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Chroniques Sombres

Par Kaesryn le 8/2/2002 à 5:30:10 (#884542)

Kaesryn était à son atelier , réfléchissant depuis des lunes et depuis des lunes repoussant l'échéance ... Ce conte qu'on lui avait commandé représentait peut être le conte de sa vie ... ce conte qu'elle écrirait et qui serait comme l'emblême de ce qu'elle avait accompli sur Althéa ... Un conte et un seul resterait en mémoire et ce serait celui la ...

Elle s'avanca vers la fenêtre et alors ferma les volets pour que personne ne puisse la voir écrire et allant à la lourde porte en chêne , espérant que la Compagnie Noire n'aurait pas de réunion prochainement , elle qui logeait dans un atelier non loin , elle se mit à la table et soupirant prit son carnet et une plume ...

Elle se mit à tracer arabesques et lignes , croquis d'une femme et d'un homme , visage connu , fleur et Lune ... mais le conte n'avancait pas et elle rechignait à l'admettre ...

Elle en vint même à sortir la Nuit et partit loin de là , son carnet et son encrier dans sa besace , pour chercher l'inspiration auprès de cet arbre qui déjà une fois lui avait murmurer un conte ... Elle s'installa entre les racines et doucement s'endormit , révant d'épopées et de chevaliers , de Dames en soie et de visages rieurs ... C'est alors que lui vint une image , une femme douce toute vétue d'un voile léger , fine et tendre , sombre et mystérieuse ...

La Voilà ! Muse de ses rêves , dispendieuse et fidèle ....

Le lendemain , Kaesryn revint dans son atelier et des jours durant écrivit son conte , cette épopée qu'on lui avait commandé , ces Chroniques Sombres d'un âge ancien qui lui semblait pourtant si fortes


Chaque soir , elle sortait de chez elle et allait directement là où elle trouvait l'inspiration , au cercle de HurleVent , au pied des grandes pierres dressées vers la voûte celeste , vers Selene ... elle en revenait chaque matin épuisée mais heureuse , des carnets à la main recouverts d'une écriture fine et nerveuse , preuve de son acharnement , image de sa joie ... Ces contes qu'elle allait écrire , elle les écrivait peut être pour un homme , pour cet homme étrange qui lui avait commandé cela , mais aussi pour se prouver à elle même qu'elle le pouvait ...

Seule , face à elle même , elle écrivait , heure après heure , ces chroniques dont l'idée même venait de ce maître qui lui avait suggérer l'histoire . Une histoire bien folle , dure à en pleurer , qui lui sous entendait déjà ce qui avait été , ce qui viendra peut être un jour , qui sait ? Mais ce jour là , elle , Kaesryn , saurait partir avant ... Car ce jour là , la fiction aura rejoint la réalité , et la Muse sera faite femme ....


[HRP]
Si reponse il y a qu'elle soit au moins rp et non smileytisante ... desolee de ne pas trop apprecier les smiley la dedans
Bisous Septi

De ce Royaume là

Par Kaesryn le 8/2/2002 à 16:44:57 (#887283)

De ce Royaume là

Loin de là , loin du monde et de sa réalité , loin de toutes choses connues et de toutes choses vécues , loin de ce plan métaphorique , vers un autre ailleurs allégorique , vers ce lieu que le coeur connait , dans ces contrées oubliées . A des années , des siècles et des millénaires , dans ce jardin secret que forme mon âme , vivaient un peuple oublié .

Ce peuple , garant de ses traditions , vivait comme tout autre avec la même hierarchie et la même société à peu de chose près ... A ceci près qu'ils ne vénéraient point des Dieux mais des Esprits , des Esprits qui prenaient forme en des silhouettes à peine visibles , à peine sensibles , mais si fortes par leur présence qu'une montagne plierait , qu'un lac se découvrirait . Il y avait parmi ces esprits , multitudes de facettes et d'envies , de Foi et de croyances , mais toutes se rejoignaient vers deux Esprits centraux qui symbolisaient une partie de la vision toute subjective du Bien et du Mal ... Les autres Esprits , plus dispercés , représentaient les Eaux , la Foi , le Savoir , les Ombres , les Arbres , la Force , l'Envie , la Douleur ... ils se réunissaient et formaient ce qu'on appelait le Royaume des Cieux .

Les Hommes vénéraient chacun leur Esprit , cet Esprit qui les caractérisait le mieux , parmi le Royaume des Cieux ... Tout comme un Esprit Vengeur existait ... un Esprit différent des autres de part sa haine de la race humaine , de part son envie de destruction ... Il est des choses , dans toutes civilisations , dans toutes sociétés , qui se répétent sans fin ...

Par delà la Vie et la Mort , par delà l'entendement , par delà toutes choses que l'Homme peut comprendre , proche de la Vérité des Dieux , des Esprits et de ces Entités qui dirigent le monde , il existe ces tensions et ces rapprochements qui font les mouvements de l'Univers ...

En ce Royaume aux croyances promptes et si pures , vivaient des Hommes à l'organisation commune , à la précision et à l'intrigue répandue ... Ils se confrontaient à coup de rhétorique et de théologie , à coup de logique et d'absurde ... ils confrontaient leur Esprit et leur Foi , leur Force et leur Vigueur en des guerres fratricides et impropres ... mais ils apportaient aussi leurs pierres à l'édifice , leur sagesse et leur savoir , pour distinguer le voile éparse que la Vie leur jetait aux yeux ...

Ce Royaume abritait des Hommes ... et ces hommes vécurent ensemble , aimèrent et haïrent , souffrirent et furent heureux ... et au milieu d'eux , vécurent un homme et une femme dont il est ici question de leur histoire

Par septimus le 8/2/2002 à 16:48:52 (#887316)

Un jour comme les autres. Je me balade dans cette belle ville de windhowl.
Je passe devant l'atelier de la jeune troubadour. Si j'allais la voir. J'ai besoin de quelques conseils pour m'améliorer dans la prose.
Je frappe à sa porte. La réponse tarde à venir, mais elle finit par m'ouvrir.


Bonjour Damoiselle. Vous allez bien? Je cherche quelques conseils pour l'écriture.

Elle me dit d'entrer, mais m'explique peu de chose. Elle a commencé une chronique et est très absorbée par son inspiration. Elle demande mon avis sur les feuillets qu'elle a écrit.

Je les lis avec ravissement, cette petite a vraiment un don. Je reconnais dans certains des personnages plusieurs figures de ma connaissance. En tout cas, quel talent.


Félicitation, je n'aurais pu faire autant, continuez jeune damoiselle, c'est très joli. Je lui souris, et repart, la tête perdu dans un monde étrange...

De cet homme là

Par Kaesryn le 8/2/2002 à 18:00:15 (#887860)

De cet homme là

Ce Royaume abritait des Hommes ... et ces hommes vécurent ensemble , aimèrent et haïrent , souffrirent et furent heureux ... et au milieu d'eux , vécurent un homme et une femme dont il est ici question de leur histoire

Cet homme là , Kard D'Ambroisie , était noble ... Il servait la cour et la Couronne , son Roi bien aimé , le Grand P'terr K'arff dit le Bon , Roi premier et Roi juste entre tous . Des chemins que prirent son existence , ce bon Roi avait mené sa barque vers un état de félicité , vénérant le Dieu du ''Bien'' , élu entre tous , visage de cet Esprit réincarné en chair et en sang coulant dans les veines intrépides . Roi de beaucoup , il imposait sa Loi , menant guerres et campagnes , rixes et invasions d'une main de stratège , érudit et fin diplomate , il représentait ce que le peuple rêvait , un Roi juste et bon , ferme devant l'adversité et combattif devant le besoin .

Le Noble parmi tous ressortait , il était l'image d'un Noble et celui d'un preux . De son savoir , il tirait sa force , de son intelligence , son incrédulité , sa volonté . Il était image à tenir , iconoclastie de l'urgence , droit devant l'adversité , sûr de lui et si présent qu'il en devenait un exemple pour certain . Il levait ses armes pour son souverain , paladin devant l'aube , guerrier accompli . Et cette homme aimait une femme , une douce et tendre Dame au regard de braise , douce ?

De cette femme là

Par Kaesryn le 9/2/2002 à 17:51:04 (#893894)

De cette femme là

Cette douce et tendre Dame n'était pas celle que vous pensez . Succube avertie , femme au regard de braise , à la cuisse légère , Sapphyr était devant tous une incarnation de la chair . Succube ! Au corps dont les courbes enchantent et ensorcellent , à la croupe de rêve et aux tracés si doux , une longue ligne qui fascine le regard . Manipulatrice et maîtresse de l'Art de séduire , elle savait comment , d'une robe délicatement entrouverte sur ses jambes longues et douces , détourner le regard pour mieux assoir son influence .

Elle priait un Esprit rival , divinité destructrice qui assouvissait son envie de gloire et de pouvoir sur les autres divinités . Excessive et sensible ... torturee et tourmentante , cette Sapphyr au regard de braise tournait la tête des hommes et celle du preux . Ce preux qui amoureux , ne voyait pas ce manège , même moins douée qu'elle n'en paraissait , elle gagnait de ce voile que l'amour déposait sur tous corps amoureux .

Vivante succube , elle était l'incarnation de ce qu'elle prônait , fleur fragile des temps anciens , dur réalité qu'une succube en chasse .

Par Huang Kitsune le 9/2/2002 à 18:14:55 (#894090)

Toujours aussi douée ... *soupirs*

Par Karlin Krieg le 9/2/2002 à 19:56:17 (#894796)

Je traversais tard dans la nuit cette ville si paisible. Le poid de l'obscurité ne faisait qu'accentuer cette impression de solitude et de tranquillité que je ressens d'ordinaire lorsque je passe quelques temps entre ses murs.
Me rendant à l'auberge, mon regard fut attiré par un lueur diffuse et éloignée. j'en devinais la provenance mais faisais un détour afin de m'en assurer.
Le cercle de sélène était illuminé, ses feux brulaient à une heure bien inhabituelle.
Je m'avancais lentement, plus par curiosité que par une quelconque méfiance.
Un sourire se dessina sur mon visage en même temps que je pris conscience de la présence qui s'affairait à ses oeuvres.
La plume dans ses mains virevoltait entre les feuillets, les couvrant peu à peu de mots qui formeraient ce que je savais être une merveilleuse histoire.
Je m'en allais sans mot dire, la laissant là à sa tache et à sa passion.
Cependant avant d'aller me coucher je passais devant son atelier. Là je sortis une plume que je portais par hazard sur moi et je lui trouvais enfin une utilité. A l'aide de ma lame j'en taillais la pointe aussi finement que possible, espérant que les lignes qu'elle tracerait seraient aussi pures que les pensées de sa détentrice.
Je glissais alors ce modeste outil sous sa porte, et je m'en allais de mon côté.

De leur rencontre

Par Kaesryn le 10/2/2002 à 0:00:21 (#896352)

De leur rencontre

Ce preux à l'allure si fière , aux gestes étudiés et précis , comme mue par une force intérieur qui lui dictait une conduite irréprochable , rencontra un soir , nuit assise sur la Voie Celeste , cette Dame au coeur calculateur , cette Saphhyr . Il l'aima au premier regard , sa bouche menue telle une icône dans son esprit , ses yeux brillant bien longtemps après son départ lorsque , seul , il repensa à la rencontre . Il l'aima au premier regard ... et encore à ce jour il doit l'aimer , elle l'enchanteresse , elle la succube , elle qui de toujours sut lui faire entendre ses mots et sa volonté .

Tout se joua cette nuit là ... Comme à son habitude il dinait à l'auberge de la ville qu'il gérait , écoutant doléances et reproches , encouragements et propositions d'une même oreille mi distraite , mi attentive , notant ce que ses cerfs avaient à lui dire , tout en dégustant le repas de la tenancière goûtant les mets délicats qu'elle lui avait concocté . Les paysans se succédaient , tel demandant moins d'impôts , tel lui présentant son premier enfant , tel encore qui le remerciait d'une faveur qu'il lui aurait accordé ... Puis , voyant tous les regards s'orienter vers la porte , à l'entrée d'une femme splendide au port de tête altier , à la démarche chaloupée et hypnitosante . D'un geste commun aux autres hommes , il se leva , d'un même ensemble , pour accueillir cette femme et lui souhaiter la bienvenue . Il lui proposa un siège en sa compagnie , un verre et son temps .

La Nuit durant ils parlèrent , de leur jeunesse et de leur vie , de cet éclat qu'elle avait dans le regard et de ce fléau qu'il gardait à son flan droit . La Nuit durant en effet , ils se livrèrent , sincérité d'un côté , intérêt de l'autre , mais d'un seul être , la complicité s'insimiscant entre eux inéxorablement . Ils parlèrent et encore , les étoiles se levant , puis , se couchant , et au petit matin , regard commun , ils sortirent de l'auberge pour se rendre au château , le preux Noble lui ayant offert gîte et couvert pour la durée de sa visite en ces terres . Reconnaissante , elle lui accorda ce premier soir un baiser , non pas sur les lêvres ! mais sur la joue , l'appelant son chevalier , lui accordant le droit de connaître son nom : Sapphyr de Lysias . Il en fit sa mie , elle en fit sa proue , vivante face de ce qu'il pourrait lui apporter en ce monde , tête ancrée dans des réalités plus hautes , sphères du pouvoir , tête pensante ...

Ainsi se déroula leur rencontre et à ce jour , personne ne sait si cela pouvait être évité ...

Par Kaesryn le 13/2/2002 à 7:56:51 (#919349)

[EHLP le temps d'ecrire :)]

De leur amour

Par Kaesryn le 26/2/2002 à 4:03:18 (#1025890)

De leur amour

De leur rencontre naquit le désir de se revoir , et encore , et encore , malgrès les mises en garde et les murmures qu'à la cour l'on pouvait entendre . Ils se revirent au bord d'un lac , s'amusant d'un pique nique qu'il avait organisé . Ils se revirent à la campagne , pour qu'alors loin des regards les premiers émois surviennent . Ils se revirent en ville , dans son fief , aux fêtes préparées en l'honneur de son Roi ... et plus étrangement en l'honneur d'un esprit festif , esprit du vin et de l'hydromel . Dans les banquets et les tournois , ils se rencontraient et , par jeu , mélaient regards et murmures , sans pour autant s'approcher . Jeu bien dangereux car il fit naître le sentiment amoureux bien vite . Les ombres entourant cette jeune femme se mélèrent à celles qui commencaient à entourer le coeur du preux . La dame posait les premières pierres de son édifice monumental . Comme des tentacules , ses yeux se fondaient sur le Noble comme un oiseau sur sa proie . Et c'est en Aigle Royal qu'elle lui arracha le coeur , pour mieux s'y ancrer .

Un soir de pleine Lune , alors que le peuple dormait paisiblement dans les chaumières , Sapphyr alla rejoindre Kard dans sa demeure , à pas de velour , sans qu'on ne puit l'apercevoir . Elle vint auprès de lui , qui , endormi , le souffle court et le rêve agité s'éveilla en sursaut . Nez à nez , regard planté l'un dans l'autre , emboités comme entrelacés , ils se jaugeaient . Puis , la douceur l'emporta , une vague vint serrer le coeur , le preux s'émut de la proximité de leur visage et le premier baiser se déposa sans qu'aucun ne put le retenir . Voile de caresse , vision opaque , ils s'unirent .

Kard D'Ambroisie et Sapphyr s'aimèrent à la folie , leur bonheur rayonnant à qui ne voulait point entrevoir la réalité , incapables de cacher ces sentiments qui les étreignaient . Il lui vouait un culte presque aussi fort qu'à sa divinité , Déesse de l'Amour pour lui au coeur tant convoité , elle qui lui inssufflait l'envie , elle qui lui inssufflait le désir . Ils allaient de paire , toujours ensemble , et c'est ensemble qu'ils virent le monde avec les yeux des amants .

La où vint le mal

Par Kaesryn le 26/2/2002 à 4:44:42 (#1025983)

Là où vint le mal

Mais Sapphyr avait tout autre projet pour leur Idylle , manipulante succube qu'elle était . Et c'est avec ses charmes qu'elle parvint à ce qu'elle désirait . Au fur et à mesure qu'elle se faisait aimer par le Noble , elle asseyait au mieux sa position , amante d'un noble , amie intime de ses conseillers . A présent , chaque décret avait été raconté aux instants les plus tendres de leur relation , modifiés selon son désir , à l'opposé des principes de Kard . Peu à peu elle s'immisca dans la vie politique , dans l'Ombre du Noble , fidèle comme une vipère , sage comme la mort . Excessive et sensible ... torturée et tourmentante , elle gravissait les échelons qui la séparait du pouvoir . Le preux ne connaissait point les croyances de sa mie , celle ci s'en défiant avec rage , camoufflant sa Foi par de maladroites circonvolutions . Mais le preux l'aimait déjà d'un amour si aveugle que les plus grosses erreurs ne furent que sensibleries et tendresse . Elle ne pouvait être autre qu'il ne la voyait , elle , douceur de sa vie et tendresse de ses jours .

Et ainsi elle changea , ainsi elle appuya son pouvoir et sans même qu'il s'en rende compte , elle avait déjà investi les lieux les plus fermés , les rituels les plus secrets . Encore et encore elle s'imiscait dans sa vie et toujours plus loin elle en prenait possession . Icône de l'amour , sombre masque de la manipulation , elle put ainsi parvenir à ses plans . Peu à peu elle devint sa confidente , puis même sa conseillère attitrée , il ne pouvait prendre une décision sans même lui en parler . Et finalement elle devint celle qui décide . Les décrets ne passaient plus que par elle et c'est elle qui les décidait .

Par Nesm'N'tiir Valnath le 26/2/2002 à 7:45:48 (#1026294)

L'aube. Deux esprits malins et invisibles à l'oreille et à l'oeil s'introduisent dans une maison ; deux voix flottantes et taquines se penchent au dessus d'une épaule endormie...


"Sulfure de troll! pas mal la petite"
"Laisse la donc, tu vas la réveiller espèce de sac à moutarde!"
"Quoi, qu'ai je dit? qu'ai je fait? j'admire, c'est tout! Si on ne peut plus admirer..."
"Et t'admires quoi pustule monocéphale? hein?"
"..."
"Tu ne sais même pas lire trou du monde!"
"Ah comme c'est agaçant cette manie de toujours m'insulter"
"Je ne t'insulte pas, je te complimente et tais toi, tu vas la réveiller gueule de nuit"
" Ah oui, elle a bougé...c'est mignon quand ça dort."
"Hmm, je me demande bien ce que va faire la donzelle à ce crapaud de prince..."
"Hein? Quel prince? Quel crapaud? Quelle gonzesse?"
"Plus tard, nous sommes déjà resté trop longtemps ; le maître ne sera pas content s'il apprend qu'on ait venus rôder autour d'elle"

Là où le mal s'étend

Par Kaesryn le 2/3/2002 à 7:21:14 (#1048123)

Là où le mal s'étend

Le preux use de son influence pour placer sa belle dans la cour . Il lui offre tout , sa fortune , une place au pouvoir , et ainsi il fut la cause de sa propre perte . Le Noble fait tout ce qui est en son pouvoir pour plaire à la Dame , allant jusqu'à lui offrir une place au sein de son clergé , elle la douce , elle la ténébreuse , elle la Succube priant un Esprit opposé . Il lui donna tout son amour et elle en retour décidait pour lui de son avenir . Il suit ses conseils à la lettre et c'est ainsi qu'il en conçu peut être si cela était possible plus d'amour .

A chacun de ses amis qui tentaient de le prévenir , le Noble les rejettait sans faillir . Comment oser douter de sa mie ? Douce enfant qu'elle était , elle ne pouvait être ce portrait brossé avec énergie et délation . Il refusa de parler à ses amis un à un , et se retrouva bientôt seul . Se renforçant dans sa position , il démarra son macabre travail de saccage , ne voyant pas où la Donzelle l'emmenait .

Cette situation ne pouvait durer éternellement . il commença alors à faire des erreurs . Avec parcimonie tout d'abord , une fête en l'honneur de sa belle un jour , lors qu'il n'en avait point préparé depuis des Lunes pour son Roi , la mise Hors La Loi d'un notable pourtant très apprécié car il avait osé marcher sur la robe de sa Dame . Il ose trop par amour et avance à découvert . Les erreurs se font de plus en plus grossières à mesure qu'il se sent en confiance avec elle . Puis un jour , aveuglé par son amour , il fit l'irréparable , il trahit son Roy . Il ne se rendit même pas compte de sa trahison , il ne doutait point un instant de ses actes . Il prend des décisions, et agit a l'encontre des édits du roy, sans meme en prendre conscience... Et le Roy fulmine de rage , commençant à se lasser de ses impairs . Il convoqua une première fois le Noble qui ne put venir , sa belle s'étant foulé le pied la veille et lui la veillant tendrement . Il vint à la seconde convocation , défendant ses positions avec rage et courbant l'échine devant son Roy . Puis un jour il fit d'elle la Notaire de sa ville ... et tout commença par cela .

Par Nesm'N'tiir Valnath le 3/3/2002 à 21:22:42 (#1057992)

A des lieues de là, quelque part sous la terre, entre les rivières de lave des forges de Karsagor, par dessus le bruit des marteaux et les cris de bête des Ananktars, deux voix au timbre cruel, ...

-"Je réfléchissais à cette humaine ..."
-"Quelle femelle, putride invention ? "
-"Celle que nous avons espionné il ya plusieurs lunes, la scribe..."
-"Ah, celle là et bien?
-"Je me demandais pourquoi le maître s'y intéressait tant"
-"Sous démon de la troisième strate, vas tu fermer ta gueule avariée!"
-"..."
-"Si IL apprend que nous étions là bas cette nuit là, il vaudra mieux pour nous être mort et dissipé! demi-gobelin!"
-"Ce n'est pas moi qui ait eu l'idée..."
-"Silence, IL arrive"

une voix gronde par dessus toutes les autres, la terre tremble et vomit des torrents de feux, les Ananktars se prosternent et mordent la cendre,...

Par Nesm'N'tiir Valnath le 11/3/2002 à 20:56:57 (#1102650)

Deux paires de griffes sous la terre, grattent et creusent, creusent et grattent, deux misérables traîne la haine en plein diable-causette

"Pouah! Manger de la terre et des vers!"
"Saleté de mission! Je n'aurais jamais dû t'écouter langue bourbeuse!"
"Hein?"
"oh, ne fait pas l'innocent, pisse-la-paix! C'est de ta faute si nous sommes ici en train de gratter"
"Par le sang gâté de notre misérable père, c'est toi qui nous a amené chez l'humaine et c'est à cause de toi si elle ne veut pas finir cette histoire"
"Oui et bien tu ferais mieux de te taire micro organisme! Nous sommes juste sous son plancher"
"Mais qu'est ce qu'on va bien pouvoir inventer pour qu'elle recommence à écrire?"
"La vérité tête de bras"
"la vérité?! Pouah!"
"Oui je sais, ça va être difficile mais souviens toi de ce qu'a dit le maître..."

Récit à l'auberge

Par Kalder'Shee le 17/3/2002 à 17:53:04 (#1130001)

Je ne sais trop d'où lui vient cette inspiration... Il faut croire que, quelquefois, certaines choses prennent une tournure troublante, et incitent à la réflexion. Cela dit, le conte n'en est que plus poignant.

Je n'ai pu, de tout le récit qui nous fut servi jusqu'à présent, détourner le regard de ma coupe de vin vermillion. Le coude planté dans la lourde table de l'auberge surchauffée, l'attention distraite, les sens déjà émoussés par le doux voile de l'alcool, je suis bercé par cette voix énigmatique, et les tourbillons écarlates qui tempêtent dans mon verre lentement agité.

Peut-être dans l'espoir de saisir la lueur d'espoir qui me soufflera à demi-mot, de sa voix cristalline, que ce verre-ci sera bien celui qui emplira mon âme de ses reflets opalins.

La jeune barde a fait une pause dans sa diction. Cela fait déjà quelques temps, et je ne m'en rends compte que lorsque ma langueur m'abandonne. Personne, dans l'auberge, ne semble vouloir élever la voix. Je réfléchis encore à tout cela, aux leçons qui semblent jaillir dans ce conte, et je ne puis m'empêcher de sourire. Un sourire sincère, assuré.

D'un lent clignement des yeux, je détourne mon regard du verre, et ma vue s'accomode rapidement sur la jeune femme vêtue d'une toilette blanche aux reflets soyeux, perdue dans les quelques volutes de fumée et la lumière intime des chandeliers allumés. Elle me sourit poliment, et plonge son regard dans le mien. J'ai toujours mon verre au niveau du visage, si bien qu'elle ne doit voir de celui-ci que la moitié.


"N'est-il pas plus belle damnation que celle prodiguée par l'amour ? Se maudire pour le pouvoir personnel, l'argent, le plaisir de la chair - ou que sais-je ! est un acte intéressé, n'est-ce pas ?

Doit-on honnir, ou même plaindre, un homme qui se damne de sa propre volonté, pour une cause qu'il pense juste ? Et ce, même si cette cause ne lui apporte qu'un bonheur illusoire ?

Ou alors, doit-on mépriser un homme qui ne s'est pas damné pour une cause qu'il pensait juste ?

Duquel dira-t-on qu'il a manqué de courage ? Duquel dira-t-on qu'il a vécu selon des valeurs nobles, de coeur et d'esprit ?"

Un reflet, perdu dans la coupe de cristal, scintille... Je plisse à moitié les yeux, comme pour y emprisonner à jamais cette lueur.

Par Fatalis le 18/3/2002 à 23:19:19 (#1136300)

il ecoute atentivement la fille de son Compagnon ,il ne lui connaissait pas cet aspect ,mais assurement il est interesse par la tournure que va prendre le conte

il appelle le tavernier pour qu'il fasse parvenir une donnation a la conteuse sans reveler le donnateur

Peut etre ne l'a t elle pas appercu dans la salle ,ce qui serait rassurant compte tenu des differents occasionnes lors de leur derniere rencontre

Il continue a se faire discret en attendant la suite

Par Nesm'N'tiir Valnath le 5/4/2002 à 13:30:58 (#1229917)

Une grande cheminée, deux ignobles créatures allongées sur un lit de braises, deux espions cachées parmi quelques flammes, une taverne tranquille, une seule voix, un seul conte…

« Pffffou, Pffffou… »
« Qu’est ce que tu fais chiure de nain ? »
« Je ravive la flamme, j’ai froid »
« Tu vas nous faire repérer fungus putréfié ! »
« J’ai froid ! »
« Bouffe-crapaud, tais toi ou je te …»
« …»
« … »
« Je comprend rien à ce qu’elle raconte »
« Voilà stupide ventre sans cervelle, ce crétin d’aubergiste nous a repéré ! »
« Ben on le tue ? ! »
« Non filons, le maître ne veut pas qu’elle sache »
« Bah, c’est toujours la même chose »
« Allez viens crache-la-joie ou je t’étripe »
« … »
« Il nous faut aller botter le cul de cet homuncule de Sirss Nem Sra. Le maître en est pas content du tout »

Là où l'on sent la pointe

Par Kaesryn le 9/4/2002 à 20:36:58 (#1256775)

Des écrits sont abandonnés sur la table de l'atelier de la jeune conteuse. La salle est désertique, l'atelier sans dessus-dessous, plus de trâce de la troubadour. La pièce semble avoir été quittée dans la précipitation mais la poussière montre que les jours se sont accumulés sans qu'elle ne revint pour tenir l'ordre. Les feuilles éparses marquent un passage intuitif, mais l'ordre des feuillets est difficile à mettre en place. L'on peut noter du sang sur certaines pages, un sang séché et une rose est déposée sur la table.

Cette rose semble pulsante, palpitante, battant au rythme d'un coeur peut être déjà oublié, saignant par moment, une goutte perlant délicatement à la corolle, glissant soigneusement sur la tige et s'écoulant dans une petite flaque autour. A côté de la rose se trouve un croquis d'un homme séduisant, le sourire pervers, le regard lubrique. Les traits sont significativement précis mais le contour est flou, comme brouillé par les larmes. L'homme tient à la main un tison rougeâtre, de l'autre une corde solide. Le sourire énigmatique semble venir s'incruster sur le visage, perversion, vice même. Au bas de la page des mots griffonés d'une écriture nerveuse et tremblée


Khraal ... libère moi ...
Sauvez moi de cela !

L'écriture est illisible par moment, l'encre coulée, délavée par ce qu'il semblerait un liquide lacrimal. Le papier froissé dénote la démence de la jeune femme lors de cet instant, combat intérieur. Du sang cà et là tâche la table, une dague effilée où le carmin ternis la lame vient agrémenté ce décors chaotique.

Un feuillet semble avoir été oublié en dehors de ce désordre, mélange de destruction et de folie, petite épave de ce qui fût un temps heureux.


Là où l'on sent la pointe

La jeune succube accomplissait son oeuvre. Elle menait son activité avec déférence, notant les différents logis de la ville et contactant les potentiels acheteurs. Elle organisa alors une grande vente aux enchères. L'argent collecté pour la vente des maisons fut remise à la jeune femme, qui n'alla point remettre la dîme du Roi, gardant tout pour elle et pour ses projets. Le Noble n'en savait rien, il faisait confiance dans le jugement de sa Belle.

Lors d'un conseil de son Culte, il la présenta aux dirigeants. Depuis peu il en était le messager et, depuis peu, il en était devenu le conseiller. La jeune femme s'avança dans le cercle des dignitaires, fragile d'apparence, tête haute et regard perçant. Elle les jaugea et lorsque les murmures se turent, elle prit la parole. Elle leur expliqua ses ambitions pour leur clergé, leur sussurra des conseils et des directions et les mages s'élancèrent dans cette brèche, la retournant sur ses idées et la malmenant sur ses principes. Elle subit ainsi sa première cuissante déchaite et en concevit de la rancune. Ainsi commença sa haine...

La fin du texte semble illisible, l'écriture est beaucoup trop négligée, l'encre coulant et bavant parfois, la plume cassée en deux endroits montre la panique de la jeune femme. Kaesryn, ancienne troubadour, semble avoir perdu ce qui faisait d'elle une conteuse : son imagination. Elle n'a plus de contrôle, plus de vie, plus de coeur. Kaesryn, ancienne troubadour, à présent devenue prêtresse du chaos, par allégeance arrachée, par obéissance obligée, par peur et par douleur, la peine et la haine remplaçant sa compassion, le coeur brisé et la peur au ventre. L'atelier abandonné attend sa jeune conteuse, et la Chimère son simple coeur.

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