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De retour après 1000 ans

Par Orléna le 24/1/2002 à 17:01:06 (#776553)

*un cri résonne dans une grotte lointaine oubliée de tous*

Enfin, je suis LIBRE après mille années d'immobilisme.

La jeune femme s'étira longuement.

Bizarre, je pensais être plus engourdie. Le sort est vraiment très efficace.

Un hurlement se fit entendre au fond de la grotte. Des hommes, des gobelins, des orques et d'autres créatures humanoïdes se battaient à mains nues. Orléna n'attendit pas un instant de plus et quitta la grotte. Elle s'éloigna rapidement de ce lieu maudit. Après quelques de marche, Orléna entend le bruit d'un chariot et court vers celui-ci. Le paysan la fait monter à coté de lui.

Je vais à LightHaven, petite dit le paysan avec une voix bourrue.

Très bien dit-elle en se demandant quelle sorte de ville pouvait être LightHaven.

Orléna essaya de se renseigner sans éveiller l'attention mais le paysan ouvrait de grands yeux ronds à chacune de ses questions. Elle décida de tout lui raconter.

Je vais vous étonner mais je suis née en l'an 980 après la destruction des elfes par l'Haruspice. J'ai donc plus de mille ans. A cet époque, les nains contrôlaient le monde. Chacun leur obéissait, leur civilisation était grande et accomplie mais comme partout ailleurs il existait des brebis galeuses. Mon maître Gradion était l'une d'elles. J'étais l'esclave d'un puissant mage nain, un mage dont l'ambition était démesurée. Il n'avait de cesse de se mesurer aux plus puissantes créatures de ce monde et de les vaincre. Il possédait un savoir et une fortune immense. Il collectionnait les livres magiques de toutes les civilisations. La rumeur prétendait qu'il possédait même de puissants grimoires elfes mais je n'ai jamais pu le vérifier.

Je travaillais dans sa tour, près de la mine d'or de Galud. Il possédait de nombreux esclaves et la plupart d'entre eux travaillait à Galud. J'étais privilégiée car les conditions de travail dans les mines étaient déjà très dures, elles étaient infernales sous les ordres de Gradion.Quant à moi, Je m'occupais de l'entretien des parties habitables de la tour et des repas. J'étais au courant de bien des choses car me considérant comme du bétail, mon maître ne se souciait guère de ma présence.

Or vers la fin du millénaire, il commença à devenir très nerveux.

Par Fendlaynea le 24/1/2002 à 17:03:19 (#776567)

(joli... *parle du texte* )

Par Orléna le 24/1/2002 à 21:18:01 (#778832)

Il commença à délaisser la gestion de la mine comme à chaque fois qu'il voulait défaire un ennemi. Mais cette fois-ci, sa préparation s'éternisait et était surtout très différente des précédentes. Cela faisait des mois qu'il parcourait des livres anciens. Il avait de longues conversations avec son frère Dardon, un autre mage très puissant lui aussi. D'habitude cela se limitait à quelques échanges dans les jours précédant l'attaque. Car ils combattaient souvent ensemble, unis depuis leur plus jeune âge contre le monde entier. On les avait surnommés les frères de l'apocalypse. Ils semaient morts et désolations lorsqu'ils étaient en chasse et rien ne les arrêtaient.

La nervosité première de Gradion laissa peu à peu la place à l'inquiétude. Il observait désormais souvent le ciel, chose qu'il faisait que rarement. Il se mit à s'entrainer avec ses sorts plus souvent et j'avais l'impression qu'il gagnait en puissance. Bien sur, il s'en était aperçu, il en discutait longuement avec son frère.

Un jour un gigantesque dragon noir atterrit devant la tour, un nain le chevauchait. Il descendit de sa monture et se dirigea vers Gradion qui regardait la scène. Il était sorti cinq minutes avant, il savait que son frère arrivait. Ils rentrèrent dans la tour et je ne les ai pas vu pendant trois jours.

Ils sortirent un matin, très joyeux tous les deux.

Ils commencèrent à jeter des sorts de toutes sortes, de feu, d'eau, de terre, de glace, d'éclairs. Je connaissais pratiquement tous les sorts offensifs de mon maître car il s'entraînait souvent. Mais il en possédait beaucoup plus qu'avant et leur puissance était bien supérieure. Je les entendais rire après chaque sort lancé. Peu d'essais se soldaient par un échec. On avait l'impression de voir deux gamins qui jouaient avec le feu pour la première fois.

Puis ils s'assirent dans l'herbe et discutèrent longtemps. Je venais de temps à autres leur apporter à boire ou à manger et j'entendais des brides de leur conversation.
Ils parlaient d'une conjonctionn astrale sans précédent qui décuplaient la puissance de leur magie. Ils parlaient de nouveaux sorts très puissants désormais possibles le temps de cette conjonction. Un ennemi redoutable allait bientôt arriver, le défi qu'ils avaient attendu toute leur vie, enfin un ennemi à leur hauteur. Ils l'appelaient l'Haruspice.

Par Tristesse le 24/1/2002 à 22:05:39 (#779255)

(Magnifique texte, mais pour ce qui est de la cohérence, mmm faut voir :p)

Par Orléna le 25/1/2002 à 9:39:42 (#781118)

Préoccupée par le changement d'humeur de mon maître, je ne m'étais pas aperçu de l'agitation qui régnait chez les nains de la mine. Certains d'entre eux étaient très nerveux et buvaient plus que de coutûme. Mais la plupart d'entre eux affichaient un optimisme provocateur qui déplaisait aux esclaves. L'atmosphère était très tendue et les incidents se firent plus fréquents.

J'interrogeais les esclaves sur l'attitude étrange des nains. J'appris qu'une vieille prophétie naine devait se réaliser dans les prochains mois. Un être mythique, l'Haruspice, devait arriver pour juger la civilisation et lui permettre de continuer s'il la trouvait digne. Dans le cas contraire, l'être détruirait les nains comme il avait détruit les elfes 1000 ans auparavant. Une conjonction astrale sans précédent annonçait sa venue prochaine.

Je compris ce qui avait déclenché l'étrange comportement de mon maître et la venue de son frère.

Un matin, ils partirent tous deux sur le dos du dragon. Je ne revis jamais Dardon.

Quelques semaines plus tard, le dragon noir revint à la tour. Gradion en descendit et trébucha dans l'herbe. Je me précipitais pour l'aider quand je m'aperçus qu'il lui manquait la moitié de la jambe droite, coupé au niveau du genou. Alors que je l'aidais à se relever, le dragon prit son envol. Une fois dans les airs, il arracha ce qui servait de selle d'un coup de dents, se libérant ainsi de sa servitude. Il rugit furieusement puis s'envola, libre.

Gradion fit appeler le contremaître nain et lui ordonna de rassembler tous les esclaves dans la grotte qui servait à entreposer l'or. Gradion m'envoya chercher quelques parchemins dans sa bibliothèque et nous nous rendîmes dans la grotte. Je pris place parmi les autres esclaves. Mais contrairement à eux, je sus ce qu'il allait se passer. J'avais reconnus l'un des parchemins demandés par mon maître. Dardon lui avait apporté et je les avais entendu en discuter. Le sort qu'il contenait permettait de suspendre la vie de créatures pendant un temps très long, temps qui dépendait de la quantité d'or utilisé et de la puissance magique du lanceur.

Gradion s'assit, pour acquérir un équilibre plus stable, et commença ses incantations. Un nuage d'or nous enveloppa et je sentis mes muscles se raidir. Je n'étais plus capable de bouger mais mes sens étaient en éveil et mon esprit toujours alerte.

Les nains firent irruption dans la grotte et se dirigèrent vers Gradion. Ils étaient en colère. Ils lui reprochaient d'avoir attaqué l'Haruspice et ainsi provoqué la perte du peuple nain. Gradion ne dit mot puis lança une incantation qui les tua tous. Il sortit lentement de la grotte et se dirigea vers sa tour. Il progressait lentement sur sa seule jambe encore valide quand une ombre gigantesque le recouvrit. Il leva la tête, son visage était décomposé, toute lueur de défi avait disparu de son regard perçant. Il semblait abattu et résigné. Il s'adressa à la créature.

Je suis prêt à mourir !

Et il s'embrasa. Lorsqu'il ne fût qu'un petit tas de cendres, l'ombre reprit son chemin. Je suis resté longtemps, très longtemps dans cette grotte. Je voyais passer les saisons mais j'ai rapidement perdu le compte. D'après ce que vous m'avez dit, j'ai du passé près de mille ans figé dans ma carapace d'or.

Je suis de nouveau en vie mais combien de temps me reste-t-il avant sa venue ?


Orléna ferma les yeux et s'endormit sur l'épaule du paysan.

Par Sanguinus le 25/1/2002 à 9:56:52 (#781200)

:lit:

Par Olgir Liadon le 26/1/2002 à 9:01:36 (#789235)

:lit:

Provient du message de Tristesse
(Magnifique texte, mais pour ce qui est de la cohérence, mmm faut voir :p)


(je n'ai pas vu d'incohérence)

Par Elrond Alantis le 26/1/2002 à 11:38:03 (#789718)

(Magnifique, et comme olgir je ne pense pas avoir vu d'incohérence

PS: j'aime bien ta nouvelle signature Tristesse:D )

Par Orléna le 27/1/2002 à 12:16:28 (#798416)

Provient du message de Elrond Alantis
(Magnifique, et comme olgir je ne pense pas avoir vu d'incohérence


Merci ! *a eu peur* :merci:

Par Tristesse le 27/1/2002 à 13:57:49 (#799231)

(Ah non? Bah je croyais que quand les nains regnaient il n'y avait pas encore d'humains :rolleyes: )

Par Fendlaynea le 27/1/2002 à 14:26:46 (#799491)

(moi je voyais juste un risque de... sur humanitée dans l'age de la personne... )

Par Dague le 27/1/2002 à 16:28:38 (#800801)

dans la mesure ou c'est une simple humaine qui est juste rester en stase pendant 1000 ans, y'a pas de.. heu.. ah, oui, golgothisme, puisque ça reste un humain tout simple, a part une originalité au niveau de la vision des choses de la part du perso, c'est pas une stase d 1000 ans qui lui permettra de cracher du feu par les oreilles :p

Par Orléna le 28/1/2002 à 8:54:09 (#805834)

On est arrivé ! petite , c'est ici qu'on s'quitte Dit le paysan de sa voix bourrue

Orléna s'éveilla diffficilement.

Heu merci messire

Messire, Ah Ah, C'est ben la première fois qu'on m'appelle comme ça ! Je m'appelle Jacques répondit-il en riant.

Merci Jacques ! au revoir

Au revoir petite ! Hue

Le chariot continua lentement son chemin.

Orléna arriva à lightHaven. Ses vêtements, héritage du passé d'Althéa, attirait l'attention des passants. Un peu perdue, elle leva les yeux et aperçut un clocher. Elle se dirigea vers le plus haut édifice de la ville, le temple.

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