! Je suis né et j’ai longtemps habité la ville de Delphe, dans la contrée d’Elpheus, une île très lointaine. Mère et père étaient des nobles et amis proches du dirigeant de ces terres, le seigneur Morkanis. Dès mon plus jeune âge, je fus initié aux armes de mêlées par l’homme de main du seigneur Morkanis et également capitaine des miliciens de la ville, messire Filnamor. Le capitaine était un homme de haute taille, plutôt corpulent. Il avait le cheveu d’un rare noir, et jadis avait perdu un oeil. On pouvait apercevoir la vigilance particulière du guerrier prêt à tout quand on fixait ses yeux. Il devait bien faire dix ans de moins que son âge et ne portait pas vraiment l'érosion des ans sur son visage raviné, ce qui le rendait plutôt populaire au yeux des jeune filles qui peuplait la ville. Il n'avait guère qu'une demi-douzaine d'infirmités et inconforts mineurs, de larges cicatrices bleutées un peu partout et de vieilles douleurs qui l’assiégeaient parfois pendant les entraînements auxquels il me faisait participer.

A l’aube de mes seize ans, Filnamor, devenu un ami très proche, malgré son âge qui devait être le triple du mien, m’invita à joindre la milice de la ville, connaissant le respect que je portais à leur endroit et me jugeant apte à n’en faire partie. Mes parents moururent quelques temps après mon entrée en fonction officielle dans la milice, mais curieusement, je n’eu point de peine. Peut-être que je considérais d’avantage Filnamor comme mon père, je ne le sais pas. C’était le temps où j’étais fort et agile, capable de combattre un adversaire face à face, traverser de longue contrées à la marche….Mais aujourd’hui mon corps ne me le permet plus.

Nous n’avions jamais eu de véritable ennemis, étant plutôt une ville tranquille et sans histoire. La porte de la ville était fait d’un bois sec et vieillit par les années et était ouverte à deux battants, ses hauts vantaux couverts de fer sombre. Nous la laissions souvent ouverte, ne craignant rien de particulier, mais une douzaine d'hommes en armure montaient néanmoins constamment la garde, revêtus de surcots bleu azur. La poignée de longues épées suspendues dans leur dos apparaissait par-dessus leur épaule, et de fines dagues, des masses d'armes ou des haches étaient accrochés à toutes les tailles. Un peu a l’écart, on pouvait apercevoir leurs chevaux, attachés à proximité du poste de garde, prenant un aspect quelque peu inhabituel à cause des bardes d'acier couvrant leurs poitrines, leurs cous et leurs têtes, des lances appuyées sur l'étrier, tous prêts à être enfourchés dans la seconde.

J’avais une femme également ! Nous nous rencontrâmes vers le début de la vingtaine. Assez grande, mince, sa chevelure bleutée étant d'une densité qu’on voit rarement, lissée et ramassée en arrière en une natte entourée de rubans de soie entrelacés. Mais ce qui faisait son charme par dessus tout, c’était un petit grain de beauté d’un tel noir, appartenant à sa pommette gauche. D'une pureté émouvante, d’un teint doré, son visage de femme-enfant contrastait avec l'œil où brillait une ardeur capricieuse et sauvage. Oh! Comme je l’aimais... Je pouvais passer des heures à la fixer, se tenant toujours droite, le dos pratiquement cambré vers l’arrière, comme si elle voulait profiter de chaque centimètres de sa taille, ce qui lui donnait une majesté naturelle.


Darksoul prit a nouveau une pause, voulant bien se remémorer des détails du récit de l’homme avant de continuer. Il ne voulait omettre aucun détails. Il s’étira sur sa chaise et reprit finalement l’écriture.

Et c’est par un soir comme les autres que nous fûmes assaillit sauvagement…

Par Lorana le 20/2/2002 Ă  22:04:42 (#987872)

:lit: :) :lit:

Par Ibuki Tribal le 20/2/2002 Ă  23:43:22 (#988783)

:lit: :)

Par Darksoul Zenox le 5/3/2002 Ă  17:24:03 (#1067434)

Darksoul reprit à nouveau sa plume, et continua de narrer les faits qui lui avaient été conté par le vieil homme…

Un soir comme les autres…oh que je m’en souviens…comme si c’était hier. Rien ne laissait présager une attaque d’une telle sauvagerie. Je vous ai dit précédemment que nous n’avions jamais eu de véritables ennemis, étant plutôt une ville tranquille et sans histoires. Ce n’était pas tout à fait exact, à vrai dire, mais les habitants de la petite ville ne le surent qu’après le carnage.

Le soleil avait disparu du ciel depuis déjà un bon moment, tandis que je m’apprêtais à gagner le sommeil aux coté de ma bien aimée. J’avais demandé à Filnamor de me laisser ma soirée, lui expliquant que ma femme et moi avions un événement spécial à fêter. Il accepta sans broncher, me faisant comprendre qu’un homme de plus ou de moins en service ne changerait pas grand chose à la surveillance des remparts. Nous venions de fêter, avec ma famille et celle de ma femme, l’arrivé prochain d’un petit être. En effet, Ylgarne, c’est le nom de ma femme, nous avait annoncés quelques jours auparavant, qu’elle attendait un enfant. Je serais père ! C’était bien l’occasion de fêter ! Puis, après avoir longuement discuté et festoyé, j’alla reconduire mes parents à leur demeure et tous allèrent dormir afin d'être en forme pour le lendemain.

Mais à l’aurore, nous fûmes réveillés par des bruits que nos oreilles avaient rarement été habituées d’entendre. Le ciel était encore noir, laissant à peine percevoir les premiers rayons de soleil loin à l'horizon, lorsqu'un cri suivi de clairons sonnèrent l'alarme.


-Sonnez lÂ’alerte ! Sonnez lÂ’alerte ! Des troupes d'au moins mille cinq cents hommes avancent vers nous!

Je bondis immédiatement de mon lit, calmant ma bien aimée en lui disant qu’il devait y avoir erreur avant d’enfiler ma cotte de maille et de serrer mon épée à ma ceinture. Arrivé au portes de la ville, à bout de souffle, je regarda devant moi pour apercevoir un nuage de fumée comme il ne m’a jamais été donné de voir s’élever à l’horizon…et je réalisa bien vite que la menace était réelle…

Par Darksoul Zenox le 15/3/2002 Ă  18:57:30 (#1121825)

(la suite pour mon propre plaisir seulement)



Je me réveilla dans les décombres encore fumant de ce qui jadis semblait avoir été une petite maisonnette. Je n’avais plus d’arme et mon bras gauche semblait paralysé. Aucune sensation s’en dégageait, et c’est seulement en le regardant que je m’aperçu qu’il manquait. Je devais avoir perdu beaucoup de sang car le seul fait de tenter de me lever me coûtas toutes mes énergies. Sitôt sur mes pieds, je me mis en marche vers ma demeure. Ylgarne ! J’implorais le ciel qu’elle ai survécu. Mais mes espoirs se dissipèrent rapidement en apercevant son corps maculé de sang, gisant dans l’embrasure de l’entrée. Je tomba à genoux près d’elle, la souleva et accota sa tête sur mon torse, comme si plus rien autour de moi n’existait. Mais que s’était-il donc passé ? Mes souvenirs étaient vagues, mais je devais me remémorer. Je ferma alors les yeux et laissa mes pensées me guider…

****************

Je n’avais jamais vu, de mes yeux vus, une telle armée. C’était comme si toutes les histoires que l’on m’avait raconté étant enfant devenaient réalité. Sauf que cette fois, les morts seraient réels, la douleur serait tangible. Chaque seconde qui passait rapprochait l’armée de notre paisible cité. Filnamor arriva peu de temps après moi, suivi par le seigneur Morkanis.


-Mais quÂ’est-ce queÂ… Filnamor laissait t-il Ă©chapper.
-Oh non, pitié, faite que ce ne soit pas vrai…j’aurais du l’écouter…

Filnamor tourna la tĂŞte vers Morkanis, sans toutefois quitter des yeux les sombres troupes qui avancaient toujours.

-Seigneur ? Que voulez-vouz dire ? Me cacheriez-vous quelconque faits dont je devrais savoir ?

Le seigneur Morkanis resta moue quelque instants puis se redressa, fier.

-Nous allons les repousser Â…Ils nÂ’ont rien Ă  faire ici.

Filnamor lança un regard accusateur à son seigneur et se dirigea rapidement et d’un pas convaincu vers ses troupes, dont je faisais parti. Puis les quelques hommes qui continuaient toujours d’arriver pour prêter main forte aux hommes déjà en place enfilèrent leurs armures, sortirent leurs épées ou dagues de leurs fourreaux et ceinture, empoignèrent leurs haches, et se rassemblèrent devant les portes massives qui indiquaient l’entrée de la ville. Filnamor pris la parole.

-Écoutez-moi tous. Laissons les approchez, pour savoir ce qu’ils désirent. Mais si cela tourne mal…Allons-nous les laisser détruire tout ceci ? Ce que plusieurs ici ont mis une partie de leur vie à construire ?

Alors, presque qu’à l’unisson, la plupart répondirent "Non, capitaine !" Filnamor continua alors.

-Il nous faudra alors ĂŞtre fort et les repousser loin de nos terres!"

C'était la première heure après le lever du soleil. Filnamor se dirigea vers quelques hommes et leur indiquèrent ou se placer. Il positionna ensuite le peu d’archers que notre milice comptait sur les remparts de la ville, leurs indiquant de bien attendre leur signal pour tirer, puis il sortit avec ses hommes devant les portes de la ville. Il plaça les plus imposant hommes avec des haches au milieu, les miliciens et fines lames avec des épées devant les précédents, puis il ordonna aux paladins de s’entremêler aux troupes, de façon à pouvoir soigner les éventuels blessés en cas de besoin.

Je regardais autour de moi et je voyais, je sentais la peur sur le visage de mes compagnons d’armes. Même Filnamor, notre capitaine, pourtant inébranlable en temps normal, ressentait la peur et l’incompréhension du moment. Son regard en disait long. Un garde cria soudain.


-Il sont à moins de cinq cent mètres !

Et on les vire arriver. Des hordes de sombres troupes, des armées ténébreuses s’avançant sous un ciel si noir, pourtant éclairer par les premières lueurs du soleil quelques minutes auparavant. S’avançant gaillardement en première ligne, la masse grouillante de centaines de guerriers, dont certains semblaient avoir une allure de plus en plus squelettique à mesure que leurs pas les amenaient vers la cité.

Il s’arrêtèrent à environ deux cent mètre de nous. Les deux armées s’observaient silencieusement. Un vent glacé balayait le champ de bataille. Un mouvement parcourait les rangs des armées ténébreuses. Un homme, en tête du peloton, plus grand, plus imposant que les autres, s’avance vers nous dans son armure noire et prit la parole…

Par Kyriane Feals le 15/3/2002 Ă  21:37:16 (#1122769)

:lit:

Ouah... *Intrigué*

Euh... suis-je dans le moov' (comme on dit :p) si je dis: la suiiiiiiiiiiiiite!!!

:ange:

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