Prémisses (poésie)

Par Moire le 5/2/2002 à 7:25:23 (#863072)

Plus que le feu et la chaleur,
plus que le vent ou la douceur,
ce sont les braises au fond du coeur
qui attisent mille splendeurs.

Je ne suis rien qu'un brin de paille,
il n'y a point de feu qui vaille,
me chavirant, mettant pagaille,
sans prendre soin de tout détail.

Lorsque l'innocence est feinte,
que la candeur est dépeinte
et la blacnheur a pris teinte,
l'envie est enfin atteinte.

A la croisée de ces chemins,
nul n'est besoin d'être devin,
pour comprendre que dès demain
nous aurons choisi notre destin.

Par Moire le 5/2/2002 à 7:29:45 (#863085)

brut...

Dans le ruisseau,
dans le marais,
le marasme des défauts,
gisait une pierre dorée.

sale, elle était,
et belle et brut,
mais personne ne la voyait.
Telle était sa lutte.

Lui, la remarqua,
la saisit telle quelle.
A la lueur, il l'examina
et la prit sous son aile.

Lavée,
de ses scories,
taillée,
ensuite polié,
ciselée, lustrée,
de mille feux elle brille.

Elle fut son plus beau bijou,
source de bien -être.
Sans cesse, à terre, elle posait genou,
devant son nouveau maître.

Je refuse d'être cette pierre,
d'être son égale,
ainsi façonnée par ses pairs,
je préfère rester libre et sale.
Car mienne est mon âme !

Oyez !

Par Moire le 5/2/2002 à 7:33:06 (#863094)

Un bruit de galop...
Oyez, braves guerriers !
Un bruit de sabots
semble s'approcher.

est-ce pour nous ouvrir la voie ?
Est-ce pour guider nos pas ?
De bréhan, faire entendre la voix ?
Ou encore, soutenir nos bras ?

Oui, Bréhan s'est manifesté,
Oui, nous avons été éprouvés.
Eprouvés et approuvés.
A nous, il s'est réconcilié.

En resterons-nous là ?
Devons-nous clore le débat ?
Révillerons-nous le culte las,
tombé si bas ?

Haro ! Braves guerriers.
Debout ! Preux chevaliers.
Tous au combat
des idéaux et de la foi !

coquinerie poétique

Par Moire le 5/2/2002 à 7:38:32 (#863105)

Mon amour m'a offert un bijou,
une parure pour les mots,
en beau bois d'acajou
pour que notre histoire y trouve écho.

Je l'ai pris en ma main
et me suis amusée
à en faire sortir, d'un air coquin,
la mine toute encrée.

J'ai pris grand plaisir
à coucher quelques lignes
de notre amour en devenir,
caressant chaque signe.

Jour après jour, mois après mois,
je me suis adaptée
à sa forme sous mes doigts,
à son écriture pleine et liée.

Pour lui, j'avais un écrin
de soie et de velours mélangés,
dans un boitier fait de pin,
un doux endroit où le ranger.

Et un jour, l'accident survint :
bien au chaud, l'encre a coulé,
tapissant les parois lie-de-vin
d'une auréole bleutée.

Loin d'être triste, déprimée,
je me réjouis sans fin ;
car à notre roman jamais
ne sera inscrit le mot FIN !