La nuit du desespoir 1er RP

Par La nuit de l'archer le 3/2/2002 à 22:53:54 (#853429)

- quelle nuit sombre et glacée !
*Je lève le regard vers le ciel tout en rabattant les pans de ma cape autour de moi, point de lune, le noir, le noir béant*
*je ne peux encore allumer un feu, il faut attendre le vent du nord*
*Frissons...*
- ma meilleure tanière.
*mon corps s'engourdit lentement, m'amenant vers cet état entre le sommeil et la veille*
*je sais que la mort douce pouvait me prendre là, et pourtant cela m'était indifférent*
Le temps s'étire.... me rapprochant inexorablement vers ce but si désiré.
Ce fut d'abord une petite brise sur mon visage qui s'enfla à devenir si cinglante que la douleur s'immisca dans le néant dans lequel je m'enfonçais.
*Avec haine, je vis mon corps réagir et prendre les rennes, mes mains amassèrent un peu de bois et répétèrent ces gestes si souvent réalisés*
Les premières flammes apparurent jetant mon ombre sur les parrois de la caverne.
- je ne suis qu'une ombre...
La chaleur commence à m'envahir d'une douce torpeur écartant le spectre de la mort, il restait celui du désespoir...
Tant de questions restaient sans réponse ...
Tant d'actes restaient inutiles ...
je voyais mon ombre épouser la danse des flammes, la parroi renvoyant à chaque fois un reflet différent, comme un miroir brisé dont chaque éclat donne à saisir un autre soi...
*les pensées affluèrent en tourbillons sans fin rappelant l'eau d'une fontaine, longtemps retenue, qui se précipite et épouse la vasque qui la contient en spirales concentriques*
Empli de cette chaleur salutaire je me laissai porter par le flot des souvenirs, les noms arrivèrent pêle-mêle, des amis, des rencontres...

Dias m'apparut en premier, car il est l'aube de mon histoire, les rayons de ton Âme comme un soleil levant ont baigné mes premiers pas ... Et pourtant j'ai été bien impuissant dans les épreuves qui ont émaillé ton chemin, et là ... Alors que touché au plus profond dans ton Amour de Père à travers ta Fille Eleah, j'étais encore à me lamenter et n'ai pu constater que les dégâts...
Alanis vint ensuite, plus éclatante que la Lune dans le ciel, une étoile au firmament ... une amitié sans détour et pourtant gâchée, des rêves cachés... des désirs inavoués...

*un gout amer à la bouche, un poids sur le plexus, une envie de vomir*
*prends sa pierre de destinée, la contemple quelques instants...*
*l'approche des flammes*
la pierre sombre se mit à luire furtivement...
Je sentis une force étrange s'emparer de moi et suspendre mon geste, j'essayai de lutter mais en vain... et soudain là, semblant jaillir de la pierre apparut le visage de ma Mère Jeanne, murmurant doucement :
- Yanvaa, Yanvaa
*sursaute et échappe la pierre, se brûle les doigts en la retirant précipitamment du feu*
- Oula, Oula qu'est ce que cette magie ?
*inquiet regarde autour de soi*
- Ce mot ! Comment sa Mère pouvait-elle connaitre ce mot. C'est bien après sa mort que j'avais décidé d'accoler à Paris, ce mot si mystérieux prononcé par mon Père (faute de connaitre son nom).
Je me souvenais des explications données par mon instructeur iagonite :
- mon petit "Yanvaa" est de l'ancien Althéen première langue Elfique, si tu considères l'avenir on peut le traduire "vers quoi ?" c'est la reconnaissance de l'inconnu et le pouvoir d'écrire son histoire, si tu constates le présent il se traduit par "au nom de quoi?" c'est le résultat la reconnaissance de la destinée...
*la brûlure devenait lancinante ravivant les forces de la vie*
Etait-ce le jeu d'une entité, ou bien l'attaque d'un mage ? Mon expérience ne me permettait pas de lutter contre l'invisibilité, *soupçoneux* je me dirige vers l'entrée de la caverne.
Dans l'aube naissante ... (à suivre)

HRP
voili, bien sur je fais tout dans le désordre, ne soyez pas trop dur avec moi, je débute, j'ai projeté mon histoire sur l'espace réservé aux Iagonites, normalement si vous cliquez sur "me connaitre" ça doit vous amener sur cet espace ou vous aurez accès à mon post... Si l'histoire vous plait, il y a une suite bien sûr, mais comme un bon Iagonite euh... je suis assez économe...
j'espère que quelques'uns me liront... Merci

Par Lorme le 4/2/2002 à 1:12:24 (#854117)

C'est zoli même si j'ai un peu de mal à tout comprendre à cause de mes pauvres petits yeux fatigués.

sinon,tu peux te servir des options mises à notre disposition pour rendre la lecture plus facile et plus coulante comme l'italique pour les descriptions ou pkoi pas des couleures pour les dialogues.

Merci

Par La nuit de l'archer le 4/2/2002 à 6:08:36 (#855064)

Merci pour ce conseil
hrp
Vais me mettre à étudier l'interface, dur, dur :sanglote:

Par Lorme le 4/2/2002 à 7:20:47 (#855159)

(si tu veux y a mon niméro icq si tu vas sur mon profil...)

Nuit d'espoir

Par Alanis Delyn le 4/2/2002 à 9:08:06 (#855406)

Il fait froid cette nuit... Le vent est de ceux qui transpercent jusqu'aux os, il est leger mais insistant, il s'insinue entre les pans de ma cape, jouant avec l'etoffe comme pour me narguer ...
Nulle lumiere lunaire pour me rechauffer ce soir, nulle etoile pour indiquer mon chemin... Les astres nocturnes eux aussi ont rejoind les ombres... Mais je connais chacun de ces arbres, chaque racine sous mes pas. Ils ne portent pas ma trace mais dans l'ombre je reconnais la leur, et dans l'obscurite je marche en silence... La plenitude de cette nuit me fait oublier la morsure du froid, et les tenebres ne sont plus qu'un ecrin qui cajollent quelques lumieres au loin... Une lueur dansante sur le versan opposé de la vallée me tire des pensées que j'etais venues ressasser en ce lieu. On dirait un feu... Peut-etre un chasseur, ou un voyageur, trouvant au seuil d'une caverne le repos de la nuit a la chaleur des flammes.

Puisse Sélène apporter le reconfort nocturne a cet inconnu isolé...

Mais il se fait tard, les nuages m'auront caché combien la lune est haute deja... Je me hate pour retrouver les deux etres qui jamais ne quittent mon esprit, endormis a l'abri des murs de WindHowl...

*hop*

Par Arken le 4/2/2002 à 13:09:16 (#856320)

c'est tres bien.. pour ton lien du devrais plutot mettre ce lien la qui pointe directement sur ton post.

Arken

Merci

Par La nuit de l'archer le 4/2/2002 à 18:36:21 (#859040)

arf couper coller et ça marche, merci Arken :D

euh...

Par La nuit de l'archer le 4/2/2002 à 20:19:50 (#859986)

Icq c'est peut etre pour l'année prochaine ..... arf

suite

Par La nuit de l'archer le 5/2/2002 à 0:28:53 (#862049)

Dans l'aube naissante, je sortis avec d'infimes précautions,

la montagne s'habillait d'étranges couleurs, des roses violacés aux tons mordorés, je m'accroupis un instant pour profiter du spectacle. Au loin s'étendait la plaine, et plus loin encore à l'horizon on distinguait Stonecrest.

Plus bas me parvenait la rumeur des skraugs...
- de parfaits gardiens murmurai-je
non pas qu'ils soient bien dangereux, mais à l'approche d'un ennemi ils ne pouvaient s'empêcher de l'invectiver, de lui lancer moultes insultes et de vils quolibets ... Cette nuit avait été calme, le danger s'il existait, si je n'avais rêvé, n'avait pu venir de là.

ma main me faisait mal
je sorti de ma poche un flacon contenant le reste de ce Baume réalisé pour la petite Eleah
je me massai la main tout en restant attentif aux détails du terrain

mes yeux ne virent rien
Et pourtant, je sus en cet instant que ma nuit n'avait point été solitaire...
Mes yeux se portèrent rapidement sur la droite et détaillèrent le Temple d'Ogrimar légèrement en contre-bas.
Toute la magie des enfers émanait de cet endroit. Si épais était l'air, si pleins de maléfices que je pouvais sentir sur moi son manteau d'effroi...
- c'est cela dis-je tout bas
Cette barrière magique donne à reconnaître la présence de ce qui ne lui ressemble pas, l'être qui avait suffisamment stationné là pour marquer son passage n'appartenait pas à cette race de créatures ... Que venait-il faire ici ?

Mon regard se porta aussitôt plus haut vers la caverne et je compris l'erreur commise, si la fumée ne m'avait point trahi, la lumière de mon feu était visible de cet endroit précis...
Etait-ce lui qui avait provoqué cette apparition ? Et par quels artifices ? ... De toute façon il est parti, tout cela resterait un mystère...
Le Soleil entamait son ascension, je regagnai discrètement la caverne ...
- Je partirai cette nuit...

Le baume faisait son effet, ma main se calmait,
je pensai à ma mère qui m'avait transmis son secret.
Le Soleil fit sa chaleur plus pénétrante, mes pensées dérivèrent, je fermais a demi les yeux devant l'éclat de l'astre du jour.

Je pris ma gourde et la portai à ma bouche pour étancher ma soif.
- on dirait le Bouclier de Grand Pêtre Illuvar
Du sol s'élevait un mur d'air sans cesse mouvant, soudain je les vis là dans l'imaginaire, d'abord ombres imprécises puis plus consistantes, fiers compagnons, ils se rappelèrent à moi, Filles et Fils du Soleil, rayonnant du feu de leur foi, ils m'avaient ouvert leur coeur tout simplement ... Les souvenirs affluaient, une journée bien sympathique avec Butor Impoli, le voyage étrange avec Kiss Kain chez Bane, Elsa si rapide qu'il était impossible de la suivre, le doux soutien de Dame Célébrindal dans des moments difficiles... Les conversations avec Maeva la petite marchande... Une armée à présent occupait mon esprit .... Je me sentais bien, comme le soleil anime et vêt le jour, le vêtement de Iagonite épousait tout mon être, il était fait d'amitié...

Je repensai à cette première mission inatendue, il fallait protéger un marchand et j'étais là parmis mes Frères, j'avais leur confiance ... Les consignes impératives tombaient de la bouche d'Illuvar, il était partout à la fois, Dame Cel palliait aux insuffisances on sentait le lien télépathique qui les unissait, Thyllis se portait devant, Butor sur la droite un peu en arrière et moi maladroitement à gauche un peu en avant, les ordres succédaient aux ordres,
- personne ne doit approcher le marchand,
- protection rapprochée...
Les Sélénites nous entourraient ... Rien n'échappait aux yeux de mes compagnons...
- ne faites rien qui puisse déclencher la bagarre !
Lorme, flamboyant archer, le sourire au lèvre, fier, s'élançait, s'approchait, provocateur.
Illuvar se portant à son contact sans peur fermement le bouclier en avant.
Thyllis tirait du Soleil des rayons si chargés de puissance qu'en un éclair surgissait de terre des bras noueux qui empoignaient l'archer ralentissant celui-ci mais ne l'arrêtant point.
A une attaque succédait une riposte, pièce faible je fus pris pour cible, et si d'Alanis et de Dias j'avais connu la douceur de Sélène, j'en senti toute la puissance quand l'incantation de l'archer tira de mon ombre des spirales d'argent qui s'enroulèrent autour de mon corps. Je me mis à haleter, je ne pouvais bouger, je n'osais appeler à mon secours j'aurais mis en danger tout le dispositif, le sort se dissipa au moment ou j'allais sombrer dans l'inconscience, le théatre de l'action s'étant déplacé plus loin j'avais été délaissé... Je rattrapai mes compagnons et je compris que ma faiblesse avait été prévue, sans encombre ils avaient atteint les portes du château, la mission pour nous s'arrêtait là... Le reste regardait Grand Prêtre Illuvar...
Le soleil était bas sur l'horizon, à aucun moment je n'avais eu faim, ma douleur avait disparu et avec les premiers signes de la nuit revenaient mes interrogations...
Si Iagonite le jour ... Qu'en était-il de mes nuits, j'aimais sentir mes pieds nus épouser .... (à suivre)

hrp
voilou le deuxième volet de la trilogie

Par Yolinne le 5/2/2002 à 6:54:10 (#863005)

Treeesss sympathique a lire bravoo =))) :amour:

Par Alanis Delyn le 5/2/2002 à 7:29:06 (#863083)

La suite, la suite !!! :)

Par Lorme le 5/2/2002 à 8:01:21 (#863135)

Lorme, flamboyant archer, le sourire au lèvre, fier, s'élançait, s'approchait, provocateur.

je confirme :doute: :bouffon: :D

La suite ou je fais un malheur :ange:

*hop*

Par Arken le 5/2/2002 à 13:08:27 (#864189)

vi vi la suite

Par illuvar le 5/2/2002 à 19:31:21 (#867197)

* ému à la lecture d'un si beau récit * ;)

Je suis fière de ta plume jeune iagonite...

Par Dias Tribal le 5/2/2002 à 22:31:12 (#868795)

Il avait croisé son ami une fois de plus. Mais cette fois ci c'etait different. Malgré la forte amitié qu'il s etait lié a lui, il ne pouvait s empecher de repenser a ce qu'il avait fait. C'etait a son tour. Plus rien ne le retiendrai a present. Il s'approcha lentement de Paris puis lui sourit avant d engager la conversation. Bien sur, Dias ne resta pas lontemps pres de ce marchand..deja, les regards fuseaient vers lui, lui faisant signe de circuler.
Le temps d'apaisser les soupçons, Dias repartit a la chasse au Iagonite. Ne pouvant trouver Paris, il decida d engager la conversation avec Thylis, un ancien ennemi, avec lequel il n eut pas trop de mal a se lié de fausse amitié. Petit a petit, son "ami" l invita a les suivre au chateau.
Aucuns remords ne rongeaient Dias. Peu importe les autres, peu importe ce qu'ils pensent, peu importe l'amitié de Paris?
Il verrait bien...

Mes nuits

Par La nuit de l'archer le 7/2/2002 à 19:29:46 (#881526)

Si iagonite le jour... Qu'en était-il de mes nuits ? J'aimais sentir mes pieds nus épouser le sol. La moindre aspérité, la moindre nuance dans la végétation était un langage que mon corps comprenait. La Terre entière offrait ses secrets...

Je regagne rapidement la caverne et m'asseois,

chuchotte
- la mauvaise heure ...

Celle où le Soleil se pare de ses plus beaux atours, en un jaillisement de feux multicolores il s'empare du moindre détail accentuant le jeu d'ombre et de lumière,
malheur à celui qui voudrait se cacher ! Un manteau lumineux lui est passé, devenu cible, il ne lui reste que fuite ou trépas...

Avec la nuit, le vent se fait plus violent, je serre ma cape autour de moi.
Au gré de ma respiration, mon haleine trace son chemin de volutes colorées, le froid de nouveau assure son emprise.

Frissons
Je n'osai allumer un feu, surtout ne pas faire la même erreur...
- je ne dois pas m'attarder

Attendre encore un peu...
Que la nuit atteigne ces tons bleus profonds aux indigos les plus sombres...

Ma Mère... Mes pensées me ramène à elle,
- Yanvaa

Je réalisai soudain que dans cette apparition, ce n'était point le visage de l'inquiétude que j'avais contemplé, mais celui qui vêt l'expression d'une certitude.
- elle m'indique le chemin...

Je la revoyais encore, guidant chacun de mes pas d'enfant, ouvrant grand ses bras à chacun de mes chagrins ...
Je l'entendais encore, le soir avant le coucher
- N'oublie jamais ta prière, prie Iago pour toutes les occasions de la vie, pour tes amis, pour les joies et les peines et surtout prie pour ton Père...

Ces paroles étaient bien mystérieuses, mais j'aimai, j'attendai le moment magique, lorsqu'enfin je sautais dans ma couche. Alors, elle soulevait les peaux d'antilopes, se glissait à côté de moi. Je me réfugiai contre elle, je sentai la chaleur de son ventre, la caresse de ses cheveux sur mon visage. J'appuyais ma tête sur l'un de ses seins, l'autre rejoignait ma lèvre occupait mon champ de vision, je pouvai sentir son odeur, j'étais heureux de ce moment là... Puis les paroles venaient, elle disait "Lui" ou bien "Il", elle me racontait son absence et combien elle l'aimait, j'étais son confident. M'abandonnant à la douceur, les mots me parvenaient de loin, il y était question de missions, de combats, de biche ou de riche je ne sais ... Elle murmurait ses secrets, ses angoisses, bercé par la musique de sa voix je m'endormais...

D'épais nuages venaient masquer les lumières du ciel...
- le moment idéal pour changer de tanière

Je ramasse les quelques affaires éparses, ouvre une bourse à la ceinture, en retire quelques herbes cueillies la veille, n'ayant point fait de repas, je les porte à la bouche et les machouille afin de prendre quelques forces.
Mon regard se porte alentour, épiant chaque mouvement de terrain, guettant le moindre mouvement. Je me lève...
- il faut que j'y aille

et soudain un bruit,
je me plaque à terre, l'oreille tendue,
- Les portes du temple d'Ogrimar!
d'autres sons s'ajoutent faisant rumeur,
- des guerriers en plaque au moins une centaine
et plus discret le pas des guerrières mais aussi le crépitement des sorts de protection ça et là distribués...
- hum... des mages aussi

Puis un grand silence...
L'air se fait plus épais,

Frissons glacés, je me fais plus petit m'incrustant dans la pierre.

Un murmure s'élève pour devenir chant puis méloppée, les sons s'organisent ils deviennent marée. L'air environnant en vagues serrées se met à vibrer.
L'esprit saisi par des doigts invisibles, je suis attiré, je dois me lever, dans un sursaut de conscience, mes mains trace au sol le cercle protecteur ainsi que les signes si souvent répétés, enfin l'emprise se relache ...
Là plus bas la terre se met à bouger, surgissant du sol commme rappelés à la vie, ce sont des milliers de squelettes qui à l'unisson entament leur voyage. Au rythme des sons, ils se dirigent vers le même but, cette plaine ou des guerriers s'affairent à allumer de grands feux. Une estrade ensuite est dressée.
L'armée des morts-vivants commence à s'agglutiner entourant le grand cercle des feux.

De nouveau le silence ...

Puis venant du temple, guidé par le feux des brasiers, une procession se déplace lentement et en épouse le cercle, puis s'arrête. Quelques formes s'en détachent et montent sur l'estrade, des discours sont prononcés...
- je suis coincé, je ne dois pas bouger...

Un groupe s'avance au milieu du cercle, marque un temps d'arrêt, s'oriente vers l'estrade...
- Ils semblent prêter un serment

Puis les guerriers s'écartent, et soudain leur corps est habité par une lumière mariant les nuances du vert, dans l'assemblée aussi quelques lumières se mettent à briller.
Dans un rugissement fantastique, vomi par les milliers de voix, les guerriers s'élancent les uns contre les autres, à l'impact des corps succède les étincelles de lumière, toutes les faces, toutes les ombres du vert tiraient leur éclairage, spectacle irréel, d'un autre monde.
Malheur à celui qui cherchait à fuir, saisi par les morts-vivants il était déchiqueté sur place. Les groupes succédaient aux groupes, les combats de démesurés devenaient titanesques.

Je me tassais la peur au ventre, me faisais plus petit...
- Yanvaa, Yanvaa

je ne sais ce qui se passe, les chants, la furie des combats, tout ce sang !
- Yanvaa, Yanvaa

du tréfond de l'inconscient, se réveille en moi cette part retenue si longtemps...
- Yanvvaa, Yanvaa

quelque chose que je ne connais pas et pourtant épouvé déjà une fois et refoulé
- Yanvaa, Yanvaa

Je résiste à cet appel, vite, me centrer sur quelque chose...

Aucun secours des Dieux dans la prière, seuls répondant à l'appel, dans une clarté extraordinaire, les mots d'un ami percèrent l'obscurité dans laquelle je m'enfonçais :

- SI TU VEUX TE CONNAITRE IL FAUT CONNAITRE TON PASSE

Cher ami Dias, ton aide parfois aussi, est sise dans l'invisible, l'amitié est là, plus forte que tout.

Je reprends mes esprits.
- Yanvaa, je dois aller vers Yanvaa

Plus bas les combats continuaient...
Il me fallait un plan .... (à suivre)

Hrp
revoili, ce troisième volet trouvera sa conclusion dans "Le plan de Yanvaa" et après basta *sueur*

Par Dias Tribal le 7/2/2002 à 20:42:03 (#882043)

( Fabuleux :amour: ):lit:

Par Alanis Delyn le 8/2/2002 à 3:05:03 (#884361)

*a tout lu*

Par illuvar le 8/2/2002 à 8:46:39 (#884762)

Superbe :)

LE PLAN DE YANVAA

Par La nuit de l'archer le 10/2/2002 à 20:06:49 (#900884)

- Je ne peux rester ici, ou le froid aura raison de moi

Je n'arrive plus à penser, mon cerveau engourdi n'accroche plus aucune réalité, l'humain petit à petit s'enfuit et l'animal libère son espace...

Soudain, il est là le guerrier qui ne se bat pas, fier dans la tourmente, à jamais calme, à jamais vainqueur. Il est de toutes les luttes, il est de toutes les victoires pour peu qu'on l'écoute et le laisse faire...

C'est Yanvaa un sourire méprisant pour le faible Paris...

Aucune réflexion, seulement l'instant habité pleinement, puissance infinie et action...

Trouver un Skraug, fut un jeu d'enfant, les cris de la bête étaient couverts par le bruit des combats, Yanvaa ne craignait pas la magie, protégé par sa volonté, ramener le cadavre à la caverne, l'ouvrir d'un coup de dague ne prit que quelques minutes...
Yanvaa vide les intestins de l'animal, étalant ses excréments partout dans le caverne, une odeur fétide s'élève insoutenable...
Il rabat sa capuche sur son visage respirant à travers le tissu, puis se glisse à l'intérieur de la bête. A l'aide d'une flêche et de la corde de rechange de son arc, il recoud délicatement les lèvres de la plaie béante, s'enfermant dans un cocon de chaleur.

sourire méprisant
chuchotte
- et voilà, je te laisse...

Quelqu'un pénétrant dans la caverne, malgré l'odeur repoussante, n'aurait vu là, que le résultat de l'agonie d'un animal...

Chaleur, la conscience amenait son lot de perceptions, la mémoire se réveilla, Paris est de retour.
- D'où me vient cette froide habileté ?

Tout au fond je savais que c'était l'héritage de mon Père, mais je refusai encore cette part de ténèbre, même si elle venait de me sauver la vie.
Je me souvenai, encore abasourdi, de l'apparition première de Yanvaa dans ma vie. Je revoyai Alanis, elle ne s'avait pas que c'était Lui qui s'avançait vers elle, déjà le long baiser déposé sur sa main aurait dû eveiller sa méfiance, mais elle était tout à la joie de retrouver un ami. Il osait ce que j'avais tant désiré, je luttai faiblement,
- ahhhh, les yeux de yanvaa ne voyait pas son éclat, ils suivaient la courbe gracieuse de ses formes, comme une caresse sensuelle, je sentai le désir monter, nous étions isolés l'occasion était belle, Yanvaa ne se retiendrait pas, il allait la prendre là satisfaisant son plaisir animal, je résistai et réussi à me reprendre, pour cette fois...

La conscience bien éveillé, à l'abri dans la bête, je peux rassembler mes idées

Il me reste à fusionner avec ce passé....

Se rappelant les paroles de son instructeur Iagonite :
- L'avenir se construit sur le passé, le vêtement change mais le principe reste, cherche dans ton passé, passe au crible du mental chaque évenement, et il en ressortira une vérité...

j'essaye de me détendre malgré l'odeur et l'atmosphère confinée, je me tourne vers mon passé à la recherche d'indices...

Que m'avait raconté Liliane Smith de son combat avec ce Kolyan Koreshev, qu'elle avait vu une ombre, l'emplacement qu'elle m'avait indiqué est l'emplacement où l'on a retrouvé ma mère. Avait-elle été mandée par le Duc de WindHowl pour cuisiner sa fameuse omellette aux oeufs de Krannian ? Rejoignait-elle mon Père ? ... Elle avait rendez vous avec son destin ...
Le jour où l'on m'a annoncé sa mort, je ne comprenai pas l'expression des yeux des voisins apportant la nouvelle, je ne comprenai pas ce que cela voulait dire, pour moi ma Mère était immortelle. Là allongée sur une paillasse si belle dans son sommeil sans fin, je les écoutais espérant qu'elle allait se réveiller.

- Tuée par des chauves-souris géantes si c'est pas malheureux !
- à qui vous le dites ma bonne Dame ! Il n'y a plus aucune sécurité !
- C'est ben vrai, croyez-moi les pauvres ont toutes les misères du monde
- bon moi je rentre à LightHeaven il y a une invasion de rats...
- Ouais ... Nos Nobles payent à nos frais des gardes ...
se tait puis ajoute
- pff... pauvre gosse

Les visages se tournent vers moi rajoutant la gène à la peine, je carressais le visage de ma Mère, m'accrochai à elle, sur ses cheveux était encore noué le foulard ouvragé ....

sursaute
- le Foulard ! c'est cela la clef.

La saison précedente ma Mère avait acheté au marché, ce foulard couleur ciel orné de petites lunes argentées.
Puis un soir, le ciel était noir et couvert, une de ces nuits ou l'ombre avale les ombres.

- je vais aller cuisiner pour un Noble de LightHeaven me dit-elle
Je la regardai se préparer, intrigué car ses gestes n'étaient pas habituels... Elle se regardait dans la glace, se peignait longuement...
Mais, après m'avoir mis au lit, quand je la vis mettre ce foulard, je sus que cette soirée ne serait pas ordinaire. Je décidai de la suivre...

Il me fut facile de la rattraper, j'éprouvais un mélange de culpabilité et d'exitation intense... Je connaissais si bien Arakas ! Elle prenait bien des précautions pour ne point se faire remarquer, bien des détours aussi pour éviter les endroits réputés dangereux, il m'apparut rapidement que la direction prise nous menait droit vers le lac d'argent.
- Le lac des amoureux murmurai-je étonné.

Je quittai le chemin pour traverser directement la forêt, je me cachai dans le bosquet sis au milieu de la clairière. Bientôt je la vis arriver, une ombre sortit du bois, c'était mon Père je ne connaissais de lui qu'une vague forme et n'arrivai point à me rappeller son visage.
Elle s'élança dans ses bras, il la cueilli comme on cueille une fleur rare, avec délicatesse. La soulevant de terre, il la porta quelques instants dans une étreinte passionnée. Près du lac ils s'asseyèrent. J'entendais le son de leur voix, ils devisaient tendrement enlacés, puis ils s'allongèrent, intrigué je m'approchai que faisait mon Père à ma Mère ?

Un nuage s'effilocha, un bref instant un rayon de lune posa sur le visage de ma mère son doigt argenté.

Et là dans une clarté passagère, je le sus bien plus tard, je contemplai le visage d'une Femme qu'un Homme vient de combler...
Il venait rarement la voir, et souvent elle pleurait et me demandait de prier Iago pour lui...

Mes pensées se font plus claires démêlant l'écheveau

C'était évident, le jour de ce fameux combat, elle allait rejoindre mon Père...
On n'avait retrouvé qu'un corps, pourquoi s'était-elle arrêté là ?

- Il devait donc se trouver là...

réfléchit

- Ce devait être un des combattant,
- peut-être un garde ? Liliane le connaitrait-elle ? me l'aurait-elle caché ?
- ou bien, ce Kolyan Koreshev ? était-il seul ? Y avait-il de ses amis ?

Les pensées affluèrent de plus en plus vite, se mêlant, s'emmêlant ...
Mal à la tête

J'avais parlé à Alanis de ce Koreshev, elle avait blémi à ce nom, quel secret entourait ce personnage ?
J'essaierai de savoir le fin mot de cette histoire

L'un de mes clients, Messire Kerberos, un grand Seigneur, avait cherché de son côté, mais, n'avait pu me donner une réponse ...
Je devais encore le contacter, peut être ne lui ai-je pas fait assez compendre que cela était très important pour moi...

Il y avait aussi Messire Enfer d'Aertith, une conversation vite écourtée...
Je relancerai cette personne...

Et puis il y a ceux de la même lignée, familiers des attaques sur WindHowl, dont les noms restent gravés en ma mémoire, je ne les ai point oubliés, cette bagarre ou la pierre de vie d'Alanis a brillé.
serre les poings;
Messires Gix Felony, Leak Soon, Darkness Sanctis, Shandril Ice, pourquoi m'ont-ils épargné ce jour là, alors que je me portai au devant d'eux ? Me laissant dans la honte d'avoir vu mourrir mon Amie...
Quel secret détiennent-ils, j'irai jusqu'à eux quitte à les provoquer...

- Le PLAN commençe à prendre tournure...

Je repensai à mon Père...
Aux quelques paroles prononcées et retenues, il fallait "protéger la biche ou les riches"

Si le mot était "biche",
les prêtres des esprits de la nature, pourraient me dire ce que c'était cette biche, je me souvenai d'un mage rencontré au cercle des druides se démenant afin que l'on respecte les animaux, chevaux et autres antilopes.

Si le mot était "riches" cela confirmerait son appartenance à une garde quelconque. il faudra donc que je me rapproche de cette milice de WindHowl... De l'entourage du Duc, les Nobles ont accès plus facilement aux informations...

L'autre possibilité d'enquête, ferait appel à des moyens moins naturels à mes yeux.
Si le visage de ma Mère avait pu m'apparaître de l'audelà, je devrai aussi pouvoir converser avec elle. je devai Trouver une personne capable d'aller dans l'autre monde. Je savais que la petite Eleah possédait ce pouvoir, mais à l'heure actuelle ses jours sont en danger, elle s'étiole, et je prie pour qu'un remède lui soit trouvé. Peut-être dans son entourage ? Je ne sais...

Maintenant il me faut résumer tout cela, j'essaye de faire une synthèse.

LE PLAN DE YANVAA

- Obtenir des renseignements sur Kolyan Koreshev, les Sélénites détiennent cette information.
- Contacter Messire Kerberos,
- rencontrer Messire Enfer d'Aerthit,
- parler avec Messires Gix Felony, Leak Soon, Darkness Sanctis, Shandril Ice,
- me rendre au cercle des druides d'arakas pour recontrer les prêtres des esprits de la nature
- Approcher au moins la milice de WindHowl, voire de l'entourage du Duc qui est bien mal en point en ce moment...
- Trouver une personne familière de l'audelà et pouvant me mettre en contact avec l'esprit de ma Mère...

Un bien être m'envahit,
- j'ai un plan

Je ne sais si j'y arriverai seul, peut-être mes amis m'accompagneront, je ne veux point être un poids pour eux, ils ont l'expérience que je n'ai pas.
Et puis il y aura tous ces inconnus, futurs amis ou ennemis qui pèseront de tout leur poids sur le tourbillon de la vie, la vie de Paris Yanvaa.

- Yanvaa "au nom de quoi" !!!
- Yanvaa "vers quoi" ???

Le cerveau comme braise, là dans le sang de la bête, dans sa puanteur, épuisé de tant d'efforts, je me laisse aller et m'endors...

HRP
Enfin je suis au bout, le reste va se passer dans le jeu, peut-être je ferai d'autres posts pour donner les résultats de l'enquête, enfin si cette histoire vous plait...et que vous voulez y participer..

Par illuvar le 10/2/2002 à 20:55:53 (#901203)

La quête la plus dur est souvent celle de se trouver soi même.

Puisse Iago te guider sur ce chemin.

Par Alanis Delyn le 10/2/2002 à 21:07:40 (#901304)

Elle se rapelle...

Pourquoi lui avait-il parlé de Kolyan ? Quel rapport avec la mort de sa mere ?

Il n'avait pas voulu lui dire....

Par Iann-nyo le 14/2/2002 à 16:53:48 (#930040)

* se souviens *

... se poste et un chef d'oeuvre de la comunoté de Feyd.
Ses magnifique * et rester sur le cul tout le long du reci *