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Traqué!
Par Faruun le 19/1/2002 Ã 21:37:06 (#746077)
Il se savait traqué, condamné à mort par des adversaires qu'il n'avait jamais connu. Qu'importe, la mort d'un des leurs avait suffi à leur jugement. La Mafia de Feyd, il ricana encore de leur jugement hatif, de la horde qui s'était abattu sur lui pour avoir oser riposter à l'attaque de l'un des leurs. Dans son esprit pourtant, tout était clair, Dirty Felony était venu l'agresser d'un sortilège. On ne joue pas ainsi avec un assassin, le reflexe fut fulgurant, et mortel. Avant même de se rendre compte de son erreur, trois flèches s'étaient fichés dans le torse, et la pierre de son agresseur brilla. Ce geste venait de sceller une guerre qui n'avait ni de sens ni de but, du moins pour lui. Qu'importe après tout, ce n'étaient pas les premiers à vouloir sa mort, et le simple fait qu'il soit encore là après tant d'années prouvait bien qu'il n'était pas une proie facile. Au contraire, la perspective de voir ces fameux chiens lachés sur lui l'amusait plus qu'autre chose. Ils viendraient, surement, traquant, cherchant une proie insaisissable dans la nuit. Alors il serait temps pour le gibier de devenir chasseur, et le jeu commencerait une fois de plus. Esquissant un sourire, le vieil homme secoua la tête; quel étrange plaisir que de jouer à un jeu mortel...
La nuit tombait, et bientôt il pourrait à nouveau aller et venir, comme n'importe quel autre. Il lui tardait que la pénombre tombe, accomplissant comme chaque soir ce miracle qui lui offrait la vue, ou ce semblant de vision qu'il ne connaissait plus depuis tant d'années. Comprendre ce mystère ne l'intéressait guère, il avait déjà perdu tant d'années... Seules comptaient les années qu'il pourrait mettre à profit pour remercier chaque nuit celle à qui il devait ce don. D'un mouvement souple, sans même un temps d'arrêt, Faruùn se leva. Il était temps. Malgré l'épais bandeau qui masquait la blessure de ses yeux, la silhouette se dirigea d'un trait vers lourde pierre munie d'un arceau de bronze qui lui permettait d'accéder aux égouts de la ville. Soulevant la dalle, il sembla attendre un instant, comme pour s'assurer que nul n'était présent, avant de se glisser silencieusement dans le conduit. Doucement, la lourde pierre se referma sur le passage, laissant à nouveau son refuge sans vie...
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