J'avais des rêves, pourtant, j'avais des rêves...*

Par Yodavid le 10/2/2002 à 2:23:02 (#896753)

*(*a un prix de gros sur la jolie formule*)

- Je vous en verse une lame?
- Oui, et encore à l'oeil...
- Quoi, Vous n'avez toujours pas de quoi payer? Faudra régler un jour mademoiselle !
- Ca me ferait deuil...
- Oh si ca ne vous plaît pas ici ce que l'on boit, la porte de sortie vous est ouverte.
- Je n'ai pas dit ça...
- Des comme vous qui viennent à la ville pour réussir, il y en a des pleines brouettes.
- Vous n'avez pas besoin de dire tout ça.
- Faut bien que vous réalisiez que vous n'êtes pas grand chose.
- ...
- Haha, ici il n'y a plus les étoiles pour vous guider.
- Dites, on ne pourrait pas faire une pause?

*et elle lui tendit sa peine de la semaine passée*
*il regarda avec bonheur la menue monnaie*
*et la menue jeune femme*

- Si vous voulez.
- Merci.
- Avec ça vous pouvez aussi avoir un peu de pot-au-feu et un lit pour ce soir.
- C'est gentil à vous.
- Ne me remerciez pas. Quand vous n'aurez plus de larmes, vos yeux s'allumeront vraiment et vous verrez le monde autrement.
- Ca me rappelle des paroles mais...
- Mais?
- Mais je gagne ma vie en pleurant.
- Pour les enterrements?
- Avec ces pierres de destinée, oui, c'est pas facile, forçément... Alors je pleure pour rien.
- Pas de quoi rentrer?

*elle secoue la tête*
*lui a la bourse sur le coeur*
*elle se rappelle les convois, dans sa jeunesse, qu'elle regardait s'éloigner, demandant à ses parents comment on pouvait finir sa vie ici?*
*cet endroit existe pourtant sans elle aujourd'hui*

P.S. léger parce qu'une fin triste c'est triste (on dirait du Touanou mais mon dieu ça ne sent pas comme du Touanou, ouf !) : aucune larme n'a été malmenée pendant l'écriture de cette affabulation.
D'ailleurs, elles étaient toutes très copines en coulisses pendant les pauses.
Certaines ont même monté une association pour prouver que dans la peine on peut aller loin.
Et elles ont ri en dévalant la colline, elles ont ri.
On dit qu'elles ont rejoint un fleuve.
Et qu'elles emportent avec elle toutes les larmes amères enlevées aux humaisn et aux bêtes sur les berges au cours de leur périple.
Et aussi quelques rires.
Et ainsi chargé de souvenirs, tout ce beau monde un jour finit au ciel.
Et multiplié par beaucoup le grand rire inonde et tonne pour en-dessous.
C'est le spectacle qui rit du spectacle.
Mais il est tard, je m'embrouille.
C'était pas une bonne idée cet aprécrit de fin.
Bon aprécrit quand même...
*va se coucher*
*ne l'a pas mérité mais bon*

Par Ezechiel GR le 10/2/2002 à 2:44:40 (#896783)

deux mots: tres beau



Ezechiel, Garde Royal

Par Landri MdS le 10/2/2002 à 10:54:01 (#897431)

tout pareil que l'autre GR.