Un spectacle... inédit.

Par Kyriane Feals le 3/2/2002 à 1:54:14 (#845132)

Lentement, elle sort de la torpeur qui était la sienne depuis si longtemps.

Les ombres de l’hiver ont maintenant presque disparu et seuls quelques minces filets de brume le matin attestaient encore de la présence d’un froid encore propice aux rhumes. Le printemps montrait pourtant ses premiers signes par la présence de minuscules petits boutons verts qui bourgeonnaient aux branches des arbres.

Le soleil se faisait de plus en plus présent, chassant cette grisaille devenue presque habituelle.

Elle remue doucement, réveillant ses compagnons qui s’étaient blottis contre elle pour la chaleur qu’elle dégageait. Elle n’avait rien mangé depuis des mois et son ventre criait famine. Elle devrait patienter encore un peu, car les beaux jours n’étaient encore point arrivés et trouver une herbe bien tendre prendrait encore quelques temps.

Un couinement, deux, une dizaine au même moment. Tous se réveillaient enfin de leur sommeil et goûtaient à nouveau à la joie d’être bien réel, d’imaginer, de vivre…

Ils communiquent et elle ne comprend pas ce brouhaha qui se perd en plaintes de toutes sortes et en jérémiades. Ils ont tous faim, eux aussi, et encore un peu froid. Alors chacun y va de son cri pour tenter de se faire entendre par-dessus le tohu-bohu général.

Elle, pourtant, ne dit rien et se contente de dégourdir ses pattes endoloris. C’est qu’elle en a déjà vécu deux des hivers et qu’elle commence à en prendre un peu le mécanisme.

S’endormir, ralentir son rythme cardiaque pour finir à quelques pulsations par heure afin de conserver sa graisse assez longtemps pour tenir toute la mauvaise saison.

Elle aurait aimé vivre une fois cette saison qu’elle ne connaît pas, mais pour cette douce petite bête, le blanc manteau est interdit par Dame Nature.

Elle sent les autres s’agiter et commencer à gratter la terre pour sortir de cet antre où ils sont entassés. Ils creusent vite et offre à leurs yeux la chaude lumière d’un soleil naissant à l’horizon.

Elle, loin d’être aussi impatiente que les plus jeunes, encore avides de découvertes, ne sort qu’en dernier.

Elle regarde les autres gambader joyeusement dans les derniers vestiges que la Dame Blanche a éminemment laissés, froide poussière amoncelée ça et là qu’elle prend plaisir à toucher de ses pattes.

Elle revit. Elle profitera des trois prochaines saisons avant, peut-être, de s’éteindre sans une parole.

- Ephémère vie que celle d’une marmotte, pourtant si adorable

Le garçon s’extasiait devant le spectacle des marmottes sortant une à une de leur trou hivernal où elles avaient passé leur temps à dormir.

Il ne se contentait que de les observer, sans jamais pénétrer leur cadre de vie, car il ne voulait pas les effrayer et les faire fuir.

Il se demandait toujours, non sans une certaine arrogance, ce que pouvaient bien penser de si petites bêtes.

Sûrement pas grand chose… ce ne sont que des animaux après tout.

Par Phoenix Ardent le 3/2/2002 à 2:06:30 (#845215)

Et la marmotte... elle remonte les posts RP :chut:
hop :merci:

merci pour ce bon moment, ca me rappele une randonnée/camping sauvage que j'avais faite dans les pyrénés. Au mois de septembre, il faisait encore beau cette année là. Je m'étais arrété fumer une cigarette sur un rocher. Devant moi, à 10 mètres une marmotte était sortit d'un trou. Elle était resté là deux minutes, campée sur ses deux pattes arrières, je n'osais pas bouger :)
Y'aurait tout un roman à écrire sur cette expédition tellment c'était magnifique hihi

Par Vincent Tremere le 3/2/2002 à 2:10:53 (#845252)

mimi .....:lit:

Par Lorme le 3/2/2002 à 4:22:39 (#845989)

j'adore ce genre d'histoires,encore,encore

à quand celle du petit bambi? ;)