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Souvenirs (BG de Livie enfin retrouvé)

Par Livie le 13/1/2002 Ă  4:08:59 (#709147)

La jeune femme sÂ’assoit dans un confortable fauteuil et soupire.
Je suis si vieille, des fois je suis si fatiguée. Mon âme aspire au repos, mais je crains l’endroit ou elle devra passer l’éternité parfois.

Elle regarde au loin et se met Ă  parler Ă  Caithness.
Tu sais toi tu as toujours été ainsi, moi…

Je suis née ailleurs sur un autre plan dont j’ignore le nom je n’ai jamais été très férue de magie. Je suis née dans un pays florissant qui vivait du commerce. Ses étendues ressemblent beaucoup a ce l’on trouve sur Raven dust. Elles sont désertiques et ensemencées de montagnes escarpées. Le silence y règne quand le vent ne soulève pas le sable qui a une teinte très légèrement rosée.
Mon père etait mort et ma mère se suicida peu après tant elle l’aimait. Le royaume de mon père qui recouvrait une bonne part de mon monde natal devait m’échoir lorsque je serai mariée. Les usages et la famille bien que je fusse la future monarque ne me permettait pas de choisir mon époux, ce qui était très courant chez nous alors que par chez vous les mariages sont plus fréquemment d’amour.
Toutefois le choix qu’ils firent semblai bon et devait renforcer la mainmise politique sur une région qui tendaient vers un fanatisme religieux assez préoccupant. De plus mon futur époux n’était pas dénué ni de charme ni de pragmatisme politique ce qui me comblait d’aise. Cela aurait fait un bien beau mariage et la fête fit en effet parler d’elle car ma famille y mis une part non négligeable de ses ressources. Hélas ce que nous ignorions toutes et tous c’est que mon mari refusa d’accomplir son devoir d’époux lors de la nuit de noce et me repoussa gentiment mais fermement. Je me dis à l’époque que c’était une de ces choses qui arrivent, qu’il était fatigué ou bien que je ne lui plaise pas.
Et pourtant même si l’on faisait abstraction de la dévotion que tout courtisans apportent sans rechigner à son souverain je savais que je n’étais pas laide, le regard des hommes ne trompe pas et ils pensaient souvent que je ne les voyais pas me regarder à l’aide d’un miroir ou quelque artifice. Je me dis alors que rendre mon mari jaloux etait une solution. Je me mis alors a flirter gentiment avec un courtisan, puis un autre sans résultat.

Ce que j’ignorai c’est que mon mari etait atteint d’une déviance fort rare dans mon monde, il préférait les hommes. Cela évidemment je l’ignorais. Passant de courtisant en courtisant, je finis par prendre goût a cette vie de débauche. Il ne se passai pas une nuit sans que je me retrouve dans le lit d’un homme que je ne connaissais guère la veille, le désespoir sans doute me poussait à cela.
Malgré le nombre impressionnant d’hommes qui croisèrent mon chemin personne ne toucha mon cœur comme Khalid. Il etait beau assurément mais ce n’etait pas tout. Tout chez lui exprimait l’innocence et la pureté, celle la même que j’avais perdue. Il vint à ma cour un matin d’automne, avec sa femme. Il était le représentant Officiel d’une petite contrée sur une des bordures de mon royaume.
Il venait au nom de son roi demander de l’aide à repousser quelques fanatiques religieux qui prenaient asile dans une partie du désert qui etait sous notre domination. A sa vue je crus défaillir, il rayonnait de lui une candeur et une innocence, sa blondeur chose rare par chez moi éveillai la curiosité et ses yeux verts encore plus. Son sourire, qu’on ne devinait qu’a grand peine, tant il etait gêné par ma présence, faisait chavirer les cœurs de mes dames de compagnie. Ne comprenant pas moi-même ce qui chez lui m’attirait follement je mis pris mal des le départ.
Prétextant quelques discussions techniques je lui fit parvenir un billet évoquant une entrevue à deux dans mes appartements. Il vint effectivement mais accompagné de sa femme qui dit-il « transmettrait immédiatement les nouvelles a son roi ». En effet la dame était nantie de pouvoir qu’on m’avait caché jusque la elle parvenait à transmettre les pensées de son mari a son roi, ce qui etait machiavélique car en fait je négociai depuis le début avec le roi, Khalid n’étant la que pour donner le change. Mon intérêt pour lui ne fléchit pas et son image m’obsédait depuis trois nuits. Apres m’être rendue a la raison un temps court, je finis par céder a mes pulsions et entrepris de ‘l’approcher’ au risque de l’incident diplomatique.

Par Livie le 13/1/2002 Ă  4:11:03 (#709150)

Me disant que c’etait un homme comme un autre, j’en convins qu’une tenue adéquate et quelques sous-entendus auraient raison de sa volonté d’être fidèle. Comme je me trompai. J’ai tenté tout les ‘trucs’ que je connaissais tour a tour mielleuse, sotte, provocatrice, timide. Rien n’y fit. Plus j’essayai de charmer cet homme, et plus son image m’obsédait. Je finis par convoquer l’alchimiste royal, sans résultat, car les diplomates se prémunissent fréquemment par chez moi contre philtres et poisons.
Une servante me souffla l’idée sans savoir de quoi il retournait, elle me dit simplement de faire appel aux Dieux. Je me mis alors en route du temple royal pour prier nos Dieux, sous couvert de pèlerinage royal. Hélas, aucun ne me répondait car ils etaient pour la plupart protecteurs de la couronne. Apres plusieurs jours de désespoir profond, arriva l’évènement qui devait changer ma vie.
Un homme vint un soir, demander audience. Je le lui accordais, ne sachant trop pourquoi. Je soupçonne à présent d’ailleurs qu’il orienta mon esprit pour que j’accepte mais enfin … Il me demanda prestement de m’assurer que la conversation ne serait pas écoutée, car l’affaire était à ses dires sérieuse, j’en convint et renvoya toute âme qui vive dans une autre aile du château.

L’homme était habillé de couleurs sombres et ternes au contraire de mon peuple qui aime profiter des teintures éclatantes. Il s’adressa à moi sans ambages et je vous livre ce que j’ai retenu de sa conversation.

« Je viens ici armé des meilleures intentions (il me fit un sourire qui me mit mal a l’aise) j’ai ouie dire que sa majesté avait un petit souci avec notre nouveau diplomate…

- Lequel donc (je tentai de masquer ma surprise) ?Vous savez de qui je parle. Khalid est un ĂŞtre charmant en effet, sot mais charmant.
- JeÂ… je ne vois pas de quoi vous parlez messire (je devins rouge comme une pivoine)
- Allons allons ne perdons pas de temps, il est précieux. Je suis ici pour représenter mon maître. Nous l’appelons tous Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom. Il m’a chargé de vous transmettre ses amitiés et se demandait s’il ne pouvait pas vous rendre quelques services.

- Vous permettez que j’y réfléchisse (je connaissais cette secte qui s’étendait et qui pratiquai le sacrifice humain avec une régularité effrayante.). Revenez demain…
- Dommage… Mon maître souhaitait tant vous aider (il partait déjà et moi je fut prise de panique, cet homme m’offrait peut être ce que je cherchais)

- Que peut-il mÂ’offrir ?

- Je ne sais demandez je transmettrai.

- Je voudrais que Khalid m’aime…. Je ne supporte pas qu’on me résiste. (J’etais moi-même étonnée de la franchise dont j’avais usé)
- Bien je me retire, je vais rendre compte a mon maître il vous donnera son prix car toute chose a un prix.

Il partit aussi vite que mon désarroi apparut. Qu’avais-je fais ? je passais un pacte avec une puissance infernale…

Je passai alors une nuit atroce me demandant ce qu’il allait bientôt m’arriver. Au petit matin je n’avais toujours pas dormi quand une servante vint me chercher. Elle me disait qu’un visiteur était arrivé. L’homme était revenu. Il ne semblait pas avoir voyagé et je le suspecte maintenant peut être de n’avoir jamais quitté le château. Peut être entrait-il en contact avec son dieu n’importe ou. La discussion que nous eûmes fut longue et j’appris que son maître m’accordai le pouvoir de changer simplement en lui adressant une courte prière le don de changer d’apparence, de revêtir celle que la personne que je souhaite séduire aime ou rêve de rencontrer.

C’était bien plus que je n’en avais demandé. La fatigue et le désir combiné me firent accepter ses folles demandes. Il me demandait non seulement d’autoriser mais aussi de favoriser son culte. Apres avoir tenté de résister quelques instants j’acceptai, priant pour qu’il ne change d’avis. Folle que j’étais ! Le prix se révéla plus lourd encore. En effet dès le départ je sentis que quelque chose s’était changé. Alors que je ‘testai’ le pouvoir qui m’avait été confié mes peurs et mon appréhension vis a vis de cette déité s’effaçaient. Tout doucement je glissai de la peur a la vénération. Ce pouvoir influait sur ma perception de sa nature, la côtoyer me rendait esclave, qui etait je pour penser résister à un dieu.

Par Livie le 13/1/2002 Ă  4:12:25 (#709151)

Sur le moment tout cela me semblai superflu. Epuisée que j’etais je n’attendis pas un instant et des le réveil de khalid je le fis convoquer. Alors qu’il venait avec sa femme dans la salle du trône je fis intercepter sa femme par une de mes dames de compagnie, sous un fallacieux prétexte et celle ci promis de la lui rendre le plus rapidement possible. Khalid se dirigea donc vers la salle du trône ou je n’etais pas. En effet je le rejoins par la petite porte sous les traits de sa femme. Pensant mon stratagème infaillible je ne mis guère de forme pour réclamer un baiser de celui qui pensait être mon époux. Hélas quelle idiote je faisais ! Sa véritable femme ne l’embrassait que sous le couvert d’une intimité stricte ! Il détecta immédiatement l’anomalie et me menaça. Je m’enfuis à toute jambe avant que ma concentration ne se disperse et que mon véritable visage n’apparaisse.

L’échec etait rude. Sous l’impulsion du désir j’avais cédé à un empressement, qui en toutes choses, en guerre comme en amour, mais les deux choses se ressemblent me direz vous, un empressement synonyme de défaite. En rage contre moi-même, en proie a une insatisfaction grandissante, je versai plus de larmes que je ne pensais possible. Je fis dire à khalid et sa femme que finalement j’etais souffrante afin de sauver les apparences.

Toujours aussi secouée par ma propre bêtise j’en etais à penser à des situations extrêmes quand l’homme qui m’avait obtenu le ‘don’ revint demander audience… Je pris quelques minutes pour essayer de masquer mon désarroi et sans me rendre compte que je courrai à ma perte je me dirigeai vers le petit boudoir ou j’avais accepté de lui donner audience.


Après les salutations d’usage, l’homme en vint rapidement aux faits. Il me demanda si j’etais satisfaite des pouvoirs concédé par mon maitre. Un instant je tentai de donner la comédie, de dire que ces pouvoirs etaient superflus, qu de ses services je n’aurait plus besoin. Je n’eu même pas la volonté de lui proposer de rendre ses pouvoirs qui me baignaient de leurs nature chaotique. Ma volonté etait brisée. Au lieu de repousser ces pouvoirs, je priai en mon for intérieur d’en obtenir de nouveaux. L’homme sourit, ce qui glaça mon sang. Lisait-il dans mes pensées ? Je l’ignore toujours. Il abandonna son sourire mauvais pour me parler.
- Mon maître se demande si afin de vous aider dans quelques affaire que ce soit un surcroît de puissance vous serait nécessaire ?
- Je …, balbutiai je en pleine déconfiture, toute volonté m’abandonnais.
- Mon maître vous propose d’user de sa divine influence pour que le sieur khalid, de vous tombe amoureux.
- Oui !, hurlai je.
- Bien quÂ’acceptez vous de donner ?,son sourire grandit encore si la chose etait possible.
- Peu importe, je donnerai tout ! Donnez moi khalid !
- Bien ! Mon maître peut donc compter sur votre pleine et entière coopération ?

- Oui je donnerai ce quÂ’il souhaite, a ce moment jÂ’avais perdu toute raison.

- Il vous demande une fois que vous aurez eu une preuve tangible de l’amour de Khalid que vous vous mettiez a son service. Il vous laissera profiter de l’amour de khalid sa vie entière puis a son service exclusif. Sommes nous d’accord ?
- Ce quÂ’il souhaitera je mÂ’en fiche !

- Bien, Khalid doit par contre être renvoyé chez lui séance tenante ! Car l’aide qu’il vous réclame est une aide contre des troubles fomenté par des servants de mon maître. Ensuite une fois chez lui mon maître instillera en son esprit le germe du désir, d’un désir ardent de votre personne, puis il fera le voyage de retour … Sommes nous d’accord ?

- Oui je rédige immédiatement un refus poli mais ferme afin que khalid parte ! Qu’il me revienne le plus vite possible.
Khalid lorsqu’il reçut la note en fut gravement peiné et il plia bagage avec sa femme en quelques heures. Le voyage de retour devait durer toutefois un mois…

Par Livie le 13/1/2002 Ă  4:14:31 (#709152)

*la jeune femme sÂ’arrĂŞte un instant comme pour reprendre un souffle quÂ’elle nÂ’a plus*
L’attente fut proprement infernale. Pendant ce temps j’obéissais à mon nouveau maître. De religion honnie, je fis de son culte le nouveau protecteur de la couronne et ce par étape. Mon mari tenta bien de s’y opposer, mais il ne détenait de pouvoir qu’a travers moi et traditionnellement ce sont les femmes les ministres du culte royal. Et puis il reçut je l’appris plus tard des lettres menaçant de dévoiler ses penchants. Il se tut, même lorsque des persécutions clandestines furent organisée pour augmenter le nombre de nouveaux adeptes, mon maître était cruel, j’apprenais vite et je prenais goût à ses manigances, etait ce l’œuvre des pouvoirs que je détenait de lui qui corrompaient mon âme ou etais je moi-même perverse ? Je ne le saurais jamais, tout est si encré en moi. Peu a peu la torture me parut un art délicat et doux satisfaisait mon insatiable attente. Alors même que je ne me reconnaissait plus, j’eu sa visite. Enfin je pense que c’etait lui. Il vint en personne. Il ne dit pas un mot mais j’entendais sa voix, elle me pénétra et me caressa, je la trouvai voluptueuse, j’etais déjà son esclave et ne m’en rendais pas compte. Il me félicita des progrès que j’avais accompli en son nom et me dis qu’il allait m’accorder ce que je souhaitai. Il me fit également un cadeau qui ironie du sort n’en etais pas un, l’immortalité. J’avais accepté d’être son esclave jusqu'à mon dernier souffle, folle que j’etais et maintenant je ne mourrais pas ! Mais être a son service me semblait si doux si bon. J’etais totalement possédée.
Le lendemain j’eus une preuve tangible comme promis de l’amour de Khalid. Mais mon maître fourbe je vous rassure s’arrangea pour que la victoire fut de courte durée. Je vous livre ici la lettre que je connais encore par cœur.


Votre Majesté,
Depuis que j’ai quitté vos contrées accueillantes votre visage me hante. Je ne dors plus et ma femme se doute de quelques chose. Toutefois je ne suis pas digne de votre amour. Si je survis a l’insurrection en cours dans mon pays menée par ses fanatiques alors peut être vous rejoindrai je. Je pars ce soir au combat assuré de connaître la plus belle et la plus douce des femmes de ce monde.

Il va sans dire que quelques jours après j’appris qu’il etait mort. Mort de la main de fanatiques que je ne l’avait pas aidé a combattre et pire que tout que j’avais moi même armés et supporté a l’aide de la cassette royale. Mon esprit chavira alors totalement. Mon maître apparut soudain, triomphateur, et même goguenard, heureux d’avoir sut berner une sotte de princesse, qui devenait sa chose pour l’éternité.

Mon premier mouvement fut de tenter de me supprimer, Hélas cela m’était interdit. Toute blessure ou toute action violente entraînait bien la souffrance mais pas la mort. Apres m’avoir laissée dans un abîme de souffrance et de remords, résignée à vivre une vie d’esclave, il s’adressa à moi en ces termes.
- Bien jeune enfant, comme tu te doute bien tu va me servir et ne pas rester les bras croisés, j’ai pour ton royaume les plus grandes espérances. Premièrement tu va couper toutes les relations que tu entretiens avec les nations d’infidèle, je vais les mater et les faire souffrir. Secundo tu va mettre en place ici bas une inquisition sanglante car cela nous plait. Fait cela et je te récompenserais…
Il s’arrêta un instant. Avait-il lu dans mes pensées ? Ou le vent de révolte se lisait-il sur mon visage ? Sans rien dire, il me fixa et je me sentis ailleurs. Tout ce dont je me souviens et qu’autour de moi une odeur de cadavre en putréfaction, de sang et si les émotions ont une odeur j’ai senti la haine et le mal lui-même. Visuellement les murs eux-mêmes semblaient grouiller, et je ne saurais dire de quoi, a certains instant j’ai cru entrapercevoir des membres humains. Parfois on eut crut des vers ou même des bêtes que je ne saurai qualifier.

Tout etait fait de ce grouillement nauséabond. Deux créatures émergèrent d’un mur. J’etais pétrifiée. Elles me poussèrent au sol et mes mains se fusionnèrent dans le grouillement. Je pensai déjà que c’etait un châtiment tant la sensation de sentir ses propres mains et bras se liquéfier et s’agglomérer à cette masse grouillante fut traumatisante.

La, à genoux les bras engluer dans cette ‘matière’ je subis des souffrances que je n’ose décrire. Cela me sembla durer une éternité. Pourtant je réapparus quelques instants plus tard, la ou j’avais cru disparaître, toute volonté de sédition disparut pour au moins mille ans me dis-je… Cette volonté ne reparus que deux mille ans plus tard mais je saute des étapes et je dois faire une pose.
*La jeune femme inspire et boit visiblement épuisée non par la longueur du discours mais par la cruauté des souvenirs*

*Une larme roule sur la joue. Toute la fougue habituelle semble l’avoir abandonnée. Elle semble se ramasser sur elle même*
Les années qui suivirent, je les consacrais à mon maître. Je finis par conquérir le continent, tant a l’aide de mes armées que des charmes qu’il m’avait accordé et dont je me servais. Toutefois exercer ce pouvoir requerrait un autre prix, celui d’aspirer peu a peu la vie de mes amants qui n’etait que des victimes des plus consentantes, car le maître m’avait enseigné l’art de la séduction a un point que nul ici ne soupçonne. Evidemment ces pouvoirs n’etait ni jamais définitif ni très puissant, toutefois avec l’expérience et quelques artifices, je pouvais à peu près corrompre tout homme et parfois même quelques femmes lorsque celles ci disposait d’influences politique ou religieuse. C’est durant cette période que je me mis à apprécier l’art divin de la torture. Etait ce l’influence de mon maître ou étais-je à ce point vicieuse depuis ma plus tendre enfance ? Je n’en sais toujours rien moi-même.

Toutefois vint un temps ou mon maître après avoir conquis villes et contrées, se rendis compte qu’il avait conquis toute la planète, qu’il faisait souffrir sous un joug d’une horreur incroyable. Apres avoir maté de nombreuses séditions, pendant lesquelles mes talents de séductions furent plus d’une fois utilisés à des taches d’infiltrations, la planète entière ou peu s’en faut lui obéissait et ceci fit enfler son pouvoir de manière incommensurable, mais mon maître se mit à s’ennuyer…
Il se mit à commettre des plans d’invasions sur des planètes voisines.

Mais un obstacle majeur se faisait jour. Il ne pouvait selon toute vraisemblance pas agir sur un monde ou, il n’avait pas d’adepte. Un grand mage toutefois disposait peut être du savoir nécessaire a mon maître car il etait dit ca et la qu’il franchissait des distances impressionnantes. Mon maître et lui avait passé un accord au tout début de ma conversion stipulant que quoi qu’il arrive mon maître n’agirait pas contre lui si le mage restait neutre. Mon maître voulait mettre fin a cet accord, mais décida d’utiliser à cette fin son arme favorite, sa corruptrice préférée, moi pour mon plus grand malheur.

Par Livie le 13/1/2002 Ă  4:16:44 (#709155)

Je partis des lors en mission a la recherche de ce mage qui se nommait Althus Jovis. Toutefois mon maître ne m’avait pas révélé la puissance de ce mage. Me mentant comme il mentait à tous il me dit que ce mage ourdissait dans sa montagne une sédition contre lui. Il m’affirma que ce mage n’etait que pacotille et que s’il m’envoyait c’etait parce que cela faisait plusieurs dizaine d’années que je ne lui avais pas servi directement. Quand j’arrivai en vue de cette montagne, j’y aperçus un petit manoir modeste avec en contrebas quelques villages. Etant venue vêtue de manière discrète je fus accueillie comme une simple voyageuse a la petite auberge. Immédiatement j’extorquai de petit renseignement le soir même. J’appris qu’effectivement le village ne croyait pas dans le maître mais, il ne représentait pas de menace réelle. Pas de palissade, à peine apparemment quelques miliciens, qui ne tiendrait pas une minute contre notre cavalerie cataphractée. Après avoir séduit une servante qui faisait la navette entre l’un des villages et le manoir, je réussis à connaître la majeure partie des défenses magiques de celui-ci. Toutefois n’étant pas magicienne il me paraissait difficile de les neutraliser, alors je demandai au maître de me donner temporairement l’apparence de la jeune femme, ce qui n’allait pas sans sacrifice je répugne à m’enlaidir. Pour satisfaire le maître et pour m’assurer que nous ne serions pas deux, je mis fin a la vie éphémère de cette pauvre femme, me doutant qu’une fois le sort de ce mage réglé les armées du maître mènerait une inquisition qui ne devrait de toute façon laisser guère âme qui vive. Toutefois je n’y pris aucun plaisir car la discrétion etait de mise. Le lendemain même je me mis en route du manoir. Arrivée face aux portes je me mis a crier, héler, afin que l’on m’ouvre. Un serviteur vint, et me laissa pénétrer. Le subterfuge semblait fonctionner aussi bien que d’habitude.

Alors que je déchargeai ce que le maître des lieux avait demandé, j’observai tant que faire ce peu un peu l’endroit. Le mage ne dédaignait pas apparemment un peu de luxe, ce n’était donc pas l’un de ces stupides ermites, refusant le confort et la bonne chaire. Il devint assez vite évident d’ailleurs qu’il aimait également les femmes ce que j’appris au cours de multiples discussions, tout en jouant la vierge effarouchée. A l’heure de sortir je me dissimulai et laissa le serviteur m’oublier dans un recoin. En me déplaçant discrètement je parvins à trouver le laboratoire du mage. Il me vint à l’idée d’y pénétrer et de rechercher dans les grimoires de ce que je pensai être un vieux fou. A peine à l’intérieur je me mis à chercher ca et la, ne me demandant pas trop ou pouvait être ce satané mage. J’aurais du me méfier, l’habitude de triompher sans mal avait endormi chez moi toute méfiance, et je n’eus que peu de temps pour réaliser que quelqu’un lançait un sort dans mon dos. Un instant plus tard j’étais pétrifiée, jouant une dernière carte je mimai l’inconscience, car si j’avais repris les traits de ma jeunesse je portai toujours les habits de cette servante. Apres une dizaine de minutes a m’observer, le mage semblait apparemment aussi pétrifié que moi. Une petite lueur dans le regard me dit que la partie était loin d’être perdue.

Le sort se dissipait peu a peu car sa concentration n’etait pas au rendez-vous. Au lieu de profiter de son inattention pour frapper la première je tentai de jouer ma carte maîtresse. Je me fendis d’un sourire gêné et tentai de faire la jeune paysanne écervelée. Puis en reculant je pris grand soin de trébucher et de tomber au sol. A ce moment il sortit de son hébétude, pour me porter secours. Je profitai outrageusement de la situation pour briser ses derniers doutes en faisant glisser un pan de ma robe. Lui captivé, complètement éberlué il me déposa sur un lit et s’enquit de ma cheville qu’il pensai foulée. Je le laissai faire bien que protestant que l’on m’attendait au village. Il me demanda bien sur ce que je faisais-la. Je lui expliquai que je m’etais perdue et que toute petite je me demandai ce qui etait écrit dans les livres de magicien, bref je le saoulais de parole tout en faisant mine de reprendre courage pour le regarder droit dans les yeux. La il craque et s’approcha de moi. Je ne le repoussa pas et même me collai à lui en voulant prendre ma cheville en main. Il fut troublé et son désir devint trop fort il effleura mes lèvres avec les siennes. Il etait perdu…
Apres une nuit des plus agitées, je lui fit assaut de demande pour qu’il m’enseigne la magie. Je doute qu’il recherchait à ce moment une apprentie mais il céda. J’avais tout le temps pour trouver ce que mon maître cherchait. Du moins c’est ce que je crus. Il y avait une chose que j’ignorai, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un seul mage mais de deux frères jumeaux. Or deux jours après en pleine nuit le dit jumeau revint. Il se douta immédiatement de ce qui se passai, et profita d’un moment d’inattention pour nous immobiliser tout deux. Avait-il senti une présence maléfique ? Ou fut-il averti par mon propre maître ? En effet ce qu’il fit ensuite a savoir me bannir dans un monde, un plan étranger servait trop bien les volontés du maître. Tout en me maintenant en stase il chercha et trouva la dite formule pour m’envoyer loin, très loin. Tout ce que je compris l’instant d’après c’est que je n’etait plus sur mon monde d’origine.
Je ne me retrouvais pas non plus dans mon corps ou du moins c’est comme si tout ce que j’etais etait enfermé dans une coquille fragile et frêle. J’étais dans l’obscurités dans une petite pièce. Par chance j’avais accès aux souvenirs de mon ‘hôte’ ce qui me permit de savoir a peu près ou j’etais. J’etais une pauvre servante de sept ans fille d’une prostituée et moi-même promis à un tel avenir par ceux qui disposaient de moi. Renfermant ma colère face à l’ironie du sort, je me disposai à user de mes faibles moyens pour me sortir de cette situation. Ce que je du endurer huit années durant je ne le confierais à personne. Avoir des relations non consenties est atroce, car j’etais plus une esclave qu’autre chose on ne m’avait pas donné le choix. Mais cette bestialité sexuelle, toute cette rage, cette colère, toute cette haine avait réveillé en moi mes souvenirs car le transfert m’en avait prélevé, surtout tout ce qui concerne le combat, et l’auto défense, l’expérience acquise au cours des siècles. Quand je le pus vers la quinzième année de ce corps je m’enfuis de l’odieux endroit. Ma route fut solitaire et je me cachai de tout un long moment jusqu’au jours ou ma route croisa celle que j’admire encore aujourd’hui et dont je suis sans nouvelles, ma première maîtresse ou Tutrice, L’élue Nyanaev Lazzarus. Dès lors mon chemin sur Althéa s’illumina, douce ironie pour un être de noirceur tel que moi.
Rapidement prise sous son aile je fit faire à ce corps des progrès fantastiques et mon ancienne puissance je la sentais sourdre de dessous mon être. Deja mes capacités illusoires, ma faculté a décupler les sensations et mon besoin d’énergie vitale se faisaient sentir des la première semaine au contact de quelqu’un qui je le sentais etait en quelque sorte une sœur. J’envoûtai tour a tour des hommes, cherchant toujours à tirer avantage de ma situation. Je me souviens de Zaiit, de Niarff, de Gabriel que je me mis à aimer sincèrement, et aussi de Luminus. ( hrp pas le luminus que vous connaissez tous)
Luminus, il me portai tant d’amour ! Que faire sinon lui en rendre un peu ! Et la catastrophe ce qui planait au-dessus de moi finit par s’abattre ! Bien qu’un pacte avec Ogrimar me permit de trouver un corps plus a ma mesure, plus semblable a ma nature profonde, mon maître me retrouva. En effet il avait une adepte sur ce monde, il pouvait y venir ! Cette adepte c’etait moi ! Il espérait depuis longtemps que, après mettre assurée d’une puissance toute personnelle, je travaillerai à sa gloire. Il se trompai. Mais le fait etait la ! Il voulait investir mon corps ! Et investir Althéa de sa toute puissance. Je me devais de trouver une réplique.
Mon corps était l’instrument qu’il lui fallait, mon âme, elle, je voulais la sauver. Il me fallait sacrifier mon corps, mais comment garder mon âme ? Le problème était épineux, mais pas insoluble. Je connaissais une dague à la propriété maléfique. Une dague qui aspire l’âme et détruit le corps. Me l’étant procuré à prix d’or, je mis fin à mes jours en pleine rue. Mon corps tomba aussitôt en poussière. Mourir me paraissait si doux car j’avais floué mon maître originel et ne doutais pas qu’un jour je pourrai servir à nouveau Ogrimar mon nouveau maître. Des différents spectateurs deux réagirent, Vincent Tremere qui subtilisa la dague, ce qui se révéla ennuyeux et Caith qui enterra ce qui restait de moi. Par le plus grand des bonheurs c’est elle que j’avais choisie pour me ramener à la vie. Elle retrouva la dague que Vincent finit par restituer mais de nombreux contretemps ralentissent mon retour et au moment où je te parle, peut être j’approche du but…
Cette forme éthérée sortir ne serait ce qu’un petit pan de mon moi ne me suffit pas, ne me suffit plus. Avoir coupé le lien avec mon ancien maître provoque chez moi des changements, j’éprouve des sentiments jusque là oubliés, c’est étrange. Je me sens faible à cause de ces sentiments mais ils te réchauffent et irradient en toi. Même si les éprouver me fait parfois du bien j'espère en être débarrassée quand Ogrimar me confiera à nouveau un rôle d'élue.
Bien je dois te laisser, à présent la quête m’attend.
En se levant la jeune femme adresse un sourire amical et sincère tel qu’elle n’en avait jamais fait depuis deux millénaires. Puis ouvrant sa porte elle s’engouffre dans l’obscurité comme si elle marchait vraiment malgré sa forme spectrale.

Par Bardiel le 13/1/2002 Ă  5:04:59 (#709186)

:lit:

Par Gabriel Thylin le 13/1/2002 Ă  10:48:26 (#709651)

:lit: *a vu son nom dedans ;)* Excellent :D non serieusement c'est vraiment très bien :) :)

Par Nevaeh/Heaven le 13/1/2002 Ă  11:01:14 (#709709)

Je l'avais déjà lu mais je ne m'en las pas :p

Par Aqua Sylrus le 13/1/2002 Ă  14:34:57 (#710800)

Pareil, lu, relu, rerelu et c'est de la bonne (l'histoire bien sûr! ;)).

:lit: :lit: :lit:

Par Livie le 13/1/2002 Ă  18:26:35 (#711925)

Merci
Zetes des Amours.
Un jours viendra ou j'ecrirai aussi bien qu'Azulynn, et avec sa qualité d'ecriture et mes iddées je ferai des chef d'oeuvres que tous ne pourront cesser de lire et lire encore !
Mouhahahahah (Zut ! *Donne 100 po a Sub*)

*se relit* oula j'ai derapé grave la :ange:

Par Azulynn le 13/1/2002 Ă  18:30:35 (#711945)

Provient du message de Livie
Un jours viendra ou j'ecrirai aussi bien qu'Azulynn, et avec sa qualité d'ecriture et mes iddées je ferai des chef d'oeuvres


Ca veut dire que j'ai pas d'idées ça ? :doute: :ange:
Faut pas me citer j'ai rien de plus que les autres m'dame Livie... :rolleyes: ;)

Par Livie le 13/1/2002 Ă  18:49:12 (#712062)

bah euh c'est pas ca que je voulais dire Azu .....
Mais bon si j'avoue que en plus t'as de meilleures iddées que moi il me reste quoi ?
*le silence plane puis un chuchottement*
Qui a dis les yeux pour pleurer ? :enerve:
Attendez je vais l'etrip..... euh nan j'ai dis que j'etais gentille minan :D

Par Luminus le 13/1/2002 Ă  19:58:28 (#712399)

Très joli, comme a son habitude :) :lit:

Par Azulynn le 13/1/2002 Ă  20:03:53 (#712431)

Provient du message de Livie
euh nan j'ai dis que j'etais gentille minan :D


Ah tu es gentille ? *en profite pour lui faire une belle grimace* :p *part en courant* Perchée tu peux pas me toucher tu as dit que tu étais gentille ! :ange:

Par Livie le 13/1/2002 Ă  20:13:08 (#712486)

Pffffff je me fais toujours avoir :D

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