Premiers Secrets

Par So Elsan le 29/1/2002 à 0:16:41 (#811464)

Je m’en vais vous conter une petite histoire, ô combien symbolique à mes yeux …
*s’agenouille au coin du feu, ajuste la couverture sur ses épaules*
*incline la tête et commence en souriant, le regard rêveur*

Un soir d’automne, je me détendais d’une longue journée harassante, lorsque le bruissement des feuilles laissa place à des murmures qui attirèrent mon attention. Je tendis l’oreille, levai les yeux, et vis un homme dont l’humour séduisit mes sens. L’aura qui se dégageait de lui me transporta comme par magie dans un univers jusqu’alors inconnu … un univers dans lequel des mots simples, sortant de ses lèvres, m’emplissaient de plénitude, un univers fait de douceur, de rires étouffés, de complicité intense. Au fil des jours, au détour des chemins, nos vies se croisaient, inlassablement.
Nous étions impuissants devant cette force qui nous attirait; nous ne savions qu’une chose : une fois séparés l’un de l’autre, le sourire que nous arborions s’effaçait peu à peu. Le bonheur transparaissait à chacune de nos rencontres, laissant les témoins curieux de ressentir ce sentiment qui se révélait être bien plus profond qu’une simple amitié.
Mon entourage observait le changement qui s’opérait en moi, mon sourire qui se faisait plus éclatant, ma joie de vivre dès que je le retrouvais, et ma tristesse à chaque séparation. C’est alors que j’entendis des phrases, chuchotées derrière mon dos, qui parlaient d’amour. Je bondis, me rebiffai, et arguai que je ne céderais jamais mon cœur à quiconque. A cela, je reçu pour réponse des sourires en coin, parfois même narquois. Mes amis n’étaient pas dupes.

Je me dis alors que je ne réalisais peut-être pas l’ampleur de mes sentiments, et me mis à penser à chaque moment passé aux côtés de cet homme. Bien malgré moi, je me rendis finalement compte que ce sentiment qui me liait à lui était profond, incroyablement profond … C’était donc cela l’amour ? Cette complicité, cette confiance totale en l’autre, ce tressaillement qui me troublait à sa vue ? Les tremblements que je ressentais dès que je le savais en danger .. ?

L’Amour, ce terme si beau, si pur, qui me paraissait si loin de moi, voire inaccessible.
Je m’étais habituée, depuis ma naissance, à vivre seule, marchant au hasard des chemins, rencontrant ça et là des personnes qui devenaient mes amis, mes confidents, mais jamais cet Autre que l’on appelle « âme sœur »… Jusqu’à ce fameux soir d’automne …
Nos routes se sont croisées, nos cœurs rapprochés, nos âmes ne formèrent plus qu’une.

*jette un regard tendre sur son petit auditoire*
*baisse la voix, et reprend*

A nous deux, nous ne craignions rien. Moi auparavant si fragile, manquant même de courage à maintes reprises, je me sentais transportée, poussée par une force que je ne pouvais décrire. A ses côtés, je ne craignais plus rien, sa présence seule me rassurait.
Cette histoire, mes amis, a l’air si belle et délicate, et connut pourtant une fin qui me bouleversa, me plongeant dans une détresse affligeante.
Notre route se scinda peu à peu, nos rires se firent plus discrets, nos regards complices s’espacèrent. Devant un tel changement, je me vis démunie, ne sachant si je devais continuer à me battre pour préserver notre amour, ou m’incliner devant ce destin qui m’ouvrait finalement les yeux.
Je me dis alors que je n’étais peut-être pas faite pour vivre une telle relation. A force de ne former qu’un, nous ne pouvions nous accomplir pleinement. Lui, fou de guerre, meneur de croisades, moi tentant vainement de le suivre. Il avait insufflé en moi une force éphémère car trop brutale. J’avais, de mon côté, apporté un calme dans sa vie qu’il préférait ponctuée d’affrontements, de risques.

Nous finîmes par nous rendre compte que nous étions en train de nous dénaturer l’un l’autre. Mon cœur se déchira, mes larmes se firent intarissables, ma vie se figea. Je me trouvai là, ne sachant que faire, que penser … Penser ? Non, surtout pas ! Les images défilaient une à une, je nous revoyais marchant main dans la main, guidés par cette lumière que nous voyions chaque jour plus lointaine .. nous ne pouvions l’atteindre, et il était écrit quelque part que nous ne la toucherions jamais.

Ne vous inquiétez pas, mes amis, cette histoire n’est pas finie, mais il est l’heure pour moi de m’assoupir un peu… Je me sens encore très fragile, je ne peux cacher plus cette plaie encore béante, et vous raconter cela m’aide à comprendre un peu mieux le changement qui se fit alors en moi. :)

Par draltahn le 29/1/2002 à 0:20:28 (#811480)

:lit: la suite, la suite :lit:

Par KlliS le 29/1/2002 à 0:21:20 (#811485)

Très beau texte :) Bravo, agréable à lire

*Attend impatiement la suite* ;)

Un trouble s'éleva dans son âme éperdue

Par Kalter le 29/1/2002 à 0:26:03 (#811503)

So, toi qui est née d'une caresse du sable sur les lèvres du vent, sache que nous sommes là....et nous t'écoutons.

Par Chabi le 29/1/2002 à 0:31:16 (#811517)

*est pris en lisant ce texte d'une furieuse envis d'imité louve argenté *



AHOUUUUUUUUUUUUUU

c'est beau l'amour

Par draltahn le 29/1/2002 à 0:34:12 (#811527)

Provient du message de Chabi
*est pris en lisant ce texte d'une furieuse envis d'imité louve argenté *



AHOUUUUUUUUUUUUUU

c'est beau l'amour

tout à fait d'accord, mais plus dur est la chute :rolleyes:

Par Cheik el Azizi le 29/1/2002 à 1:26:52 (#811659)

Bravo joli texte, dommage que la fin ne soit pas des plus joyeuses... Mais je sais que c'est de l'histoire ancienne ;)
La nouvelle est tout aussi touchante que le début de celle ci :)

Par Seskemhet le 29/1/2002 à 2:02:53 (#811732)

C'est très beau.
Je savais bien que ça vallait le coup de te pousser un peu. :)

Par Chalia le 29/1/2002 à 2:41:51 (#811908)

:lit:
Desole de pas faire une reponse plus pousse, vu l'heure...
C'est vraiment tres joli, sans hypocrisie de ma part.

Pour reprendre une phrase de Cheik:
:cool: Elle a du talent cette petite!

Par Cheik el Azizi le 29/1/2002 à 14:20:31 (#812227)

Provient du message de Chalia


Pour reprendre une phrase de Cheik:
:cool: Elle a du talent cette petite!

:ange:

Par So Elsan le 29/1/2002 à 14:21:49 (#812233)

Merci :)

Par Louve argentee le 29/1/2002 à 14:30:39 (#812277)

:lit: :merci: :amour:

Par Astragale le 29/1/2002 à 17:02:47 (#813060)

*Reste le bec entrouvert d'étonnement devant tant de délicatesse et de féminité...*

Humcot...Je n'aurais jamais songé qu'il put exister des etres plus..euh...aussi sensuels que les poules...

C'est peut etre pour ça qu'on les appelle des félins ?...

Hemcot...*Se sent courte tout a coup sans longue queue comme la panthere, mais ne le montre pas*

Bon ben cot...Je...Oh, j'ai du lait au coin du feu !...

*Rentre chez elle en courant*

Par Archimage le 29/1/2002 à 17:51:36 (#813364)

Tres belle histoire en effet et j'espere qu'elle est loin d'etre finit...

Par -Kayla- le 29/1/2002 à 18:32:52 (#813701)

Trés belle histoire ma tante adorée :lit:

*veut la suite pour decouvrir plus amplement une personne qu'elle estime beaucoup*

Par miette72 le 29/1/2002 à 18:37:20 (#813725)

...

*sans commentaires*

*attend la suite avec impatience*

:lit: :merci: :lit:

Par Flip le 29/1/2002 à 18:39:55 (#813754)

Juste un truc euh... Waow !
Bravo t'es tjrs la meilleure ;)

Par Dava Bixente le 29/1/2002 à 19:29:50 (#814082)

:amour: :amour:

Par balis arkhen le 29/1/2002 à 19:44:38 (#814185)

C'est très bien écrit :eek: :eek:
J'aimerais savoir faire pareil, bravo continue ;)

Par Pépé le 30/1/2002 à 9:42:30 (#816680)

Je ne peux que souhaiter que cette cicatrice s'effacera So :).
(tres joliment écrit, t'as vu, je lis de la fac comme promis:p arf zut? j'avais cours?:doute: )

EHLP :p

Par draltahn le 31/1/2002 à 1:18:20 (#823034)

Provient du message de Pépé

(tres joliment écrit, t'as vu, je lis de la fac comme promis:p arf zut? j'avais cours?:doute: )

c pas bien pépé, tu devrais montré l'exemple vu ton age :p