"Et les souvenirs se perdront dans l'oubli, comme les larmes... dans la pluie."

Par Kain Heinlein le 9/2/2002 à 13:06:59 (#892150)

Ces trésors qui nous ont fait, tout ces souvenirs, ces baumes au cœur,
Ainsi que la folie qui nous saisit et nous taraude l’ardeur,
Tout comme la haine, l’incandescente vertu du pervers
Que ce soit en fuite ou en ballet, en fugue ou en calvaire,

Cette humaine perfection, cette existence remplie
Se dépouillera des ornements fallacieux, le jour du grand Départ
Car la Vie est un banquet-bordel, une orgie,
Un vestiaire, une obole…un contenant épars.

Nos vides adultères la convoitent, s’ouvrent vers cet unique à-voir .
Mais nos fantasmes ne sont que pillages, et mémentos d’avoir
Fous que nous sommes ! Illusoires pesmergas !
Ne savons nous pas qu’au réveil, rien ne nous restera ?

Mais voilà le crime commis, car on ne veut pas rentrer bredouille
Et c’est nos mains sales, chargées d’un crime nécessaire, que nous courons
Rongeant le temps imparti, pour, croit on, ne pas mourir nouille
En vain, car la Mort, cette surveillante, couvre déjà nos talons

Dans la folle poursuite, semant notre larcins à même nos traces
Sous nos cents-pas apeurés d’échappée que la Vie harasse,
Viendra le jour ou nous marcherons sur notre impropre pied
Et tomberons, à la grande joie de notre poursuivant affamé.

Notre corps appartient à la Mort, et nos souvenirs à la Vie ;
La Charogne a deux visages : il faut dévorer deux « je suis ».
Avec de la chance, la Vie prendra un de nos os comme trophée
Qu’il laissera sur son étal, sous la convoitise d’autres tarés.

Notre erreur a été de vouloir tout posséder
Stupides d’avoir laissé la peur nous conseiller
Car dans tout cela, nous avons perdu de vue l’important
Qui était simplement de crier « Moi, je vis maintenant ! »

Pourtant, même si nos souvenirs sont emprunts
Même si réduits au néant le plus pathétique, notre cri
Magnifié d’Amour et d’agonie gardera chez la Vie
La trace de notre passage faquin.

Définitivement médiocre.

Par Kain Heinlein le 9/2/2002 à 13:11:39 (#892168)

Précisions : le titre du post est une citation venant d'un film fort appréciable, c'est pas de moi, donc, criez pas au génie pour ça...j'ai juste aimé le mettre en titre. *aime tirer la couverture à lui, sauf quand c'est celle des autres*

2) Pesmerga peut être traduit par "Celui qui chasse la Mort".

3) Je suis définitivement convaincu que cette esquisse de poème est médiocre, c'est pour ça que POUR UNE FOIS, je demande vos avis.

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Le joueur derrière Kain Heinlein et Cyrian Lerogath.
Génie insatisfait.
"Hein? Je ne serais pas un génie si je n'étais pas capable de tout faire...même le médiocre!"

Par Feoline le 9/2/2002 à 13:31:47 (#892285)

Personellement, je le trouve superbe, empreint d'une douce et triste mélancolie....

J'aime beaucoup ton style et tu le sais ;)

Par Taylor le 9/2/2002 à 13:39:10 (#892316)

( Grand film qu'est Blade Runner. )

Par Tristesse le 9/2/2002 à 16:17:12 (#893305)

(donc le texte n'est pas de lui ? :doute: )

Par Kenshin Diken le 9/2/2002 à 16:30:33 (#893371)

( Il parle du titre . Enfin je pense :doute: )

Par Will Anduinan le 9/2/2002 à 16:31:56 (#893374)

très joli :)

*applaudit*

Par mirea le 9/2/2002 à 18:08:06 (#894031)

Notre erreur a été de vouloir tout posséder
Stupides d’avoir laissé la peur nous conseiller
Car dans tout cela, nous avons perdu de vue l’important
Qui était simplement de crier « Moi, je vis maintenant ! »

.... j'aime beaucoup. :)

...

Par Kain Heinlein le 9/2/2002 à 19:48:43 (#894751)

Yup, le poème est de moi. Le titre est tiré d'une citation de Blade Runner, l'une des dernières. Je trouvais qu'il allait bien dans le sens que je voulais donner aux poèmes...un clin d'oeil.

Par Reis Tahlen le 9/2/2002 à 22:18:59 (#895742)

Dieu que je le hais... :D

Par Kain Heinlein le 9/2/2002 à 23:06:21 (#896058)

C'est normal mon fils.

(Zut, je me suis auto-démasqué moi même!:D)

Par Shin de Certo le 10/2/2002 à 12:04:36 (#897791)

( Wow trèes trèes bien écrit ;) :eek: :)

Critique acerbe, à vif, et en ton honneur.

Par M-V Anovel le 10/2/2002 à 12:39:31 (#897954)

Je vais confirmer ton avis, ce qui te confirmera tout court, comme dans ton habitude de génie et ton aura divine.

Ta poésie est médiocre. Oui oui. Pas au niveau des mots et de la structure qui s'éloigne de l'âge d'or des poètes esclaves ; celui où on écrivait selon des règles stupides d'apparence limitant créativité, non non, après tout cela n'est qu'un choix non ? C'est chaotique, sans doute en reflet de quelque chose mon cher Kain n'est-ce pas, ça court ça fuit, maudit oubli , et souvent c'est la vie qu'on oublit comme tu l'as si bien dit, là on ne peut te rendre que gloire hommage, or, bijoux, pierreries,...

En tant que poème oui c'est médiocre par rapport à ce que tu fais en prose ; je te préfére en prose, soyons honnête, mais au moins en poésie, tu ne répétes pas trop le fameux..."il", l'une des rares imperfections qui ceint l'apparence de ton style.
Et ton fond...

ton fond est...troublant, plus concentré j'entends de plus, et peut-être même, allez, j'ose le dire, vrai ? ; une fois dêmélé j'entends .

Par contre le rythme est interessant une petite fuite convergente dans le genre en point de chute cinématographique si tu ne vois pas ce que je veux dire, ce qui rejoint après tout le chaos ambiant.

Je vais peut-être paraître vieille époque, mais...
j'ajouterais qu'il y a des perles au milieu du médiocre, et c'est dommage de les avoir certies là, car si dans la réalité ( ou plutôt notre vision de la réalité ), l'or nous aveugle dans les immondices où nous vivons tranquillement , en création, tout s'agence et se complète...
Bien sûr je l'ai compris trop tard, et je suis incapable de l'appliquer pour l'instant, peut-être parce que c'est transcendental et non rationnel ? ou une infinitude infinité...

Au fait le nous de ton texte est troublant, comme les nos et ...euh un notre tiens, étrange justement re au fait...

notre larcins

ce n'est qu'une esquisse, vu cette faute confuse (laissée à mon attention ?) .


Tiens, peut-être que l'apprentissage passe par l'étude et la critique, l'imitation et la sublimation après tout...

" Médiocre est l'élève qui ne dépasse pas son maître. "

Je me demande qui est ton maître Kain...j'aimerais bien le rencontrer...où est-ce toi même qui te dépasse à chaque fois ?


Conclusion que tu as toi même avancé : ce n'est pas un poème médiocre, mais une esquisse génialement médiocre. Je révise mon premier jugement hâtif pour une fois ( non pas hâtif pour une fois, mais révisé pour une fois ), te suivre toujours, c'est tomber parfois dans le gouffre que seul l'oiseau dépasse après tout.

Message écrit par Kain Heinlein il y a des lustres et des éons
*applaudit d'une main

Au fait, j'espère que ta bande défile, il y a matière à prendre là ; et même si elle est négative, elle est toujours révélatrice en simple fait.

Ne te régale pas trop de ce que tu attendais quand même ; tu n'es pas si autosatisfaisant égocentrique mégalomane que ça ?

...

Par Kain Heinlein le 10/2/2002 à 18:03:49 (#900029)

Je retiendrai ce que tu viens de dire, et le savourerait en temps de fête, comme une bonne bouteille. (Précision inutile : ce n'est en aucun cas une victoire pour moi, tu peux te rassurer.)
Je vais répondre à toute tes questions en même temps, je suis d'humeur : oui.

Et tu sais quoi? Je ne crois pas à ce qui fait le fond de ce "poème". Avec ça, tu devrais pouvoir en isoler la moralité.

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Le joueur derrière Kain Heinlein et Cyrian Lerogath.
"La musique épanche l'âme comme l'eau épanche la gorge...
...
Ah...j'ai faim."

Le silence est une musique aux multiples sens.

Par M-V Anovel le 12/2/2002 à 18:53:39 (#915521)

J'ai pour toi une petite étiquette, afin de conclure l'ouvrage.

"
Je résonne faux, sans fond ni culot
Bouteille amer, vaine poussière ;
Je subsiste un temps, le temps d'être bu
Pour finir tout bas, hautaine et imbue.


Aime le monde ; il te le rendra.

"

...

Par Kain Heinlein le 12/2/2002 à 22:44:22 (#917219)

Tu verras, peut être.

Par Kain Heinlein le 13/2/2002 à 3:08:31 (#918957)

La pluie tombe, les souvenirs s'effacent, le bonheur se brûle...
Mais la pluie...
...
Mais la pluie...