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Retour à Trandling - 25ème partie, extrait du journal de Tessa
Par Tessa le 11/2/2002 Ã 13:00:57 (#905373)
J'ai passé le plus clair de mon temps dans ma cabine, n'appréciant guère les eaux tumultueuses qu'il nous fallait traverser pour rejoindre la ville de Cymod. Le port de Silversky est loin derrière moi à présent, et seules se profilent des étendues bleutées à perte de vue. La traversée a été longue et éprouvante, et même si devant le capitaine du navire, les marins se taisaient, j'ai plusieurs fois surpris nombre d'entre eux parler des mauvais esprits qui voudraient nous voir sombrer, comme pour nous empêcher de rejoindre les terres du nord. Certains allaient même jusqu'à prétendre que le Sang de Lune allait venir nous emporter dans la tempête, et que ce dernier voyage était une folie. Tous avaient entendu parler de ce qui se tramait dans le nord, et de ceux que la mort avait rappellé pour la servir. Tous, pour aussi fier marins et vieux loups de mer qu'ils étaient, n'étaient visiblement pas rassurés par l'influence toujours plus grande des morts vivants. Le capitaine faisait tout son possible pour faire taire ces rumeurs, mais dès lors qu'il était seul, à regarder l'horizon, il ne pouvait me tromper. C'est l'inquiétude qui se lisait dans ces yeux empli d'embruns. La peur peut être, non seulement pour lui mais pour Cymod, Goldmoon ou tout Althea. Comme si quelque part, il sentait que ce qui se tramait était d'une rare importance. A ce même instant, je ne pus m'empêcher de frissonner à mon tour. Comment pouvions nous être aussi aveugle pour ne voir le danger, quand tous ces grands noms étaient partis combattre une menace que nous ne pouvions deviner?
Enfin je suis arrivée à Cymod, la ville du conseil, la ville d'où est parti le paladin Zeed Mithror à la tête d'une armée comme les terres du nord n'en avaient jamais vue. Je n'ai pas connu ce guerrier, autrement que par des récits, mais j'ai hâte de voir celui qui a pu unifier sous lui tant de troupes qui il y a encore peu se battaient ou se chamaillaient entre elles pour des parcelles de terre ou des pretextes divers. On le dit grand comme un géant, et fort comme un ours. Seul il aurait vaincu l'arène de Cymod, défiant les combattant l'un après l'autre pendant une journée entière. J'ai du mal à croire de tels exploits possibles, mais si je devais croire la moitié de ce que raconte les rumeurs, un tel héros ne serait pas de trop... Quelques uns parlent aussi de séraphes, qu'ils auraient apercus. Apparemment ils sont ici bien moins connus qu'en Goldmoon, et bien plus rares, ou discrets. Un ancien éclaireur, trop éprouvé pour retourner se battre m'a même décrit un séraphe que je crois être Dodgee. Ce dernier l'avait trouvé dans les environs de Trandling, et l'aurait sauvé alors, lui permettant de revenir ici, mais nul n'a pu m'en apprendre davantage sur ce séraphe solitaire. J'avais espéré un instant qu'il se serait trouvé avec le reste de l'armée, mais cela aurait été mal le connaitre...
Cymod, pour aussi grande qu'elle soit, semble maintenant plongée dans une douce léthargie. Les rues sont à moitié vides, et les regards absents. Ici les habitants sont craintifs, et la plupart ne vivent que dans l'attente de nouvelles de l'armée. Qui ici n'a pas un parent parti se battre? Déjà plusieurs sont partis, abandonnant leur commerce, leurs terres pour se réfugier dans d'autres contrées, loin d'ici, loin de Trandling. Ceux qui sont restés regardent l'armée de Zeed Mithror comme le dernier espoir, comme le seul espoir d'ailleurs. Toutes les bonnes volontés sont parties se battre, et si jamais elles devaient échouer, il ne resterait qu'à peine une garde d'honneur pour défendre les villes. Mais nul ici n'ose évoquer cela, cette sourde crainte se lit dans les regards, et dans cette nervosité qui trahit même les plus calmes. Cela fait près d'un mois que Zeed Mithror a franchi les portes de Cymod à la tête de tous ces hommes. Et lentement l'euphorie s'est dissipée, pour laisser place à la crainte du lendemain. On oublie vite ces héros partis au loin...
Je me suis mise en route rapidement, dans l'espoir de rejoindre le gros de l'armée. N'ayant pas pu trouver de guide acceptant de m'accompagner, j'ai du me contenter d'une carte de la région. Avec un peu de chance, je pourrais les rejoindre, me déplacant bien plus vite qu'une armée qui part en guerre. J'ai également pu me procurer des pièces de fourrure et de peaux qui me seront indispensables, à présent que l'hiver a recouvert la terre de son linceuil blanc. Le climat ici est bien plus rude qu'en Goldmoon, et j'ai du abandonner tout ce qui ne me semblait pas indispensable au profit du poids pour espérer me déplacer suffisamment rapidement. L'armée dispose d'une bonne avance sur moi, ayant progressé d'un bon tiers sur la route de Trandling. Il semble impensable de lever l'ost ainsi avec l'hiver, nul général saint d'esprit ne se risquerait à le faire s'il pouvait l'éviter, et pourtant... Je devrais économiser mes vivres achetés à prix d'or autant que possible pendant que je suis encore dans des terres relativement sures, car je ne doute pas que la nourriture se fera rare par la suite...
Par Ashraam Darken le 11/2/2002 Ã 13:06:18 (#905409)
*applaudit* :)
Bravo j'aime bien moi ca :)
Par P-p Ebene le 11/2/2002 Ã 13:07:35 (#905421)
Pas tres bien compris :(
C'est peu-etre car j'ai pas lu les episodes precedent :)
Bravo sinon :D
Ceux qui sont restés regardent l'armée de Zeed Mithror
Par Deux-Âmes le 11/2/2002 à 16:18:59 (#906851)
Zeed Mithror à la tête d'une armée comme les terres du nord n'en avaient jamais vue.
Par Chrysaor le 11/2/2002 Ã 16:48:36 (#907060)
Par Galadorn le 11/2/2002 Ã 22:20:30 (#909459)
L'index n'est donc valide qu'a partir du 19ème épisode.
Je vais voir ce que je peux faire pour récupérer les anciens posts.
L'esprit gardien de Galadorn
Par Dodgee le 11/2/2002 Ã 22:47:33 (#909679)
Par Subtil le 11/2/2002 Ã 22:49:12 (#909687)
-Sub *qui veut lire le debut qu'il a loupé* til :)
Par Gadjio le 14/2/2002 Ã 1:25:44 (#925983)
J'ai fait un ".doc" imprimable, mais le chef Zeedouille y veut pas qu'on le divulgue pour l'instant, il faut encore quelques retouches. Bientôt bientôt :)
Par Tessa le 14/2/2002 Ã 11:46:26 (#927579)
Au fur et à mesure de ma progression, je pus constater de mes yeux jusqu'où s'étendait le mal. Le calme et le silence n'étaient pas les seuls fruits de l'hiver rude et magistral, ils étaient plus que tout le résultat de l'absence de vie. Plus j'avancais plus il était difficile de trouver âme qui vive, et les habitations se révêlaient maintenant désertes et abandonnées. Partis précipitamment, certains n'avaient guère pris le temps d'emporter avec eux leurs effets, ne laissant qu'une demeure dans le chaos. Comme souvent, la panique et la peur étaient des alliés à ne pas négliger dans l'art de la guerre. Mais même les animaux se font rares, et je suspecte que cette peur n'est que trop justifiée. Aussi loin de Trandling, c'est comme si la mort s'était répandue doucement, corrompant sols et nature, déversant sa vermine sur les sols fertiles. Doucement, les paysages pleins de vie avaient du se mourrir, ne laissant qu'une étrange impression de mal être. Ici le silence ne masquait que la mort...
Plus loin, une escarmouche a du avoir lieu entre l'armée et une troupe de mort vivant. Des tombes de fortune ont été érigées pour recueillir les morts, et l'aura indique qu'un prêtre a pris le temps de les bénir afin de leur assurer une vrai mort. Des traces de bucher que la neige n'a pas eu le temps de recouvrir complètement, comme autant de cadavres qui ne se relèveront plus, fusse sous les plus noires arcanes. Il n'y a guère de pire combat pour un guerrier que de combattre d'anciens camarades tombés au combat. Je suis étonnée de voir que les morts vivants se soient étendus aussi loin de Trandling. Je n'ose présager de ce que je vais trouver plus loin dans ces terres. Par Brehan, les jours à venir me semblent bien sombres. Je prie de trouver la force nécessaire pour rendre le repos à ces morts qui n'auraient du le quitter... J'espère ne pas arriver trop tard. Il faut que je me hâte.
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