Mélancolie

Par Korben le 4/2/2002 à 21:29:58 (#860517)

Korben sortit se promener dans la forêt ce soir là... Arrivée dans une clairière, le silence régnait. L'obscurité peu à peu envahissait les lieux… Son souffle était lent, comme si il prenait le temps de chaque seconde qui passait jusqu'à que seule la lune ne pouvait éclairer sa vision. Il leva les yeux au ciel et observa l'astre bienveillant. Mais ce soir, la lune ne semblait pas avoir l'éclat qu'il aimait tant admirer...



Le vent mélodieux chante dans les pins sombres
Dont les larges bras noirs bougent parmi les ombres.
Le ciel s'est étoilé lentement. La forêt
Voit mille yeux bleus s'ouvrir sur son dôme discret,
Et, sur le sol moelleux que vêt la feuille brune,
Luire de fins rayons et des flaques de lune.

Parfois vibre un bruit d'aile, et furtif, égaré,
Un oiseau somnambule apparaît, effrayé.
Le soir tendre en chantant, doux comme une âme blanche
Baise et fait frissonner chaque nid de la branche.

La nuit mystérieuse éveille en nous des rêves,
De beaux rêves rêvés le long des grèves,
Qui s'élèvent aux clair de lune familiers
Comme les papillons nocturnes par milliers.

Lourds encore du sommeil dont leurs ailes sont pleines,
Ils montent incertains vers les lueurs sereines
Et disparaissent. Puis, d'autres essaims bientôt
Les joignent, qui s'en vont se perdre aussi la haut.

Mais le ciel nous les rend, le grand ciel magnanime
Car il sait que le cÂœur souvent le plus sublime
Doit à quelque vieux rêve obstinément rêvé
sa force, et qu'il mourrait s'il en était privé.

La lune a mauvais teint ce soir, la lune est jaune.
elle ne charmera pas cette nuit la faune
Qui danse à se lueur, autour des troncs moussus.
Tous les hôtes joyeux des bois seront déçus.

Les oiseaux familiers blottis dans les ténèbres,
A sa clarté n'auront que des songes funèbres.
Ah, madame la Lune, avec vos traits flétris
Vous ne réjouirez que les chauves-souris

Mais peut-être aurez-vous sur le cerveau de l'homme
Une influence heureuse, et, durant son long somme,
Pour changer le sort noir qui l'avilit encore,
Voudrez-vous lui verser au cÂœur des rayons d'or...

Ô Lune, qui ce soir a l'air d'une malade,
Lune pâlement bleue, astre cher au nomade
Lampe d'or du poète et soleil des hiboux,
Ô lune, qu'as-tu donc a pleurer comme nous ?

Lune languide et blême, en ton beau ciel de nuit,
Être hantée ainsi d'un indicible ennui,
Au vaste paradis des divines étoiles
Gémir comme une femme éplorée en ses voiles.

Car ce sont bien tes pleurs, Lune triste et superbe,
Qui perlent au matin à la pointe de l'herbe...
Ah, Lune, nous pouvons nous lamenter un peu
Quand tu pleures, si haut, nous, si loin du ciel bleu...




http://korben.darius.free.fr/korben_gr.jpg

Par janelle le 4/2/2002 à 21:40:40 (#860608)

:lit:

Par Free Bener le 4/2/2002 à 21:55:27 (#860752)

:merci: :lit: :chut:

Par Psyko Darth le 4/2/2002 à 21:58:04 (#860777)

:lit: :sanglote: ouinn!!*voudrais écrire aussi bien* franchement respect ya vraiment des poètes sur T4C :merci:

Par Lunita le 4/2/2002 à 22:13:06 (#860931)

vraiment très très beau :)

*éternelle romantique amoureuse de la Lune*

*espère écrire comme ca un jour*

Par Ben Wyvern GR le 4/2/2002 à 22:14:13 (#860942)

:lit: :)

Par Korben le 5/2/2002 à 7:31:07 (#863090)

*hop le post*

La lune a mauvais teint ce soir, la lune est jaune.

Par Deux-Âmes le 5/2/2002 à 7:42:48 (#863115)

Et, sur le sol moelleux que vêt la feuille brune, / Luire de fins rayons et des flaques de lune.

Par Phoenix Ardent le 5/2/2002 à 14:23:14 (#864693)

*regarde le ciel en aspirant la douceur du soir, des poussières d'étoile pleins les yeux*

La lune n'avais jamais été aussi belle et resplendissante... dit-je en pensant à elle

*tel une ombre retourne au fond des bois, marchant sur la mousse sans faire de bruit*