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Les sept gemmes [Du côté des fantômes]

Par Justine Jellers le 1/2/2002 Ă  16:18:48 (#832080)

Cinq spectres luminescents avançaient, flottant dans les airs, dans un couloir étroit, éclairé par des lampes complexes qui répandaient une lumière verte.

Il y avait là Albeërand, un ancien seigneur elfique, dont la couronne ornait toujours la tête ; Syllenneä, sa femme, dont l’esprit avisé l’avait conseillé de bien diverses façons au cours de leur existence mortelle et qui continuaient aujourd’hui encore, alors qu’ils n’étaient devenus que des formes immatérielles ; Ellaë et Irëan, mages aux pouvoirs autrefois puissants mais que leur état actuel ne pouvait leur permettre d’utiliser pleinement, dignes serviteurs de leur éternel sire ; Et enfin Tunis, dont les capacités mentales n’étaient plus à prouver au cours des nombreux siècles qu’il avait passé sur Althéa, mais eux aussi émoussés…

Ensemble, ils avaient fait le serment de protéger celui ou celle qui ouvrirait à nouveau l’urne, qu’ils avaient eu tant de mal à concevoir pour y enfermer les Sept Gemmes. Pour cela, ils avaient été condamnés à demeurer sur ces terres jusqu’à ce que la situation soir réglée. Leur repos devra clôturer leur réussite.

Le couloir était très long… Mais les fantômes continuaient de se déplacer en silence, sans échanger le moindre mot. Ils se contentaient de regarder droit devant eux.

A intervalles réguliers, surgissait une porte, une fois à gauche, une fois à droite, alternativement. Celles-ci étaient principalement en bois, certaines néanmoins présentaient un aspect métallique.

LÂ’endroit paraissait relativement bien entretenu et lÂ’on pouvait voir que les traces de passage se faisaient rares.


- CÂ’est ici.

Albeërand venait de parler et tous s’arrêtèrent devant une porte dorée ne présentant aucune serrure, aucun mécanisme d’ouverture. Elle était sobre, si ce n’est sa patine dorée.

- Il a dormi si longtemps. AujourdÂ’hui nous avons besoin de luiÂ… Sera-t-il Ă  la hauteur ?

- Penses-tu qu’il nous obéira ? demanda Syllenneä, sa femme.

- Il ne pourra faire autrement. Il en va de sa survie. Lui aussi est concerné.

- Mais sera-t-il assez fort pour contrer leur sort ?

La question d’Ellaë imposa un silence forcé que seul Albeërand osa troubler.

- Il est le plus puissant pour ce qui est des rêves. Il en connaît le fonctionnement ; il peut s’y intégrer et les maîtriser. Il peut s’introduire dans le subconscient aussi facilement que nous… il réfléchît… nous flottons.

- Le temps n’a-t-il pas fait des ravages sur ses compétences ?

- CÂ’est ce que nous allons voirÂ…

Face à la porte, à laquelle la lueur verte donnait une bien étrange couleur, Albeërand leva les bras et sa voix prit soudain une ampleur qu’aucun humain n’avait jamais atteinte.

- Par les esprits oniriques, tes maîtres estimés
Par le monde immortel où vivent les pensées
J’invoque à nos pieds, toi, Ellyriade le mésestimé
Revient enfin de tes lointaines contrées
Pour quÂ’enfin, tu puisses tÂ’amender
Et que ta puissance serve Ă  aider
Ceux qui souhaitent sÂ’en acquitter.

Albeërand baissa les bras et un long silence s’installa parmi le groupe.

Irëan prit la parole.


- Croyez-vous queÂ… ?

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que la porte s’illumina d’une blanche lumière, supplantant le faible éclairage des lampes.

Les cinq fantômes devinrent presque invisibles, seulement décelables par leurs contours vacillants. Un bruit se fit entendre et s’amplifia jusqu’à devenir assourdissant.


- Il vient, cria Ellaë.

- Oui… Et son entrée en scène est toujours aussi spectaculaire. Il aurai du apprendre avec le temps que la discrétion est une arme.

La lumière baissait, et le bruit sourd s’estompa et se mua en un doux mugissement. Dans l’air, un parfum inconnu se répandait.

Un déclic.

La porte s’ouvrit par le bas, remontant doucement dans le plafond. Derrière on pouvait apercevoir dans la pénombre une petite pièce ronde et seulement occupée par un petit homme qui brillait d’un éclat doré. Sa peau nue, ses cheveux, ses yeux, chez lui tout était or. Il ressemblait vaguement à une statue vivante. Il dégageait une aura de puissance bien supérieure à celle des fantômes et effrayante pour n’importe qui présent ici et qui aurait une certaine perception.

Ellyriade, car tel Ă©tait le nom quÂ’on donnait Ă  cet ĂŞtre, remua bras et jambes comme pour tester leur fonctionnement et un fin sourire vint conclure ses mouvements. Il fixa alors les cinq spectres et leur parla dÂ’une voix qui se voulait chaleureuse.


- Ah… Je vous remercie. Cela faisait bien longtemps que j’éprouvais le besoin de me dégourdir un peu.

- Il suffit, répondit sèchement Albeërand. Nous ne t’avons pas libéré pour t’être agréable, Ellyriade ou plutôt devrais-je t’appeler par ce petit nom qui t’allait si bien à l’époque, le ‘Dévoreur de rêve’.

- Mais enfin… il s’approcha. Tout ceci est bien loin. J’ai payé, il me semble. Huit cent ans dans le néant, ça change un homme croyez-moi.

- Pour ça, je ne vous fais pas confiance. Mais nous avons plus que jamais besoin de vous. C’est pour cela et uniquement pour cela qu’on vous a rappelé à nous. Alors ne vous méprenez pas sur nos intentions.

- Sachez, mon bon Albeërand, que je vous connais mieux que vous ne vous connaissez vous-même… Je sais que vous tenterez de me renvoyer d’où je viens dès que j’aurais effectué ce petit service que vous allez me demander.

- Nous ne tenterons pas, nous le ferons. Mais nous en discuterons plus tard, pour le moment nous allons vous expliquer ce que tous ici présent attendons de vous… Veuillez nous suivre.

Ellyriade regarda ses poignets et y nota les bracelets presque imperceptibles qui les lui enserraient.

- Très bien, je viens, mais c’est uniquement parce que vous n’avez pas eu la décence de m’ôter mes scellés.

S’ils avaient été surpris, les elfes n’en montrèrent rien. Seul Ellaë offrit une réponse.

- Ce n’est pas de l’indécence, il s’agit plutôt là d’une garantie…

Ellyriade baissa la tĂŞte.

- Très bien… Soit ! Pour le moment je vous suis… pour le moment.

- Nous n’en attendions pas moins de vous, très cher.

Sur cette dernière phrase d’Albeërand, le groupe se mit en mouvement. Derrière eux, la porte se referma dans un claquement.

Plus tard, les flammes vertes vacillèrent sous l’effet du vent. Cependant aucun souffle ne circulait dans le passage.


- Si charmants… De vrais petits chiots. Le jeu prend une tournure intéressante… Si seulement le jeune mage pouvait se détacher de cette femme…

Par Zaeron le 1/2/2002 Ă  16:20:09 (#832086)

:lit: ...

Par Spectre Utarius le 1/2/2002 Ă  16:20:29 (#832088)

(Meme si on parle pas du spectre le plus populaire , bah bravox :p)

Par Kyriane Feals le 2/2/2002 Ă  0:06:06 (#835670)

Coucou! Me revoilou. *Hop*
:rolleyes:

Par Azulynn le 2/2/2002 Ă  0:16:18 (#835750)

Me répéterai-je une fois de plus ? Je n'y résiste pas, superbe... :rolleyes: :amour:

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