La légende du Dragon des Marais

Par Pyter Leriel le 2/2/2002 à 17:30:52 (#840547)

Je me rappelle d'une histoire de mon enfance, mon vieux précepteur me la racontait un jour.
Je vais vous la conter à mon tour.

Quelque part dans un royaume oublié de tous se trouvait un village régulièrement attaqué par une redoutable bête, un dragon disait-on, qui vivait dans les marécages du sud.

La bête causait de tels ravages que les villageois s'en plaignirent à leur Prince qui vivait à l'abri, derrière ses murailles.
Celui comprit le calvaire qu'endurait ces pauvres gens.

Il fit mandé son capitaine des gardes et lui ordonna de choisir cinq hommes qui partiraient avec lui pour terrasser la bête.
Le capitaine les choisi, ils s'armèrent de pied en cap et partirent en direction des marais sous les vivats de la foule.

Les villageois et le Prince attendirent anxieux le retour du Capitaine, mais au bout d'une semaine il advint probant que le monstre avait du les tuer. Une vague de tristesse et de désespoir s'abbatit sur le château et le village.
Rien ne semblait pouvoir arrêter la bête dans ses forfaits, et celle ci se faisait plus pressante chaque jour, plus audacieuse depuis sa victoire sur les hommes d'armes du Prince.

Celui ci essayait sans relache de trouver une solution, mais ses meilleurs soldats étant morts, il se demanda comment terrasser la bête. Il était perdu dans ses pensées quand il entendit une voix forte lui dire qu'elle allait tuer la bête et lui ramenait une preuve.

Le Prince releva la tête pour voir qui avait prononcé ces mots, il fut surpris de voir son fils devant lui, l'air résolu.
Le Prince commenca à avoir les yeux emplis de larmes et bien malgré lui il donna sa bénédiction à son seul et unique fils pour vaincre la bête.

Son fils était un jeune homme charmant, éduqué comme il fallait, connaissant le maniement des armes, sachant lire et écrire, il allait bientôt devenir Prince à son tour. Mais lui préférait devnir un héros, comme ceux dont il entendait les exploits le soir au coin du feu. Il avait enfin l'opportunité de vivre une aventure excitante et trépidante.

Il avait beau être brave et plein de bonne volonté, il ne savait absolument pas comment il allait faire pour tuer la bête.
Il avait bien lu que les dragons était des bêtes énormes et féroces, avec des écailles plus épaisses et solides qu'une armure de plate, et surtout un souffle dévastateur.
Il se demanda qui pourrait l'aider dans cette tâche, le forgeron sans doute lui indiquerait la meilleure arme pour terrasser une telle bête. Bonne idée se dit-il et ses pas le menèrent à ce brave homme.

Par Pyter Leriel le 2/2/2002 à 17:43:32 (#840674)

La il lui exposa son problème, le forgeron fut bien embêté, les armes qu'il fabrique ne permettent pas de tuer ce genre de créature, seul des armes enchantées par une puissante magie peuvent le faire. Le fils du prince remercia le forgeron pour ces informations.

Il ne me reste plus qu'à trouver un magicien et lui demander ce qu'il faut faire pour avoir une arme susceptible de terrasser le monstre. La vieille cuisinière pourrait me renseigner se dit-il, elle connait tout le monde dans les environs, peut être sait-elle où trouver un magicien.

La cuisinière lui dit qu'une sorcière vivait à lisière des marais, personne ne l'aimait, mais elle fabrique des philtres et des onguents bien pratique pour les villageois. Elle s'y connait peut être en magie.

Le fils du prince commenca à douter du bien fondée de son action quand il se rendit chez la sorcière, pourtant il n'était pas dans le marais. Il n'aimait pas les sons de la faune, et il avait du mal à conserver son équilibre sur le chemin boueux. Finalement il arriva à la cabane délabrée de la fameuse sorcière. Il frappa à la porte.

Une face hideuse et édentée lui ouvra, elle l'invita à entrer.
L'intérieur de la cabane était aussi hideuse que l'extérieur, ce n'était qu'un capharnaüm de pots, plantes, pierres, bocaux, parchemins...

La sorcière sourit en voyant sa mine, elle lui révela qu'elle savait pourquoi il était la et qu'elle avait le moyen de vaincre la bête.
Mais c'était dangeureux, extrèmement.
Le fils du prince savait tout cela, et n'écoutant que son coeur, il accepta son aide.
La sorcière lui donna des barres de métal étrange, noir et palpitant, elle lui dit de les donner au forgeron pour qu'il en fasse une armure, un bouclier et une lance.
Mais la ne résidait pas le mal, elle lui que dès que la bête serait morte il fallait qu'il tue le premier être vivant qu'il croiserait, sinon une terrible malédiction s'abattrait sur lui et ses descendants jusqu'à la septième génération.
Le fils du prince accepta sans broncher.

Par Pyter Leriel le 2/2/2002 à 18:05:36 (#840908)

Le fils du prince arriva tout excité au château, il alla de suite fournir le métal au forgeron qui entreprit de le travailler.
Jamais il n'avait vu un métal aussi facile à travailler, à croire qu'il prenait forme selon sa volonté.
Au bout d'une journée complète de travail, le forgeron fut fier de lui, il avait donné le meilleure de lui même. Une magnifique armure noir de jais et hérissée de pointes, un bouclier lui aussi truffés de pointes et une lance merveilleuse, merveilleusement balancée.

Le lendemain le fils du prince fut émerveillé à la vision de cet équipement, avec ca se dit-il le combat sera facile. Il s'équipa de pied en cap, l'armure fit corps avec lui et il sentait que la lance était faite pour lui.
Le voyant ainsi harnaché son père eu un pincement au coeur, mais il lui souhaita bonne chance pour son combat.

Le fils du prince n'oubliant pas les paroles de la sorcière amena avec lui un cheval, il servirait à calmer la soif de sang de son équipement.

Le voila donc parti pour les marais, fier comme un paon.
Il déchanta rapidement une fois dans les marais , son armure, bien que légère entravait ses mouvements, l'humidité ambiante l'oppressait.
Des vagues de moustiques l'assaillait et piquait la moindre parcelle de peau nue. Il s'enfoncait de plus en plus dans les marais, sûr de trouver le repaire de la bête. Il avancait, bravant les trous d'eau et les sables mouvants.
Bientôt il se rendit compte qu'il ne savait plus où il était, perdu dans ces marais envahi de nappes de brume.

Soudain son cheval hennit et se cabra, la longe lui échappa des mains et il s'enfuit dans le marais. Mais un bruit énorme retint son attention plus que la fuite de son cheval
Il se dit que la confrontation allait être imminente.
Il ne comprit pas d'où vient l'attaque, mais il se retrouva à terre.
Il se releva rapidement, et fit face à la bête.
Elle était tout en crocs et écailles, un énorme dard se dressait vers lui. Il se détendit en un éclair, plus par réflexe que par conscience, il mit son bouclier en avant.
Le dard s'écrasa dessus, un cri percant s'en suivit.
La bête a du avoir mal se dit-il, en coincant sa lance le long de son corps, prêt à réceptionner le prochain assaut de la bête.
Il se cala dans la boue et attendit le choc.
Il se retrouva propulsé en arrière, mais tint bon, la lance ayant pénétré les écailles de la bête.
Le combat se poursuivit lui sembla-t-il pendant des heures, esquivant le dard et essayant de placer a lance dans un organe vital de la bête.

Les deux adversaires se tenait face à face, l'un fatigué et contusionné, l'autre percé et perdant son sang.
Ils se regardèrent une dernière fois, l'assaut final, un des deux allait mourir. Ils se lancèrent corps et âmes dans cet ultime assaut. Le fracas fut terrible, tout le marais se tu.

Par Pyter Leriel le 2/2/2002 à 18:22:08 (#841080)

A travers un voile de douleur il se releva, mal en point, il avait du se briser des côtes lors du choc. Il regarda le cadavre de la bête, pris soin de l'examiné.

La bête mesurait environ cinq mêtres de long, était écailleuse, pourvu d'une queue terminée par un dard terrifiant.
Sa gueule était pourvue de plusieurs dents teriffiantes.
Mais cela ne correspondait pas à l'image d'un dragon, peu importe se dit-il j'ai vaincu la bête et je suis un héros.

Il se saisit de sa lance et coupa le dard en guise de preuve de sa victoire. Il se mit sur le chemin de retour, le coeur léger et empli d'espoir. Mais il avait oublié quelque chose...

Il était presque sorti du marais quand il entendit une voix familière, celle de son père. D'ailleurs celui ci se montra rapidement et se dirigea vers son fils en vie, pleurant de joie.
Le Prince s'était un sang d'encre à l'idée de perdre son fils et avait finalement décidé d'aller le chercher.
Il était si heureux qu'il soit en vie et qu'il ait pu battre la bête.

Soudain un voile noir s'abattit sur l'esprit du héros, les paroles de la sorcière retentirent dans son esprit. Il faudra tuer la première créture vivante que tu croiseras.
Il regarda son père, puis sa lance, son regard alla de l'un à l'autre. Finalement son amour prit le dessus et il jeta la lance, ainsi que le reste dans le marais.

Le père et le fils rentrèrent au château ou une magnifique fête fut organisée.
Tout le monde était heureux d'être débarassé du monstre, et le héros ferait un excellent Prince.
La fête battait son plein quand les portes du palais s'ouvrirent brusquement, laissant place à une petite silhouette drapée.

La sorcière s'avanca devant le héros, traversant la salle de banquet.
Elle lui rappela les termes de l'accord, le Prince et les convives blèmirent en entendant cela. La malédiction allait s'abattre sur eux, ils fuirent tous comme des lapins.

Le héros rit au nez de la sorcière, car rien ne lui était arrivé.
Mais il fut pris d'une violente douleur, il sentait que quelque chose lui arrivait, il regarda son corps une dernière fois humain.
Il grandissait et se couvrait d'écailles.

Une nouvelle bête allait hanter les marais.

Par Maxx le 3/2/2002 à 13:57:30 (#849119)

:lit: :merci: :merci: :merci:

J ai qu un mot a dire MAGNIFIQUE Pyter :D

Par Pyter Leriel le 3/2/2002 à 14:46:18 (#849518)

Merci Maxx :)

J'ai adapté une légende que j'avais lu il y a longtemps, je ne sais plus laquelle.
Adaptation libre évidemment.