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Fantômes et revenants

Par Yrendorth le 7/2/2002 à 13:59:44 (#879159)

Ce qui suit est assez long, mais c'est pas ininteressant.
En plus, l'auteur de ces lignes a l'air assez intello, d'après sa profession, tout ca pour vous demander:
Vous en pensez quoi vous?


Les âmes errantes
Alors que les fantômes viennent de l'au-delà ou sont sur le point de s'y rendre, les revenants restent bloqués entre ici-bas et au-delà, ne cessant de tourmenter les vivants
La croyance en des défunts qui se manifestent aux vivants en diverses circonstances est fortement enracinée dans les mentalités. Elle est fondée sur une conception du trépas perçu non comme une irrémédiable disparition mais comme le moment d'un cycle englobant la vie et la mort, une retraite temporaire dans un autre monde qui n'est pas hermétiquement clos et s'ouvre en particulier pendant l'hiver. Fantômes et revenants se recrutent parmi les morts sans sépulture, les disparus prématurément - suicidés, noyés, assassinés, etc. - dont le décès a donné lieu à des manifestations bizarres - par exemple le corps a gardé ses couleurs, sa souplesse ou les yeux ouverts -, ou encore parmi les individus redoutés de leur vivant pour leur malignité ou parce qu'ils étaient sorciers, voyants ou devins. Pour l'Eglise chrétienne, les revenants sont des âmes du purgatoire attendant d'être rédimées par les vivants auxquels elles réclament des messes ou d'autres suffrages ; pour les païens ce sont essentiellement des morts mécontents de leur sort.
Il ressort de cet ensemble de croyances que les défunts peuvent agir, aider et tuer, raison pour laquelle on les redoute. L'histoire des mentalités permet d'expliquer les fondements de ces convictions. On croyait autrefois que chaque individu a en lui un double (alter ego) de chair et de sang, que certains appellent « corps astral » ou « mumie » paracelsienne, qui continue à vivre tant que l'individu n'est pas tota- lement détruit. Certains croyaient aussi que l'homme possède plusieurs « âmes » - animus, anima, spiritus -, les unes situées dans le sang, le foie ou les os, les autres ayant la forme d'un souffle. Dans ce cas, seule l'âme au sens chrétien quitte le corps au décès, les autres y demeurant et lui permettant d'agir. Alors que les fantômes viennent de l'au-delà ou sont sur le point de s'y rendre, les revenants restent bloqués entre ici-bas et au-delà ; l'Hadès des grecs ou l'empire de Hel chez les Germains les refuse en raison de la façon dont ils sont morts ou de leur prédestination à la naissance (ils sont nés avec des dents ou coiffés du placenta, ou encore à un moment particulier).
Pour s'en préserver, divers moyens furent utilisés dans toute l'Europe de l'Antiquité au début du XXe siècle, attestés dans leur ensemble par les découvertes archéologiques : des rites funéraires visant à fixer le défunt dans sa dernière demeure, à le contenter, à lui faire comprendre qu'il appartient désormais à l'autre monde, ou bien des mesures plus radicales comme la mutilation du cadavre - on coupait et plaçait sa tête à ses pieds -, son ligotage, son enfouissement dans un filet ou sous une herse pointes en bas, sous des ronces, sous des pierres ou sous une croix ; on mettait le mort à plat ventre dans la tombe, on enterrait les suicidés sous les carrefours et on jetait les criminels dans les marais ou dans une fosse creusée sous le gibet. On pouvait aussi semer des graines de pavot sur la route menant de la tombe à sa maison, car le mort devait les ramasser une à une avant de pouvoir agir. Les chrétiens attachaient les mains du défunt avec un chapelet, fermaient le linceul avec des épingles de fer, encensaient la tombe (les démons censés se glisser dans le cadavre pour l'animer ont horreur des parfums), aspergeaient la sépulture d'eau bénite pour en faire un lieu consacré...
Comme l'illustrent les sept catégories suivantes, les revenants proprement dits se distinguent nettement des fantômes : êtres de chair, dotés de la parole et de moyens d'actions, ils sont souvent nuisibles et dangereux.
Par Claude Lecouteux, professeur de littérature et civilisation germaniques du Moyen Age à l'université de Paris-IV-Sorbonne
Le frappeur
Le frappeur est un défunt malfaisant qui se manifeste la nuit en venant frapper à votre porte. Lorsque vous ouvrez, il vous inflige une blessure invisible et mortelle ou bien il vous rend fou. Certains affirment que cela n'arrive que si on lui parle. Cet individu semble en fait recruter de nouveaux morts pour la communauté de l'au-delà car les croyances du temps jadis nous enseignent que les défunts se regroupent et forment des bandes menées par le mort le plus ancien, par exemple le premier disparu lors d'une épidémie.
Le vampire
Chacun connaît, grâce au roman de Bram Stoker et au cinéma, ce suceur de sang qui se glisse la nuit près des dormeurs et regagne sa bière au point du jour. L'image est exacte mais partielle, car le vampire des temps anciens s'attaque aussi aux animaux, peut prendre la forme de diverses bêtes - c'est un véritable « garou » ! Le meilleur moyen de mettre fin à ses méfaits est de le clouer dans sa tombe avec un pieu de bois de tremble ou de frêne et de procéder à une bénédiction de la sépulture. Mais, comme la plupart des revenants, les vampires sont coriaces et il faut souvent les incinérer. Quant à utiliser de l'ail ou une croix pour s'en protéger, c'est une invention tardive car les textes anciens indiquent clairement que les mesures chrétiennes laissent ces êtres indifférents et qu'il faut recourir aux bonnes vieilles méthodes, comme l'usage du pieu, attesté depuis le IXe siècle.
L'appesart
Jusqu'au XIXe siècle, une croyance européenne parle d'un « esprit » qui se jette sur les hommes passant en certains lieux - cimetières, carrefours, chapelles abandonnées, forêt, marais - et se juchent sur leur dos. Lorsque ces vivants rentrent chez eux, l'appesart les abandonne dans un grand état de faiblesse, à deux doigts de trépasser, comme si un vampire avait aspiré leur substance vitale. Selon toute vraisemblance, il s'agit d'un pur produit de la peur de ce que l'on appelait jadis « les lieux incertains » (loca incerta), forêts refuge des âmes en peine, sépultures inconnues sur lesquelles on a marché par inadvertance, etc.
L'appeleur
L'appeleur est un revenant qui quitte sa tombe, revient dans le village toutes les nuits et appelle un habitant par son nom. Le seul moyen de mettre fin à ses errances mortifères est de l'exhumer, de le décapiter avec une bêche et, si cela ne suffit pas, de brûler son corps puis de jeter ses cendres dans une eau courante.
Le mâcheur
Très célèbre au XVIIe siècle, le mâcheur (manducator) est une sorte de mort affamé. De sa tombe sort un bruit de mastication qui entraîne de nouveaux décès dans sa famille ou dans son village, et même parfois parmi le bétail. Quand on ouvre cette tombe, on découvre qu'il a dévoré ses mains ou qu'il est en train d'avaler son linceul. Pour s'en débarrasser, soit on procède comme avec l'appeleur, soit on place une motte de terre dans sa bouche ; on peut aussi lui lier la mâchoire ou le replacer dans le tombeau face contre terre afin qu'il se procure une nourriture de substitution. Des protocoles officiels d'exhumation datant des XVIIe et XVIIIe siècles décrivent ces mesures avec précision et même la révolte du cadavre qui s'agite et crie !
Le visiteur
Il s'agit d'un mort qui ne réussit pas à se faire à son nouvel état car il n'a pu rompre les liens qui l'attachaient à son ancienne vie. Il n'est pas dangereux et la cause de son retour semble être l'amour qu'il porte aux siens. A intervalles réguliers, pendant l'hiver, il revient chez lui, mange et boit, se chauffe auprès de l'âtre, peut même avoir des rapports sexuels avec sa femme, voire reprendre pour un temps la vie commune.
Formes non humaines
Dans les croyances populaires, les revenants ne possèdent pas forcément une forme humaine. Ils peuvent se métamorphoser en animaux. Dès le XVe siècle, les bêtes évoquées sont, par ordre de fréquence, le cheval, le chien, la chèvre, le corbeau et le porc. Dans certaines traditions concernant la « chasse infernale » (un cortège de revenants qui passe sur Terre à certaines dates) comme la Mesnie Hellequin dans la France du Moyen Age, il est expressément dit que les chiens sont les âmes d'enfants morts sans baptême. Il existe même un témoignage où un mort apparaît successivement sous des formes différentes. Tous ces animaux se distinguent des bêtes « normales » par une mutilation : il leur manque un membre ou la tête. En revanche, ils peuvent être confondus avec de simples animaux revenants qui surgissent çà et là.
Outre ces personnages zoomorphes, il existe des formes ignées telles que les feux follets et des boules de feu, sortes de roues incandescentes qui avancent en tournoyant.
Les fantômes
Les fantômes des croyances anciennes formaient deux familles, l'une correspondant à l'image qu'on se fait du fantôme aujourd'hui : une sorte d'ectoplasme inconsistant, éthéré, vêtu de blanc, l'autre, très différente, en tous points semblable à la personne vivante, immédiatement identifiée par ceux qui l'ont connue. Ces fantômes-là se manifestent en rêve aux vivants, viennent faire part de leur mort, auquel cas ils ont l'aspect de leur dernière heure - épée fichée dans le corps, vêtements trempés pour les noyés, silhouette entourée de feu pour les brûlés, etc. Ils délivrent un message, nomment leur meurtrier, réclament vengeance et indiquent l'endroit où l'on retrouvera leur corps afin qu'ils reçoivent une sépulture conforme aux rites, seul moyen de leur procurer le repos éternel. Les parents viennent prendre congé de leurs enfants, les époux de leur femme, et ne réapparaissent qu'en cas de besoin : pour les aider, conseiller ou blâmer. D'autres fantômes ne sont pas reconnus parce que leur trépas est ancien. Ils errent comme des âmes en peine car ils n'ont pas obtenu satisfaction : corps non inhumé, vengeance non réalisée et, dans une perspective chrétienne, pénitence non accomplie ; emportée par une mort subite, la personne n'a pas eu le temps de regagner le giron de l'Eglise et est vouée au purgatoire. Bref, il s'agit de morts qui ne reposent pas en paix et se manifestent pour qu'on leur apporte assistance. Ce qui n'est pas toujours facile car ces fantômes, qui ne relèvent pas d'apparitions oniriques, sont souvent muets et semblent ne pas voir les vivants, répétant inlassablement un acte commis jadis.
C.L.


- - - - - - - - -

:merci:

Par Marneus le 7/2/2002 à 14:02:48 (#879181)

J'en pense que c'est long ton truc la :lit:

Par Yrendorth le 7/2/2002 à 14:11:13 (#879231)

je sais, je sais, mais je l'ai dis non?
voila un sujet pour Maharal tient........:rolleyes:

Par Elladan Araphin le 7/2/2002 à 14:29:04 (#879323)

:lit: Ah, enfin terminé.
C'était ma fois fort intéressant. A la fin de cette lecture on se rend compte qu'il est heureux que toutes ces manifestations ne soient que le pur produit de l'imaginaire des hommes. :rolleyes:

Par Avygael le 7/2/2002 à 20:03:53 (#881788)

Ta des preuves :D ? Ou c'est juste un moyen de te rassurer :D ?
Bon j'y croit pas trop non plus mais bon .

Par Caolie le 8/2/2002 à 1:21:27 (#884154)

:lit:
Interessent quand même :)

Par Swax le 8/2/2002 à 5:00:41 (#884521)

:lit: :lit:

Très intéressant, mais comme Elladan Araphin l'a dit ce n'est que pur produit de l'imagination humaine.

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 10:03:49 (#884951)

Je n'en suis pas aussi sur. La question posable est du genre : pourquoi toutes les civilisations auraient inventés cela? Et pourquoi certaines (vampires, fantomes) se retrouvent dans toutes les mythologie?

Par Elladan Araphin le 8/2/2002 à 10:17:43 (#885002)

:eureka: Parce que tous les hommes sont les mêmes, quelque soit les cultures les peurs sont les mêmes.

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 10:21:46 (#885014)

Pour le fantôme, OK. Mais pour le vampire, je reste plus que songeur.

Par Elladan Araphin le 8/2/2002 à 10:37:41 (#885063)

Provient du message de Avygael
Ta des preuves :D ? Ou c'est juste un moyen de te rassurer :D ?

Je suis comme saint Thomas (il me semble que c'est lui), je ne crois que ce que je vois... :doute:

Par Elladan Araphin le 8/2/2002 à 10:40:38 (#885076)

Provient du message de Rainbow Knight
Pour le fantôme, OK. Mais pour le vampire, je reste plus que songeur.

C'est juste que lorsque tu traduis une langue tu essayes de trouver l'équivalent. Le fait d'avoir un mort-vivant qui vide sa victime de son sang est alors automatiquement catalogué comme un vampire, du coup il y a des différences significatives entre les différentes approches des vampires. ;)

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 10:41:04 (#885078)

Provient du message de Elladan Araphin

Je suis comme saint Thomas (il me semble que c'est lui), je ne crois que ce que je vois...


Oui, c'est lui. Je vois chaque jour le Soleil tourné autour de la Terre, mais j'y crois pas...

Par Caepolla amp; Ubaldis le 8/2/2002 à 10:50:18 (#885110)

Il y a vampire et vampire.

Si tu entends vampire, dans un sens restreint de personne suçant le sang des autres, il n'est rien de plus normal que ce soit une figure symbolique répandue : là où le sang symbolise la vie, l'absorber signifie rechercher s'approprier quelque chose d'autrui.

Par contre, si tu entends vampire avec tout le folklore attaché (le mort qui sort de la tombe pour sucer le sang des vivants, qui ne se reflète pas dans les miroirs, meurt avec un pieu dans le coeur, etc...), tel qu'on le retrouve plus tard dans les romans comme le Dracula de Stoker, il s'agit de quelque chose circoncis à l'Europe du sud-est et qui apparaît au Moyen-Age.
D'ailleurs, à ce propos (sur l'origine de ces "vampires" au sens fort), j'avais lu un texte fort intéressant qui la rapportait au schisme de l'Eglise d'Orient : la non-décomposition du corps et le trouble vampirique dans la mort étant une punition pour ceux restés fidèles à l'Eglise de Rome.
D'ailleurs le mot français vampire n'est vraiment attesté qu'à partir du 18ème siècle, repris de l'allemand Vampir, lui-même dérivant du serbe vampir et du tchèque upir.

:)

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:01:34 (#885162)

Provient du message de Caolie
:lit:
Interessent quand même :)


Décidément, mes sujets vous intéressent gente Caolie!:)
j'en suis très touché. :)
Et je vous en remercie ! :)
:amour:


sinon, pour mes deux autres lascars:

voila un petit passage sur le mythe du vampire que j'ai trouvé sur internet, mais je n'ai plus l'adresse du site......



issue du site: Le mythe du vampire

Le mythe du vampire :l'une des dernières créations de l' inconscient collectif européen"
Pour l'homme moderne, les vampires ne sont pas effrayants parce qu'ils existent mais parce qu'ils concrétisent ses craintes et ses désirs les plus secrets " Jean Marigny.


En gros, voila qque passage:

Les réprésentations mentales organisent en figure les mystères. L'esprit humain ne supporte pas de devoir s'avouer son ignorance. Il schématise ses angoisses, il leur donne figures. Se faisant ce qui n'était qu' émotion et pressentiment confus se stabilise sous des formes mythiques déterminées, il suffit alors qu'une Institution ( Souverain, Église, Parlement) prenne acte d'une rumeur pourqu'elle contribue à l'authentifier. Si le tribunal de l'Inquisition brûle des sorcières c'est qu'elles existent ! Si le pape Innocent VIII approuve la publication du Malleus Maleficarum qui enquête sur les succubes, incubes et revenants c'est que l'Église reconnaît officiellement les morts-vivants. Et si Louis XV demande un rapport au Duc de Richelieu sur le cas d'Arnold Paole (paysan viennois prétendu mort et accusé d'avoir décimé un village serbe) c'est qu'il y a des raisons de s'inquiéter ... Du moins l'a-t-on cru !


Mais l'image du mort vivant a aussi largement bénéficié de la casuistique religieuse. La représentation des âmes errantes en "vampire" est le produit d'une systématique dogmatique : le christianisme croit à l'immortalité de l'âme et impose des conditions restrictives à l'inhumation du corps. Qu'advient-il donc des âmes pécheresses (Suicidés, excommuniés etc.…) qui sont mortes sans se repentir ou sans obtenir les derniers sacrements ? Qu'advient-ils des âmes de ceux qui furent inhumés loin des terres consacrées?
Elles sont a priori exclues du salut : c'est de là que provient la croyance aux revenants et aux vampires… Les "revenants de corps" sont des âmes en peine excluent du Paradis.

Les premières rumeurs…
A partir du XIème siècle se répandent des rumeurs sur des défunts dont le corps est retrouvé intact dans leur tombe, mais maculé de sang. Les esprits s'alarment, certains témoins prétendent avoir entendu des morts mâcher dans leur tombe. Luther en personne a été informé de ce fait. A partir de 1552, en Prusse et en Silésie, on prend l'habitude de mettre une pierre dans la bouche des morts pour les empêcher de mâcher.
Il faut dire que lors des épidémies de nombreux comateux ont été inhumés vivants. Se réveillant dans leur tombe, on comprend qu'ils hurlent d'angoisse et se déchirent les chairs.


A partir de XVIème siècle, une confusion s'opère entre ces " âmes en peine " et la croyance aux loups-garous : chaque pays utilise sa propre terminologie pour désigner ces prédateurs de la nuit puisqu'il n'existe pas encore de désignation commune.

Le sang est un liquide précieux : c'est le symbole de la force vitale ; sa perte par blessure constitue un danger mortel. Depuis toujours, l'homme a peuplé son imaginaire d'individus irréels assoiffés de sang. La mythologie gréco-latine comporte un grand nombre de divinités sanguinaires d'apparence féminine comme les empuses, les lamies, les stryges. Ces dernières sont des femmes au corps d'oiseau qui s'abreuvent du sang des nouveau-nés et épuisent la vitalité des jeunes hommes dans leur sommeil. Dans la mythologie monothéiste, le sang menstruel est perçu comme symbole de l'impureté de la femme. Mais avec le Christianisme, la signification du sang s'enrichit : le sang n'est plus seulement symbole du sacrifice mais source de résurrection : " Ceci est mon sang, prenez et buvez… " Le mythe du vampire emprunte la même symbolique mais inverse les connotations : la résurrection est damnation.


Le Cas d'Arnold Paole
C'est dans de telles archives que le mot : vampire (orthographié " vanpir ") est attesté pour la première fois. Il s'agissait d'un paysan : Arnold Paole, Viennois, qui était censé avoir décimé une partie d'un village serbe. En France, Louis XV demande un rapport circonstancié au Duc de Richelieu. Le Glaneur, une revue Franco-Hollandaise, expose avec un luxe de détails le cas d'Arnold Paole dans son N° du 3 mars 1732 ; l'affaire provoque d'innombrables controverses parmi les lettrés. Voltaire et Rousseau s'indignent et se demandent comment une telle superstition a pu se développer en plein siècle des Lumières.

Le vampire fut l'une des dernières créations de l'inconscient collectif européen.








Ensuite, en gros, avec l'industrialisation, on a fait reculer cette croyance, et pis on la mit dans le cinéma......
:rolleyes:

En gros, on a aussi inventé le vampire à partir de personnage un peu bizar.
Inutile de présenter Drakul, mais il y a aussi le Comte de Saint Germain, au XVIII ème siècle, un alchimiste qui se voulait immortel.... et qui vient voir chaque siècle une personne pour lui ses intentions...


"Comme les Francs Maçons appartiennent à l’une des sociétés secrètes les plus largement connues, ils ont moins fait parler d’eux que certains membres de sociétés secrètes plus occultes. Les Francs Maçons ont des loges et des adhérents, et dans une grande transparence. Qu’un groupe puisse fonder sa pérennité sur le principe du partage des secrets, au cas où il y en aurait, montre à quel point ce groupe est élitiste et cherche à avoir la prédominance sur le reste du monde. Avec à leur origine le Comte de Saint Germain, qui se prétendait alchimiste, les Francs Maçons ne devinrent ni plus ni moins qu’une organisation faites de règlements et de rituels, un peu comme les Boy Scouts. "





Seulement voila, il y a plusieurs comtes de Saint germain à cette époque, alors comment savoir quel est le bon....

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:11:12 (#885217)

:)

en tout cas , suis devenu empereur ! :)
aller, on fête ca, avec une coupe de champe au sang bien frai !;)

bon, pour pas flooder, suis tombé sur un fait bien drole, qui reste toujours dans le sujet:

l'étrange cas du cimetierre de Christ Church

Je vous invite a visiter le site, même si j'ai du mal a croire tout ce qu'il dit.
Comment des personnes torturé à mort ont-ils put écrir leur témoignage???? :rolleyes:

Par Caepolla amp; Ubaldis le 8/2/2002 à 11:12:16 (#885224)

Je suis d'accord avec le texte qui date l'apparition des vrais "vampires" du XIème siècle. Il s'agit d'une croyance typique du Moyen-Age et du sud-est de l'europe. Et comme je disais, ce n'est pas sans lien avec le schisme d'Orient, d'ailleurs le texte note aussi le lien entre la croyance au vampirisme et le problème chrétien du salut.

Par contre, les incubes et succubes n'ont rien à voir avec le vampirisme.
Là encore, l'étymologie est éclairante. Succube vient du latin succubus, lui même formé de sub- -cubare, littéralement : couché sous. Les succubes sont une croyance de l'antiquité, de démons qui prennent l'apparence de femmes, couchent avec des jeunes hommes pour voler leur force en prenant leur semence. Là encore, ça suce, mais autre chose.

:)

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:26:07 (#885314)

Provient du message de Caepolla & Ubaldis
Là encore, ça suce, mais autre chose.

:)


lol :)
mais on ne t'a jamais dit de ne pas rire de ces choses là !:enerve: ;)

sinon, voila la biographie de vlad, toujours sur hérésie.com


"
De mémoire d'homme, en novembre 1431 naissait dans la forteresse de Sighisoara en Roumanie, Vlad Tepes III, l'un des personnages les plus sanglants de notre Histoire .

Il n'était pas très grand, mais râblé et fort, avec un aspect cruel, terrible, un nez droit, des narines dilatées, un visage mince et rougeaud ou les grands yeux verts, bien fendus, étaient ombrés par des sourcils noirs, broussailleux qui les faisaient menaçants. Il avait les joues et le menton rasés et portait moustache. Les tempes gonflées augmentaient le volume de la tête que soutenait un cou de taureau encadré par les vagues d'une légère chevelure bouclée, noire, qui retombait sur les larges épaules

Description d'un émissaire à Pie II


Fils de Vlad II dit le diable, gouverneur militaire de Transylvanie, membre de l'Ordre du Dragon, une société militaire à caractère religieux fondée en 1387 par l'empereur Romain Sigismund et sa seconde femme Barbara Cilli, cette confrèrie avait pour but la protection des intérêts catholiques et de défendre l'Europe contre la menace du puissant Empire Ottoman.
En 1436, Vlad II est couronné prince de Valachie , capitale princière et s'installe au palais de Tirgoviste.

Dans l'espoir d'une paix durable avec le Sultan Murad II, de nombreux pactes d'alliance sont signés mais d'importants troubles politiques ne tarde pas à déchirer le royaume. Après une visite de Vlad II en terre Turque, celui ci confie la garde de ses deux jeunes fils Vlad et Radu , pour respecter les exigences du puissant Sultan qui garantiront une paix durable entre les deux royaumes. jusqu'en 1448, Vlad III restera à la cour du Sultan, tandis que son frère Radu ne partira qu'en 1462. De retour au pays, le jeune Vlad apprend que son père a été tué par son rival, le prince Vladislav II. Mircea son frère ainé , fut quant à lui enterré vif après avoir été torturé par les aristocrates de Tirgoviste.

Menant plusieurs campagnes militaires pour reprendre le pouvoir, il est forcé d'abdiquer devant l'assassin de son père, mais lors d'une seconde tentative pour reconquérir son trône, il n'hésite pas à tuer le prince Vladislav II. Poussé par la vengeance, Vlad Tepes fait arrêter tous les nobles soupçonnés d'avoir pris part au coup d'Etat contre son père. Il fait empaler les plus puissants et force les plus jeunes à l'exode vers le bourg de Poenari. Au cours de cette marche de 80 kilomètres, personne n'est autorisé à se reposer, et beaucoup mourront en route. Arrivés à destination, Vlad exige des survivants qu'ils lui érigent une nouvelle forteresse qui surplombera la rivière Arges.


Vers 1462, des chroniques font état de sa cruauté et de ses méfaits. L'empalement est de mise pour quiconque ose le defier ou celui ne respectant pas la loi, c'est ce qui lui vaudra son surnom Roumain de Tepes qui signifie l'empaleur ... Son chateau est le lieu des pires crimes et abominations, dans un souci d'ordre et de respect , il n'hésite pas à torturer, mutilier et à brûler nobles ou mendiants. Au sommet de son règne, Vlad décide d'une campagne militaire contre les Turcs, ses anciens alliés, installés le long du Danube.

Bénéficiant de l'effet de surprise, les troupes de Vlad sortent victorieuses. Mais la victoire est de courte durée, le Sultan Mehmed II envahit la Malachie à la tête d'une armée trois fois supèrieure à celle de l'Empaleur. Arrivé aux portes de la capitale, ils constatent que 20,000 prisonniers turcs sont empalés. Devant cette abomination, le Sultan ne peut convaincre ses hommes à l'attaque, il bat en retraite.

Mais une dernière carte est utilisé par le Sultan, il arrive à convaincre Radu, le frère de Vlad de mener une campagne contre ce dernier. À la tête d'une armée composée des légions turques et des détracteurs de Vlad , Radu envahit la Valachie et force son frère à trouver refuge dans la forteresse de Poenari . Aidé par quelques paysans du village d'Arefu , Vlad gagne la Transylvanie pour y rencontrer le nouveau roi de Hongrie, Matthias Corvinus. Mais ce derniere fait mettre Dracula aux arrêts et l'emprisonne à Visegrad.


Vlad passera 12 ans en prison et deviendra bien plus tard le beau frère de son geôlier, il épousera le soeur de Mathias et deviendra à cette fin catholique, d'orthodoxe qu'il était. Ce choix décidera de sa libération en 1476. Il faudra attendre 1476 et la mort de Radu, pour que Vlad puisse reprendre son titre princier et - pour une troisième fois - reprendre son trône. Il retourne en Roumanie où il s'installe cette fois ci à Bucarest . Mais en décembre 1476, lors d'une nouvelle campagne militaire contre les Turcs, Vlad et ses hommes sont attaqué par un contingent de 4000 hommes, il finira assassiner et pour montrer la determination Turque, sa tête sera empalé sur un pieu dans la capitale Turque Constantinople.



La pratique du supplice du Pal lui valut son surnom de Vlad Tepes, l'empaleur, mais aussi une réputation de grand sadique qui semble avoir été amplifiée par la propagande Germano-Hongroise.



Les parties orientales et méridionales de la chaîne des Carpates divisent la Roumanie en trois provinces :

A l'est la Moldavie qui jouxte le pays des Cosaques .

Au sud la Valachie région du Danube .

Au nord ouest la Transylvanie, isolée par les Carpates .

Au début du XV eme, ces provinces étaient dirigés par des Voivoides, terme désignant un titre de noblesse et une fonction administrative de Gouverneur. La Transylvanie était alors sous dépendance Hongroise et son Voivoide était le gouverneur de Hongrie, Jean Hunyadi. La Valachie et la Moldavie étaient autonomes et constituaient le dernier rempart du christianisme face à l'invasion Ottomane qui avait atteint la Bulgarie, après avoir fait tomber Constantinople.

La rumeur prétendit qu'organisant la résistance dans les Carpates, il avait conclu un pacte avec les forces du mal devenant un Vampyr, terme désignant Diable en roumain et Vampire en moldave .


Son histoire est mêlée de cette brume qui mélange Histoire, légendes et folklore. Sur un plan folklorique, le pal deviendra le pieu, qui est l'arme maîtresse contre les Vampires et sur un plan littéraire, Vlad Dracula deviendra sous sa forme vampirique le Comte Dracula"



bon, c'est pas tout, mais moi j'ai fin !:maboule:

Par ShoneSkawa le 8/2/2002 à 11:30:52 (#885343)

Cadd ?

Ton thread est particulièrement intéressant mais le "...mais moi j'ai fin " lui retire définitivement toute crédibilité ! :rolleyes:

M'enfin, c'était la fin et il est vrai qu'il fait faim :rasta:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:34:04 (#885360)

Perso, les histoires de vampire me donne soif. C'est bon le gout du sang.

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:34:14 (#885361)

Provient du message de ShoneSkawa
Cadd ?

Ton thread est particulièrement intéressant mais le "...mais moi j'ai fin " lui retire définitivement toute crédibilité ! :rolleyes:

M'enfin, c'était la fin et il est vrai qu'il fait faim :rasta:



oops:D
ben quoi, deux mots d'un seul; car il est vrai que c'est la fin et qu'il fait faim.;)

Qui veut du jus de tomates ?:rolleyes:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:35:01 (#885364)

Provient du message de Yrendorth
Qui veut du jus de tomates ?:rolleyes:


MOI!

arf, c'est horrible !!!!

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:36:22 (#885373)

:eek:
:eek:
:eek:
qui ose mettre ca dans sa signature:

http://www.heresie.com/pic/scie01.jpg

c'est le suplice de la scie....
:eek:
:eek:
:eek:
j'ai plus fin :D

Par Elladan Araphin le 8/2/2002 à 11:37:34 (#885378)

Y a pas à dire, à l'inquisition ils avaient vraiment de bonnes idées pour les tortures... :eek:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:40:27 (#885394)

Je suis en train de regarder un site de Hentaï pire, alors ça... mais moi, ça me donne faim.

un deux trois....

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:41:49 (#885403)

Exécution manquée du duc de Mommouth, en 1685.
Son exécution fut avec celle de marie Stuart atroce, "Du premier coup, le bourreau ne fit au duc qu'une blessure, Mommouth se débattit, leva la tête et regarda john Ketch avec reproche. Ce dernier frappa trois coups successivement, sans que la tête fut séparée du corps qui s'agitait convulsivement, dans la foule massée sur Towerhill, des hurlements s'éléverent. Ketch jura et jeta la hache, " le coeur me manque dit il" , le sheriff lui hurla de reprendre la hache, il reprit donc l'arme et 2 coups fut necessaire ainsi que son couteau pour separer la tête du corps.


Pour Marie Stuart, je connaissais, mais pour le duc !!!!
:eek:
sont fou ses british !

http://www.heresie.com/pic/exec.jpg

Par ShoneSkawa le 8/2/2002 à 11:42:55 (#885406)

Ne me dites pas que de tels actes ont pu être perpétrés ? :( :o


Ma naïveté me perdra, je sais ! :rolleyes:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:43:33 (#885410)

Il faut dire, c'était un bourreau amateur. Personne ne voulait le faire.

Par Elladan Araphin le 8/2/2002 à 11:44:27 (#885419)

Comme quoi bourreau c'est un métier, ça ne s'improvise pas... :doute:

Pour Marie Stuart, tu pourrais me rafraichir la mémoire... :rolleyes:

Par ShoneSkawa le 8/2/2002 à 11:46:04 (#885431)

Duc de Mommouth, ... duc de Moumoutte ...


On parle de Jet là, non ? :D

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:46:17 (#885434)

vous voulez voir l'enroulement des entailles de Saint thieme ?:rolleyes:

http://www.heresie.com/pic/roulem.jpg

je mettrais que l'adresse......:aide:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:49:51 (#885462)

C'est petit. T'as pas pire? Histoire de me mettre en apétit..

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:51:56 (#885470)

marie stuart était tombé dans les intrigues en angleterre qui complotait contre Elisabeth 1er. Il faut dire qu'elle s'était faite expulser d'Ecosse car elle voulait réintroduire le culte catholique.
Dès son arrivée en angleterre, elle fut mal vu, et en plus elle est tombé dans ces petits jeux du moment.
Elisabeth, en temps que bonne protestant a ordonner son assassinat...........
Il a fallut deux coups de haches, alors qu'elle était dans son lit je crois, car le premier n'est que partiellement parvenu a ses fins....;


Et en prime, je crois que mon coup de parapluie est assez obsolète, maintenant, je vais utiliser l'estrapade:

http://www.heresie.com/pic/estrapad.jpg

:rolleyes:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:53:36 (#885484)

Tu t'intéresse à quoi d'autre? C'est bien : ça me donne faim!

tu veux l'aile ou la cuisse ?

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:54:23 (#885491)

http://www.heresie.com/pic/tormuti.jpg :rolleyes:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:56:07 (#885500)

Vu la qualité des dessins, je préfère le site que j'ai trouvé y a 30mn, mais bon. Au moins c'est de l'historique.

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 11:57:45 (#885511)

ouaip, a cette époque, ils pensaient a autre chose que d'avoir la nvelle GForce 3.....
et de l'historique, ouaip.... y'a des trucs quand même difficile a croire !:eek:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 11:58:35 (#885517)

Non, je trouve pas. Vu qu'il n'y avait pas la télé, fallait bien se divertir.

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 12:04:15 (#885567)

ouaip, y'z'avaient le gout du divertissement, mais fallait pas faire trop de conneries non plus.
Imagine, pour chaque flood ou manquement aux règles, mind nous fais le supplice de la scie......:rolleyes:

Par Rainbow Knight le 8/2/2002 à 12:06:52 (#885590)

Le supplice de la scie à distance? Pas facile....:ange:

Par Yrendorth le 8/2/2002 à 13:03:31 (#885907)

nan, comme y savaient pos de forum par internet, ils se réunissaient sur une place qu'on appelait le forum chez les anciens!
donc, si on faisait un truc de travers, et ben hop, mind passait dans les rangs et zig zog......;)

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