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Pour Blastman et les fan de long post

Par Kendashi le 25/7/2001 à 12:46:00 (#64016)

Konnichiwa noble assemblée,

Peu de gens me connaisse mais je m'étais fait une belle petite réputation de "créateur de long post" autrefois sur ce forum. Pour ne pas déroguer à ma réputation et pour faire plaisir à Blastman (un grand ancien tout comme moi) je vous livre ici présent quelques Background pour vos personnages de BG.

Une barde venant du royaume de kara-tur:

Rien au monde n'est plus triste qu'une femme qui veut être mère mais à qui cet état de félicité est refusé. Mon père et ma mère étaient sincèrement amoureux lorsqu'ils se marièrent. Ils étaient sans doute les deux plus beaux jeunes gens de tout le village, et les deux familles s'étaient entendues sans difficulté sur le pacte qui les unirait. Le jour de leur mariage fit rayonner le bonheur sur tous les villageois : chacun allait gaiement, le sourire aux lèvres, accomplir sa tâche alors que les deux familles partageaient un repas élaboré.
Ma mère était un couturière réputée, capable de transformer la plus vulgaire étoffe en un vêtement splendide, de broder les motifs les plus complexes sans hésiter, bref ses doigts étaient les plus fins et les plus gracieux que le monde connaîtra jamais. Mon père, lui, était un poète à l'esprit vif et aiguisé, qui voyait au travers des choses comme on regarde au travers de l'eau - il m'a souvent répété qu'il n'était qu'un quêteur de vérité. Tous les deux était issu de lillustre école dartisans de la famille Moshima. Chaque jour, mes parents se répétaient leur amour dans l'intimité des coins ténébreux de leur maison, chaque jour, ils réjouissaient l'âme du village qui les avait vus naître. Chaque jour pendant six ans. Et puis... la rumeur commença à gronder. Comment se faisait-il qu'un si beau couple, si jeune, n'ait pas encore d'enfant ? Les parents des deux époux les pressaient de se dépêcher - le village se montrait de plus en plus inquisiteur.
Les gens commençaient à dire que ma mère avait été maudite, qu'elle n'était pas capable de donner naissance. De peur que la malédiction ne contamine tout le village, mes parents durent habiter une petite maison dans une forêt proche du village, mais pas trop. On ne venait plus acheter les vêtements que confectionnait ma mère. On avait peur.
Bientôt lambiance à la maison devint triste. Mes parents étaient désormais obsédé par lenvie davoir un enfant. Parfois, lorsque le chagrin ternissait leur cur, ils se reprochaient mutuellement d'avoir mené une mauvaise vie dans leur précédente existence - qu'il s'agissait là d'une punition. De plus en plus, la vie leur semblait fade... Leur amour se dégradait.
Ma mère sombra peu à peu dans un état second. Elle allait le matin dans son atelier pour y tissait sans relâche. Elle ne pensait plus à rien peut-être avait elle perdu la raison ? Sous ses doigts, des motifs étranges prenaient naissance. Chaque nuit, mon père allait regarder la forme que prenait le travail. Il n'osait plus lui parler. Elle ne semblait plus le voir.
Parfois, elle travaillait plusieurs jours en suivant, sans dormir. Peu à peu, une forme féminine apparaissait. Au fur et à mesure qu'elle se dessinait, blanche et noire sur la soie rouge, mon père sentait son propre esprit chavirer. Elle était magnifiquement belle, il se sentait rempli de désir devant cette fresque - désir inassouvi, issu d'une image délirante, un dessin représentant une femme vêtue dun somptueux kimono. Et puis, une nuit, mon père entendit comme un craquement dans l'atelier, alors que ma mère dormait à côté de lui. Il se rendit là-bas, et vit que la soie rouge était redevenue vierge. Il sentit une main se poser sur son épaule, se retourna, et vit une nouvelle fois la femme qui hantait ses rêves. Son contact était encore plus vrai que dhabitude et, à force que son désir grandissait, il ne pu sempêcher de mêlée son corps au sien. Ce fut la dernière fois où la dame lui apparu. Lorsqu'il se réveilla, le lendemain, aux côtés de ma mère, il sût que quelque chose détrange venait de se passer. Son sentiment fut confirmé lorsque 2 mois plus tard il remarqua un changement significatif sur la femme de la tunique. Elle était à présent enceinte. Quel était donc cette sorcellerie ? Ses multiples interrogations au près de ma mère ne trouvèrent aucun écho.
Neuf mois plus tard, il revint au village avec un bébé dans les bras - mais ma mère ne laccompagnait pas. Il n'a jamais voulu me dire ce qu'elle était devenue. Tout ce que je sais c'est qu'après ma naissance, elle avait perdu toute sa raison - il était forcé de la surveiller nuit et jour pour qu'elle ne mette pas en danger ma vie. Je suis née le jour du septième anniversaire de mariage de mes parents. Le 6ème jour du mois du serpent.
Pendant sept nouvelles années, mon père s'est occupé de moi comme il le pouvait, accomplissant les travaux d'écriture qu'on lui demandait, à la fois écrivain public et poète, parfois simple ouvrier lorsque son travail ne nous permettait plus de vivre. Lorsque j'ai eu sept ans, il m'a raconté dans les grandes lignes leur destin de jeune couple, lhistoire que je viens de vous conter. Bien des questions assaillent encore mon esprit sur létrangeté de ses paroles mais je décidâmes de ne jamais plus parlé de cela avec lui. Parfois il laissait échapper quelques mots sur le sujet, mais je ne voulais pas le plonger dans la tristesse, et je changeais à chaque fois de sujet.
Il m'a initié à son art. Je suis devenue une itinérante, racontant mes histoires (vraies ou fausses) partout où on veut les entendre contre quelques pièces ou un repas. Puis, ma réputation commençant à grandir, on a commencé à me demander, on me payait un peu mieux.
Mes bagages étaient légers : un bâton pour me défendre contre les bandits de grand chemin, quelques vêtements fabriqués par ma mère et que mon père m'avait donnés, et du papier et de quoi écrire, afin de noter mes idées comme mon père me l'avait enseigné.
Parfois, je revenais au village, et avec mon père, nous animions les soirées des mêmes gens qui nous avaient crus maudits des années auparavant. Mais mon père n'avait pas de rancune. C'est un homme bon, et intelligent.
Un jour, ma présence fut requise à lécole dartisanat que jadis mes parents avaient fréquenté. Jy racontée quelques-unes de mes histoires devant un public attentif lorsqu'un vieil homme (que je supposais être un Maître) m'interrompit. Il me regarda avec un oeil malin, presque joueur, et me posa des questions sur mes contes, ainsi que sur ma vie. A la fin de cet entretien impromptu, il me proposa d'intégrer son école. Je ne pouvais, bien entendu pas refuser...
Je continue à me rendre dans cette école, parfois, mais je n'ai jamais été une élève très sédentaire. Le Maître l'a bien compris : je suis une exploratrice et une Conteur, et il s'est toujours - étrangement - montré tolérant avec moi...

[ 25 juillet 2001: Message édité par : Kendashi ]

Par Dragoon le 25/7/2001 à 13:22:00 (#64017)

Un long post , et de qualite en plus ! :cool:

Au fait , Uther cherche ce genre de texte qui seront incorporé dans la bibliotheque d'Athalon , module du jeu Neverwinter Nights, si tu veux bien proposer tes creations ....

Par Kendashi le 25/7/2001 à 20:59:00 (#64018)

Pourquoi pas ? Quel démarche doi-je entreprendre ?

Par Greumlins le 25/7/2001 à 21:18:00 (#64019)

bah, à mon avis suffit de les envoyer à Uther ou de les poster sur le forum NWN.

Par Blastman le 26/7/2001 à 9:18:00 (#64020)

ah ben voila :) c bien not' kendashi la :)

bon allez hop, un ch'ti copier-coller, pour le lire hors line pendant un moment d'inactivité ;)

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