Archives des forums MMO/MMORPG > La 4ème Prophétie > T4C - Feyd-Ehlan > Les sept lunes.
Les sept lunes.
Par Yu-mi Darken le 13/2/2002 à 17:56:58 (#922626)
Sous sa lumière blanche, il marchait au près de la jeune fille. Ils sarrêtèrent un instant près de la fontaine. Leurs regards étaient plongés lun dans lautre, le jeune homme pris lentement les fines mains de la jeune fille. La fille riait timidement, prenant une petite moue gamine. Il les parsema de baiser, ses lèvres remontant le long du bras. Il entreprit de monter plus haut et embrasse avec fougue sa poitrine, elle se recula vivement, et malgré le peu de lumière je pu aisément voir quelle arborait sur ses joues une jolie couleur pivoine. Il sexcusa, balbutiant comme un gamin quon aurait pris à voler des sucreries, demandant pardon pour son attitude.
Il déclama son amour pour calmer la jeune fille, il lui débita en vers « la profond de son amour », répétant sans doute les lignes quil avait consciencieusement appris dans un recueil et quil répétait en faisant de grand geste tel un patin. Moi, tapis dans lombre, je pensais, cynique, que jaurai eu plaisir à lui jeter violemment une mandoline pour agrémenter un peu plus ces mascarades.
Mais je lui réservais un autre sort.
Voici quelques jours après lavoir déjà vu en compagnie de la donzelle, jobservais les actes du guignol.
Il était fils dun bourgeois de Light Haven, un horloger il me semble, il vivait gaiement grâce à largent du père, se parant tel un jeune coq pour conter fleurette à la demoiselle. Elle, était aussi dune famille aisée, élevée aux bonnes manières, grenouille du bénitier dArtherk, elle soffrait depuis peu la compagnie du pieu et respectueux jeune homme, bien sur les escapades nocturnes étaient nées à linsu des parents.
Bref, après avoir quasiment ramper pour demander le pardon à la jeune fille, elle consentit à lexcuser de cette petite maladresse.
Il raccompagna alors la gourde dans le nid douillet des parents, la regarda remonter avec précaution le lien fait de drap (qui lui avait permis de sortir de sa chambre en catimini).
Il resta un moment sous la fenêtre, déclarant son amour éternel devant la lune, alors quelle le regardait den haut un mince sourire aux lèvres, les yeux illuminées par ces déclarations et pendant que moi jaiguisais activement mes flèches, observant la scène de derrière un arbre.
Lorsquelle se décida enfin à aller se coucher. Il resta un moment droit comme un piquet face à la fenêtre, puis il se dirigea chez lui dun pas vif.
Je me mis à la suivre. Enfin jallais pouvoir agir.
La première chose qui attira mon attention sur lui ( si ce nest sa stupidité et ses attitudes éhonté de jeune fils à papa.) cest que le jeune homme découlait invariablement de regard lubrique sur toutes les femmes. Limite bavant et suant à chaque fois quil croisait une femme, je compris que le jeune homme avait quelque obsession autre que les vers et le plaisir de sa dame. Jessayais alors de voir si le jeune homme ne passait pas quelques soirs dans une taverne pour trouver une « compagnie » moins prude que sa dame. Mais en vain il rentrait tous les soirs au galop chez lui dès quil la quittait. Croyant très peu à la vertu du jeune homme je décidais ce soir là de le suivre pour vérifier sil nallait pas rejoindre une autre femme chez lui. Il marchait rapidement, mais je réussis non sans mal à le suivre jusquà son logis. Le jeune homme nentra pas directement dans sa maison, mais fit un détour par létable, je mapprochais alors à pas lent, presque heureuse de penser que javais raison et quil nallait sûrement pas dire bonsoir aux chevaux à cette heure. Je restais à distance. Soudain jentendis un cri étouffé de femme, je fus quelque peu étonné. Je fis alors quelques pas rapide vers létable, je glissais mon regard à lintérieur quelque peu craintive je dois lavouer.
Sur le sol couvert de paille, le jeune homme maintenait une jeune fille à peine plus vieille que moi allongée. Il lui serrait avec violence ses poings, lui ayant mis dans la bouche un chiffon sale pour étouffer ces cris. Javais déjà vu la jeune fille, la fille de la cuisinière du logis, elle était toujours au coté de sa mère, silencieuse, le regard perdu occupé à écosser les haricots, elle évitait tout contact avec ses maîtres, maintenant que jy pense, on peut même dire quelle les craignait, surtout lui. Il commençait alors, de ses mains brutales, à parcourir le frêle corps de la jeune fille. Enragé, il souleva les jupons de lenfant, et porta la main à son ceinturon. Cest alors que ma flèche alla se loger dans une poutre juste près de lui.
Il se releva dun bon et pris sa dague. Il était rouge, suant, ses yeux ressortant tel un fou. Il scruta la pièce du regard, haletant. Je sortis de lombre. Cela le fit presque rire de voir une jeune fille dune quinzaine dannée le tenir pour cible avec son arc.
-Espèce.. Tu vas voir.
Il courra alors vers moi, sa dague portée en lair. Une deuxième flèche alors transpercer sa main tenant la dague, qui tomba alors par terre. Il regarda sa main ensanglantée, poussant un cri de rage. Il neut pas le temps de faire un autre pas vers moi que déjà javais tiré une flèche dans son ventre, il sécroula de tout son long sur le sol de lécurie. Je mapprochais alors de lui. Son sang se rependait en un lent flot sur le sol, je marrêtais à son coté, lobservant allongé.
-Ayez.. Ayez pitié.. ne
Jappuyais alors mon pied sur son ventre, près de la plaie ce qui le fit crier de douleur.
-Voyons messire ..Ne crois tu plus en Artherk? Je souris à cette parole.
Il implora alors mon pardon, appelant à ma compassion.
-Tss. Tu veux vraiment mourir en lâche ? Ais au moins un peu de décence quand tu te meurs. Accepte ton châtiment en homme au moins.
Il continua ses supplications, il me dit alors sanglotant :
-Mais je nai pas mérité ça..
Je reposais alors mon pied au sol et me mis à genoux à ses cotés. Je rapprochais mon visage du sien observant son visage apeuré, lodeur écurante de sa sueur bestiale me portait au cur. Cette espèce danimal, implorait mon pardon ? Parce quil ne lavait pas mérité..
Je le fixais:
-Parce que tu crois quelle..
Je regardais la jeune fille, réfugiée contre un mur, le regard vide, elle tremblait. Jimaginais combien de fois il avait du la violenter, vu le nombre de coup. Jimaginais la violence et la souffrance de lenfant. Un frisson me parcouru.
-..Tu crois quelle.. Elle la mérité ?
Dans ses yeux à lui, je ne pu lire que la peur de la mort, du remord ? Je ne pense pas quil ait pensé une seule second à elle à cet instant.
Je lui crachais au visage.
-Sois heureux. Je suis sur que lenfer est parsemé de succube et dincube qui sauront te satisfaire.
Je saisis alors ma flèche plantée dans son ventre, je la tournais en un long mouvement, ouvrant ainsi la plaie. Ecoutant sa douleur résonnée dans lécurie, et arrachais violemment ma flèche en un coup sec. Le sang inonda le sol rapidement, formant autour de lui et de moi en auréole rougeâtre.
Je le regardais une dernière fois. Il gémissait, crachant du sang.
-QuOgrimar temporte !
Il laissa alors sa tête en arrière, les yeux révulsés. Je me releva, jeta un regard sur lenfant, elle ne semblait même pas se rendre compte, comme si elle était déjà partie dans une parcelle de son esprit ou elle se réfugiait pour oublier.
Sa dame en noire, pleurant aujourdhui sur sa tombe.
Pleure, aller pleure. Vous pleurez tous sur vos rêves dorés, fermant les yeux à la réalité. Tu pleures demoiselle devant son tombeau.
Tu portes le deuil pour lui comme une honnête femme.
Mais tu trouveras bientôt autres bourgeois et tu croiras alors aveuglement ses louanges.
Jai eu grand plaisir à tuer ce chien.
La seule chose qui me reste sur le cur, cest quune jeune fille porte en plus de ses nombreuses cicatrices, après les violentes étreintes de ton aimé, un bâtard quelle devra élever, sous votre regard méprisant de bourgeois.
Par John Wyvern le 13/2/2002 à 18:17:13 (#922759)
Par Angel Wyvern le 13/2/2002 à 18:50:58 (#922985)
Comment allier l'idéal de la justice et la souffrance dans un seul et même acte...
Par Nevaeh/Heaven le 13/2/2002 à 20:59:07 (#923871)
Deuxieme Lune.
Par Yu-mi Darken le 17/2/2002 à 3:28:18 (#952970)
Voici quelques lunes que jai commis mon premier châtiment. Jai marchée de longues heures sur les rives à méditer sur mes actes.
Il reste en moi le frisson du crime, les sensations que jai ressenti à punir ce monstre et à faire couler le sang. Je revois encore le regard de lâche. Sentant la mort roder autour de lui et finalement lemporter grâce à ma flèche.
Jai décidé de continuer mon uvre.
Je nai pas à chercher loin pour trouver une nouvelle proie. A quelques routes du logis de ma première victime, je remarque un paysan qui possède plusieurs champs. Il dispose dun joli cor de ferme, et je trouve lhomme assez prospère pour quelquun qui ne vit que de ses récoltes.
Tous les soirs, lhomme revient chez lui, aussi plein que le tonneau quil vient préalablement de boire. ( Après quelques bonnes heures dans la taverne du village). Il va ensuite sallonger comme une masse dans son lit. Respirant comme un buf, il dort comme une souche jusquà lheure du déjeuner. Je minterroge alors ( bien que je ne connaisse rien du travail de la terre) comment arrive til à faire tout le travail et les taches nécessaires à faire vivre la ferme.
Jinspecte alors les champs discrètement. Je vois alors 5 garçons travailler aux champs. Il travaille sans relâche, labourant la terre, plantant les semailles. Le plus jeune, à peine une dizaine dannée, reproduit avec grande peine les gestes des plus grands. A lheure ou lhomme commence à peine à se réveiller les cinq garçons repartent vers la maison, sattablent.
Dans la cuisine, une maigre femme aux traits creusés saffaire au déjeuner. Lhomme, réveillé, arrive en titubant encore et sinstalle à la tablé. Il échange quelques paroles avec ses fils. Il bougonne, semble sénerver après laîné. La mère apporte le plat, mais la discussion entre le père et laîné deviens plus virulente, le père frappe violemment du poing sur la table. Les plus jeunes garçons vont se cacher dans un coin. Alors quil lève la main sur son premier fils, il envois valser le plat encore chaud qui se renverse sur la mère. Elle cri de douleur par la brûlure, le père la gifle. Le fils essaye de retenir son bras, le père se retourne contre le fils. Il détache son ceinturon et commence à rouer de coups, premièrement le fils puis ensuite les plus jeunes. Apres un bon quart dheure de violence, il réalise ses derniers coups sur laîné. Il sarrête (sûrement avait-il mal aux bras. ), prend quelques pièces dor, jurant, il se dirige comme à son habitude vers la taverne.
Le fils aîné se relever avec difficulté, crachant du sang. Il va aux cotés de sa mère. Le visage de la mère est un peu brûlé. Je vois le fils passer de leau fraîche sur le visage de la femme. Elle le serre alors très fort dans ses bras. Son visage est transformé, il semble nêtre plus que douleur. Sûrement les larmes qui coulent sur ses joues lui creusent sa brûlure plus profondément encore.
Après avoir soigné leurs blessures, les cinq frères repartent aux champs, le plus jeune boite un peu. Son grand frère le soulève en un geste et le dépose sur ses épaules.
Jattendrai le soir.
Vers minuit, quand tous les garçons sont déjà endormis, assommés par la fatigue. Je vois au loin le père rentrer.
Joyeux, il chantonne des chansons ridicules parlant de Trolls et dElfes.
Je me cache derrière le puits le plus proche de la maison. Lhomme se cogne à plusieurs objets, troncs darbre, sceaux.. Quil injurie en passant. Je le laisse sapprocher de la maison.
Bientôt viendra lassaut.
Il gravit les marche.
A ce moment là, le voyant haut perché sur les marches, je me concentre et tire. Ma flèche se loge dans son épaule. Il redescend les marches à toute vitesse (il serait plus juste de dire quil roule jusquen bas).
Il ne semble même pas souffrir ( à croire que lalcool lavait déjà anesthésié). Je décoche une autre flèche dans sa cuisse, puis une troisième dans le bras.
Il sécroule enfin à genoux.
Japproche, lodeur du vin flotte dans lair, il me regarde avec des yeux hébétés. Il est tellement imbibé dalcool que je me demande si une flèche enflammée ne suffirai pas. Mais je saisis mon poignard, lui parle dun dieu quon appelle Ogrimar et je dessine alors une belle entaille sur son cou.
Il meugle. Son sang se déverse en cascade. Je me recule le laissant tomber face contre terre. Alors que je contemple le spectacle jentends des chiens aboyer. Il me faut partir vite. La garde va être alerter. Je cours chercher un cheval.
Je marrête, il me regarde. Je reste silencieuse devant lui. Son visage, marqué par la souffrance, est fort. Une mince croûte de sang séché descend de ses lèvres. Son regard est perçant et étrangement je me sens mal à laise devant laînés des fils, face à moi, silencieux.
Il sapproche lentement vers moi, je me prépare à bander mon arc.
Il tend sa main vers moi, je ne bouge plus.
Il efface de son pouce la trace de sang qui salit mon visage.
Les chiens se rapprochent accompagnés dun vacarme de voix qui éclatent dans les ténèbres.
Le garçon prend mon poignet, il maide à monter rapidement sur un cheval. Il lui frappe le flanc et le cheval sen va au galop. Je me retourne pour voir son visage, il reste immobile.
Il nest plus quune ombre peu après alors que les gardes arrivent et constatent le meurtre.
Clin d'oeil au Donjon.
Par Ben Wyvern le 17/2/2002 à 3:54:07 (#953055)
Par Vincent Tremere le 17/2/2002 à 4:38:13 (#953177)
Par Yu-mi Darken le 18/2/2002 à 1:19:04 (#960845)
Par Alanis Delyn le 18/2/2002 à 7:27:33 (#962203)
Par Saria la Sombre le 18/2/2002 à 8:46:19 (#962384)
Par Elswindel Soon le 18/2/2002 à 17:07:09 (#966121)
Par Ame Darken le 18/2/2002 à 18:43:18 (#966933)
c'est elle qui a prid toute la creativité et moi j'ai prid ...
Ben en fait j'ai rien pour moi ... si ce n'est ... une superbe famille ...
Aller Hop ...
Par conchita montgo le 18/2/2002 à 19:36:56 (#967454)
Par Poukave MF le 18/2/2002 à 21:08:37 (#968263)
Par Orion le 18/2/2002 à 22:22:05 (#968921)
superbe ! :)
Par Chrysaor le 18/2/2002 à 23:58:14 (#969855)
JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine