Etrange mal-être....

Par Aelfwin De Vald le 18/2/2002 à 0:32:54 (#960449)

quittant le temple du très haut, Aelfwin cherche un endroit ou il pourra se reposer.
Il est charmé par une modeste plage déserte, qui fera bien office de lit pour la nuit.
Il remarque que des cendres fraiches recouvrent le sable.
S'arsonnant, il prend dans sa main une poignée de cette poudre funebre.
Maladroitement, il lève la tête vers le ciel.
Il apperçoit la Lune, qui expose sa totalitée.
Soudain, il semble comme tétanisé...cette vision le subverti au plus haut point...
Il entend encore cette voix de jeune fille...ce rire si gai...
il s'interroge...il ne sait ce qui lui arrive...
qui est cette jeune fille....qui est cette jeune fille....
il se recroqueville entre deux rochers et sent une incroyable tristesse l'envahir...
il replit ses ailes contre lui, et la tête enfouie dans le sable,
d'épaisses larmes parcourent son visage....

Par Gaelic le 18/2/2002 à 22:02:54 (#968749)

*aperçoit Aelfwin prostré dans le sable* *pense que d'anciens souvenirs lui reviennent a l'esprit... ou serait ce jusque de la mélancolie quand à sa vie actuelle ?*

Par Lunae La Triste le 19/2/2002 à 3:15:52 (#971587)

Elle était passée sur cette petite plage, qu'elle affectionne tant..

Après y avoir fait cuire la volaille sauvage qu'elle avait chassé en chemin, elle sorti un bol en bois, le rempli d'eau de mer et recouvra le feu pour le faire mourir. Elle recommença ce geste plusieurs fois pour ne laisser juste quelques braises échapper une petite fumée blanchâtre.

Elle se rassi près de ce feu bientôt mort et contempla le bol de bois qu'elle avait dans la main. Et de cruels et doux souvenirs remontèrent en son esprit ..
Elle se revit arrivant telle une furie dans la ville de Windhowhl, blessée gravement à l'épaule par un homme qui avait tenté de l'assassiner.. Elle ouvra la porte et le vit, à nouveau, pour la troisième fois.. Il était là , auprès d'un malade, à tenter de le guérir par des concoctions dont seul, lui, était le détenteur..
Elle le revoit se retourner devant elle, la regarder avec un petit sourire.. Elle avait remarqué, peut être était-ce la seule à le voir, ce petit tremblement de bras, le bol de bois qui avait un instant fait remonté jusqu'à son bord l'espèce de boue nauséabonde qui infestait presque toute la pièce. Il lui avait appliqué ce beaume sur l'épaule, afin de cicatriser cette méchante plaie. Elle l'avait gardé sur elle durant deux jours et trois lunes comme il lui avait indiqué, et avait gardé ce précieux bol avec elle, une fois qu'il avait été vidé de son contenu. Il l'avait guéri. Machinalement elle laissa tomber un peu sa chemise de cuir le long de son bras et regarda la cicatrice à peine visible qui marquait à jamais cet incident et cette brève rencontre, qui à nouveau l'avait émue.

Elle crispa ses mains autour du bol et des larmes commencèrent à naitre au coin de ses yeux fatigués..

Elle resta encore quelques instants ainsi puis se leva, rangea délicatement le bol dans son sac, jeta un dernier regard sur le feu mourant puis alla se refugier plus loin dans une clairière. Elle y déposa sa peau d'antilope puis se coucha dessus, en pensant encore à celui qui lui avait avoué son amour, qui voulait rester auprès d'elle, qui voulait fonder une famille avec elle.. Mais qui, désormais, n'avait plus d'yeux pour elle, qui a donné son âme et sa pierre au très Haut, et qui ne lui dit mot, qui ne la voit plus, qui ne parle plus d'elle..

Dans un dernier souffle avant de s'endormir, elle murmura

Aelfwin, mon coeur battait pour toi, je te croyais mort, et tu l'es presque à présent .. et je n'arrive toujours pas à t'oublier

Par Melendil le 19/2/2002 à 3:53:54 (#971755)

Non loin de là, au sommet d'une dune, témoin muet de la scène. Il comprend chaque geste qu'elle fait.
Portés par une légère brise, les murmures de la jeune fille lui viennent aux oreilles. Ce sont des murmures et pourtant ils lui brisent la tête, la lui mettent en morceaux.
Le Destin a donc choisit pour lui.
A-t-il envie de se battre contre lui ? Non, il n'a plus la force... Il n'a plus la force de rien...
Il n'arrive même plus a pleurer tellement ses yeux et son coeur sont secs...
Est-ce la faute de son éloignement, n'avait-il pas pris soin d'elle quand il le pouvait ? Il n'en sait rien, seulement que cette décision, sa décision à elle, s'est faite sans lui...

Il laisse tomber son arc au sol, sentant ses forces le quitter.
Il s'écroule, à genoux dans le sable...
Son esprit est vide tandis qu'il regarde la jeune fille, celle à qui il a donné son coeur, son âme, s'endormir.

Au fur et à mesure que les heures passent, son esprit se remplit d'une seule et unique pensée...

Le froid glacial et infini de la mort...