Sensations

Par Benvador le 1/2/2002 à 21:46:21 (#834550)

" Les voyageurs ne se pressaient plus depuis longtemps dans mon temple. Alors quand l'Ame de la dernière shamane passa , le cercle tout entier se mis a trembler... De ces douces vibrations qui réchauffent le corps, qui flouent les sens. Ces vibrations sont inaudibles , mais si un être de chair avait alors touché le granit d'albattre, il n'aurait pu se détacher, comme envouté par les ondes, attiré par ce plaisir exquis, qui aurait peu à peu envahi chacun de ses muscles. Cette douce sensation aurait conquis ses bras, puis comme une vague de haute marée, aurait innondé de proche en proche chaque brique de l'édifice humain, au travers du squelette conducteur, l'oscillation aurais atteint le cou, paralysant peu à peu le bienheureux... Cette délicieuse sensation qui vous parcours le corps comme un frisson qui se répéterais , rebondirais contre toutes les parois de notre enveloppe, ennivrerais le corps tout entier, puis l'esprit ...Esprit qui libre de tout soucis arriverais à ne plus penser à rien. Comme une spirale qui aspirerais à elle toutes les pensées. Et la le noir...ou le blanc..à l'infini il n'aurait plus vu que la plénitude et le calme . Déja son corps s'abandonne... les genous se plient , les mains pendouillent et il tombe de toute sa masse, comme une marionnette à laquelle on couperait les fils.
Ainsi le cercle, comme une mère émue par la vue de sa fille absente depuis trop longtemps, et qui se serait inquiétée durant des heures, vibrait de tout son "corps" . L'Ame passa, sans s'arréter pourtant... Le cercle se mit à suinter, un fluide couleur ivoire se mis à déscendre de chaque monolithe du cercle comme la cire tombe des bougies... Bientot les gouttes étincelantes touchèrent le sol, qui blanchis immédiatement à son contact. Les terres druidiques toutes entières se parrèrent de blanc. Une barrière invisible arréta la propagation, de telle sorte que de l'extérieurs, on n'aurais rien distingué de particulier, juste une lueur et une clareté exceptionelle, comme ces soirs de pleine lune ou l'on peux voire sans torche, et ou toute particule blanche du décors brille au sol comme les étoiles dans le ciel. A l'inverse, dans les terres des Esprits, le drap de blanc qui s'étendais faisait se contraster les ombres noires dans le décors crémeux, d'un blanc immaculé...
Et comme la vague était apparue, elle disparu, comme l'apparat d'un marriage disparait une fois celui ci célébré. L'obscurité repris ses droits et embrassa le sanctuaire, plus tendrement que jamais...

Au centre du cercle gisait une femme nue, endormie. Née des larmes du cercle à sa prétresse."

extrait d'un parchemin de la bibliothèque de gaia.


Ben vador, ombre gardienne du cercle des druides d'arakas