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[Conte] La guerre du dernier espoir
Par Soupir S le 29/12/2001 à 17:08:49 (#629143)
- Tais-toi grand frère ! Moi je préfère les histoires d'amour...
Soupir rit, lorsqu'un nouvel enfant arriva en grommelant, tappant du pied les cailloux jonchant le sol de la fontaine.
- Qu'as-tu donc jeune homme ?
- Pôpa, il m'a interdit la nécromo, la nécrimi... la magie pas bien!
- Et il a eu raison...
- Mais p'quoi ?? C'est aussi dangereux qu'les aut'magies !!
- Non, car elle surpasse ces dernières, et entre de mauvaises mains, elle peut être dévastatrice...
- Heuu ??
- Asseyez-vous, je vais vous conter une histoire...
Les enfants poussèrent un cri de joie, et s'assirent bien sagement, attendant leur du.
Elentia
Cité monumentale, aux tours divoires luisantes dans le ciel, aux murs dun mercure contrastant, elle témoignait de la puissance ancestrale des elfes dans larchitecture. Les humains avaient repris les plans de ces derniers, et lavaient construite ici, sur ce roc, aux périphéries faites de monts enneigés. Malgré son apparente tranquillité, un fléau allait sévir sur la ville.
Les autorités sen doutaient. Elles savaient même quel était ce fléau, et avaient tout fait pour sy préparer. Les conseillers sétaient réunis au siège de la ville. Tout le monde se souvenait des évènements passés, et tous avaient un goût amer dans la bouche...
Voilà quelques mois, des hordes de monstres hideux sétaient élevés contre les régions environnantes. Le pays, Menachite, était assailli par des morts ! Oui, car il sagissait bien de morts ! Un homme, ou une femme, qui aurait pu le dire, enveloppé dans un épais manteau noir, à cheval, commandait ces troupes macabres.
Chaque perte dans larmée du pays entraînait une recrue supplémentaire, et les soldats du front devaient affronter une armée sans cesse plus importante.
Quelle horreur cela était que de devoir pourfendre des personnes que lon avait déjà vu, lépicier du village, ses amis, sa femme, ou ses enfants ! Oui ... Tous les morts aux combats servaient de fantassins pour larmée macabre.
Alors que cette guerre semblait perdue, que le moral des rares troupes restantes était au plus bas, que les morts-vivants étaient plus nombreux que jamais, un homme prit le commandement dà peine une centaine dhomme. Il se faisait appeler Gem, et sa grande force résidait en la confiance de ses soldats. Jamais nous navions vu armée plus joyeuse de partir en guerre. Les voir ainsi redonnait du baume au cur aux soldats de Menachite.
Cet homme navait jamais fait ses preuves sous létendard du pays. Cétait la première fois quon le voyait, mais les hommes de son régiment avaient une confiance aveugle en lui. Une armée de morts-vivant avait élu domicile à une dizaine de kilomètres de lavant poste, et résidait en nombre dix fois supérieur au régiment de Gem, se faisant appeler « les gemlites ».
Larmée macabre avait crée un vague avant-poste au pied dune colline. Lodeur pestilentielle venant de ce camp faisait frémir dhorreur les braves combattants. Les gemlites et leur chef se trouvaient au sommet de la colline, observant attentivement la scène. La tenue de combat, et cest dailleurs la seule tenue dans laquelle on la vu, de Gem est assez surprenant de lavis de certains hommes : point de cotte de mailles, de bouclier gargantuesque, de lance acérée, de casque salvateur, mais à la place, une simple chaperon dun brun foncé, une épée courbée, magnifique au passage, et des gantelets darmure à chaque poignets, où étaient fixées des fléchettes empoisonnées. Le reste nétait quhabit de paysans.
La trompe vibra au lointain, et la charge fut lancée. Les soldats criaient leurs rages, dévalant la colline, suivant leur commandant qui était en première ligne, lépée brandie, pointée vers le ciel.
Les morts-vivants nétaient point surpris, ils lançaient leurs regards ahuris, celui quils ont toujours à leur faciès. Ils vinrent à leur rencontre, au corps à corps, en large surnombre par rapport aux troupes humaines.
Un humanoïde à la peau desséchée commandait cet avant-poste de larmée de la Mort. Il maniait la nécromancie presque aussi bien que son maître, et relevait les troupes adverses à son avantage, sauf que... Pas un seul cadavre gisait au sol ! Les morts-vivants étaient balayés comme de simples mouches, on entendait résonner les cris, dhorreur ou de joie, résonner dans toute la vallée. Gem se battait avec une dextérité impressionnante. Il ne portait pas darmure, mais nen avait pas besoin ! Il tuait ceux qui lattaquaient bien avant que ces derniers portent leurs coups, et prenait même le temps de soigner, avec un talent bien égal à ceux des prêtres habituels, ses troupes.
Le combat ne dura pas plus de vingt minutes. Le chef de larmée morbide sécroulait au sol, le corps criblé de flèches, entouré dune aura bleue le rongeant à chaque seconde... Une magie purificatrice de Gem.
Par Fighter le 29/12/2001 à 18:01:48 (#629406)
Par kalero le 29/12/2001 à 18:57:54 (#629689)
J'adore ta facon d'écrire ma grande :) )
Par Maiter Edden le 29/12/2001 à 19:18:08 (#629836)
Par Sirielle le 29/12/2001 à 19:27:51 (#629896)
* Aide depuis ce jours les jeunes aventuriers en les soignant, plutot qu'en les laissant utiliser de leur magie noire *
* Leur conte bien souvent cette histoire *
Grace a ton histoire ma Soeur ... beaucoup d'aventuriers cessent d'utiliser cette magie !
( Zouliiiiie Soupir :lit: :ange: )
[ J'avais oublie le : apres :ange ... ;) ]
Par Soupir S le 29/12/2001 à 19:40:18 (#629974)
Par Sirielle le 29/12/2001 à 19:51:28 (#630056)
( Ton texte sera surement aussi passionnant a lire ... j'avoue, j'aime pas quand y a beaucoup de ligne ... pourtant, sur ce forum, j'arrive toujours a arriver au fond :ange: )
Par Delyna Vald le 29/12/2001 à 19:56:15 (#630087)
( :lit: :amour: :lit: )
Par Sirielle le 29/12/2001 à 19:58:04 (#630103)
Par Feoline le 29/12/2001 à 20:24:24 (#630267)
Par Sirielle le 29/12/2001 à 20:26:11 (#630281)
Par Feoline le 29/12/2001 à 20:28:23 (#630298)
[RP]
*passe pres de la fontaine, vois Soupir une nouvelle fois en pleins conte*
*se dit qu'elle devrait s'y remettre également*
*esquise un doux sourire et attends quelques instants, fixant les enfants et les jeunes qui s'attroupent*
Par Sirielle le 29/12/2001 à 20:29:33 (#630308)
( Hop hop Soupir ^^ :ange: )
( Poutou Vampire Féo :D )
Par Soupir S le 30/12/2001 à 9:46:14 (#631633)
Les combats senchaînèrent, et furent aussi nombreux que les victoires des humains. Certes, elles nétaient pas toute aussi glorieuse que la première, mais toujours est-il que les morts-vivants perdaient peu à peu du terrain.
Et enfin arriva la bataille que tout le monde attendait. Ayant du se replier au sommet dune énorme colline, larmée macabre était encerclée par les forces humaines. Larmée située au nord était sous le commandement de Gem, celle du sud sous un certain Rivaldon.
Cependant, Gem navait plus sa fougue dantan. Si ses troupes étaient motivées, lui point. Il murmurait sans cesse « Où allons-nous finir ? ». Cependant, il était trop tard. Le régiment sud a commencé sa charge meurtrière. Gem lança donc ses hommes, qui se ruèrent tels des bêtes sur ses adversaires.
Ce fut une cuisante défaite pour les humains. Ce fut le plus grand choc de tout le pays. Les morts-vivants furent réduits certes à quelques dizaines, mais au vu de la quantité de morts au combat, il avaient amplement de quoi se revigorer. Tout le monde maintenant sattendait à voir Gem se retourner contre eux, les yeux vides, les gestes démembrés. Il nen était rien. Les nécromanciens retinrent leurs armées, mais pour combien de temps encore ?
Le conseil était réuni là pour ceci. Etaient réunis là le prêtre du village, le maire bien sur, quelques bourgeois à la bedaine bien nourrie, et un jeune général, dà peine vingt ans.
Le maire prit la parole.
- Mes amis, comme vous le savez, larmée macabre grandit de jours en jours, et bientôt, ce fléau sabattra sur nous.
- Si seulement nous avions toujours ce Gem de notre côté, grommela un des bourgeois, un riche marchand apparemment.
- Gem navait plus contrôle de ses troupes, et il avait deviné la défaite que nous avons subi. Je le sais, il se confiait souvent à moi, répondit le général, baissant légèrement les yeux.
- Ah ! Tout le monde connaît votre amour, qui nest plus caché, pour cet homme ! Pauvre fou, aimer un homme ! Et ça se dit général ! Rétorqua un des nobles, le notaire daprès son blason.
- Mes goûts ne concernent que moi, et nous ne sommes pas là pour parler de mes amours, mais de survie de lhumanité en Menachite ! Et à fortiori dans Elentia.
- Allons allons ! Le général a raison, recentrons-nous sur le débat ! sexclama le prêtre. Si nous devons partir en guerre contre ces abominables créatures, alors je serais en première ligne. Mon assistante, Ielenia, pourra parfaitement soccuper des blessés si jamais la vie me quitte !
Le maire acquiesça.
- Si tel est ton choix, alors le je le respecte ! Jaimerais tant avoir de nouveau ce Gem de notre côté. Même si personne na vu entièrement son visage, sil était plutôt froid, sa confiance en lui et ses stratégies en surprenaient plus dun.
- Mais je suis là sire !
Comme sortant de lombre, une silhouette se dessina dans le coin le moins éclairé de la pièce, à labri de la lueur des chandelles. Lassemblée regardait lhomme hébété, ne sachant que dire.
- Cependant, nous ne pouvons pas gagner cette bataille...
- Comment ?! cria, surpris, le maire
- Sauf si ...
- Sauf si quoi ??
- Sauf si vous accordez le droit aux femmes de prendre les armes.
- Mais Gem... Nous ne pouvons...
- Et pourquoi donc ? Les femmes sont des humaines après tout ! Et elles aussi savent se battre...
Sur ces mots, il enleva sa capuche, pour laisser découvrir le visage dune femme de toute beauté. Ses grands yeux pâles respiraient la plus grande passion. Quelques mèches sétaient échappées de la ficelle qui retenait ses cheveux en arrière, lui caressant le visage.
Le général nen fut nullement surpris.
- Enfin tu te décides à te dévoiler Ielenia...
Soupir sourit en voyant l'air fier de la jeune fille en face d'elle, devant la mine dépitée du petit garçon, puis elle reprit son histoire...
Par Karl le 30/12/2001 à 12:15:23 (#632127)
J'adore ces histoires grandioses , ces batailles epiques , il manque juste une histoire d'amour romantique et je suis comblé !
Par Olgir Liadon le 30/12/2001 à 14:47:41 (#632896)
( Et ça continue ... )
Par Soupir S le 30/12/2001 à 16:29:21 (#633332)
- Alors sire ? Que pensez-vous de ce soi-disant homme que jaime ? Quoiquil en soit, je nai dyeux que pour elle, et de la guerre à venir, nous lutterons ensembles, elle ne pourra plus mabandonner comme elle lavait à la bataille de Menachite.
Un des nobles sourit légèrement, puis éclata de rire.
- Et qui me prouve vraiment que cest bien le Gem qui a sauvé notre contrée ?
A ces mots, le général se saisit de son épée, et la lui tendit.
- Vous êtes le grand maître darmes de la ville. Seul Gem et moi vous battions en duel il y a quelques mois. Essayez donc, nous verrons.
Lhomme fixa longuement la lame tendue, puis sen saisit, dun geste brusque, émettant un grognement sourd. Il fit quelques moulinets amples avec cette épée, puis se mis en garde face à la jeune fille. Le général avança, se saisissant de deux pommes traînant dans le panier à fruit, et sinterposa entre les deux.
- Bien. Je pose une pomme sur chacune de vos têtes. Le premier qui arriva à pourfendre celle de son adversaire, sans pour autant faire tomber la sienne au sol, sera le vainqueur du duel. Est-il utile de dire que celui qui arriva à remettre la pomme sur sa tête avant quelle ne touche terre nest pas disqualifié.
Les deux adversaires acquiescèrent. Le jeune homme plaça doucement une pomme sur la tête de chacun, à un endroit où elle tenait en équilibre. La jeune fille tira une lame incurvée, au tranchant aveuglant, et à légèreté apparente. Elle resta ainsi, le bras tombant, les yeux fixés sur son adversaire.
- Allez-y !
Le duel ne dura pas longtemps. Avant même que le bourgeois puisse porter un seul coup, le jus de pomme coulait déjà sur son front, le fruit coupé net en deux. Des exclamations séchappèrent de lassemblée, et lhomme baissa les yeux piteux, posant la lame au sol.
- Je mexcuse davoir douter de vous sire
ou plutôt Dame Gem.
- Allez va Ribald. Il est normal de se tromper, plus dur est davouer son erreur ! dit en riant la jeune fille.
Puis ses yeux se tournèrent vers le maire.
- Bien ! Je veux que toutes les femmes du royaume soient fournies en armes, que nous avons en quantité amplement suffisante, je men suis assurée moi-même. Pendant ce temps, Aust et moi, nous partirons en éclaireur sur deux chevaux. Je veux quà notre retour, dans deux semaines, chaque personne de cette ville soit armée, équipée, et prête au combat. Les enfants resteront là, et fourniront à manger aux armées !
- Cela fait beaucoup de contraintes Dame Ielenia !
- Monsieur le maire ! Nous jouons là la survie de notre cité. Ce nest pas une simple bataille de pacotille ! Nous ne pouvons gagner si nous ne concédons pas quelques sacrifices !
La jeune fille ne laissa pas le temps à lhomme de répliquer. Elle prit la main de son aimé, et tous deux sortirent de la pièce, Aust se saisissant au passage de la lame posée au sol.
Le maître darme ria nerveusement.
- Nous allons gagner... Cette guerre nest pas perdue ! Gem est de retour, et elle triomphera.
Par Sanguinus le 30/12/2001 à 17:26:41 (#633656)
Re: ben alors?
Par Olgir Liadon le 31/12/2001 à 14:18:05 (#639714)
Provient du message de Sanguinus
quand es ce que la suite arrive? :)
*attrape Sanguinus par la peau du cou*
On se calme !
Laisse ma Soupir conter son histoire à son rythme !
*relache Sanguinus*
C'est bon pour une fois, assieds-toi là et plus de remarques désobligeantes ! :enerve:
( Merci Olgir :) *gros bisou* )
Par Soupir S le 31/12/2001 à 15:44:12 (#640257)
Pour un voyage de deux semaines, Ielenia et Aust semblaient plutôt démunis. Un simple sac à dos, pas bien gros, une bien légère cuirasse de cuir servait de protection pour lun, alors que lautre avait remis sa traditionnelle capuche. Les bruits de sabots résonnaient au travers le silence de la nuit, les chants du grillon. La lune éclairait le sol de sa lueur bien faiblarde, se reflétant au-dessus de la rivière que les deux cavaliers longeaient. Mais où allaient-ils ?
- Ielenia ! Dis-moi pourquoi veux-tu infiltrer le camp dAlambic, alors que tout le monde sait pertinemment que là-bas se trouvent les morts-vivants de la pire espèce ?
- Tout simplement parce quune armée entière ne peut rien faire face aux pouvoirs dune liche, et que seul un groupe armée a la capacité de pouvoir la détruire sans se faire remarquer.
- Jaurais pu faire venir avec nous quelques-uns de mes meilleurs hommes pour nous aider dans la tâche, ils auraient accepté avec plaisir !
- Oh... Et tu aurais mis de côté le romantisme de notre balade au clair de lune ?
- Il ne faudra pas compter sur cette liche pour nous tenir la chandelle...
Les deux rirent, plus sur les nerfs que parce quils trouvaient la dernière réplique drôle ( et heureusement ! Sinon, ils auraient mauvais goût niveau blague... ).
Le soleil se levait, lorsque enfin le camp dAlambic se profila à lhorizon.
- Tu nas pas lintention dattaquer maintenant alors que nous avons galopé une nuit entière, jespère ?
- Non, nous allons laisser une heure à nos chevaux pour se reposer.
- Euh... Et nous ?
- Jai une potion chassant temporairement les effets du sommeil.
- Temporairement ? Cest à dire ?
- Deux ou trois heures, pas plus. Ensuite, la fatigue reviendra au grand galop.
Ielenia sortit une potion, de couleur rougeâtre ( et non, ce nétait pas du café. ), entretenant une activité sans répits, avec des tourbillons et des vrilles, plus foncés que le reste, se miroitant et virevoltant dans le liquide. Elle en but une partie, et tendit le reste à Aust. Il la prit, non sans exprimer une grimace de dégoût.
- Toi et tes maléfices bizarres...
En guise de réponse, il neut quun sourire angélique. Il termina le reste de la potion, dun trait, en ayant pris une grande inspiration. Il se retint de ne pas tout recracher à terre.
La jeune femme se leva, traça un trait au sol à laide dun petit bâton, et le planta violemment dans le sol.
- Lorsque lombre de ce bâton ne recouvrira plus ce trait, nous chargerons. Mais pour linstant, nos chevaux ont besoin de repos, et nous, dun peu de concentration.
- Est-ce quenfin, tu vas mexpliquer comment nous allons faire pour sortir vivant de ce guêpier ?
- Bien sur ... Vois-tu, lors des combats passés, le gros avantage de nos ennemis était quils pouvaient retourner nos forces contre nous-même. Leurs capacités au combat sont bien moindres que celles quils avaient lors de leur vivant. Si nous pouvions nous occuper des principaux nécromanciens, alors, nous serions surs de gagner.
- Soit ! Mais ça ne me dit toujours pas comment en sortir vivant ! Nous tuons la liche, mais il ne faut pas croire quensuite, ils vont nous laisser sortir comme cela.
- Nous sommes, en plus dêtre plus doués au combat queux, plus rapides et vifs...
- Ne me dis pas...
-... on improvisera donc
- Jétais sur que tu allais me dire cela...
Quelques temps passèrent, une petite heure environ, lorsque lombre du bâton devint trop petite pour toucher le trait.
- Aust ! Cest le moment ! Enfournes ton cheval, nous chargeons !
(A ton service, ma soupironounette )
Par Olgir Liadon le 31/12/2001 à 15:55:53 (#640339)
Provient du message de Soupir S
( et heureusement ! Sinon, ils auraient mauvais goût niveau blague... ).
( et non, ce nétait pas du café.
(elle est en forme ma Soupir, ça promet pour le réveillon ! ;) )
hihi
Par Sanguinus le 31/12/2001 à 18:00:29 (#641277)
au fait je vois pas en quoi elle etait desobligeante ma remarque???
tjrs aussi bien l histoire
*attend la suite avec impatiente*
*pointe son nez, ainsi que son trèfle*
Par Cyrian Lerogath le 1/1/2002 à 20:20:15 (#645757)
Le gaillard s'adossa contre un arbre non loin du lieu d'écoute, croisa les bras et feint de s'endormir, les oreilles pourtant dressées et à l'affût de la suite du récit.
Il murmura quelque mots dans son sommeil factice, empâtés de surcroît par son mâchonnement.
-Tshaw! A me faire regretter que les compteuses ne sont pas prisées dans les cabarets.
( Hihi ! Pas de suite hier ...
Par Soupir S le 2/1/2002 à 11:11:09 (#649715)
Ils montèrent sur leurs chevaux, et les lancèrent vers un galop torride. Ielenia lancée en premier rang, elle tranchait tous les morts-vivants essayant de sinterposer sur leur chemin. Aust ne se débrouillait pas plus mal, transperçant sans aucun mal les zombis de ses flèches, ou même le crâne des quelques squelettes animés aux alentours. La précision de son arc, redoutable, nétait point affectée par le galop de la monture, étonnement. Les râles des morts-vivants libérés couvraient le bruit des sabots, et très vite, la liche apparut.
Elle prenait la forme dun humanoïde décharné, dont la peau flétrie est horriblement tirée par ses os proéminents. Ses yeux décomposés laissaient briller un feu écarlate au fond de ses orbites vides.
Les chevaux prirent peur, et les deux combattants durent sauter à terre pour ne pas être désarçonnés. Aust lui-même recula de quelques pas devant cet amas de putréfactions.
- C...Comment telle monstruosité peut être possible ?
- On appelle cela le rituel du phylactère, un processus de nécromancie. Cest sûrement Rivaldon, ou plutôt ce quil est devenu après la grande Défaite, que nous avons devant nous.
- Comment sais-tu ça ?
- Je suis prêtresse, ne loublie pas. Jen connais bien plus sur les morts-vivants quune personne normale. Et je connais aussi les points faibles, et forts, de chacun.
Aust resta silencieux. La liche elle-même, arborant un rictus mortel, ne bougeait pas. Elle semblait comme paralysée, peut-être parce quIelenia était pleinement concentrée sur elle, lépée pointée sur elle.
- Oui ... Occupes toi de ses serviteurs qui viendront me déranger lors de mon rituel pour lexorciser, mais avant ...
- Avant ?
Ielenia relâcha un petit moment sa concentration, pour fixer Aust dans les yeux.
- Avant, je dois tavouer que je peux mourir lors de cette confrontation mentale, et que ... Si jamais cela se produit, alors je voudrais te dire une chose...
Le cri horrible de la monstruosité mit fin à la discussion prématurément. La jeune fille se retourna prestement, et reprit sa position, épée pointée vers la liche. Cette dernière incanta rapidement une petite boule de feu, qui volait au dessus de ses mains osseuses. Elle neut le temps de la lancer, que le feu se dissipa rapidement. Elle fut de nouveau paralysée, comme tétanisée, ses yeux emplis de haine et de rage droit sur la jeune prêtresse.
Aust, pendant ce temps, retenait les quelques squelettes, plus sveltes et agiles que les zombis, de ses flèches et dun bâton quil avait trouvé au sol.
Les deux êtres étaient maintenant entourés dune aura bleue pour la prêtresse, rouge sang teinté de noir pour la créature. Les deux lueurs grandissaient de plus en plus, et se mêlaient, sentremêlaient, sabsorbaient même. Les deux corps étaient pris de violentes pulsions, pour finir par sécrouler tout deux au sol. Aust se retourna, vivement, pour assister au spectacle. Voyant le corps de sa bien-aimée sécrouler, il lâcha toutes ses armes, et courra auprès delle, faisant fi des hordes de morts-vivants déferlant. Il prit le corps dans ses bras, corps qui se retrouva très vite imprégné de ronds de larmes. Les deux auras cependant, planaient toujours, mais cela, Aust ne le voyait pas. Il ne voyait quun brasier de fureur et de haine, brasier consumant le corps de la liche. Il lâcha brusquement Ielenia, et courut vers la dépouille en décomposition. Tout ce malheur qui le rongeait se lâcha sur cette dernière. Lorsque enfin, il arrêta ses coups, il était entouré des hordes de morts-vivants, qui le regardaient férocement, sapprochant doucement. Il ne lutta même pas, il baissa les yeux sur la dépouille quil avait lamentablement déchiqueté. Une lueur attira son regard. Cétait une simple topaze, lovée dans la bouche squelettique du corps. Ne sachant pourquoi, il sen saisit, et la jeta violemment au sol, pour la briser...
Un cri résonna. Au dessus de la scène, des deux auras, il nen restaient quune, dun bleu éclatant, qui se dirigea lentement vers le corps sans vie de la jeune prêtresse.
Par Feoline le 2/1/2002 à 11:15:03 (#649728)
Soupir
pas de suite hier ... ... pour cause de récupération du jour de l'an
comme beaucoup ma chere Soupir :p :p :p
(en tout cas, continue comme ca, j'aime beaucoup ;))
Par Delyna Vald le 2/1/2002 à 11:57:54 (#649926)
*soupire de bonheur devant la belle histoire d'amour* *tremble pour ces amants* *se serre contre son frère priant pour que la vie revienne à la prêtresse si audacieuse et si romantique*
"Ah ben!"
Par Cyrian Lerogath le 2/1/2002 à 13:59:37 (#650477)
-M'est d'avis qu'si tout l'monde jouait aux dés, les seules guerres seraient quelques bonnes bagarres de tavernes, et on ne ferait qu'y perdre une journée sans maux d'tête!
C'était simple, c'était idiot, il le savait...mais ça ne l'empêchait pas d'y croire.
( C'est pas fini, et non ! )
Par Soupir S le 3/1/2002 à 11:52:52 (#654806)
Après sêtre regardé un instant, le jeune homme poussa un soupir, transformé en un râle de douleur. Un mince filet de sang coula le long de ses lèvres, et son corps se laissa aller, comme sans vie, la tête en arrière, les orbites blanches. La créature jeta violemment ce cadavre sur le corps dIelenia, en poussant un hurlement guttural atroce.
Laura bleue planait toujours dans les airs, comme observant la scène. Elle prit peu à peu une forme plus ou moins distinctes, devenant une silhouette, qui se précisait. Une personne de taille moyenne, de corpulence relativement faible... Une femme... Et à chaque seconde, de nouveau traits se dessinaient, ces traits, cétait en fait ceux de la jeune prêtresse, qui regardait dun air tendre lhomme couché sur son corps.
En une fraction de temps, elle rejoint son enveloppe corporelle, et souleva, sans aucune peine, la dépouille dAust. Son regard respirait la cruauté, elle qui était censée avoir un certain sang froid. Elle se saisit rapidement de son épée, et trancha net la tête de la créature ayant attaqué son amour. Dun geste ascendant de la main, elle créa une sorte de bouclier autour delle, englobant par là même le corps de lhomme. Elle se baissa vers lui, et apposa ses mains. De faibles cercles concentriques luisaient autour du contact. Elle, le regardait de ses yeux doux, tout en faisant sa magie aux lueurs pâles, lui, reprenait peu à peu conscience, quelques muscles avaient repris service. La première chose quil fit fut de diriger ses yeux vers sa sauveuse, puis de lui sourire. Les quelques morts-vivant se risquant à pourfendre le bouclier magique environnant tombaient aussitôt en miettes, ce qui eu tôt fait de dissuader les autres, qui ne pouvaient quassister, impuissants, à la scène.
Aust bégaya.
- Ie... Ielenia ! Tu es vivante ! J...Je croyais tavoir perdu !
- Je suis là, ne tinquiètes pas. Mais faisons vite, mes pouvoirs saffaiblissent, et bientôt, la potion ne fera plus effet !
Elle prit lhomme, encore un peu faible, sur ses épaules, et courut, clopin-clopant vers leurs montures respectives, suivis par larmée morbide environnante, qui nosèrent sortir dAlambic, sûrement parce que trop stupides pour se diriger par eux-même, et que les ordres étaient de ne pas quitter le camp.
La protection bleutée autour de la prêtresse sestompa , et cette dernière saffala, épuisée, sur son cheval aux couleurs divoire
Par Delyna Vald le 3/1/2002 à 17:18:50 (#656468)
(et bien)
Par Sanguinus le 3/1/2002 à 18:24:01 (#656651)
(sinon):lit:
Par Ya le 5/1/2002 à 11:06:46 (#665398)
- Aust ! C'est le moment ! Enfournes ton cheval, nous chargeons !
Bheu?
Pauvre bête... Tu est sûre qu'elle ne voulait pas qu'il l'enfourche, plutôt que de le mettre au four? :p
Ah heu, oui, sinon, :lit: aussi, bien sûr ;) *adore les histoires de Soupir*
Par Soupir S le 5/1/2002 à 11:20:59 (#665447)
Par Zounours le 5/1/2002 à 11:29:42 (#665469)
*imprimera et lira ca plus tard* ;)
( grmbl ... *n'ose pas vérifier s'il y a d'autres lapsus ...* )
Par Soupir S le 5/1/2002 à 11:50:40 (#665535)
Aust ne cherchait pas à atteindre la ville, juste un abri pour dormir, car sur lui aussi, leffet de la potion sétait estompé, et la fatigue commençait à lenvahir.
Ils sarrêtèrent derrière un rocher. Eloigné de la route, il abritait une cavité assez grande pour contenir deux ou trois personnes, ce qui convenait parfaitement aux voyageurs. Il posa avec toute la délicatesse possible Ielenia, et la recouvra de sa cape. Lui, se recroquevilla dans un coin, après avoir attaché les chevaux à un endroit où il y avait un peu dherbe.
Le sommeil eu raison de lui sans quil neut lutter, et le chant des grillons berçait très vite le sommeil des deux aventuriers.
Ce fut le hennissement dun cheval qui les réveilla en sursaut. Ils se levèrent tous deux, arme en main, pour voir arriver à quatre pattes un être à moitié décomposé. Ce dernier se dirigeant vers les montures, il eut droit à une flèche qui le fit tomber face contre sol dun coup. Ielenia courut examiner la créature.
- Ca alors ! Une goule ! Je ne savais même pas que cela existait toujours !
- Quoiquil en soit, si cétait la dernière, leur race est éteinte.
- Si seulement ça pouvait être vrai ...
- Euh, pourquoi, cest si fort que cela ?
- On dit que dun simple contact, elles peuvent te paralyser, et ainsi te dévorer vivant, dans les souffrances les plus atroces. Heureusement, elles ne sont guères plus résistantes que les zombis.
Aust resta un moment sans voix, parcouru de frissons dhorreur devant la créature décharnée. Dun geste de la main, il chassa ses pensées, et courut détacher les deux braves chevaux.
- Dis moi Ielenia, que sest-il passé lors de laffrontement face à la liche, je nai pas compris grand chose...
- Bien, puisque nous avons un peu de temps, je vais te résumer la naissance dune liche, en simplifiant bien entendu. Les magiciens dune puissance suffisamment élevée, sont les seuls susceptibles de devenir ces monstruosités. Lors de leur vie, il faut quils aient prêter serment à un nécromancien de vouloir devenir une liche. Cependant, ce nest quofficiellement. Officieusement, on peut parfaitement faire subir le rituel à une personne endormie, nayant donné son consentement. Je pense que cest ce qui est arrivé à Rivaldon. Après ce rituel, la vie de lhomme continue comme si de rien nétait, mais cest lors de sa mort que tout change. Lâme est enfermée dans un phylactère, par un rituel que moi-même, je ne connais pas. Le phylactère est généralement le tombeau même de la personne, mais cela peut très bien aussi être une pierre, un médaillon, ou une bague ! Ce support est en fait un filtre contrôlant la liche. Tous les péchés, toutes les mauvaises actions ou pensées, ressortent décuplés au travers de ce médaillon, et contrôlent la liche. A linverse, les pensées humains un tant soit peu sont tout bonnement stoppées. Les deux moyens de vaincre une liche est la lutte mentale, moyen où il est presque impossible de gagner du fait de laura de mal dégageant de la créature, ou alors, de briser le phylactère.
- Attends ! Si jai bien compris, tu as essayé la première solution, alors que tu viens de mavouer quil est presque impossible de vaincre la créature par ce moyen !
- Je ne savais où était son phylactère. Mais par le plus grand des hasards, tu las trouvé. Cette pierre dans sa bouche, lorsque tu las brisée, tu as réussi à libéré lâme, et du coup, à vaincre la liche.
- Oh je vois ...
- Et grand bien ten fasse, car jallais perdre le duel...
- Et ça aurait fait quoi ?
- Je serais entrée dans le royaume des morts avec elle, devenant son éternelle servante.
Aust resta un moment sans voix. Il a failli perdre celle quil aimait devant ses yeux, et a réussi à vaincre cette liche grâce à son instinct. Jamais il naurait eu lidée de briser cette pierre dans son état normal.
- Bien Aust, nous y allons, nous sommes en avance, ça ne nous fera pas de mal !
Par Sanguinus le 5/1/2002 à 14:35:12 (#666359)
*adore l heroine*
( une suite en retard à cause de divers pbs de connection... )
Par Soupir S le 9/1/2002 à 14:14:31 (#689131)
- Une fois à Mizaam, nous allons devoir préparer lattaque de nos troupes. Nous navons pas un objectif particulier, car que je sache, dans cette région, il ny avait quun seul être capable de ramener un mort à la vie, et nous venons de nous en débarrasser !
- Mais pourquoi Mizaam ?
- Cela fera un excellent avant-poste pour nos différentes batailles, car les réserves y sont nombreuses.
- Encore faut-il que nos récoltes ne soient pas ravagées par la peste et le choléra que véhiculent ces immondes créatures !
- Je suis capable de bien des choses Aust, et mon maître aussi. Sil y a une seule chose que nous manions au mieux, cest bien la guérison des maladies.
- Tu aimes te mettre en avant Ielenia, comme lors de la grande défaite. Espérons que lors de cette guerre du dernier espoir, tu ne feras plus derreur.
Un silence, troublé par le bruits des sabots, sinstalla. La jeune prêtresse ne sut que répondre. Elle regardait la crinière de son cheval voler au vent, le sol défiler sous ses pieds à une allure folle. Et par dessus tout, elle pleurait. Certes, ses larmes nétaient pas bien grosses, mais elles étaient bien là.
Non, si son royaume avait perdu, ce ne pouvait être de sa faute ! Ses hommes ne lécoutaient même plus. Elle ne commandait plus rien, elle ne faisait plus la guerre. Comment peut-il être aussi dur avec elle, lui, qui laimait ? Non !Il avait raison ! Tout se jouait maintenant. Sils échouaient, alors, le royaume serait perdu... à jamais.
Aust brisa le silence, la voix chargée de remords.
- Ielenia, excuse moi pour mes paroles blessantes. Le poids sur nos épaules est énorme, et je narrive plus à me contrôler. Mais saches une chose. Je taime, et je te soutiendrais jusquà ce que la mort nous sépare.
- Non Aust, tu as parfaitement raison de veiller à ce que jai les pieds bien sur terre. Cependant, ne ten fais pas, mon maître et moi saurons purifier si besoin est la nourriture à Mizaam.
- Je vous fais confiance ! Mais pour ce qui concerne léquitation, noublies pas que tu as à côté un maître dans le domaine !
En riant, le cavalier claqua violemment la bride de son cheval, ce dernier partant dans un galop effréné, non sans émettre un sourd grognement. La prêtresse fit une légère moue de contrariété, amusée, et accéléra la cadence du pas de sa monture.
Le résultat fit quils arrivèrent bien avant ce qui était prévu. Ils laissèrent leurs chevaux paître paisiblement dans une prairie à quelques centaines de pas de la ville, et finirent le chemin à pied, leurs armes en mains.
Mizaam avait bien changé depuis leur dernier passage ! Des murailles, bien quen piteux état, étaient maintenant érigées. Les morts-vivants, bien que rebutants, étaient une main duvre plus quefficace pour celui qui les commandait, ce qui expliquait la rapidité de la construction de cet édifice. Des ravins, placés à intervalles réguliers, entouraient la ville, afin de ralentir toute éventuelle attaque. Dune ville paysanne, Aust et Ielenia avaient maintenant devant eux une véritable forteresse, telle que la jeune prêtresse elle-même en fut décontenancée.
Aust prit la parole, dune voix très basse.
- Comment comptes-tu ty prendre ? Nous deux, ne pouvons rien face à ces murailles de pierres et de terre...
- Jai du mal à y croire moi-même. Larmée morbide a su sorganiser ! Lêtre à la source de cela peut être fier !
- Bien, que faisons-nous alors ? Et ne me dis pas que nous improviserons encore !?
Il neut en réponse quun silence de mort, à peine troublé par les cris dagonie émanant des rares survivants de la ville.
- Il y a encore des âmes qui vivent dans lenceinte de cette forteresse Aust... Peux-tu me débarrasser des deux zombis montant la garde rapidement ?
- A cette distance, cest un jeu denfant. Mais expliques-moi ce que tu vas faire avant ?
- Me faire admirer en action par un archer qui aura pourfendu de deux flèches les gardes me gênant...
Par Sanguinus le 9/1/2002 à 16:13:01 (#689722)
Par Karl le 9/1/2002 à 21:01:06 (#691106)
Par Olgir Liadon le 10/1/2002 à 11:51:56 (#692813)
(*ne songe pas à critiquer la conteuse sur une faute de frappe* :p )
Par Soupir S le 10/1/2002 à 12:38:04 (#692953)
Quelques bonds suffirent à la jeune prêtresse, arme en main, pour atteindre lenceinte de la ville, face au mur grossier. Un gargouillis se fit entendre, alors quelle commençait à prendre ses appuis sur les pierres saillantes. Elle se retourna rapidement, fixant les espaces rocailleux autour delle.
La voix dAust attira son attention. Il sautait de rochers en rochers, une épée rougie par le sang, et à ses pieds, des goules grimpaient tout autour de lui. Elles nétaient non pas deux ou trois, comme Ielenia a lhabitude de voir, mais une bonne centaine ! Elle ne réfléchit pas, et courut aider son tendre, tenant sa lame à deux mains.
Lagilité dont faisaient preuve le couple en aurait impressionné plus dun. Lui maniait lépée dune manière quasi-acrobatique, la faisant souvent tournoyer dans ses mains. Ses coups faisaient toujours mouche, et le fait dêtre encerclé nempêchait en rien ses mouvements. Elle, de quelques sauts, pouvaient trancher la tête à plusieurs de ces immondes créatures. Elle nhésitait pas à monter sur elle, et dune démarche funambulesque, restant gracieuse, arriver auprès de lautre combattant, ces-derniers se battant maintenant dos à dos.
Le combat, bien que monumental, se déroulait dans un étrange silence. Le sang coulait à flot, et dévalait la légère pente vers la ville. Lodeur répugnante des goules naffectait en rien les capacités du couple, et après quelques minutes de combats plus quéprouvants, ils se retrouvèrent au milieu de plusieurs dizaines de corps putréfiés, inanimés, le regard vide. La prêtresse sécroula à genoux, tremblante. Ses mains crispées tenaient toujours une lame rouge, ruisselante de sang. Elle sentit une main chaleureuse se poser sur son épaule. Elle tourna doucement la tête, la fixant, puis remontant son regard le long du bras, pour tomber sur un visage empli de compassion. Il prit une voix douce.
- Ielenia... Tu es bien trop fatiguée, je serais un bien piètre protecteur si je te laissais entrer dans cette forteresse seule, et sans rechigner. Je viens avec toi, quoique tu me dises.
Elle voulut lui répondre, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle se leva, saidant de sa lame incurvée, mais ses jambes flageolantes ne la tenait quavec peine. Elle sécroula dans les bras dAust.
- Je crois même que nous devrions prendre un peu de repos à lendroit où nous avons laissé nos chevaux. Tu nes plus en état de faire quoique ce soit.
Elle ne répondit pas, elle dormait, déjà. Il réprima un léger sourire, et la porta dans ses bras.
Cependant, comme il sy attendait, les chevaux ont été des cibles de choix pour larmée de goules, et il ne retrouva deux que de simples ossements. Il coucha le corps quil tenait dans un recoin, puis passa plusieurs dizaines de minutes à ladmirer en train de dormir, pour finalement lui aussi succomber au sommeil.
( Des fautes de frappes ? Une de plus ou de moins, de toutes façons ... :rolleyes: )
Par Karl le 10/1/2002 à 13:54:30 (#693287)
*adore de plus en plus*
*va faire de la pub chez les demiosiens* :)
Bonne continuation !
Par Dr Magus le 10/1/2002 à 18:00:20 (#694418)
(allons karl dis le moi, tu as été payé combien ? :p )
Très belle histoire en tout cas :merci:
Quoiqu'un peu trop structuré en épisodes :p
Par Megay le 10/1/2002 à 20:12:20 (#695266)
Bravo et merci encore, c'est un régal !
( Non, ce n'est pas fini :)= )
Par Soupir S le 11/1/2002 à 15:14:24 (#699132)
La musique cessa, et la charge fut lancée. Des grognements sourds, des cliquetis de mailles, et bien vite, des fracas, rythmèrent leur course. Déposant une sorte de poudre noire, ils se débarrassèrent bien vite de la muraille de pierres.
Aust et Ielenia restèrent là, abasourdis, par la scène sétant passée devant eux. Ils reprirent leurs esprits, et séquipant, ils pénétrèrent dans la brèche ouverte.
Ils nétaient pas au bout de leur surprise. Ils enjambaient les têtes diverses, aux orbites vides, jonchant de ça de là le sol, les corps décapités par des coups violents dépées, et les villageois, flagellés, mordus, affamés, les bousculaient pour sortir de cette ville. Ils étaient libres ! Mizaam allait être libérée par une poignée dhommes, inconnus !
Les deux aventuriers regardaient les alentours, marchant dans un sillon de dévastation tracé au travers dune ville. Un homme les surpris. Il portait les armoiries de ces hommes. Après les avoir amicalement salué, en les prenant pour des villageois, Ielenia prit la parole.
- Hum... Qui êtes vous donc pour libérer avec une telle facilité une ville ?
- Dame, je me présenterais, à une condition...
Après un galant baise-main, il la regarda dans les yeux.
- A une condition, quensuite, vous me disiez à qui appartient ce si doux visage.
- Cela va de soi
Répondit la prêtresse, étouffant un rire, plus à cause de la tête que faisait Aust, que par le ridicule de la situation.
- Je suis membre des Licornes, une faction armée formée par un magicien du nom dIsanlbur. Hélas, vingt fois hélas, il est mort il y a de ça deux jours, nous demandant une chose : de faire profiter de notre force à lhumanité. Avant de vous présenter, jaimerais vous demander si vous savez où se trouve un homme du nom de Gem ?
- Pourquoi le cherchez-vous ?
- Lui et son général sont réputés pour être les meilleurs combattants de cette contrée. Nous aimerions voir ce quils peuvent faire face à deux de nos hommes, dans un combat loyal, et à mort...
Ielenia fit quelques pas en arrière, retirant prestement sa main, ne sachant que répondre, si ce nest quun bégaiement...
- A... A mort ??
( *en profite pour paffer le post tiens :p* )
Par Soupir S le 12/1/2002 à 20:02:00 (#706539)
- Oui, daprès notre maître, ces deux-là ne sont peut-être pas dignes de vivre. Pour le savoir, il ny a dautre choix que celui-ci...
Il hésita un petit moment, puis montra Aust du doigt.
- Jai retrouvé le fameux général Aust ... Mais où se trouve Gem ?
Lhomme posa sa main contre son cur, et son robuste et massif torse se baissa.
- Cest moi qui vais avoir lhonneur de me mesurer à vous, Aust... Je ne doute pas quun homme tel que vous me dise où se trouve Gem, afin quon puisse vous tester. Et que le meilleur gagne !
Ielenia prit la parole, coupant net celle de son tendre, qui voulait répondre.
- Tu as Gem devant toi... Va appeler ton molosse, que lon prouve notre dignité !
Il se releva doucement, un sourire aux lèvres.
- Je le savais, je vois quen plus dêtre des personnes douées, vous êtes des gens dhonneur ! Mes frères vont arriver. En attendant, je vous explique les règles de ce duel. Nous avons droit à nos armes habituelles, mais aucune à distance, exceptée les dagues de jets, et la condition est que nous navons pas le droit de les reprendre une fois lancées. Les armures sont autorisées, et même conseillées, et le terrain de combat sera un cercle formé par mes frères, tout autour de nous, suffisamment grand pour pouvoir se mouvoir et esquiver sans problème aucun. Le combat sera arrêté lorsquun des deux partis ne sera plus. Nous devons au début, nous occuper personnellement de ladversaire en face, et une fois celui-ci terrassé, nous pouvons venir en aide à notre compagnon, mais seulement une fois ladversaire mort. Si triche il y a, alors le tricheur est immédiatement exécuté par lassemblée. Y a-t-il des questions ?
Sa voix grave résonnait. Le couple se regarda un moment dans les yeux, ne sachant que dire, puis se jetèrent dans les bras de lautre, sembrassant, peut-être pour la dernière fois, car le régiment de la Licorne venait darriver. En sortit un homme à la barbe fournie, à la musculature impressionnante, et faisant bien trois têtes de plus que les autres, se disant être ladversaire dIelenia. Rapidement, le cercle fut fait, grand denviron une vingtaine de mètre.
Les chants de guerre reprirent, et les regards se tournèrent vers les quatre combattants. Si Ielenia et Aust nétaient pas à laise, les deux autres titans étaient plus quheureux dun tel combat. A première vue, le couple navait aucune chance... Deux énormes épées, de la taille dun homme environ, servaient darmes, quils arrivaient à manier à une main, pour chacun des deux guerriers, une armure à pointe et le fameux écu avec une Licorne gravé fournissaient une protection bien plus que suffisante !
Un cor retentit. Le combat commençait. La puissance de léléphant face à la souplesse du serpent. Ne faisant faille à leur réputation, Ielenia et Aust esquivaient sans trop de mal les coups qui leur étaient portés.
Aust neut dailleurs aucun mal à vaincre son adversaire. Lui ayant porté un coup précis au bras, le colosse sen trouvait désarmé, et très vite, lépée du général le pourfendit de part en part, le laissant sécrouler au sol, dans une incroyable lenteur, les yeux écarquillés, gémissant légèrement.
La foula le félicita de divers hourras, guère touchée par la perte dun des leurs.
Cependant, pour Ielenia, cela était une autre paire de manches. Ses coups, bien que faisant mouche à chaque fois, narrivaient à percer une brèche dans larmure du colosse, et elle fatiguait...
Par Soupir S le 14/1/2002 à 19:03:14 (#717077)
Son adversaire tenait son épée pointée vers le sol, prête à lempaler à tous moments. Les gémissements de la femme le faisait hésiter. Il ne savait sil devait lachever. Cet hésitation laissa suffisamment de temps à Aust pour intervenir, qui dévia la lame dun bond. Une lueur de fureur brûlait dans ses yeux, et semblait plus que jamais décidé à gagner ce combat.
Le colosse en fut étonné. Jamais il naurait pensé que cet homme puisse être capable de se débarrasser dun adversaire aussi puissant que celui quil avait du affronter. Il fit tourner son épée dans la main, pour la remettre en position de combat.
Lassemblée de la Licorne hurlait. Ils étaient heureux... Le sang avait coulé, et cest ce quils voulaient.
Etait-ce parce que son aimée allait mourir, ou bien parce que ce comportement puéril lagaçait ? Quimporte, le sourire quaffichait le géant fut très vite transformé un des bégaiements, son apparente sûreté par des muscles inertes... Et ce corps immense fut coupé en deux... La tête reposant au sol, les yeux blancs, le sang coulant à flots...
Le sourire quaffichaient les gardes de la Licorne, par contre, ne sestompaient pas, et sestimaient même heureux de la perte de leurs deux frères. Ils soulevèrent Aust, sans quil puisse se tenir au chevet de sa bien-aimée, et lacclamèrent. Il navait par contre aucun respect pour Ielenia, et nhésitaient pas à la piétiner, faisant comme si elle nétait pas là !
Aust hurla pour se faire entendre.
- Vous nêtes quune bande dimbéciles ! Avec vos stupides rituels, vous avez perdu deux frères, et moi, la femme que jaimais... Vous croyez-vous aussi intelligents que cela ??
Un homme prit la parole.
- Tes sentiments ne nous font ni chaud ni froid. Nous appliquons les demandes de notre maître à tous, et ses vux étaient de sauver ces terres, et de voir si vous étiez capable de battre lun dentre nous dans un duel à mort. La perte dun des notre ne nous affecte pas, puisque telle était la volonté du Maître. Quand à la perte dune femme, nous en sommes désolés, mais elle nétait de toutes façons pas digne de vivre !
Ces paroles mirent Aust hors de lui, et son interlocuteur se retrouva rapidement sans vie, une dague plantée dans le front.
- Je suppose quaucun de vous ne manie la magie curative ! Partez, je ne veux plus vous voir, si vous ne mêtes daucun secours... Vos manies moffensent, et si cela continue, vous perdrez un autre frère.
- Mais pourquoi lavez-vous tué ? Il ne faisait que répéter ce que disait notre défunt Maître à tous, Isanlbur.
- Ne savez-vous ce quest que la liberté ? Lindépendance ? La jouissance dêtre maître de soi-même ? Vous semblez obéir, sans y avoir réfléchi, aux véritables valeurs des idées de votre "Maître" !
- Pourquoi donc refuser la sagesse ? Car notre maître est la sagesse pure...
- Allez-vous en, si vous ne voulez pas finir comme votre frère... Et vite...
Un regard froid animait le visage dAust, qui se dirigeait vers le corps dIelenia. Il sagenouilla auprès delle, alors que les guerriers de la Licorne partaient. Il lui arracha ses habits, ladmirant ainsi, nue... Et banda la plaie, se servant des quelques modestes connaissances en médecine quil connaissait.
Il retourna la jeune fille, la mettant sur le dos, surélevant légèrement sa tête en mettant en boule les bouts dhabits restants. Son corps, nu, en face de lui, faisait naître en lui un profond désir, un profond plaisir... Avant quil lenveloppe dune couverture. Il la prit dans ses bras, et la posa sur la table dune maison environnante.
Et il resta ainsi, éveillé, à son chevet, lui caressant à maintes reprises sa joues, en lui changeant régulièrement ses pansements... Et en lui distribuant des baisers, souvent accompagnés de larmes roulant le long de ses joues.
Par Sanguinus le 14/1/2002 à 19:48:24 (#717317)
Par Sanguinus le 15/1/2002 à 20:38:57 (#722896)
Par Karl le 16/1/2002 à 15:15:05 (#725883)
Par Sanguinus le 19/1/2002 à 10:48:04 (#742295)
Par Zounours le 19/1/2002 à 13:01:16 (#742816)
Par Sanguinus le 19/1/2002 à 13:21:16 (#742912)
*voit le bon cote des choses*ca me donne un repit pour ce modit pari c deja ca :))
Par Eléanore Liadon le 20/1/2002 à 17:04:51 (#751066)
Bisous j espere te revoir bientot(aurais je ma fessée?):ange:
*attend la suite depuis un bout de temps :p*
Par Sanguinus le 8/2/2002 à 22:43:09 (#889904)
( Ca faisait longtemps, hein ? :o) )
Par Soupir S le 9/2/2002 à 12:53:36 (#892093)
- Ca ne saurait tarder ... Il ne cessait de répéter cela.
Pourquoi faut-il que la mort soit la fin de tout affrontement. Pourquoi la souffrance de lhomme est-elle inévitable ?
La fatigue cependant eut bientôt raison dAust, et il se laissa aller dans un sommeil profond.
Les deux êtres reposaient là, le corps meurtris par des blessures de guerres, plus ou moins légères. Lun dormait, lautre... La lueur vacillante de la chandelle séteint très vite, laissant place à lobscurité la plus totale dans la pièce.
Pendant ce temps, larmée morbide se formait, et devenait de plus en plus forte, à chaque seconde. Dautant plus que les guerriers de la Licorne ont été défaits, et gambadent maintenant parmi les zombis et autres morts-vivants. Que faire, si ce nest espérer ? Que faire dautre, à part lutter ? Peut-on vivre alors que plus rien nous rattache à cette vie ?
Peut-être que... Elentia, la ville au milles éclats, a trouvé réponse à toutes ces questions. Cest leuphorie dans la ville. Les cris de joie et les rires décorent magnifiquement lambiance de guerre, lambiance de mort.
-Nous navons plus quà attendre le retour de Gem et du général ! Leurs ordres ont été exécutés à la lettre. La guerre du dernier espoir peut commencer...
Quelques jours passèrent, lorsquun cheval rentra au galop devant lenceinte de la ville.
-Cest le général ! Il est revenu ! Ouvrez les portes !
La foule avait formé une haie dhonneur, et sécartait devant le cheval. Il trottait fièrement dans les rues de la ville, alors quAust navait plus aucune force, plus aucune fougue, avachi sur sa monture tel un vieillard. Dans ses bras, il ne serrait pas la bride, mais une enveloppe de tissus bleutés... et rougis. Le maire accueillit le cavalier à bras ouverts.
-Oh la Aust ! Les ordres de Gem ont été accomplis ! Toute la ville est armée, femmes comprises !
-Gem nest plus monsieur... Ci-gît son corps.
Lhomme ne sut que répliquer. Il prit doucement le corps enveloppé dans les étoffes, et dévoila légèrement le haut, pour apercevoir la tête... Il fut écuré par le spectacle offert à ses yeux.
-Elle... est si pâle ! Ses traits sont difformes... Comment une femme aussi jolie a-t-elle pu évoluer ainsi ?
-La mort...
-Mais ... Elle nest pas morte !
-Je sais ce que vous allez dire. Elle vit toujours dans mon cur, et dans le cur de tous. Ca va, je la connais la chanson, je lai suffisamment clamé lors de mes batailles, pour consoler mes hommes.
-Non non ! Elle respire encore, faiblement certes, mais elle respire !
-Je le sais bien ... Elle souffre, je la vois dans mes rêves, elle me crie à laide. Cest pour cela que je suis venu ici, sur cette monture qui est venue de je ne sais où... Nous avons perdu nos chevaux ces derniers-jours, et cette bête sest laissée facilement montée. Jen ai profité.
-Notre prêtre saura quoi faire... Je lespère !
-Moi de même, mais pour tout avouer, jai perdu espoir...
Le maire se dirigea rapidement, le corps dans les bras, vers le temple. Aust le suivait en traînant les pieds, se faisant distancer
Lhomme saint prit rapidement Ielenia, et la posa sur une table, ou plutôt une sorte dautel, avant même que les deux hommes ne lui explique la situation.
-Il faut agir vite ! Aust, comment as-tu pu laisser telle chose se produire ? Elle était sous ta protection !
En guise de réponse, le prêtre neut quun lourd silence. Sans attendre plus longtemps, il prépara une onguent dans un bol de terre cuite, orné des armoiries de la ville.
- Je ne sais pas si je suis capable de la sauver, je préfère vous le dire dès maintenant...
*Découvre aussi le texte!*
Par Kiranos Feg le 9/2/2002 à 22:55:44 (#895977)
*aimerait ecrire aussi bien... :rolleyes: *
Non, vraiment, c'est superbe, fabuleux, etc, etc, etc... :)
Et pour reprendre certains... la suiteuuu :D
Par Sanguinus le 10/2/2002 à 12:08:57 (#897822)
*attend tjrs aussi imaptiament la suite*
Par Soupir S le 11/2/2002 à 8:57:21 (#903846)
- Si vous navez rien dautre à me dire, jaimerais que vous me laissiez seul, avec elle. Vous me dérangez plus que maidez.
Sans demander leur reste, les deux personnes sen allèrent, leurs pas résonnant dans le temple, lorsquun cri vont perturber le silence.
- A vos postes ! Larmée morbide est à nos portes !
La guerre allait commencer, et la ville sanimait un peu plus à chaque seconde. Les femmes navaient jamais fait un seul combat, mais elles portaient avec fierté les armoiries de la ville. Les hommes, plus massifs, se réfugiaient derrière de lourdes armures de métal luisant. Aust se saisit de son arme, lentement, mais ne pressa le pas pour rejoindre le reste de larmée.
- La guerre du dernier espoir monsieur le Maire... Aujourdhui se joue lhumanité en Menachite, jespère que vous en avez conscience.
Le maire acquiesça gravement, et montra du doigt le chemin de ronde. Après avoir gravi les quelques dizaines de marche les menant en haut des palissades, une vision dhorreur soffrit à eux.
Ils étaient nombreux ! Bien plus que ce que Gem pensait ! Leurs râles troublant et la putréfaction sen dégageant en dégoûterait plus dun, mais... La ville était fière, et elle était prête à mourir pour repousser cette invasion.
- Eloignez les hommes de la grande porte de bois Monsieur le maire, vite !
- Mais ils nont aucune machine de siège ! Comment diable peuvent-ils être dangereux pour eux ?
- Ne discutez pas, et obéissez !
Le maire, surpris par une telle agressivité, sexécuta, et les hommes reculèrent de quelques mètres, ne comprenant pourquoi. Les archers sur le chemin de ronde continuaient leurs salves... Très peu meurtrières. Il fallait une dizaine de flèches pour faire tomber ne serait-ce quun zombi, et ne parlons pas des squelettes en premières lignes qui se promenait souvent une flèche empalée dans le torse, passant au travers lossature, nétant pas le moindre du monde affecté par cela. Un seul homme arrivait à faire tomber une de ces créatures à chaque flèche tirée : Aust. Les hommes sinterrogeaient sur le pourquoi du comment, mais ils ne purent le faire très longtemps. Une titanesque boule de feu jaillit de la main dune de ces liches quAust avait tué à laide dIelenia. Elle sécrasa dans un grand fracas sur lenceinte de la ville, consumant par la même occasion la grande porte dans un brasier denfer. Une fois le feu éteint, la bataille au corps à corps put commencer. Les cris de guerre se mêlèrent aux râles morbides. Aust, lui, visait autre chose. Il se frayait un chemin avec une facilité déconcertante au travers les lignes ennemis, les morts-vivants préférant le grand combat, où le sang y était plus abondant, plutôt que cet homme à la lame acérée. Il se retrouva ainsi nez à nez devant la grande liche. Son ossature blanche et ses habits quasi-impériaux la différenciait de lautre. Par contre, son regard féroce, presque démoniaque, et ses traits tirés par les os, était toujours là. Lhomme esquissa un sourire féroce.
- Voilà donc le coupable de la mort de celle que jaime, Isanlbur, le mage commandant les guerriers de la Licorne ! Jai un compte à te rendre...
Dun geste vif, il trancha net lécu de la créature, lécu sur lequel figurait cette licorne sur ses deux pattes arrières, ce symbole qui mettait Aust hors de lui. La liche ne perdait pas son sourire démoniaque, et leva la main majestueusement, la rabaissant tout de suite après, avec une rapidité surprenante pour une telle créature. Des lianes sortirent du sol, et senroulèrent autour des bras et jambes du jeune guerrier, le désarmant rapidement, et limmobilisant au sol. Une voix, plutôt racleuse, vint à ses oreilles.
- Pauvre imbécile, ton imprudence va causer ta mort. Tu rejoindras celle que tu aimes...
Il neut en réponse quun rire nerveux de la part dAust. Ce rire inattendu était inquiétant, presque démoniaque. Les lianes doucement lâchèrent prise, retournant dans le sol. Aust se releva, ne quittant la créature du regard, et se mit en garde, lorsquun pieu de glace vint se figer en son abdomen, leau gelée simprégnant du sang de lhomme...
Par Soupir S le 11/2/2002 à 8:58:47 (#903852)
Par Sanguinus le 11/2/2002 à 9:03:37 (#903870)
Par Kiranos Feg le 11/2/2002 à 9:19:09 (#903946)
Par Soupir S le 12/2/2002 à 12:31:58 (#912976)
Elentia venait de perdre son meilleur élément, en moins de temps quil ne fallait pour le dire. Les guerriers et guerrières de la ville cependant ne faiblissaient pas. Les combats se déroulaient dans une violence inouïe, les membres putréfiés volant, le sang coulant à flot, les cris déchirant les alentours. Chaque villageois qui tombait au combat rejoignait le camp ennemi, affichant sans mal les blessures qui leur ont été fatales, le regard vitreux, les gestes patauds...
Une nouvelle guerrière arriva au combat, peu après cela. Cette guerrière maniait une lame incurvée, brillante, avec une dextérité étonnante. Une armure, elle nen avait point, mais ses gestes concis et vifs soccupaient de ses assaillants avant que ceux-ci ne puissent latteindre. Un homme la remarquant cria
-Gem est de retour ! Hardi compagnons ! Nous triompherons !
Il eut en réponse un véritable cri densemble, signe daccord. Le moral remonté à bloc, les défenseurs arrivèrent à faire reculer larmée ennemi en dehors de lenceinte de la ville, dans le couloir rocheux, seul accès à la ville.
Ielenia savançait dans les rangs ennemis, comme lavait fait Aust quelques minutes à peine juste avant. Elle aussi voulait affronter la liche. Une aura bleutée lentoura, la même que lors de ce combat face à la liche du camp. La fureur, une fureur immense, se lisait sur son visage, de même quune conviction telle que la liche elle-même, la remarquant, arrêta sa marche au milieu de ses rangs. Les morts-vivants, comme charmés, ouvrirent un couloir entre la créature et la jeune prêtresse.
Encore une fois, deux sortes de flammes sémanèrent des deux êtres, pour se mêler et sentremêler, mélangeant le bleu pur au rouge sang... Cette fois, Ielenia allait devoir lutter seule face à cette créature... Elle était livrée à elle-même.
La guerre du dernier espoir faisait rage autour... Les vaillants défenseurs de la ville semblaient avoir le dessus
Ce qui ne fut pas le cas de la prêtresse, qui tomba raide morte au sol, sans gémir, sans rien faire, les yeux clos.
Après plusieurs jours de guerre horrible, Elentia détruisit toute présence mort-vivante, le Grand Prêtre sétant chargé de la liche, affaiblie par le combat contre Ielenia. Si la victoire donnait du baume au cur, elle était tout de même ternie par une perte dhommes, et de femmes, non négligeable. La populace avait été réduite par deux, et les deux personnes les plus populaires, Aust et Ielenia, sont tombées au combat... Pour leur ville, pour leur Amour.
La jeune conteuse ferma le livre, en prononçant le mot tant redouté par les enfants, « Fin ». - La mort, la rage, la haine, la destruction de lamour, la guerre... Voilà ce que peux apporter la nécromancie utilisée à mauvais escient. Noubliez jamais cela. La nécromancie est certes la plus puissante des magies, et ce, aucun magicien ne pourra confirmer le contraire, mais le pouvoir corrompt, et détruit tout ce qui est autour de vous, et vous-même par la suite !
Le jeune garçon, auparavant boudeur, se leva, et sexclama : Je ne ferais pas de nocromo
enfin de cette magie ! Jai compris pourquoi papa ne veut pas que je la fasse !
Si une telle histoire peut ne serait-ce que préserver un cur denfant du côté sombre... Ce serait un rêve...
Par Olgir Liadon le 12/2/2002 à 12:46:10 (#913088)
Très joli, ma soupironounette, tu racontes vraiment très bien, je n'ai pas vu le temps passer et je crois qu'il est l'heure pour tous ces enfants d'aller dormir .
Les enfants se levèrent à contre-coeur en me lançant des regards mauvais.
Ne vous inquiétez pas, Soupir a encore beaucoup d'autres histoires pour vous
Par Kiranos Feg le 12/2/2002 à 13:50:35 (#913511)
Ne vous inquiétez pas, Soupir a encore beaucoup d'autres histoires pour vous
J'espère bien! :)
Encore bravo Soupir... :)
*super*
Par TalyVif le 12/2/2002 à 16:15:18 (#914474)
:amour:
A quand la prochaine ??:lit:
Par Sanguinus le 13/2/2002 à 9:09:38 (#919452)
a quand une autre Histoire?
Par Endorphine le 13/2/2002 à 14:38:37 (#921167)
D'ailleurs si vous le permettez madame, j'aimerais vous citer. J'ecrit moi meme un edit sur l'arrivee de cette magie netre d'humaines mains. Certes mon vais est quelque peu différent du votre mais de la diversité nait la synthèse...
Bien a vous soupir...
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