Croisade

Par Brume de Lys le 27/12/2001 à 12:56:48 (#617732)

J'observais les terres mornes de Stoneheim depuis les remparts de l'enclave royale, Stonecrest. Depuis des semaines, je recherchais Vinc, parti dans une sainte croisade sur les ordres d'Artherk. Les résidents de l'enclave l'apercurent pour la derniere fois au temple, dans une veillée religieuse, en compagnie de ses lieutenants. On me dit qu'il fut béni par le dieu de Lumière, et que le verbe d'Artherk lui commanda de partir vers les terres de la Liche...ultime croisade pour contrer cette menace larvaire dans les profondeurs de l'île maudite.

Mais d'autres rumeurs plus inquietantes me parvinrent...Des guerriers rapporterent que des maraudeurs Skraugs prirent l'armée de Vinc en embuscade, quelques jours aprés leur départ. Si les corps de nombreux soldats furent retrouvés, le reste de l'armée demeura perdue. Avait elle poursuivit sa route malgré cette attaque...ou les Skraugs reserverent ils un sort plus sinistre aux rescapés?

Le doute et la peur me rongeaient. Mes pensées ne se détournaient pas de Vinc, au point de ne plus dormir, ne plus manger. Mon fléau souillé de sang témoignait de mon acharnement contre ceux que je tenais pour responsables de la disparition de mon époux. Je ne comptais plus les Skraugs abattus dans la spirale de mort dont j'étais le nexus...

Du haut des remparts, je pris une profonde inspiration avant de revêtir mon heaume. Quelque part, sur cette terre de mort, l'espoir de retrouver Vinc s'étiole à mesure que mon coeur se fane...

[à suivre]

good ;)

Par zdravo le 27/12/2001 à 13:27:16 (#617834)

:lit: :lit:

:merci:

Par kalero le 27/12/2001 à 13:49:20 (#617937)

(si seulement j'écrivais aussi bien ;)

bravo bravo :))

Par Brume de Lys le 27/12/2001 à 14:48:47 (#618205)

Trois jours...cela faisait trop jours que j'errais en territoire Skraugs sans en rencontrer un seul. Je dormais peu, sans feu de camp malgré le froid de l'hiver, mais je preferais le froid à une embuscade. Seule, je ne pouvais me permettre de perdre l'avantage de la surprise ou de la première attaque.
Débusquer les Skraugs ne s'avérait jamais facile. Leur connaissance du terrain et leurs tactiques sournoises, combinées à une supériorité numérique, faisaient d'eux des ennemis redoutables. Leur haine envers l'humanité n'avait d'égal que leur cruauté, combattant jusqu'à la mort, leurs armes tribales en main, vociferant des imprécations barbares.

Vinc était il leur prisonnier...? Je voulus chasser cette pensée, mais elle revenait sans cesse. Encore et encore, véritable obsession pour mon coeur glacé.

Je stoppais mon destrier à l'abord d'une petite riviere pour le laisser se reposer. Sa cavaliere n'était pas des plus intentionnée envers lui...Je caressais son encolure machinalement, toujours aux aguets.
Il s'ébroua...nerveux.

Le cri d'un homme brisa la fausse quiétude de la forêt morte, et depuis l'ouest une nuée de corbeaux s'envola. Sans tarder, je fouetta les flancs de ma monture, arme et bouclier sortis, en direction du cri. Je me rapprochais des hurlements sauvages des skraugs, inspirée par la même haine, la même envie de tuer, la même folie...

[à suivre]

Par Brume de Lys le 27/12/2001 à 17:50:28 (#619097)

Les cris provenaient d'une petite clairière. Mon cheval au galop, je ne discernais pas toute la scène...La vue des Skraugs me suffit pour charger et lancer la tête de mon fleau sur le premier guerrier à portée.
Mon attaque surprit les skraugs mais ils ne battèrent nullement en retraite. Je cabrais mon destrier, et ses sabots enfoncerent le thorax d'un autre maraudeur. D'un moulinet ample, je fendis le crâne d'un troisième et manqua de peu un quatrième, abrité derrière sa rondanche.

Aveuglée par une rage dont je ne soupconnais plus l'existence, je chargea à nouveau. Les lances glissserent, par chance, sur ma cuirasse...mais je n'apercus que trop tard la faux d'un skraug imposant s'abbatre sur les pattes de ma monture.
En un hennissement effroyable, elle chuta à terre, me propulsant hors de selle. Le choc fut rude et mon heaume roula plus loin, ainsi que mon bouclier.
Sonnée, je tentais de me redresser, hurlant de douleur, crachant du sang...Ma poitrine me faisait mal, et mon bras gauche devait être cassé.

Je tenais fermement le fléau rouge sang dans ma main valide...alors que les skraugs me cernerent. J'en comptais cinq, lourdement armés.
Cinq...contre une.
Lentement, il se regroupèrent, grognant telles des bêtes, leurs regards amusés par ma résistance futile.

A leur tour, ils chargerent...
Je frappa le premier, son museau éclata comme un fruit trop mûr.
Le second pointa sa lance vers moi. Je la coinca sous mon bras mort, poussant un cri de douleur. Le skraug, étonné, n'eu pas le temps d'éviter le fleau s'écrasant sur son épaule.
Le troisieme chargea derriere moi, trahit par un hurlement inutile. Je fis volte face, et mon bras lanca avec puissance la tête d'acier vers son crâne. Malheureusement, la chaine s'enroula autour de son cou, l'étranglant en un craquement sourd...mais mon arme demeura bloquée.
Le quatrième en profita pour m'assener un coup violent avec sa lance. Il transperca mon flanc, et je criais, les larmes aux yeux. L'épieu se retira de ma chair, et le guerrier skraug s'appréta à porter le coup de grâce, sous l'oeil excité de son comparse à la faux.
Il leva sa lance, droite...Je saisis ma dague à la ceinture, et sauta sur lui, sa garde inexistante. En une gerbe de sang, ma lame s'enfonca dans la gorge, et nous tombâmes tout les deux dans la boue du combat.

J'étais épuisée...la douleur m'arracha une plainte rauque. Le sang couvrait mon visage et mon armure détruite.
Le cinquieme leva sa faux, ses petits yeux luisant de mort et d'envie.
Vinc...

[à suivre]

Par Lilith Vampyr E le 27/12/2001 à 18:02:24 (#619187)

La boule de feu l'atteint en pleine poitrine. Il recule et en lache son arme. Elle esquisse un sourire, et sans lui laisser le temps de réagir, elle renvoit une nouvelle boule de feu, plus puissante encore.

Tu ne vas pas me voler mon déjeuner non ?

Le skraug blessé s'enfuit. Elle hésité à lui en renvoyer une nouvelle dans le dos lorsqu'elle entend gémir.

Voyons voir ce que les skraugs m'ont préparé de bon...

Elle s'agenouille et gronde.

Brume de Lys ! Meme pas comestible !

Elle se relève prête à l'abandonner à son sort lorsque lui vint une idée. Elle la charge comme elle peut sur le cheval qui l'accompagne, comme un vulgaire paquet, ses plumes ensanglantées collant aux flans du cheval.

L'étrange équipage emprunte le chemin caillouteux qui mène au temple d'Ogrimar. Vargus est attiré par le bruit et l'aide à descendre la séraphine un demi sourire aux lèvres.

Voila une belle proie pour le Maitre ! Une belle offrande en sacrifice !
Hmm Non ! J'ai une autre idée Vargus, elle nous sera plus utile en vie, crois-moi... Aide moi à l'amener sous le temple pour la soigner et ne rale pas !

Elle regarde la femme étendu sur une litière de paille, en train de délirer. Elle s'approche d'elle et lui enlève les restes de son armure, la laissant nue. Elle l'observe, légèrement troublée. Elle s'agenouille enfin à ses cotés et commence à la laver. Elle découvre rapidement la blessure au flan.

Elle passe un onguent de sa confection, la panse et la soigne. Elle pose comme elle peut une attelle et tente de la maintenir en place pour que ses cotes ne bougent pas. Elle la recoiffe maladroitement avant de la couvrir d'une couverture miteuse mais chaude.

Maintenant c'est à toi de te guerrir toi même Dame Brume.

Elle sort, esquissant un sourire.

Par Samira le 27/12/2001 à 18:04:18 (#619204)

Oua Brume, alors là, tu m'epates :eek: :eek:

*Attend la suite*

...

Par zdravo le 27/12/2001 à 18:06:31 (#619224)

:lit: :lit:

Mais qu'est-ce qu'il attend Vinc ?! Allez il fô qu'il bouge !! *s'adresse à Vinc*
Vinnnncc !!
Ou que tu sois Vinc. Tu dois bien savoir, dans ton coeur, que ta bien aimée est en grand danger ! Alors qu'attends-tu ?!

(je n'aime pas la tournure des événements ! ça devient trô triste :sanglote: )
(Mais c'est un exellent RP ! *met 5*)
:merci:

Par Lilith Vampyr E le 27/12/2001 à 18:32:38 (#619384)

hop :p

Par Darla Of Sky le 27/12/2001 à 20:28:40 (#619985)

(franchement belle ecriture et aerée donne plaisir a lire :)
(kalero tu ecris bien aussi mais toi c'est plus coté poeme ;)

Par kalero le 27/12/2001 à 20:40:06 (#620030)

(beuhhh mais suis nul en poème...
Tiens ca me fait pensé que j'en ai un sur le feu la :)

Puis POUTOUUUU BRUMEEEEEEEEE )




http://www.multimania.com/kalero/KaleroQuies03.jpg

Par Brume de Lys le 28/12/2001 à 16:01:43 (#623174)

Brume...Ouvre les yeux...Réveille toi...

Vinc...

Brûlures..os brisés..déchirures...Mon réveil ne fut pas agréable quand je m'extirpa de mon délire. Mon corps tout entier me faisait mal, et je n'osais bouger ne serait ce qu'un orteil.
Puis je fus surprise...de vivre. Où pouvais je bien être? Et qui m'avait secouru...?

Je revoyais la scène...Un éclair de flammes frappa le skraug avant qu'il m'assene son coup mortel. Quelqu'un s'approchait mais je sombra dans l'inconscience.
La pièce où je me trouvai n'inspirait guère confiance...lugubre et dénuée de mobiliers, je dormais moi même sur une litière de paille. Je constatai que mon bras fut soigné, ainsi que toutes mes blessures. La faim me tenaillait. Le desespoir aussi...

J'attendais dans cette "pièce"...cette celulle, priant de ne pas être tombé entre un ennemi pire que les Skraugs.

[à suivre]

Par Lilith Vampyr E le 28/12/2001 à 16:46:18 (#623325)

Ah Brume, te voilà reveiller ! J'ai failli m'inquiéter de ton état tu sais !

Le sourire froid dément les paroles bienveillantes. Elle s'agenouille pres d'elle et pose un plateau à ses cotés. Elle la regarde et relève une mèche de ses cheveux, avec une délicatesse inacoutumée.

Allons Dame Brume, il faut que tu manges... Les skraugs ne t'ont pas épargné. Je ne serais pas intervenu, je crois que tu aurais rejoint ton Vinc.

Elle soupire, faussement compatissante.

Nous avons appris des choses atroces d'ailleurs. Le corps de Vinc a été retrouvé près d'un feu de camps skraugs, visiblement il a subit un de leur rites canibales.

Elle hausse les épaules et commence à la faire manger, la forçant comme une enfant tétue.

Par Emily de Lys le 28/12/2001 à 17:04:34 (#623435)

Pfff quelle mytho cette Lilith, le skraug qui mangera papa et maman n'est pas encore né :)

Par Brume de Lys le 28/12/2001 à 17:33:14 (#623578)

Je ne connaissais que trop bien Lilith depuis son union avec Torian...sa beauté aveugle les hommes et les femmes les plus purs dit on, mais son amour pour Torian avait fait d'elle une autre personne. Une mère, une concubine, loin de son statut de succube infernale, tendre avec son aimé et attentive envers sa fille Léa.
Mon amitié pour Torian n'ôta pas mon sentiment de méfiance envers Lilith, que je considérais comme une manipulatrice. Mais l'amour me fit mentir, car leur couple perdura...jusqu'à la disparition de Torian.

Je la laissais s'occuper de moi, je ne pouvais rien faire d'autre. Depuis notre dernière rencontre, elle me paraissait changée...Ses yeux brillaient d'une malignité que je croyais disparue.
Elle n'avait pas changée. Elle était la Lilith dont j'avais pitié..

Nous avons appris des choses atroces d'ailleurs. Le corps de Vinc a été retrouvé près d'un feu de camps skraugs, visiblement il a subit un de leur rites canibales, lâcha t-elle entre deux sourires faussement amicaux

Mon coeur se serra. Lilith me tendit une cuillere de je ne sais quel ragoût. Ma bouche demeurait fermé, et je la regardais avec colère.

-Il vit, murmurais je. Tu mens Lilith..

Elle haussa les épaules. Le doute s'insinua, et ma colère se transforma en tristesse infinie. Une boule me noua l'estomac et la gorge, et je sentis les larmes revenir...

-Tu mens ! hurlais je, me redressant, desespérée.

Mon corps meurtri ne supporta pas cet accès de colère et de tristesse, et je retomba lourdement sur ma litière en hurlant.
Je pleurai, entierement démuni et vulnérable, sous les yeux froids de Lilith.

Par Lilith Vampyr E le 28/12/2001 à 17:58:51 (#623671)

Calme toi Dame Brume ! Inutile de te faire encore plus de mal ! Je te dis simplement les rumeurs qui courrent sur Althéa.

Elle regarde la puissante séraphine, pleurer et geindre comme une enfant. Elle songe : ainsi c'est cela une douleur d'amour ? Comment est ce que je réagirais si je perdais Léa ou Hécate ? Elle l'observe sans exprimer d'emotions sur son visage, comme lors d'une expérience.

Légèrement inquiète de la voir se tordre de douleur, elle lui donne une potion pour l'obliger à dormir. Elle remonte alors et observe le soleil sur les montagnes. Sans trop savoir pourquoi, cette douleur la touche plus qu'elle ne l'aurait pensé... Comme une vieille blessure.

Par Brume de Lys le 28/12/2001 à 18:23:34 (#623804)

Dormir. Ne plus penser à quoique ce soit. Oublier. Oui, sombrer dans l'oubli et ne plus savoir pourquoi.

J'étais lasse, terriblement abattue physiquement et moralement que mon regard se perdait sur un point d'un minuscule horizon.
Je ne souhaitais plus vivre dans la peur. L'angoisse de ne pas savoir quand il reviendra, où il se trouve, ce qu'il fait...si il est vivant ou mort.

Peut être Lilith me retrouvera t-elle morte, les yeux à jamais clos, mais l'âme légère. Ou peut être me tuera t-elle? Cela m'importait peu.

Nous sommes de l'étoffe dont sont fait les rêves...je ne cessai d'y penser, cherchant une explication sur le cauchemar qui m'entrainait imperceptiblement vers l'âbime...

Par Lilith Vampyr E le 28/12/2001 à 18:36:17 (#623860)

Elle court dans le couloir, ayant ressenti une drole d'impression. Elle entre dans cette salle et met une giffle à Brume.

Sombre idiote ! Reveille toi et bats toi !

Elle secoue Brume, inconsciente de la douleur qu'elle doit reveiller en elle.

Tu ne dois pas mourir ! J'ai encore besoin de toi ! Je ne t'ai pas soigné pour que tu te laisses mourir ! Penses a tes enfants ! Pense à ce que tu veux, mais trouve une raison de vivre Brume !

Par Brume de Lys le 28/12/2001 à 18:49:44 (#623926)

Lilith me secouait comme une vulgaire poupée désarticulée, et mes blessures m'arrachèrent un cri. Je me débattais en vain, sans aucune force. Elle finit par me relâcher.

-Tu as...besoin de moi? Je voulu rire, sans y parvenir. Que veux tu de moi?

Je me reposais sur la litière, en gémissant.

-En quoi suis je si importante pour que tu m'épargnes...

Par Lilith Vampyr E le 28/12/2001 à 19:08:47 (#624011)

En quoi suis je si importante pour que tu m'épargnes...

La question résonne dans sa tete, tourne et virevolte. Elle est incapable d'y répondre. Une sorte d'instinct l'y a poussé. Elle tente de se convaincre que c'est parce que l'ancienne Duchesse de Windhowl peut être utile qu'elle l'a sauvé, mais une voix lui murmure qu'il y a une autre raison.

Elle retourne l'épier, heureuse qu'elle ait enfin trouvé le sommeil. Elle la trouve presque belle, les traces de larmes sur son visage endormi l'emeuvent. Elle se secoue, sans bien comprendre ce qui lui arrive.

Elle s'agenouille à ses cotés, le regard flou, elle lui caresse lentement les cheveux, la berçant dans son sommeil.