Un vieil homme du bon rang.

Par Un souffle le 14/2/2002 à 1:41:09 (#926099)

Le pas lourd de cet homme se rendant a la taverne raisonnait sur le sol. Cet homme semblait des plus faibles ; son armure n'avait plus un éclat, sans doute grisé par le temps et son épée était un bien lourd fardeau. Mais son visage était des plus inquiétants, il était orné d'une brûlure recouvrant la moitié de la figure.

Lorsqu'il pénétrait dans ce lieux de débauche, pas un regard n'osait croiser ce visage inquiétant. Il s'assit à une table où un jeune guerrier, a l'allure dynamique, était assit. Ce jeune guerrier esquissa un sourire en le voyant difficilement s'asseoir. Le vieillard le toisa un long moment, et l'insolence du guerrier laissa place à une gêne.
Le vieillard rompis ce lourd silence :
"-Et bien qu'as tu à rire ?
-Cette épée elle me semble bien lourde pour un homme de votre âge, dit le jeune guerrier d'un ton sarcastique.
- Sache que cette épée a sauvé bien des vies...
-Certes, mais des matières bien plus légère existent, et que cette épée ait un passé, cela ne changera pas sa puissance. J'ai même l'impression qu'elle est trop lourde pour moi."
Le vieil homme porta avec difficultés son épée, ainsi que son fourreau, au niveau des épaules, et la projeta sur le jeune guerrier, qui fut surpris de la force avec laquelle elle avait été projetée et de son poids qui dépassait de loin ce qu'il aurait été capable de supporter. C'était maintenant un regard des plus respectueux qui lui lançait.

"-Et bien, j'ignorais qu'il était possible d'user d'épées aussi lourdes ! Lança t il encore sous le coup de l'étonnement
-Elle ne peut-être bien utiliser qu'après de nombreuses années d'entraînement, et son pouvoir n'est accessible que grâce à la rage...
-C'est là un usage bien limité !
-Pour certain oui, mais la haine que je nourris envers mes ennemis me facilite cet état.
-Je suppose que ceci est un don !
-Et bien certaines histoires, malheureusement, nous permettent de mieux comprendre les mécanismes d'un tel sentiment, laisses moi t'en conter une, elle est a l'origine de ma compréhension de cette épée...

Le jeune guerrier répondit pas son silence. Le vieillard posa sa chope et commença

"Et bien, cette histoire remonte à une époque où je ne ressemblait pas à ce vieil homme, plutôt à toi. Jeune, fort et irrespectueux. Jetais particulièrement réputé pour mon audace, qui me permis très vite d'atteindre de haut postes dans le clan. Ce clan n'était autre qu'un de ces groupes prônant la défense du bien, en utilisant les moyens les plus sauvages... En y repensant, je me dis que j'ai eu la faiblesse de me plier à cette masse qui se laisse guider par la folie. Enfin, l'histoire qui nous importe, est venus lors de l'apogée de notre clan. Là où nous étions puissant, et très proche du roi, mais il faut bien l'admettre, très hypocritement... L'idéologie de notre clan, à la base, était farouchement opposé à celle du roi... Mais l'attrait du pouvoir, permet de faire bien des concessions.
Enfin, je te rassure l'ami, cette histoire est un peu plus glorieuse que ce clan ! C'est une des rares fois où mon groupe c'est engagé dans une quête des plus nobles, qui n'aurait due être jonché de cadavres. Nous comptions, découvrir les trésors d'une grotte d'Arakas, afin de d'en offrir le contenu aux plus démunis, du moins c'est ce que nous avions en tête à cet instant. La compagnie, chargés de ramener ces trésors, était constitué par le commandant des armées, une dizaine d'hommes, et de moi. Nous nous engames dans ce temple, à l'aube. Le passage était extrêmement étroit nous devions parfois ramper pendant une longue distance pour continuer à évoluer. Ce paysage monotone constitué de roches et de galerie étroite fut brisé par un large couloir aux parois lisse, et recouvert de motifs indescriptibles. Le commandant des armées, le plus vieux d'entre nous, s'attarda longuement sur ces motifs, il possédait un savoir immense, que de toute ma vie je ne vis d'égal. Mais d'un ton autoritaire, je sonna la mort du groupe, en lui ordonnant de reprendre la route... Je ne peux me sentir totalement coupable, nous ne pouvions nous attarder sur chaque détail de cette caverne, là n'étais pas notre but. Le couloir ne cessait jamais de descendre et cela sur de nombreuses lieues. La route était extrêmement linéaire, ce qui donnait une étrange impression de ne pas avancer. Et après bien des heures, nous arrivâmes a un immense tombeau. Ce tombeau était sous la forme d'une grande salle, où même les murs nous paraissaient intouchable. Et l'or était la seule matière ici, au point que nos quelques torches, suffisaient à illuminer la salle entière ; les murs étaient ornés de magnifiques peintures, de fresques, et de nombreuses sculptures au formes les plus étranges qui conféraient une dimension mystique à ces lieux. Et je dois bien admettre que de toute ma vie je n'ai jamais vu de telle splendeur ! Toutes ces oeuvres étaient tournées autour de trois tombes, ornées de gravures dont le commandant des armées réussi à déchiffrer quelques mots. Les quelques mots compris tournaient autour de la mort, du danger... D'un ton arrogant, comme toujours, je lui répondit que notre cause était noble, et que de ce fait Arthek nous protégerait. Il me répondit par un long soupir comprenant qu'il n'y avait aucune chance que je tienne compte d'une autre opinion... Alors de la manière la plus violente nous ouvrîmes les tombes. Notre attente fut comblé, des trésors de toutes beautés s'y trouvaient, des bracelets, des colliers, des saphirs, nous ne pouvions rêver de mieux. Ces trésors, était porté par des corps, ou plutôt des squelettes. Les hommes commencèrent a remplir les besaces de trésors, mais au bout de quelques minutes un homme poussa un cri. Il avait perdu l'usage de sa main droite, et il avait affreusement mal. Nous comprîmes la provenance de cette douleur quand nous vîmes tous nos hommes pousser des cris de douleurs. Je ne peux en être sur, mais il semblerait que ces étranges trésors était recouvert de poison extrêmement puissant, qui paralysait le corps... Car peu après la paralysie se propageait, et au bout d'une heure, deux tout au plus, ils poussèrent leurs derniers cris... Tuer par la maladie ou achever par nos épées... Le commandant me lança un regard noir, et même mon insolence ne sue quoi répondre..."

Le vieillard soupira. Le jeune guerrier, passionné, demanda : "Mais quel est le rapport avec cette épée ?
-Ah ! Excuse moi, j'allai oublier... Cette histoire en réalité, ne servait qu'à illustrer la naissance de la haine du commandant envers moi. Et depuis cette date, il mis mon pouvoir en doute. Il ne ratait aucune possibilité de relever mes erreurs... Pourrais je l'en blâmer ? Et sa haine augmenta jusqu'au jour où il me demanda en duel. Je combattit avec l'épée sacrée, celle la même que tu tente de porter. Je n'arrivais qu'a peine à la bouger je sentais le combat joué d'avance. Et le premier coup qu'il lança me conforta dans cette idée, son épée me blessa profondément à l'épaule, le poids de l'épée était amplifié par cette douleur. Mais dans le désespoir, je sue puiser la rage guerrière, cette mythique puissance que l'ont dit tirer de la proximité de notre mort. Et en quelques coups je mit fin à la vie de mon assaillant. Je sentais bien que la justice n'était pas en mon épée... Cet homme que je venais de tuer, était la sagesse même, il incarnait le bien.
-Et bien, j'ai beau être un de ces mercenaires, qui n'as d'ouïe que pour les pièces d'or qui s'entrechoquent, j'ai l'impression d'avoir trouvé un homme à la morale pire que moi, et ce, sous une apparence de vieillard !
-Et oui, et je dois bien admettre ne plus eprouver grands choses par rapports a ces méfaits... Mais que veut tu, je n'ai pas plus de morale que ces voleurs, ou ces meurtriers... Nous agissons afin d'arriver a notre but sans tenir compte d'une quelconque morale... Mais mon identité cache cet esprit arriviste, et beaucoup me croie bon a cause de mon âge, n'est ce pas-là idiot ? Et je mentirais en disant avoir changé."

Par Obierwan - DN le 14/2/2002 à 7:57:29 (#926943)

*frissonne*
Quelle haine immense anime cette homme...
J'espère qu'il trouvera le repos et le pardon d'Artherk dans la mort. Le repentir est le premier pas vers le pardon...

Par Afalor le 14/2/2002 à 13:13:31 (#928264)

Dommage que peu de gens ecrivent d'aussi beaux messages. Bravo a toi Hot et continu sur cette voie

Par Hot Stuff Ashes le 14/2/2002 à 13:27:53 (#928397)

J'aurais bien aimer mais ce n'est pas moi qui est écris sa ... en tout cas bravo a l'auteur c'est magnifique

Par Afalor le 14/2/2002 à 13:36:46 (#928470)

Oui bravo a lui