La mort (poème)

Par Muriella le 22/1/2002 à 6:58:23 (#760683)

LA MORT


Je reste là, figée
Devant cet être affreux.
Je suis comme paralysée
Il me fixe de ses yeux.
Sombre, froid, sans visage
Habillé tout de noir
Il rit de son passage.
Je ne peux y croire
Ce ne peut être réel.
Pourquoi est-il là ?
Que cherche-t-il ici-bas ?
Il ne peut-être qu'irréel !
Pourquoi me dévisager ?
Qu'attend-il de moi ?
Suis-je en train de rêver ?
J'ai de plus en plus froid.
Son regard détendu
Il s'approche de plus en plus,
Toujours devant moi.
Il me tend la main
Espérant que je la lui prenne
Lui, qui n'est point humain,
Il attend que vers lui, je vienne.
Mon coeur s'accélère
Je sens qu'il traverse mon corps
Tellement les battements son fort.
Pas un mot ne sort de mes lèvres
Je voudrai pourtant crier
Je voudrai vraiment hurler
Mais je ne le peux point
Je sens que c'est la fin.
De son regard vide
De couleur translucide
Apparaît par transparence
Un intérieur de souffrance.
Non, ne me touchez pas
je ne veux point disparaître !
Ne restez pas devant moi
Je ne veux point vous connaître !
Ne venez pas me chercher
Je ne vous ai pas appelé !
Ce ne peut-être qu'une erreur.
Serait-ce à cause de mes pleurs ?
Ne venez pas m'enlever
Je retire tous ces discours
Je maudis ce jour
Où je vous ai imploré
De venir me chercher
Sous l'effet de la colère
En vous appelant en prière.
Redonnez moi une chance
De vous prouver ma résonance.
Redonnez moi ce temps
Et retournez dans le néant !
Je voudrais me réveiller
Et ne plus vous trouver.
Je voudrais avoir rêvé
Et que tout soit terminé.
Je promets ne plus recommencer
Je promets ne plus vous appeler
Laissez moi ces années
Qu'il me reste à vivre
retournez d'où vous venez
Sans que j'ai à vous suivre.
Je reconnais qu'à l'avenir
je ne voudrai plus en finir
Vous viendrez me chercher
Quand vous l'aurez décidé !


Que ce poème donne à réfléchir
Aux personnes qui veulent en finir
Car nous ne devons pas choisir
Le moment de mettre fin à notre avenir.
Seul le courage et la volonté
Nous aideront à combattre cette morosité !


J'ai toujours choisi de combattre, ce poème s'inspire de mes rêves...ou cauchemard....

*touchée...*

Par Lucielle le 22/1/2002 à 8:27:06 (#760889)

Muriella ma tendre Amie...je pris pour que mon frère retrouve la raison....
Qu'il lise tes vers et abandonne sa folie...

Chaque jour qui passe...chaque instant je ressent sa soufrance....

Il m'avait pourtant promis de toujours veiller sur moi....mais le voilà qui se meurt pour me rendre malheureuse...sans lui que vais-je devenir...

Puisse Titania lui murmurer tout l'Amour que je lui porte...

Par M-V Anovel le 22/1/2002 à 21:23:21 (#765370)

Le tourment des âmes n'est abaissé que par la mort ou l'amour...

Par Melchior le 22/1/2002 à 23:23:51 (#766166)

Achevant la lecture du poème de la Renonçante à l'epervier, un fin sourir dont on ne saurait dire s'il est mélancolique ou désabusé se dessine sur ses lèvres...

Fouillant alors dans ses vieux manuscrits, il en ressort un poème de ses jeunes années...

-- Rencontre avec la mortÂ…

Il est si dur de faire un choix,
Quand la vie vous le propose,
Voilà celui qui est cause de mon émoi,
Celui que je ne peux vous conter en prose.

Mon chemin n'était fait jusqu'à présent,
Que d'embûches, de peines et de tourments.
Le destin se riait de moi sournoisement
Et la vie ne voulait de moi comme enfant.

Quand une nuit, me faisant captif du silence,
Près d'une fontaine, ne pensant qu'à des soupirs,
La mort, devant moi, apparut et entama sa danse,
Qui me fit forcément présager le pire.

Une silhouette, celle des ténèbres, celle sans voix,
M’interpella et me suggéra un choix :

"Melchior! Ton existence n'est sur Terre que souffrance,
Viens goûter aux plaisirs de la mort et rejoins moi...
Car quand bien même tu chercherais au plus profond de toi,
Tu n'accorderais à ta vie aucun sens.

Je viens te chercher pour la première fois,
Libre à toi d'accepter ou pas ma clémence,
Mais sache bien que tu me reverras
Et que tes nuits seront toutes hantées de ma présence."

Et l'ombre, telle une rose faite que de ronces,
S'empara brutalement de mon reflet,
Comme pour attendre une réponse,
Que j'étais incapable de donner.

Je ne me posais désormais plus qu'une question :
"Pourquoi refuserais-je cette proposition,
Pourquoi continuerai-je cette vie de déraison,
Quand se présente face à moi la solution ?"

Mais soudain je me suis rappelé
Ce qu'était l'amour, la joie et l'amitié
Et suivant la voie de la vérité,
D'un coup de main j'ai effacé mon reflet.

Il est si dur de faire un choix,
Quand la mort vous opprime,
Voilà celui qui fut cause de mon émoi,
Celui que je vous ai conté en rime. --

Ce même sourir qui était apparu en lisant les vers de Muriella s'affiche sur le visage du vieux poète qui d'un geste lent et amusé repose le parchemin sur la pile usée de ses écrits d'antan.

Par Faladorn le 22/1/2002 à 23:25:16 (#766170)

( Joli,très (trop ?) long,mais joli :) )

Par Melchior le 22/1/2002 à 23:53:06 (#766280)

( Joli,très (trop ?) long,mais joli )

Rhooo.. que c'est agaçant ça ! Est-ce qu'on disait de La Fin de Satan de Hugo : Si si, joli, je vous assure... mais un peu trop long quand même ! :p

La longeur n'a jamais été une entrave à la beauté d'un texte... m'enfin, ça n'engage que moi :)

De toute façon, c'est bien connu, il est agaçant ce Faladorn :D

Par Faladorn le 23/1/2002 à 0:10:37 (#766389)

Ouais,je confirmes :D


:mdr:

C'est comme.......un tremblement de terre! hein Memel? :D

Par Feoline le 23/1/2002 à 12:12:41 (#767882)

La chute du damné recommença. - Terrible,
Sombre, et piqué de trous lumineux comme un crible,
Le ciel plein de soleils s'éloignait, la clarté
Tremblait, et dans la nuit le grand précipité,
Nu, sinistre, et tiré par le poids de son crime,
Tombait, et, comme un coin, sa tête ouvrait l'abîme.

(la fin de satan - Victor Hugo - II)

Magnifique, envoutant, une fois de plus Muriella ....

Par Melchior le 23/1/2002 à 20:01:38 (#771659)

C'est comme.......un tremblement de terre! hein Memel?

Que répondre si ce n'est : PAFFFFFFFFFFFFFFF :D :D

*Poutou Fala et Feo pour son extrait fort bien choisi*

Par Feoline le 23/1/2002 à 21:26:14 (#772395)

(oui hein ;) j'adore ce texte ... enfin texte, ... la vrai version fait 135 pages :eek: si y'a des motivés parmis la foule!)

*poutoux vampire a mel aussi*