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[Conte] La guerre du dernier espoir

Par Soupir S le 29/12/2001 à 17:08:49 (#629143)

- Dis dis samaritaine ? Tu nous raconte une histoire avec un héros très fort et qui fait plein de combat ?
- Tais-toi grand frère ! Moi je préfère les histoires d'amour...

Soupir rit, lorsqu'un nouvel enfant arriva en grommelant, tappant du pied les cailloux jonchant le sol de la fontaine.
- Qu'as-tu donc jeune homme ?
- Pôpa, il m'a interdit la nécromo, la nécrimi... la magie pas bien!
- Et il a eu raison...
- Mais p'quoi ?? C'est aussi dangereux qu'les aut'magies !!
- Non, car elle surpasse ces dernières, et entre de mauvaises mains, elle peut être dévastatrice...
- Heuu ??
- Asseyez-vous, je vais vous conter une histoire...

Les enfants poussèrent un cri de joie, et s'assirent bien sagement, attendant leur du.





Elentia… Cité monumentale, aux tours d’ivoires luisantes dans le ciel, aux murs d’un mercure contrastant, elle témoignait de la puissance ancestrale des elfes dans l’architecture. Les humains avaient repris les plans de ces derniers, et l’avaient construite ici, sur ce roc, aux périphéries faites de monts enneigés. Malgré son apparente tranquillité, un fléau allait sévir sur la ville.
Les autorités s’en doutaient. Elles savaient même quel était ce fléau, et avaient tout fait pour s’y préparer. Les conseillers s’étaient réunis au siège de la ville. Tout le monde se souvenait des évènements passés, et tous avaient un goût amer dans la bouche...

Voilà quelques mois, des hordes de monstres hideux s’étaient élevés contre les régions environnantes. Le pays, Menachite, était assailli par des morts ! Oui, car il s’agissait bien de morts ! Un homme, ou une femme, qui aurait pu le dire, enveloppé dans un épais manteau noir, à cheval, commandait ces troupes macabres.
Chaque perte dans l’armée du pays entraînait une recrue supplémentaire, et les soldats du front devaient affronter une armée sans cesse plus importante.
Quelle horreur cela était que de devoir pourfendre des personnes que l’on avait déjà vu, l’épicier du village, ses amis, sa femme, ou ses enfants ! Oui ... Tous les morts aux combats servaient de fantassins pour l’armée macabre.

Alors que cette guerre semblait perdue, que le moral des rares troupes restantes était au plus bas, que les morts-vivants étaient plus nombreux que jamais, un homme prit le commandement d’à peine une centaine d’homme. Il se faisait appeler Gem, et sa grande force résidait en la confiance de ses soldats. Jamais nous n’avions vu armée plus joyeuse de partir en guerre. Les voir ainsi redonnait du baume au cœur aux soldats de Menachite.
Cet homme n’avait jamais fait ses preuves sous l’étendard du pays. C’était la première fois qu’on le voyait, mais les hommes de son régiment avaient une confiance aveugle en lui. Une armée de morts-vivant avait élu domicile à une dizaine de kilomètres de l’avant poste, et résidait en nombre dix fois supérieur au régiment de Gem, se faisant appeler « les gemlites ».
L’armée macabre avait crée un vague avant-poste au pied d’une colline. L’odeur pestilentielle venant de ce camp faisait frémir d’horreur les braves combattants. Les gemlites et leur chef se trouvaient au sommet de la colline, observant attentivement la scène. La tenue de combat, et c’est d’ailleurs la seule tenue dans laquelle on l’a vu, de Gem est assez surprenant de l’avis de certains hommes : point de cotte de mailles, de bouclier gargantuesque, de lance acérée, de casque salvateur, mais à la place, une simple chaperon d’un brun foncé, une épée courbée, magnifique au passage, et des gantelets d’armure à chaque poignets, où étaient fixées des fléchettes empoisonnées. Le reste n’était qu’habit de paysans.
La trompe vibra au lointain, et la charge fut lancée. Les soldats criaient leurs rages, dévalant la colline, suivant leur commandant qui était en première ligne, l’épée brandie, pointée vers le ciel.
Les morts-vivants n’étaient point surpris, ils lançaient leurs regards ahuris, celui qu’ils ont toujours à leur faciès. Ils vinrent à leur rencontre, au corps à corps, en large surnombre par rapport aux troupes humaines.

Un humanoïde à la peau desséchée commandait cet avant-poste de l’armée de la Mort. Il maniait la nécromancie presque aussi bien que son maître, et relevait les troupes adverses à son avantage, sauf que... Pas un seul cadavre gisait au sol ! Les morts-vivants étaient balayés comme de simples mouches, on entendait résonner les cris, d’horreur ou de joie, résonner dans toute la vallée. Gem se battait avec une dextérité impressionnante. Il ne portait pas d’armure, mais n’en avait pas besoin ! Il tuait ceux qui l’attaquaient bien avant que ces derniers portent leurs coups, et prenait même le temps de soigner, avec un talent bien égal à ceux des prêtres habituels, ses troupes.

Le combat ne dura pas plus de vingt minutes. Le chef de l’armée morbide s’écroulait au sol, le corps criblé de flèches, entouré d’une aura bleue le rongeant à chaque seconde... Une magie purificatrice de Gem.

Par Fighter le 29/12/2001 à 18:01:48 (#629406)

Il est des tenebres que meme la lumiere la plus pure ne peut percer

Par kalero le 29/12/2001 à 18:57:54 (#629689)

(rhaaa dire que j'avais raté ce post, meuh nan pas parce que je flood


J'adore ta facon d'écrire ma grande :) )

Par Maiter Edden le 29/12/2001 à 19:18:08 (#629836)

(tres jolie soupir :) a quand la prochaine histoire? :d)

Par Sirielle le 29/12/2001 à 19:27:51 (#629896)

* Passait par la fontaine de LoghtHaven et eu tout loisir d'aprécier cette histoire *

* Aide depuis ce jours les jeunes aventuriers en les soignant, plutot qu'en les laissant utiliser de leur magie noire *

* Leur conte bien souvent cette histoire *

Grace a ton histoire ma Soeur ... beaucoup d'aventuriers cessent d'utiliser cette magie !

( Zouliiiiie Soupir :lit: :ange: )

[ J'avais oublie le : apres :ange ... ;) ]

Par Soupir S le 29/12/2001 à 19:40:18 (#629974)

( *écrit la suite* Bon, avec beaucoup de (mal)chance, vous l'avez ce soir :p )

Par Sirielle le 29/12/2001 à 19:51:28 (#630056)

( Rhaaa dis pas ca Soupir * Rho poutou * )

( Ton texte sera surement aussi passionnant a lire ... j'avoue, j'aime pas quand y a beaucoup de ligne ... pourtant, sur ce forum, j'arrive toujours a arriver au fond :ange: )

Par Delyna Vald le 29/12/2001 à 19:56:15 (#630087)

*reste assise contre la fontaine, déjà amoureuse du héros*

( :lit: :amour: :lit: )

Par Sirielle le 29/12/2001 à 19:58:04 (#630103)

( Lol Delyna ^^ )

Par Feoline le 29/12/2001 à 20:24:24 (#630267)

(encore encore!!!!!!)

Par Sirielle le 29/12/2001 à 20:26:11 (#630281)

( Poutouuuuuuuuu Feo :ange: )

Par Feoline le 29/12/2001 à 20:28:23 (#630298)

(arf, bajour sirielle et poutoux a toi ;) )

[RP]

*passe pres de la fontaine, vois Soupir une nouvelle fois en pleins conte*

*se dit qu'elle devrait s'y remettre également*

*esquise un doux sourire et attends quelques instants, fixant les enfants et les jeunes qui s'attroupent*

Par Sirielle le 29/12/2001 à 20:29:33 (#630308)

* Attend impatiemment la suite *

( Hop hop Soupir ^^ :ange: )

( Poutou Vampire Féo :D )

Par Soupir S le 30/12/2001 à 9:46:14 (#631633)

Les cris de victoire résonnèrent jusqu’à l’avant poste humain. Les occupants prenaient leurs confrères dans les bras, les larmes aux yeux. La première victoire était arrivée, et ce, à un combat qui était perdu à l’avance. Et c’est ainsi que les gemlites, cent hommes contre mille, rentrèrent chez eux victorieux, sans avoir subit la moindre perte. On fêta cela dans tout Menachite. On reprenait courage, l’ennemi n’était pas invincible... Et ce fut le tournant de la guerre.
Les combats s’enchaînèrent, et furent aussi nombreux que les victoires des humains. Certes, elles n’étaient pas toute aussi glorieuse que la première, mais toujours est-il que les morts-vivants perdaient peu à peu du terrain.

Et enfin arriva la bataille que tout le monde attendait. Ayant du se replier au sommet d’une énorme colline, l’armée macabre était encerclée par les forces humaines. L’armée située au nord était sous le commandement de Gem, celle du sud sous un certain Rivaldon.
Cependant, Gem n’avait plus sa fougue d’antan. Si ses troupes étaient motivées, lui point. Il murmurait sans cesse « Où allons-nous finir ? ». Cependant, il était trop tard. Le régiment sud a commencé sa charge meurtrière. Gem lança donc ses hommes, qui se ruèrent tels des bêtes sur ses adversaires.
Ce fut une cuisante défaite pour les humains. Ce fut le plus grand choc de tout le pays. Les morts-vivants furent réduits certes à quelques dizaines, mais au vu de la quantité de morts au combat, il avaient amplement de quoi se revigorer. Tout le monde maintenant s’attendait à voir Gem se retourner contre eux, les yeux vides, les gestes démembrés. Il n’en était rien. Les nécromanciens retinrent leurs armées, mais pour combien de temps encore ?


Le conseil était réuni là pour ceci. Etaient réunis là le prêtre du village, le maire bien sur, quelques bourgeois à la bedaine bien nourrie, et un jeune général, d’à peine vingt ans.
Le maire prit la parole.
- Mes amis, comme vous le savez, l’armée macabre grandit de jours en jours, et bientôt, ce fléau s’abattra sur nous.
- Si seulement nous avions toujours ce Gem de notre côté, grommela un des bourgeois, un riche marchand apparemment.
- Gem n’avait plus contrôle de ses troupes, et il avait deviné la défaite que nous avons subi. Je le sais, il se confiait souvent à moi, répondit le général, baissant légèrement les yeux.
- Ah ! Tout le monde connaît votre amour, qui n’est plus caché, pour cet homme ! Pauvre fou, aimer un homme ! Et ça se dit général ! Rétorqua un des nobles, le notaire d’après son blason.
- Mes goûts ne concernent que moi, et nous ne sommes pas là pour parler de mes amours, mais de survie de l’humanité en Menachite ! Et à fortiori dans Elentia.
- Allons allons ! Le général a raison, recentrons-nous sur le débat ! s’exclama le prêtre. Si nous devons partir en guerre contre ces abominables créatures, alors je serais en première ligne. Mon assistante, Ielenia, pourra parfaitement s’occuper des blessés si jamais la vie me quitte !

Le maire acquiesça.
- Si tel est ton choix, alors le je le respecte ! J’aimerais tant avoir de nouveau ce Gem de notre côté. Même si personne n’a vu entièrement son visage, s’il était plutôt froid, sa confiance en lui et ses stratégies en surprenaient plus d’un.
- Mais je suis là sire !

Comme sortant de l’ombre, une silhouette se dessina dans le coin le moins éclairé de la pièce, à l’abri de la lueur des chandelles. L’assemblée regardait l’homme hébété, ne sachant que dire.
- Cependant, nous ne pouvons pas gagner cette bataille...
- Comment ?! cria, surpris, le maire
- Sauf si ...
- Sauf si quoi ??
- Sauf si vous accordez le droit aux femmes de prendre les armes.
- Mais Gem... Nous ne pouvons...
- Et pourquoi donc ? Les femmes sont des humaines après tout ! Et elles aussi savent se battre...

Sur ces mots, il enleva sa capuche, pour laisser découvrir le visage d’une femme de toute beauté. Ses grands yeux pâles respiraient la plus grande passion. Quelques mèches s’étaient échappées de la ficelle qui retenait ses cheveux en arrière, lui caressant le visage.
Le général n’en fut nullement surpris.
- Enfin tu te décides à te dévoiler Ielenia...



Soupir sourit en voyant l'air fier de la jeune fille en face d'elle, devant la mine dépitée du petit garçon, puis elle reprit son histoire...

Par Karl le 30/12/2001 à 12:15:23 (#632127)

Superbe !
J'adore ces histoires grandioses , ces batailles epiques , il manque juste une histoire d'amour romantique et je suis comblé !

Par Olgir Liadon le 30/12/2001 à 14:47:41 (#632896)

*surpris par cette révélation, reste pendu aux lèvres de Soupir* :amour: :amour:

( Et ça continue ... )

Par Soupir S le 30/12/2001 à 16:29:21 (#633332)

Le prêtre en resta abasourdi. Alors qu’il voyait son assistante comme une jeune fille bien sage, il s’avère en fait qu’elle n’est rien d’autre que le soldat le plus vénéré de toute la communauté. Le silence plana quelques minutes, la majorité de l’assemblée restant bouche bée. C’est le jeune général qui brisa en premier l’immobilité de la scène, marchant doucement vers Ielenia, déposant un simple baiser sur son front. Il prit la parole.
- Alors sire ? Que pensez-vous de ce soi-disant homme que j’aime ? Quoiqu’il en soit, je n’ai d’yeux que pour elle, et de la guerre à venir, nous lutterons ensembles, elle ne pourra plus m’abandonner comme elle l’avait à la bataille de Menachite.

Un des nobles sourit légèrement, puis éclata de rire.
- Et qui me prouve vraiment que c’est bien le Gem qui a sauvé notre contrée ?

A ces mots, le général se saisit de son épée, et la lui tendit.
- Vous êtes le grand maître d’armes de la ville. Seul Gem et moi vous battions en duel il y a quelques mois. Essayez donc, nous verrons.

L’homme fixa longuement la lame tendue, puis s’en saisit, d’un geste brusque, émettant un grognement sourd. Il fit quelques moulinets amples avec cette épée, puis se mis en garde face à la jeune fille. Le général avança, se saisissant de deux pommes traînant dans le panier à fruit, et s’interposa entre les deux.
- Bien. Je pose une pomme sur chacune de vos têtes. Le premier qui arriva à pourfendre celle de son adversaire, sans pour autant faire tomber la sienne au sol, sera le vainqueur du duel. Est-il utile de dire que celui qui arriva à remettre la pomme sur sa tête avant qu’elle ne touche terre n’est pas disqualifié.

Les deux adversaires acquiescèrent. Le jeune homme plaça doucement une pomme sur la tête de chacun, à un endroit où elle tenait en équilibre. La jeune fille tira une lame incurvée, au tranchant aveuglant, et à légèreté apparente. Elle resta ainsi, le bras tombant, les yeux fixés sur son adversaire.
- Allez-y !

Le duel ne dura pas longtemps. Avant même que le bourgeois puisse porter un seul coup, le jus de pomme coulait déjà sur son front, le fruit coupé net en deux. Des exclamations s’échappèrent de l’assemblée, et l’homme baissa les yeux piteux, posant la lame au sol.
- Je m’excuse d’avoir douter de vous sire… ou plutôt Dame Gem.
- Allez va Ribald. Il est normal de se tromper, plus dur est d’avouer son erreur ! dit en riant la jeune fille.
Puis ses yeux se tournèrent vers le maire.
- Bien ! Je veux que toutes les femmes du royaume soient fournies en armes, que nous avons en quantité amplement suffisante, je m’en suis assurée moi-même. Pendant ce temps, Aust et moi, nous partirons en éclaireur sur deux chevaux. Je veux qu’à notre retour, dans deux semaines, chaque personne de cette ville soit armée, équipée, et prête au combat. Les enfants resteront là, et fourniront à manger aux armées !
- Cela fait beaucoup de contraintes Dame Ielenia !
- Monsieur le maire ! Nous jouons là la survie de notre cité. Ce n’est pas une simple bataille de pacotille ! Nous ne pouvons gagner si nous ne concédons pas quelques sacrifices !

La jeune fille ne laissa pas le temps à l’homme de répliquer. Elle prit la main de son aimé, et tous deux sortirent de la pièce, Aust se saisissant au passage de la lame posée au sol.
Le maître d’arme ria nerveusement.
- Nous allons gagner... Cette guerre n’est pas perdue ! Gem est de retour, et elle triomphera.

Par Sanguinus le 30/12/2001 à 17:26:41 (#633656)

:lit:

ben alors?

Par Sanguinus le 31/12/2001 à 13:56:52 (#639561)

quand es ce que la suite arrive? :)

Re: ben alors?

Par Olgir Liadon le 31/12/2001 à 14:18:05 (#639714)

Provient du message de Sanguinus
quand es ce que la suite arrive? :)


*attrape Sanguinus par la peau du cou*

On se calme !

Laisse ma Soupir conter son histoire à son rythme !

*relache Sanguinus*

C'est bon pour une fois, assieds-toi là et plus de remarques désobligeantes ! :enerve:

( Merci Olgir :) *gros bisou* )

Par Soupir S le 31/12/2001 à 15:44:12 (#640257)

Alors que la nuit tombait, deux chevaux galopaient au travers de la ville. Ils en sortirent bien vite, avec une majesté rare.
Pour un voyage de deux semaines, Ielenia et Aust semblaient plutôt démunis. Un simple sac à dos, pas bien gros, une bien légère cuirasse de cuir servait de protection pour l’un, alors que l’autre avait remis sa traditionnelle capuche. Les bruits de sabots résonnaient au travers le silence de la nuit, les chants du grillon. La lune éclairait le sol de sa lueur bien faiblarde, se reflétant au-dessus de la rivière que les deux cavaliers longeaient. Mais où allaient-ils ?
- Ielenia ! Dis-moi pourquoi veux-tu infiltrer le camp d’Alambic, alors que tout le monde sait pertinemment que là-bas se trouvent les morts-vivants de la pire espèce ?
- Tout simplement parce qu’une armée entière ne peut rien faire face aux pouvoirs d’une liche, et que seul un groupe armée a la capacité de pouvoir la détruire sans se faire remarquer.
- J’aurais pu faire venir avec nous quelques-uns de mes meilleurs hommes pour nous aider dans la tâche, ils auraient accepté avec plaisir !
- Oh... Et tu aurais mis de côté le romantisme de notre balade au clair de lune ?
- Il ne faudra pas compter sur cette liche pour nous tenir la chandelle...

Les deux rirent, plus sur les nerfs que parce qu’ils trouvaient la dernière réplique drôle ( et heureusement ! Sinon, ils auraient mauvais goût niveau blague... ).
Le soleil se levait, lorsque enfin le camp d’Alambic se profila à l’horizon.
- Tu n’as pas l’intention d’attaquer maintenant alors que nous avons galopé une nuit entière, j’espère ?
- Non, nous allons laisser une heure à nos chevaux pour se reposer.
- Euh... Et nous ?
- J’ai une potion chassant temporairement les effets du sommeil.
- Temporairement ? C’est à dire ?
- Deux ou trois heures, pas plus. Ensuite, la fatigue reviendra au grand galop.

Ielenia sortit une potion, de couleur rougeâtre ( et non, ce n’était pas du café. ), entretenant une activité sans répits, avec des tourbillons et des vrilles, plus foncés que le reste, se miroitant et virevoltant dans le liquide. Elle en but une partie, et tendit le reste à Aust. Il la prit, non sans exprimer une grimace de dégoût.
- Toi et tes maléfices bizarres...
En guise de réponse, il n’eut qu’un sourire angélique. Il termina le reste de la potion, d’un trait, en ayant pris une grande inspiration. Il se retint de ne pas tout recracher à terre.
La jeune femme se leva, traça un trait au sol à l’aide d’un petit bâton, et le planta violemment dans le sol.
- Lorsque l’ombre de ce bâton ne recouvrira plus ce trait, nous chargerons. Mais pour l’instant, nos chevaux ont besoin de repos, et nous, d’un peu de concentration.
- Est-ce qu’enfin, tu vas m’expliquer comment nous allons faire pour sortir vivant de ce guêpier ?
- Bien sur ... Vois-tu, lors des combats passés, le gros avantage de nos ennemis était qu’ils pouvaient retourner nos forces contre nous-même. Leurs capacités au combat sont bien moindres que celles qu’ils avaient lors de leur vivant. Si nous pouvions nous occuper des principaux nécromanciens, alors, nous serions surs de gagner.
- Soit ! Mais ça ne me dit toujours pas comment en sortir vivant ! Nous tuons la liche, mais il ne faut pas croire qu’ensuite, ils vont nous laisser sortir comme cela.
- Nous sommes, en plus d’être plus doués au combat qu’eux, plus rapides et vifs...
- Ne me dis pas...
-... on improvisera donc
- J’étais sur que tu allais me dire cela...

Quelques temps passèrent, une petite heure environ, lorsque l’ombre du bâton devint trop petite pour toucher le trait.
- Aust ! C’est le moment ! Enfournes ton cheval, nous chargeons !

(A ton service, ma soupironounette )

Par Olgir Liadon le 31/12/2001 à 15:55:53 (#640339)

Provient du message de Soupir S
( et heureusement ! Sinon, ils auraient mauvais goût niveau blague... ).
( et non, ce n’était pas du café.


(elle est en forme ma Soupir, ça promet pour le réveillon ! ;) )

hihi

Par Sanguinus le 31/12/2001 à 18:00:29 (#641277)

du calme olgir :)
au fait je vois pas en quoi elle etait desobligeante ma remarque???
tjrs aussi bien l histoire
*attend la suite avec impatiente*

*remonte la belle histoire*

Par Sanguinus le 1/1/2002 à 17:41:30 (#644926)

:lit:

*pointe son nez, ainsi que son trèfle*

Par Cyrian Lerogath le 1/1/2002 à 20:20:15 (#645757)

-Ah ben!

Le gaillard s'adossa contre un arbre non loin du lieu d'écoute, croisa les bras et feint de s'endormir, les oreilles pourtant dressées et à l'affût de la suite du récit.
Il murmura quelque mots dans son sommeil factice, empâtés de surcroît par son mâchonnement.


-Tshaw! A me faire regretter que les compteuses ne sont pas prisées dans les cabarets.

( Hihi ! Pas de suite hier ...

Par Soupir S le 2/1/2002 à 11:11:09 (#649715)

... pour cause de récupération du jour de l'an :p )

Ils montèrent sur leurs chevaux, et les lancèrent vers un galop torride. Ielenia lancée en premier rang, elle tranchait tous les morts-vivants essayant de s’interposer sur leur chemin. Aust ne se débrouillait pas plus mal, transperçant sans aucun mal les zombis de ses flèches, ou même le crâne des quelques squelettes animés aux alentours. La précision de son arc, redoutable, n’était point affectée par le galop de la monture, étonnement. Les râles des morts-vivants libérés couvraient le bruit des sabots, et très vite, la liche apparut.
Elle prenait la forme d’un humanoïde décharné, dont la peau flétrie est horriblement tirée par ses os proéminents. Ses yeux décomposés laissaient briller un feu écarlate au fond de ses orbites vides.
Les chevaux prirent peur, et les deux combattants durent sauter à terre pour ne pas être désarçonnés. Aust lui-même recula de quelques pas devant cet amas de putréfactions.
- C...Comment telle monstruosité peut être possible ?
- On appelle cela le rituel du phylactère, un processus de nécromancie. C’est sûrement Rivaldon, ou plutôt ce qu’il est devenu après la grande Défaite, que nous avons devant nous.
- Comment sais-tu ça ?
- Je suis prêtresse, ne l’oublie pas. J’en connais bien plus sur les morts-vivants qu’une personne normale. Et je connais aussi les points faibles, et forts, de chacun.

Aust resta silencieux. La liche elle-même, arborant un rictus mortel, ne bougeait pas. Elle semblait comme paralysée, peut-être parce qu’Ielenia était pleinement concentrée sur elle, l’épée pointée sur elle.
- Oui ... Occupes toi de ses serviteurs qui viendront me déranger lors de mon rituel pour l’exorciser, mais avant ...
- Avant ?
Ielenia relâcha un petit moment sa concentration, pour fixer Aust dans les yeux.
- Avant, je dois t’avouer que je peux mourir lors de cette confrontation mentale, et que ... Si jamais cela se produit, alors je voudrais te dire une chose...
Le cri horrible de la monstruosité mit fin à la discussion prématurément. La jeune fille se retourna prestement, et reprit sa position, épée pointée vers la liche. Cette dernière incanta rapidement une petite boule de feu, qui volait au dessus de ses mains osseuses. Elle n’eut le temps de la lancer, que le feu se dissipa rapidement. Elle fut de nouveau paralysée, comme tétanisée, ses yeux emplis de haine et de rage droit sur la jeune prêtresse.
Aust, pendant ce temps, retenait les quelques squelettes, plus sveltes et agiles que les zombis, de ses flèches et d’un bâton qu’il avait trouvé au sol.

Les deux êtres étaient maintenant entourés d’une aura bleue pour la prêtresse, rouge sang teinté de noir pour la créature. Les deux lueurs grandissaient de plus en plus, et se mêlaient, s’entremêlaient, s’absorbaient même. Les deux corps étaient pris de violentes pulsions, pour finir par s’écrouler tout deux au sol. Aust se retourna, vivement, pour assister au spectacle. Voyant le corps de sa bien-aimée s’écrouler, il lâcha toutes ses armes, et courra auprès d’elle, faisant fi des hordes de morts-vivants déferlant. Il prit le corps dans ses bras, corps qui se retrouva très vite imprégné de ronds de larmes. Les deux auras cependant, planaient toujours, mais cela, Aust ne le voyait pas. Il ne voyait qu’un brasier de fureur et de haine, brasier consumant le corps de la liche. Il lâcha brusquement Ielenia, et courut vers la dépouille en décomposition. Tout ce malheur qui le rongeait se lâcha sur cette dernière. Lorsque enfin, il arrêta ses coups, il était entouré des hordes de morts-vivants, qui le regardaient férocement, s’approchant doucement. Il ne lutta même pas, il baissa les yeux sur la dépouille qu’il avait lamentablement déchiqueté. Une lueur attira son regard. C’était une simple topaze, lovée dans la bouche squelettique du corps. Ne sachant pourquoi, il s’en saisit, et la jeta violemment au sol, pour la briser...
Un cri résonna. Au dessus de la scène, des deux auras, il n’en restaient qu’une, d’un bleu éclatant, qui se dirigea lentement vers le corps sans vie de la jeune prêtresse.

Par Feoline le 2/1/2002 à 11:15:03 (#649728)

Soupir
pas de suite hier ... ... pour cause de récupération du jour de l'an


comme beaucoup ma chere Soupir :p :p :p

(en tout cas, continue comme ca, j'aime beaucoup ;))

Par Delyna Vald le 2/1/2002 à 11:57:54 (#649926)

*sourit en rougissant, un peu honteuse de s'être laissé aller à aimer le héros si vite*

*soupire de bonheur devant la belle histoire d'amour* *tremble pour ces amants* *se serre contre son frère priant pour que la vie revienne à la prêtresse si audacieuse et si romantique*

"Ah ben!"

Par Cyrian Lerogath le 2/1/2002 à 13:59:37 (#650477)

Du dos de son arbre, Cyrian ne put s'empêcher de pousser quelqu'absurde proverbialité.

-M'est d'avis qu'si tout l'monde jouait aux dés, les seules guerres seraient quelques bonnes bagarres de tavernes, et on ne ferait qu'y perdre une journée sans maux d'tête!

C'était simple, c'était idiot, il le savait...mais ça ne l'empêchait pas d'y croire.

( C'est pas fini, et non ! )

Par Soupir S le 3/1/2002 à 11:52:52 (#654806)

Une créature s’avança doucement, émergeant de la foule de morts-vivants, ces derniers laissant place, et formant un cercle autour des deux corps, d’Aust, et cette étrange créature. Sa peau était desséchée et tendue sur les os, et ses dents étaient aussi pointues que des coutelas. Il semblait cependant bien plus agile que les sombres cohortes environnantes, et en fit d’ailleurs la démonstration. D’un violent coup de pied dans son abdomen, il releva le pauvre Aust, et le saisit au col. Ils se fixèrent un moment droit dans les yeux. Une lueur de malice indicible brillaient au fond des yeux féroces et nerveux de la créature.
Après s’être regardé un instant, le jeune homme poussa un soupir, transformé en un râle de douleur. Un mince filet de sang coula le long de ses lèvres, et son corps se laissa aller, comme sans vie, la tête en arrière, les orbites blanches. La créature jeta violemment ce cadavre sur le corps d’Ielenia, en poussant un hurlement guttural atroce.

L’aura bleue planait toujours dans les airs, comme observant la scène. Elle prit peu à peu une forme plus ou moins distinctes, devenant une silhouette, qui se précisait. Une personne de taille moyenne, de corpulence relativement faible... Une femme... Et à chaque seconde, de nouveau traits se dessinaient, ces traits, c’était en fait ceux de la jeune prêtresse, qui regardait d’un air tendre l’homme couché sur son corps.
En une fraction de temps, elle rejoint son enveloppe corporelle, et souleva, sans aucune peine, la dépouille d’Aust. Son regard respirait la cruauté, elle qui était censée avoir un certain sang froid. Elle se saisit rapidement de son épée, et trancha net la tête de la créature ayant attaqué son amour. D’un geste ascendant de la main, elle créa une sorte de bouclier autour d’elle, englobant par là même le corps de l’homme. Elle se baissa vers lui, et apposa ses mains. De faibles cercles concentriques luisaient autour du contact. Elle, le regardait de ses yeux doux, tout en faisant sa magie aux lueurs pâles, lui, reprenait peu à peu conscience, quelques muscles avaient repris service. La première chose qu’il fit fut de diriger ses yeux vers sa sauveuse, puis de lui sourire. Les quelques morts-vivant se risquant à pourfendre le bouclier magique environnant tombaient aussitôt en miettes, ce qui eu tôt fait de dissuader les autres, qui ne pouvaient qu’assister, impuissants, à la scène.
Aust bégaya.
- Ie... Ielenia ! Tu es vivante ! J...Je croyais t’avoir perdu !
- Je suis là, ne t’inquiètes pas. Mais faisons vite, mes pouvoirs s’affaiblissent, et bientôt, la potion ne fera plus effet !

Elle prit l’homme, encore un peu faible, sur ses épaules, et courut, clopin-clopant vers leurs montures respectives, suivis par l’armée morbide environnante, qui n’osèrent sortir d’Alambic, sûrement parce que trop stupides pour se diriger par eux-même, et que les ordres étaient de ne pas quitter le camp.
La protection bleutée autour de la prêtresse s’estompa , et cette dernière s’affala, épuisée, sur son cheval aux couleurs d’ivoire

Par Delyna Vald le 3/1/2002 à 17:18:50 (#656468)

:lit: :amour: :lit:

(et bien)

Par Sanguinus le 3/1/2002 à 18:24:01 (#656651)

(tu peux rajouter dans ta signature conteuse hors pair)
(sinon):lit:

Par Ya le 5/1/2002 à 11:06:46 (#665398)


- Aust ! C'est le moment ! Enfournes ton cheval, nous chargeons !


Bheu?
Pauvre bête... Tu est sûre qu'elle ne voulait pas qu'il l'enfourche, plutôt que de le mettre au four? :p

Ah heu, oui, sinon, :lit: aussi, bien sûr ;) *adore les histoires de Soupir*

Par Soupir S le 5/1/2002 à 11:20:59 (#665447)

( .... *s'étrangle* Meuh si Ya, ils vont le mettre au four voyons ! Je ne fais jamais, Ô grand jamais de lapsus *grmbl* )

Par Zounours le 5/1/2002 à 11:29:42 (#665469)

:mdr: lol pour le coup d'enfourner le cheval, merci Ya :D :D :D

*imprimera et lira ca plus tard* ;)

( grmbl ... *n'ose pas vérifier s'il y a d'autres lapsus ...* )

Par Soupir S le 5/1/2002 à 11:50:40 (#665535)

N’osant la réveiller, Aust descendit de sa monture, pour se mettre sur celle d’Ielenia. Il le fit partir au trot, demandant au sien de les suivre. Leur prochain objectif était Mizaam, une ville située à une vingtaine de kilomètres d’ici. Cette ville, auparavant prospère, était le grenier de Menachite. Les grains y étaient entreposés, et la prise de la cité par les hordes morbides fut un coup dur pour le pays entier. A croire que certains de ces morts-vivants sont dotés d’intelligence, ils ont formés un bastion, et s’y sont fortifiés, rendant la reprise bien difficile.
Aust ne cherchait pas à atteindre la ville, juste un abri pour dormir, car sur lui aussi, l’effet de la potion s’était estompé, et la fatigue commençait à l’envahir.
Ils s’arrêtèrent derrière un rocher. Eloigné de la route, il abritait une cavité assez grande pour contenir deux ou trois personnes, ce qui convenait parfaitement aux voyageurs. Il posa avec toute la délicatesse possible Ielenia, et la recouvra de sa cape. Lui, se recroquevilla dans un coin, après avoir attaché les chevaux à un endroit où il y avait un peu d’herbe.
Le sommeil eu raison de lui sans qu’il n’eut lutter, et le chant des grillons berçait très vite le sommeil des deux aventuriers.

Ce fut le hennissement d’un cheval qui les réveilla en sursaut. Ils se levèrent tous deux, arme en main, pour voir arriver à quatre pattes un être à moitié décomposé. Ce dernier se dirigeant vers les montures, il eut droit à une flèche qui le fit tomber face contre sol d’un coup. Ielenia courut examiner la créature.
- Ca alors ! Une goule ! Je ne savais même pas que cela existait toujours !
- Quoiqu’il en soit, si c’était la dernière, leur race est éteinte.
- Si seulement ça pouvait être vrai ...
- Euh, pourquoi, c’est si fort que cela ?
- On dit que d’un simple contact, elles peuvent te paralyser, et ainsi te dévorer vivant, dans les souffrances les plus atroces. Heureusement, elles ne sont guères plus résistantes que les zombis.
Aust resta un moment sans voix, parcouru de frissons d’horreur devant la créature décharnée. D’un geste de la main, il chassa ses pensées, et courut détacher les deux braves chevaux.
- Dis moi Ielenia, que s’est-il passé lors de l’affrontement face à la liche, je n’ai pas compris grand chose...
- Bien, puisque nous avons un peu de temps, je vais te résumer la naissance d’une liche, en simplifiant bien entendu. Les magiciens d’une puissance suffisamment élevée, sont les seuls susceptibles de devenir ces monstruosités. Lors de leur vie, il faut qu’ils aient prêter serment à un nécromancien de vouloir devenir une liche. Cependant, ce n’est qu’officiellement. Officieusement, on peut parfaitement faire subir le rituel à une personne endormie, n’ayant donné son consentement. Je pense que c’est ce qui est arrivé à Rivaldon. Après ce rituel, la vie de l’homme continue comme si de rien n’était, mais c’est lors de sa mort que tout change. L’âme est enfermée dans un phylactère, par un rituel que moi-même, je ne connais pas. Le phylactère est généralement le tombeau même de la personne, mais cela peut très bien aussi être une pierre, un médaillon, ou une bague ! Ce support est en fait un filtre contrôlant la liche. Tous les péchés, toutes les mauvaises actions ou pensées, ressortent décuplés au travers de ce médaillon, et contrôlent la liche. A l’inverse, les pensées humains un tant soit peu sont tout bonnement stoppées. Les deux moyens de vaincre une liche est la lutte mentale, moyen où il est presque impossible de gagner du fait de l’aura de mal dégageant de la créature, ou alors, de briser le phylactère.
- Attends ! Si j’ai bien compris, tu as essayé la première solution, alors que tu viens de m’avouer qu’il est presque impossible de vaincre la créature par ce moyen !
- Je ne savais où était son phylactère. Mais par le plus grand des hasards, tu l’as trouvé. Cette pierre dans sa bouche, lorsque tu l’as brisée, tu as réussi à libéré l’âme, et du coup, à vaincre la liche.
- Oh je vois ...
- Et grand bien t’en fasse, car j’allais perdre le duel...
- Et ça aurait fait quoi ?
- Je serais entrée dans le royaume des morts avec elle, devenant son éternelle servante.
Aust resta un moment sans voix. Il a failli perdre celle qu’il aimait devant ses yeux, et a réussi à vaincre cette liche grâce à son instinct. Jamais il n’aurait eu l’idée de briser cette pierre dans son état normal.
- Bien Aust, nous y allons, nous sommes en avance, ça ne nous fera pas de mal !

Par Sanguinus le 5/1/2002 à 14:35:12 (#666359)

:lit: :amour: :lit:
*adore l heroine*

( une suite en retard à cause de divers pbs de connection... )

Par Soupir S le 9/1/2002 à 14:14:31 (#689131)

Encore perdu dans ses pensées, le jeune garçon chevaucha son cheval sans trop savoir pourquoi, et ils filèrent en direction de cette ville devenue fantôme.
- Une fois à Mizaam, nous allons devoir préparer l’attaque de nos troupes. Nous n’avons pas un objectif particulier, car que je sache, dans cette région, il n’y avait qu’un seul être capable de ramener un mort à la vie, et nous venons de nous en débarrasser !
- Mais pourquoi Mizaam ?
- Cela fera un excellent avant-poste pour nos différentes batailles, car les réserves y sont nombreuses.
- Encore faut-il que nos récoltes ne soient pas ravagées par la peste et le choléra que véhiculent ces immondes créatures !
- Je suis capable de bien des choses Aust, et mon maître aussi. S’il y a une seule chose que nous manions au mieux, c’est bien la guérison des maladies.
- Tu aimes te mettre en avant Ielenia, comme lors de la grande défaite. Espérons que lors de cette guerre du dernier espoir, tu ne feras plus d’erreur.

Un silence, troublé par le bruits des sabots, s’installa. La jeune prêtresse ne sut que répondre. Elle regardait la crinière de son cheval voler au vent, le sol défiler sous ses pieds à une allure folle. Et par dessus tout, elle pleurait. Certes, ses larmes n’étaient pas bien grosses, mais elles étaient bien là.
Non, si son royaume avait perdu, ce ne pouvait être de sa faute ! Ses hommes ne l’écoutaient même plus. Elle ne commandait plus rien, elle ne faisait plus la guerre. Comment peut-il être aussi dur avec elle, lui, qui l’aimait ? Non !Il avait raison ! Tout se jouait maintenant. S’ils échouaient, alors, le royaume serait perdu... à jamais.
Aust brisa le silence, la voix chargée de remords.
- Ielenia, excuse moi pour mes paroles blessantes. Le poids sur nos épaules est énorme, et je n’arrive plus à me contrôler. Mais saches une chose. Je t’aime, et je te soutiendrais jusqu’à ce que la mort nous sépare.
- Non Aust, tu as parfaitement raison de veiller à ce que j’ai les pieds bien sur terre. Cependant, ne t’en fais pas, mon maître et moi saurons purifier si besoin est la nourriture à Mizaam.
- Je vous fais confiance ! Mais pour ce qui concerne l’équitation, n’oublies pas que tu as à côté un maître dans le domaine !
En riant, le cavalier claqua violemment la bride de son cheval, ce dernier partant dans un galop effréné, non sans émettre un sourd grognement. La prêtresse fit une légère moue de contrariété, amusée, et accéléra la cadence du pas de sa monture.

Le résultat fit qu’ils arrivèrent bien avant ce qui était prévu. Ils laissèrent leurs chevaux paître paisiblement dans une prairie à quelques centaines de pas de la ville, et finirent le chemin à pied, leurs armes en mains.
Mizaam avait bien changé depuis leur dernier passage ! Des murailles, bien qu’en piteux état, étaient maintenant érigées. Les morts-vivants, bien que rebutants, étaient une main d’œuvre plus qu’efficace pour celui qui les commandait, ce qui expliquait la rapidité de la construction de cet édifice. Des ravins, placés à intervalles réguliers, entouraient la ville, afin de ralentir toute éventuelle attaque. D’une ville paysanne, Aust et Ielenia avaient maintenant devant eux une véritable forteresse, telle que la jeune prêtresse elle-même en fut décontenancée.
Aust prit la parole, d’une voix très basse.
- Comment comptes-tu t’y prendre ? Nous deux, ne pouvons rien face à ces murailles de pierres et de terre...
- J’ai du mal à y croire moi-même. L’armée morbide a su s’organiser ! L’être à la source de cela peut être fier !
- Bien, que faisons-nous alors ? Et ne me dis pas que nous improviserons encore !?
Il n’eut en réponse qu’un silence de mort, à peine troublé par les cris d’agonie émanant des rares survivants de la ville.
- Il y a encore des âmes qui vivent dans l’enceinte de cette forteresse Aust... Peux-tu me débarrasser des deux zombis montant la garde rapidement ?
- A cette distance, c’est un jeu d’enfant. Mais expliques-moi ce que tu vas faire avant ?
- Me faire admirer en action par un archer qui aura pourfendu de deux flèches les gardes me gênant...

Par Sanguinus le 9/1/2002 à 16:13:01 (#689722)

*admiratif devant tant de talent*

Par Karl le 9/1/2002 à 21:01:06 (#691106)

:lit: :lit: :lit:

Par Olgir Liadon le 10/1/2002 à 11:51:56 (#692813)

*captivé par l'histoire*

(*ne songe pas à critiquer la conteuse sur une faute de frappe* :p )

Par Soupir S le 10/1/2002 à 12:38:04 (#692953)

Aust la connaissait, il savait qu’il n’allait rien savoir de plus. Sans dire mot, il banda son arc, une flèche encochée, qui transperça avec un violence inouïe le corps d’un zombi, et avant même que l’autre n’est pu comprendre, si un zombi peut comprendre quelque chose bien sur, il se vit lui aussi empalé...
Quelques bonds suffirent à la jeune prêtresse, arme en main, pour atteindre l’enceinte de la ville, face au mur grossier. Un gargouillis se fit entendre, alors qu’elle commençait à prendre ses appuis sur les pierres saillantes. Elle se retourna rapidement, fixant les espaces rocailleux autour d’elle.
La voix d’Aust attira son attention. Il sautait de rochers en rochers, une épée rougie par le sang, et à ses pieds, des goules grimpaient tout autour de lui. Elles n’étaient non pas deux ou trois, comme Ielenia a l’habitude de voir, mais une bonne centaine ! Elle ne réfléchit pas, et courut aider son tendre, tenant sa lame à deux mains.
L’agilité dont faisaient preuve le couple en aurait impressionné plus d’un. Lui maniait l’épée d’une manière quasi-acrobatique, la faisant souvent tournoyer dans ses mains. Ses coups faisaient toujours mouche, et le fait d’être encerclé n’empêchait en rien ses mouvements. Elle, de quelques sauts, pouvaient trancher la tête à plusieurs de ces immondes créatures. Elle n’hésitait pas à monter sur elle, et d’une démarche funambulesque, restant gracieuse, arriver auprès de l’autre combattant, ces-derniers se battant maintenant dos à dos.
Le combat, bien que monumental, se déroulait dans un étrange silence. Le sang coulait à flot, et dévalait la légère pente vers la ville. L’odeur répugnante des goules n’affectait en rien les capacités du couple, et après quelques minutes de combats plus qu’éprouvants, ils se retrouvèrent au milieu de plusieurs dizaines de corps putréfiés, inanimés, le regard vide. La prêtresse s’écroula à genoux, tremblante. Ses mains crispées tenaient toujours une lame rouge, ruisselante de sang. Elle sentit une main chaleureuse se poser sur son épaule. Elle tourna doucement la tête, la fixant, puis remontant son regard le long du bras, pour tomber sur un visage empli de compassion. Il prit une voix douce.
- Ielenia... Tu es bien trop fatiguée, je serais un bien piètre protecteur si je te laissais entrer dans cette forteresse seule, et sans rechigner. Je viens avec toi, quoique tu me dises.
Elle voulut lui répondre, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle se leva, s’aidant de sa lame incurvée, mais ses jambes flageolantes ne la tenait qu’avec peine. Elle s’écroula dans les bras d’Aust.
- Je crois même que nous devrions prendre un peu de repos à l’endroit où nous avons laissé nos chevaux. Tu n’es plus en état de faire quoique ce soit.

Elle ne répondit pas, elle dormait, déjà. Il réprima un léger sourire, et la porta dans ses bras.
Cependant, comme il s’y attendait, les chevaux ont été des cibles de choix pour l’armée de goules, et il ne retrouva d’eux que de simples ossements. Il coucha le corps qu’il tenait dans un recoin, puis passa plusieurs dizaines de minutes à l’admirer en train de dormir, pour finalement lui aussi succomber au sommeil.


( Des fautes de frappes ? Une de plus ou de moins, de toutes façons ... :rolleyes: )

Par Karl le 10/1/2002 à 13:54:30 (#693287)

:lit:
*adore de plus en plus*
*va faire de la pub chez les demiosiens* :)

Bonne continuation !

Par Dr Magus le 10/1/2002 à 18:00:20 (#694418)

Karl a bien fait de la pub :D
(allons karl dis le moi, tu as été payé combien ? :p )

Très belle histoire en tout cas :merci:
Quoiqu'un peu trop structuré en épisodes :p

Par Megay le 10/1/2002 à 20:12:20 (#695266)

Malheureusement sur les forums de Demios ils préfèrent s'en mettre plein la tronche les uns les autres et ne prennent même pas la peine de venir lire cette si belle histoire...

Bravo et merci encore, c'est un régal !

( Non, ce n'est pas fini :)= )

Par Soupir S le 11/1/2002 à 15:14:24 (#699132)

Ce sont des chants qui les ont réveillé ! Des chants d’hommes, magnifiques et harmonieux, résonnant au soleil levant comme une libération... Aust se leva d’un bond, épée en main, et ce qu’il vit le laissa bouche béate. Une petite armée d’une vingtaine d’homme, marchait vers Mizaam. Devant, les instruments de guerre, comme des tambours, des luths précaires, donnaient du moral aux troupes, qui se donnaient à cœur joie dans leurs chants. Ils étaient tous massifs, une carrure impressionnante, vêtus d’armures de métal brillant, de heaumes levés ou baissés selon les personnes, et tous tenaient leurs épées, énormes au passage, contre leur cœur. Les boucliers représentaient tous une licorne, cambrée sur ses deux pattes arrières, sur un fond de couleurs variantes, allant du rouge sang au bleu sombre...
La musique cessa, et la charge fut lancée. Des grognements sourds, des cliquetis de mailles, et bien vite, des fracas, rythmèrent leur course. Déposant une sorte de poudre noire, ils se débarrassèrent bien vite de la muraille de pierres.
Aust et Ielenia restèrent là, abasourdis, par la scène s’étant passée devant eux. Ils reprirent leurs esprits, et s’équipant, ils pénétrèrent dans la brèche ouverte.

Ils n’étaient pas au bout de leur surprise. Ils enjambaient les têtes diverses, aux orbites vides, jonchant de ça de là le sol, les corps décapités par des coups violents d’épées, et les villageois, flagellés, mordus, affamés, les bousculaient pour sortir de cette ville. Ils étaient libres ! Mizaam allait être libérée par une poignée d’hommes, inconnus !
Les deux aventuriers regardaient les alentours, marchant dans un sillon de dévastation tracé au travers d’une ville. Un homme les surpris. Il portait les armoiries de ces hommes. Après les avoir amicalement salué, en les prenant pour des villageois, Ielenia prit la parole.
- Hum... Qui êtes vous donc pour libérer avec une telle facilité une ville ?
- Dame, je me présenterais, à une condition...
Après un galant baise-main, il la regarda dans les yeux.
- A une condition, qu’ensuite, vous me disiez à qui appartient ce si doux visage.
- Cela va de soi…
Répondit la prêtresse, étouffant un rire, plus à cause de la tête que faisait Aust, que par le ridicule de la situation.
- Je suis membre des Licornes, une faction armée formée par un magicien du nom d’Isanlbur. Hélas, vingt fois hélas, il est mort il y a de ça deux jours, nous demandant une chose : de faire profiter de notre force à l’humanité. Avant de vous présenter, j’aimerais vous demander si vous savez où se trouve un homme du nom de Gem ?
- Pourquoi le cherchez-vous ?
- Lui et son général sont réputés pour être les meilleurs combattants de cette contrée. Nous aimerions voir ce qu’ils peuvent faire face à deux de nos hommes, dans un combat loyal, et à mort...

Ielenia fit quelques pas en arrière, retirant prestement sa main, ne sachant que répondre, si ce n’est qu’un bégaiement...
- A... A mort ??

( *en profite pour paffer le post tiens :p* )

Par Soupir S le 12/1/2002 à 20:02:00 (#706539)

L’homme acquiesça gravement.
- Oui, d’après notre maître, ces deux-là ne sont peut-être pas dignes de vivre. Pour le savoir, il n’y a d’autre choix que celui-ci...
Il hésita un petit moment, puis montra Aust du doigt.
- J’ai retrouvé le fameux général Aust ... Mais où se trouve Gem ?
L’homme posa sa main contre son cœur, et son robuste et massif torse se baissa.
- C’est moi qui vais avoir l’honneur de me mesurer à vous, Aust... Je ne doute pas qu’un homme tel que vous me dise où se trouve Gem, afin qu’on puisse vous tester. Et que le meilleur gagne !
Ielenia prit la parole, coupant net celle de son tendre, qui voulait répondre.
- Tu as Gem devant toi... Va appeler ton molosse, que l’on prouve notre dignité !
Il se releva doucement, un sourire aux lèvres.
- Je le savais, je vois qu’en plus d’être des personnes douées, vous êtes des gens d’honneur ! Mes frères vont arriver. En attendant, je vous explique les règles de ce duel. Nous avons droit à nos armes habituelles, mais aucune à distance, exceptée les dagues de jets, et la condition est que nous n’avons pas le droit de les reprendre une fois lancées. Les armures sont autorisées, et même conseillées, et le terrain de combat sera un cercle formé par mes frères, tout autour de nous, suffisamment grand pour pouvoir se mouvoir et esquiver sans problème aucun. Le combat sera arrêté lorsqu’un des deux partis ne sera plus. Nous devons au début, nous occuper personnellement de l’adversaire en face, et une fois celui-ci terrassé, nous pouvons venir en aide à notre compagnon, mais seulement une fois l’adversaire mort. Si triche il y a, alors le tricheur est immédiatement exécuté par l’assemblée. Y a-t-il des questions ?

Sa voix grave résonnait. Le couple se regarda un moment dans les yeux, ne sachant que dire, puis se jetèrent dans les bras de l’autre, s’embrassant, peut-être pour la dernière fois, car le régiment de la Licorne venait d’arriver. En sortit un homme à la barbe fournie, à la musculature impressionnante, et faisant bien trois têtes de plus que les autres, se disant être l’adversaire d’Ielenia. Rapidement, le cercle fut fait, grand d’environ une vingtaine de mètre.
Les chants de guerre reprirent, et les regards se tournèrent vers les quatre combattants. Si Ielenia et Aust n’étaient pas à l’aise, les deux autres titans étaient plus qu’heureux d’un tel combat. A première vue, le couple n’avait aucune chance... Deux énormes épées, de la taille d’un homme environ, servaient d’armes, qu’ils arrivaient à manier à une main, pour chacun des deux guerriers, une armure à pointe et le fameux écu avec une Licorne gravé fournissaient une protection bien plus que suffisante !
Un cor retentit. Le combat commençait. La puissance de l’éléphant face à la souplesse du serpent. Ne faisant faille à leur réputation, Ielenia et Aust esquivaient sans trop de mal les coups qui leur étaient portés.
Aust n’eut d’ailleurs aucun mal à vaincre son adversaire. Lui ayant porté un coup précis au bras, le colosse s’en trouvait désarmé, et très vite, l’épée du général le pourfendit de part en part, le laissant s’écrouler au sol, dans une incroyable lenteur, les yeux écarquillés, gémissant légèrement.
La foula le félicita de divers hourras, guère touchée par la perte d’un des leurs.
Cependant, pour Ielenia, cela était une autre paire de manches. Ses coups, bien que faisant mouche à chaque fois, n’arrivaient à percer une brèche dans l’armure du colosse, et elle fatiguait...

Par Soupir S le 14/1/2002 à 19:03:14 (#717077)

Les rires du colosse déstabilisaient la jeune prêtresse, et un coup, violent, lui fut porté. D’un saut sur le côté de la dernière chance, elle réussit à limiter les dégâts. Elle était maintenant parcourue d’une longue estafilade sur son flanc gauche, allant de l’omoplate à la chute des reins. Sous la douleur, elle hurla, un cri guttural, et donnant des frissons à toute l’assemblée. Ses genoux touchèrent le sol, puis elle s’écroula au sol, face contre terre, tremblante. Le sang qui coulait de la plait commençait à imprégner son habit de toile, et sa lame, d’habitude brillante, était devenue terne...
Son adversaire tenait son épée pointée vers le sol, prête à l’empaler à tous moments. Les gémissements de la femme le faisait hésiter. Il ne savait s’il devait l’achever. Cet hésitation laissa suffisamment de temps à Aust pour intervenir, qui dévia la lame d’un bond. Une lueur de fureur brûlait dans ses yeux, et semblait plus que jamais décidé à gagner ce combat.
Le colosse en fut étonné. Jamais il n’aurait pensé que cet homme puisse être capable de se débarrasser d’un adversaire aussi puissant que celui qu’il avait du affronter. Il fit tourner son épée dans la main, pour la remettre en position de combat.
L’assemblée de la Licorne hurlait. Ils étaient heureux... Le sang avait coulé, et c’est ce qu’ils voulaient.
Etait-ce parce que son aimée allait mourir, ou bien parce que ce comportement puéril l’agaçait ? Qu’importe, le sourire qu’affichait le géant fut très vite transformé un des bégaiements, son apparente sûreté par des muscles inertes... Et ce corps immense fut coupé en deux... La tête reposant au sol, les yeux blancs, le sang coulant à flots...

Le sourire qu’affichaient les gardes de la Licorne, par contre, ne s’estompaient pas, et s’estimaient même heureux de la perte de leurs deux frères. Ils soulevèrent Aust, sans qu’il puisse se tenir au chevet de sa bien-aimée, et l’acclamèrent. Il n’avait par contre aucun respect pour Ielenia, et n’hésitaient pas à la piétiner, faisant comme si elle n’était pas là !
Aust hurla pour se faire entendre.
- Vous n’êtes qu’une bande d’imbéciles ! Avec vos stupides rituels, vous avez perdu deux frères, et moi, la femme que j’aimais... Vous croyez-vous aussi intelligents que cela ??
Un homme prit la parole.
- Tes sentiments ne nous font ni chaud ni froid. Nous appliquons les demandes de notre maître à tous, et ses vœux étaient de sauver ces terres, et de voir si vous étiez capable de battre l’un d’entre nous dans un duel à mort. La perte d’un des notre ne nous affecte pas, puisque telle était la volonté du Maître. Quand à la perte d’une femme, nous en sommes désolés, mais elle n’était de toutes façons pas digne de vivre !

Ces paroles mirent Aust hors de lui, et son interlocuteur se retrouva rapidement sans vie, une dague plantée dans le front.
- Je suppose qu’aucun de vous ne manie la magie curative ! Partez, je ne veux plus vous voir, si vous ne m’êtes d’aucun secours... Vos manies m’offensent, et si cela continue, vous perdrez un autre frère.
- Mais pourquoi l’avez-vous tué ? Il ne faisait que répéter ce que disait notre défunt Maître à tous, Isanlbur.
- Ne savez-vous ce qu’est que la liberté ? L’indépendance ? La jouissance d’être maître de soi-même ? Vous semblez obéir, sans y avoir réfléchi, aux véritables valeurs des idées de votre "Maître" !
- Pourquoi donc refuser la sagesse ? Car notre maître est la sagesse pure...
- Allez-vous en, si vous ne voulez pas finir comme votre frère... Et vite...

Un regard froid animait le visage d’Aust, qui se dirigeait vers le corps d’Ielenia. Il s’agenouilla auprès d’elle, alors que les guerriers de la Licorne partaient. Il lui arracha ses habits, l’admirant ainsi, nue... Et banda la plaie, se servant des quelques modestes connaissances en médecine qu’il connaissait.
Il retourna la jeune fille, la mettant sur le dos, surélevant légèrement sa tête en mettant en boule les bouts d’habits restants. Son corps, nu, en face de lui, faisait naître en lui un profond désir, un profond plaisir... Avant qu’il l’enveloppe d’une couverture. Il la prit dans ses bras, et la posa sur la table d’une maison environnante.
Et il resta ainsi, éveillé, à son chevet, lui caressant à maintes reprises sa joues, en lui changeant régulièrement ses pansements... Et en lui distribuant des baisers, souvent accompagnés de larmes roulant le long de ses joues.

Par Sanguinus le 14/1/2002 à 19:48:24 (#717317)

:lit:

Par Sanguinus le 15/1/2002 à 20:38:57 (#722896)

(nan mais qu es ce que ca fait si bas cette superbe histoire)

Par Karl le 16/1/2002 à 15:15:05 (#725883)

Hop :)

Par Sanguinus le 19/1/2002 à 10:48:04 (#742295)

*paf discretement*

Par Zounours le 19/1/2002 à 13:01:16 (#742816)

(Soupir a fait imploser son ordi, donc on va devoir attendre pour une suite :D :D )

Par Sanguinus le 19/1/2002 à 13:21:16 (#742912)

(m en doutaqit un peu vu qu on l a plus vue depuis plusieurs jours
*voit le bon cote des choses*ca me donne un repit pour ce modit pari c deja ca :))

Par Eléanore Liadon le 20/1/2002 à 17:04:51 (#751066)

Re Maman j aime toujours autants tes histoires.(j ai perdu ma signature j aimerai savoir si tu la encore *espere*)
Bisous j espere te revoir bientot(aurais je ma fessée?):ange:

*attend la suite depuis un bout de temps :p*

Par Sanguinus le 8/2/2002 à 22:43:09 (#889904)

allez hop au boulot soupir :p :)

( Ca faisait longtemps, hein ? :o) )

Par Soupir S le 9/2/2002 à 12:53:36 (#892093)

La nuit passait, et Aust n’arrivait à trouver le sommeil. Il n’avait plus aucune larme à pleurer, plus aucune flamme de vie ne brillait en lui... Pourtant, Ielenia n’était pas morte, non, pas encore !
- Ca ne saurait tarder ... Il ne cessait de répéter cela.
Pourquoi faut-il que la mort soit la fin de tout affrontement. Pourquoi la souffrance de l’homme est-elle inévitable ?

La fatigue cependant eut bientôt raison d’Aust, et il se laissa aller dans un sommeil profond.
Les deux êtres reposaient là, le corps meurtris par des blessures de guerres, plus ou moins légères. L’un dormait, l’autre... La lueur vacillante de la chandelle s’éteint très vite, laissant place à l’obscurité la plus totale dans la pièce.

Pendant ce temps, l’armée morbide se formait, et devenait de plus en plus forte, à chaque seconde. D’autant plus que les guerriers de la Licorne ont été défaits, et gambadent maintenant parmi les zombis et autres morts-vivants. Que faire, si ce n’est espérer ? Que faire d’autre, à part lutter ? Peut-on vivre alors que plus rien nous rattache à cette vie ?
Peut-être que... Elentia, la ville au milles éclats, a trouvé réponse à toutes ces questions. C’est l’euphorie dans la ville. Les cris de joie et les rires décorent magnifiquement l’ambiance de guerre, l’ambiance de mort.
-Nous n’avons plus qu’à attendre le retour de Gem et du général ! Leurs ordres ont été exécutés à la lettre. La guerre du dernier espoir peut commencer...

Quelques jours passèrent, lorsqu’un cheval rentra au galop devant l’enceinte de la ville.
-C’est le général ! Il est revenu ! Ouvrez les portes !

La foule avait formé une haie d’honneur, et s’écartait devant le cheval. Il trottait fièrement dans les rues de la ville, alors qu’Aust n’avait plus aucune force, plus aucune fougue, avachi sur sa monture tel un vieillard. Dans ses bras, il ne serrait pas la bride, mais une enveloppe de tissus bleutés... et rougis. Le maire accueillit le cavalier à bras ouverts.
-Oh la Aust ! Les ordres de Gem ont été accomplis ! Toute la ville est armée, femmes comprises !
-Gem n’est plus monsieur... Ci-gît son corps.

L’homme ne sut que répliquer. Il prit doucement le corps enveloppé dans les étoffes, et dévoila légèrement le haut, pour apercevoir la tête... Il fut écœuré par le spectacle offert à ses yeux.
-Elle... est si pâle ! Ses traits sont difformes... Comment une femme aussi jolie a-t-elle pu évoluer ainsi ?
-La mort...
-Mais ... Elle n’est pas morte !
-Je sais ce que vous allez dire. Elle vit toujours dans mon cœur, et dans le cœur de tous. Ca va, je la connais la chanson, je l’ai suffisamment clamé lors de mes batailles, pour consoler mes hommes.
-Non non ! Elle respire encore, faiblement certes, mais elle respire !
-Je le sais bien ... Elle souffre, je la vois dans mes rêves, elle me crie à l’aide. C’est pour cela que je suis venu ici, sur cette monture qui est venue de je ne sais où... Nous avons perdu nos chevaux ces derniers-jours, et cette bête s’est laissée facilement montée. J’en ai profité.
-Notre prêtre saura quoi faire... Je l’espère !
-Moi de même, mais pour tout avouer, j’ai perdu espoir...

Le maire se dirigea rapidement, le corps dans les bras, vers le temple. Aust le suivait en traînant les pieds, se faisant distancer… L’homme saint prit rapidement Ielenia, et la posa sur une table, ou plutôt une sorte d’autel, avant même que les deux hommes ne lui explique la situation.
-Il faut agir vite ! Aust, comment as-tu pu laisser telle chose se produire ? Elle était sous ta protection !

En guise de réponse, le prêtre n’eut qu’un lourd silence. Sans attendre plus longtemps, il prépara une onguent dans un bol de terre cuite, orné des armoiries de la ville.
- Je ne sais pas si je suis capable de la sauver, je préfère vous le dire dès maintenant...

*Découvre le texte*

Par Tristesse le 9/2/2002 à 16:52:27 (#893477)

:lit: :eek: :amour:

*Découvre aussi le texte!*

Par Kiranos Feg le 9/2/2002 à 22:55:44 (#895977)

MAGNIFIQUE Soupir! Vraiment!
*aimerait ecrire aussi bien... :rolleyes: *

Non, vraiment, c'est superbe, fabuleux, etc, etc, etc... :)

Et pour reprendre certains... la suiteuuu :D

Par Sanguinus le 10/2/2002 à 12:08:57 (#897822)

*captive par l histoire*
*attend tjrs aussi imaptiament la suite*

Par Soupir S le 11/2/2002 à 8:57:21 (#903846)

Le silence fut pesant. Le prêtre le brisa.
- Si vous n’avez rien d’autre à me dire, j’aimerais que vous me laissiez seul, avec elle. Vous me dérangez plus que m’aidez.

Sans demander leur reste, les deux personnes s’en allèrent, leurs pas résonnant dans le temple, lorsqu’un cri vont perturber le silence.
- A vos postes ! L’armée morbide est à nos portes !

La guerre allait commencer, et la ville s’animait un peu plus à chaque seconde. Les femmes n’avaient jamais fait un seul combat, mais elles portaient avec fierté les armoiries de la ville. Les hommes, plus massifs, se réfugiaient derrière de lourdes armures de métal luisant. Aust se saisit de son arme, lentement, mais ne pressa le pas pour rejoindre le reste de l’armée.
- La guerre du dernier espoir monsieur le Maire... Aujourd’hui se joue l’humanité en Menachite, j’espère que vous en avez conscience.

Le maire acquiesça gravement, et montra du doigt le chemin de ronde. Après avoir gravi les quelques dizaines de marche les menant en haut des palissades, une vision d’horreur s’offrit à eux.
Ils étaient nombreux ! Bien plus que ce que Gem pensait ! Leurs râles troublant et la putréfaction s’en dégageant en dégoûterait plus d’un, mais... La ville était fière, et elle était prête à mourir pour repousser cette invasion.
- Eloignez les hommes de la grande porte de bois Monsieur le maire, vite !
- Mais ils n’ont aucune machine de siège ! Comment diable peuvent-ils être dangereux pour eux ?
- Ne discutez pas, et obéissez !

Le maire, surpris par une telle agressivité, s’exécuta, et les hommes reculèrent de quelques mètres, ne comprenant pourquoi. Les archers sur le chemin de ronde continuaient leurs salves... Très peu meurtrières. Il fallait une dizaine de flèches pour faire tomber ne serait-ce qu’un zombi, et ne parlons pas des squelettes en premières lignes qui se promenait souvent une flèche empalée dans le torse, passant au travers l’ossature, n’étant pas le moindre du monde affecté par cela. Un seul homme arrivait à faire tomber une de ces créatures à chaque flèche tirée : Aust. Les hommes s’interrogeaient sur le pourquoi du comment, mais ils ne purent le faire très longtemps. Une titanesque boule de feu jaillit de la main d’une de ces liches qu’Aust avait tué à l’aide d’Ielenia. Elle s’écrasa dans un grand fracas sur l’enceinte de la ville, consumant par la même occasion la grande porte dans un brasier d’enfer. Une fois le feu éteint, la bataille au corps à corps put commencer. Les cris de guerre se mêlèrent aux râles morbides. Aust, lui, visait autre chose. Il se frayait un chemin avec une facilité déconcertante au travers les lignes ennemis, les morts-vivants préférant le grand combat, où le sang y était plus abondant, plutôt que cet homme à la lame acérée. Il se retrouva ainsi nez à nez devant la grande liche. Son ossature blanche et ses habits quasi-impériaux la différenciait de l’autre. Par contre, son regard féroce, presque démoniaque, et ses traits tirés par les os, était toujours là. L’homme esquissa un sourire féroce.
- Voilà donc le coupable de la mort de celle que j’aime, Isanlbur, le mage commandant les guerriers de la Licorne ! J’ai un compte à te rendre...

D’un geste vif, il trancha net l’écu de la créature, l’écu sur lequel figurait cette licorne sur ses deux pattes arrières, ce symbole qui mettait Aust hors de lui. La liche ne perdait pas son sourire démoniaque, et leva la main majestueusement, la rabaissant tout de suite après, avec une rapidité surprenante pour une telle créature. Des lianes sortirent du sol, et s’enroulèrent autour des bras et jambes du jeune guerrier, le désarmant rapidement, et l’immobilisant au sol. Une voix, plutôt racleuse, vint à ses oreilles.
- Pauvre imbécile, ton imprudence va causer ta mort. Tu rejoindras celle que tu aimes...

Il n’eut en réponse qu’un rire nerveux de la part d’Aust. Ce rire inattendu était inquiétant, presque démoniaque. Les lianes doucement lâchèrent prise, retournant dans le sol. Aust se releva, ne quittant la créature du regard, et se mit en garde, lorsqu’un pieu de glace vint se figer en son abdomen, l’eau gelée s’imprégnant du sang de l’homme...

Par Soupir S le 11/2/2002 à 8:58:47 (#903852)

( doublet, dsl )

Par Sanguinus le 11/2/2002 à 9:03:37 (#903870)

:lit: c tjrs aussi bien :)

Par Kiranos Feg le 11/2/2002 à 9:19:09 (#903946)

:lit: :lit: :lit:

Par Soupir S le 12/2/2002 à 12:31:58 (#912976)

Le sourire décharné de la liche se fit encore plus malveillant. Elle posa sa main squelettique sur la tête de l’homme agonisant. Une lueur violacée s’émana de ce contact, et Aust tomba au sol, inanimé, dans un bruit sourd. La créature continua majestueusement son chemin, laissant l’homme pour mort.
Elentia venait de perdre son meilleur élément, en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Les guerriers et guerrières de la ville cependant ne faiblissaient pas. Les combats se déroulaient dans une violence inouïe, les membres putréfiés volant, le sang coulant à flot, les cris déchirant les alentours. Chaque villageois qui tombait au combat rejoignait le camp ennemi, affichant sans mal les blessures qui leur ont été fatales, le regard vitreux, les gestes patauds...

Une nouvelle guerrière arriva au combat, peu après cela. Cette guerrière maniait une lame incurvée, brillante, avec une dextérité étonnante. Une armure, elle n’en avait point, mais ses gestes concis et vifs s’occupaient de ses assaillants avant que ceux-ci ne puissent l’atteindre. Un homme la remarquant cria
-Gem est de retour ! Hardi compagnons ! Nous triompherons !
Il eut en réponse un véritable cri d’ensemble, signe d’accord. Le moral remonté à bloc, les défenseurs arrivèrent à faire reculer l’armée ennemi en dehors de l’enceinte de la ville, dans le couloir rocheux, seul accès à la ville.
Ielenia s’avançait dans les rangs ennemis, comme l’avait fait Aust quelques minutes à peine juste avant. Elle aussi voulait affronter la liche. Une aura bleutée l’entoura, la même que lors de ce combat face à la liche du camp. La fureur, une fureur immense, se lisait sur son visage, de même qu’une conviction telle que la liche elle-même, la remarquant, arrêta sa marche au milieu de ses rangs. Les morts-vivants, comme charmés, ouvrirent un couloir entre la créature et la jeune prêtresse.

Encore une fois, deux sortes de flammes s’émanèrent des deux êtres, pour se mêler et s’entremêler, mélangeant le bleu pur au rouge sang... Cette fois, Ielenia allait devoir lutter seule face à cette créature... Elle était livrée à elle-même.
La guerre du dernier espoir faisait rage autour... Les vaillants défenseurs de la ville semblaient avoir le dessus… Ce qui ne fut pas le cas de la prêtresse, qui tomba raide morte au sol, sans gémir, sans rien faire, les yeux clos.
Après plusieurs jours de guerre horrible, Elentia détruisit toute présence mort-vivante, le Grand Prêtre s’étant chargé de la liche, affaiblie par le combat contre Ielenia. Si la victoire donnait du baume au cœur, elle était tout de même ternie par une perte d’hommes, et de femmes, non négligeable. La populace avait été réduite par deux, et les deux personnes les plus populaires, Aust et Ielenia, sont tombées au combat... Pour leur ville, pour leur Amour.



La jeune conteuse ferma le livre, en prononçant le mot tant redouté par les enfants, « Fin ». - La mort, la rage, la haine, la destruction de l’amour, la guerre... Voilà ce que peux apporter la nécromancie utilisée à mauvais escient. N’oubliez jamais cela. La nécromancie est certes la plus puissante des magies, et ce, aucun magicien ne pourra confirmer le contraire, mais le pouvoir corrompt, et détruit tout ce qui est autour de vous, et vous-même par la suite !

Le jeune garçon, auparavant boudeur, se leva, et s’exclama : Je ne ferais pas de nocromo… enfin de cette magie ! J’ai compris pourquoi papa ne veut pas que je la fasse !

Si une telle histoire peut ne serait-ce que préserver un cœur d’enfant du côté sombre... Ce serait un rêve...

Par Olgir Liadon le 12/2/2002 à 12:46:10 (#913088)

*a l'impression de sortir d'un songe*

Très joli, ma soupironounette, tu racontes vraiment très bien, je n'ai pas vu le temps passer et je crois qu'il est l'heure pour tous ces enfants d'aller dormir .

Les enfants se levèrent à contre-coeur en me lançant des regards mauvais.

Ne vous inquiétez pas, Soupir a encore beaucoup d'autres histoires pour vous

Par Kiranos Feg le 12/2/2002 à 13:50:35 (#913511)

Ne vous inquiétez pas, Soupir a encore beaucoup d'autres histoires pour vous


J'espère bien! :)

Encore bravo Soupir... :)

*super*

Par TalyVif le 12/2/2002 à 16:15:18 (#914474)

Quoi dire de plus que c'etait vraiment magnifique !!
:amour:

A quand la prochaine ??:lit:

Par Sanguinus le 13/2/2002 à 9:09:38 (#919452)

c etait braiment tres bien raconte :)
a quand une autre Histoire?

Snif...

Par Tristesse le 13/2/2002 à 14:17:19 (#921024)

C'était beau :)

Par Endorphine le 13/2/2002 à 14:38:37 (#921167)

C'etait vraiment tres bien... Si si

D'ailleurs si vous le permettez madame, j'aimerais vous citer. J'ecrit moi meme un edit sur l'arrivee de cette magie netre d'humaines mains. Certes mon vais est quelque peu différent du votre mais de la diversité nait la synthèse...

Bien a vous soupir...

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