Séparation

Par Zou Eleas le 16/12/2001 à 23:06:21 (#568822)

La jeune femme regardait le soleil couchant, nostalique..
Le crépuscule éclairait d'une lumière rougoyante les arbres dénudés qui entouraient sa petite maison.
"Quand reviendra-t-il?" se demandait elle. Chaque jour ressemblait de plus en plus au jour précédent, mais elle voulait toujours y croire.
Elle attendait une heure chaque soirée, scrutant l'horizon, espérant en vain apercevoir le navire sur lequel son mari était parti.
A l'approche de l'hiver, les journées se faisaient plus courtes mais le temps ne lui paraissait pas moins long.

Depuis bientot un an il était parti, pourtant il avait promis qu'il reviendrait..
Les jours, les semaines, les mois s'ecoulèrent lentement et toujours pas de bateau en vue.
Le désespoir la gagnait, chaque jour plus cruel, à présent elle devait se résigner. Il devait être mort en mer, loin d'elle.
Cette dure pensée faisait couler sur son visage de chaudes larmes, elle etait abandonnée..
Rentrant à lents pas chez elle, dans cette maison où toute sa petite famille avait vécu, dans la paix et le bonheur.

Une fois de plus, la jeune paladine ôtait lentement son armure, déposant son lourd casque de plaque sur une petite table de bois, en soupirant.
Pensive, elle allait se coucher, comme à son habitude maintenant, seule dans ce grand lit pour deux, qui lui paraissait froid et lugubre.
Toute la maison retombait alors dans un silence de plomb, qu'elle ne supportait plus..

Elle repartait dans ses souvenirs, où cette maison etait habitée par son mari et son fils, maison gaie, dont émanait souvent des rires joyeux.
La jeune femme se remémorait ces longues soirées d'hiver passées au coté de son mari au coin du feu, à attendre un heureux événement, puis à surveiller leur jeune bébé qui au fil des jours devint un grand jeune homme. Que n'aurait elle pas fait pour retrouver ces moments perdus?
Elle était prête à tout pour lui, elle lui faisait une totale confiance, même s'il avait fallu tout quitter, elle l'aurait aveuglément suivi, il était sa seule source de bonheur.
Un bonheur flétri, un amour qu'elle croyait si fort et qui néanmoins n'a pas résisté à l'éloignement, à l'usure du temps..

A présent, son époux n'etait plus revenu depuis bientôt un an, et son fils était parti poursuivre son entrainement sur quelque lointaine contrée.
Elle se remémorait alors toutes les promesses de son mariage, promesses d'un jour, promesses qui auraient dû durer toujours, mais malheureusement, ce n'était qu'illusion.
Elle regrettait tous ces moments passés dont elle ne pouvait que déplorer l'absence..
Elle se coucha, en proie à ces réflexions qui n'aboutissaient jamais:
"Que fallait il faire? Attendre ou partir à son tour? "


Le lendemain, sa résolution était prise. Cela faisait plusieurs mois qu'elle restait dans l'attente, mais aujourd'hui elle avait décidé d'en finir avec cette souffrance.
Non, ce soir la jeune guerrière ne rentrerait pas chez elle, elle n'attendrait pas une heure à fixer l'horizon dans l'espoir de retrouver quelqu'un qui l'avait délaissée, malgré toutes ses paroles, toutes ses promesses de retour.

Elle revêtit son armure, s'arma et mit son bouclier sur son bras gauche, son autre main tenant un vulgaire sac qui lui avait jadis servi à porter les quelques affaires que son jeune mari et elle avaient réunies, dans lequel elle mettait maintenant un peu de nourriture et certains objets chers à son coeur: des babioles délaissées par un ami disparu, un morceau de cuir qu'elle regardait tendrement..

Elle serra alors le noeud de son sac, laissa une lettre, qu'elle avait déja écrite depuis longtemps, préméditant ce départ, sur le bord de la table signalant, à celui qui la lirait, son départ vers un autre monde..
Ne sachant pas où elle allait, elle ne put le préciser, et de toutes facons, elle voulait à présent tirer un trait sur cette vie passée et révolue, qui ne la faisait que souffrir.
Tirant délicatement la porte derrière elle, elle déposa la clé sous la porte et s'avanca vers la forêt. Elle ne put s'empêcher d'observer une dernière fois le soleil qui se levait sur l'eau, son coeur serré par les sentiments qui la saisirent, adressés à celui qu'elle avait tant aimé.
Ses doigts se crispèrent un instant sur sa bague de mariage qu'elle décida de conserver, ainsi qu'un beau collier étincelant de diamants, cadeau de son époux.

Après ce léger arrêt devant la mer, troublée mais à l'esprit enfin libre, la guerrière s'enfonca dans la forêt.

(Vos impressions? :) )

Par Feoline le 16/12/2001 à 23:33:17 (#569010)

(tres tres zouli -^o^-)

Par bonnye le 17/12/2001 à 0:46:23 (#569569)

(très joli et mélancolique à souhait je trouve)

Par Warsitch le 17/12/2001 à 9:12:27 (#571062)

Quelques temps après, un jour, une semaine ou plus peut-être, le Garde Royal Warsitch Eleas, mari d'Aurezia Loonois, se demndait ce que devenait son oncle et sa tante préféré, à dire vrai, ce fût surtout son oncle qui lui avait inculqué ses valeurs morales. Warsitch avait grandi, vieilli et cela faisait un certain moment qu'il n'avait croisé son oncle au detour d'un chemin, dans une auberge, ni même ou que ce soit. Il avait bien sûr croisé sa chère tante, mais que lui dire après tout ce temps. En tout cas, il regrettait un peu où le temps l'avait mené. Le Roy, toujours plus exigeant demandant plus de présence et, toujours plus encore, s'accaparait tout son temps. Même sa femme et sa fille dont il ne s'était jamais vraiment occupé étaient parti. Pour ne plus jamais revenir?

Il décida un soir d'hiver où il se sentait seul de rendre visite à ce côté de sa famille. La neige tombait comme elle n'était plus tombé depuis longtemps (certain disait que par un temps pareil, il tombait à manger). Il suivit le chemin étroit et sinueux qui menait à ce petit foyer, jadis si bien connu. Passant la haie, pas très haute qui servait avant toute chose à délimiter le territoire de Malcom et Zou, il apercevait la maison. La neige donnait à cet endroit un charme particulier qu'il n'avait jamais oublié. Cela le reconfortait quelque peu. Cela faisait si longtemps qi'il ne leurs avait plus parlé.

Prenant son courage à deux mains et, sachant que, de toute facon, il serait accueilli chaleureusement. Les boissons couleraient à flot, le repas serait celui d'une fête. Warsitch s'appretait à passer une agreable soirée. Il avait beaucoup marché pour arriver jusque là, et ses pieds étaient fatigués. Il dormirait après avoir dignement manger, et bu. Un petit sourire se deposa sur ses levres, et il se decidait a frapper cette porte.

Une minute ou deux plus tard, rien. Toujours rien. Il reflechit quelques instants, il savait très bien que son oncles et sa tante ne sortaient jamais en cette periode de l'année. Contre toute attente, il était persuadé qu'ils étaient là, qu'ils devaient être là. Il fit alors le tour de la maison, se mit pres de la fenêtre, et regarda. Il n'y avait personne, ou plutôt, il n'y avait plus rien que quelques babioles trainant par çi par là, mais rien de plus, ni les armes de Zou, ni les livres de magies de Malcom, ni ses ingrediants si chère a tout mage. Ces yeux se posaient alors sur la table. Il y vit un parchemin, mis bien en evidence. Il entra donc par la porte de derrière, se souvenant encore de la technique qu'il utilisait lorsqu'il était gamin pour rentrer ni vu ni connu, et faire une peur bleu aux habitants de cette maison. Une fois arrivé à la table, il prit la lettrre et commença à la lire.

Il n'était déjà plus tres joyeux lorsqu'il s'était rendu compte que la maison était vide, mais l'idée de ne plus jamais revoir son oncle le rendait plus triste que tout, plus triste même que son propre père qui avait décider bien des années avant de rejoindre les necroments en tout genre, et Ogrimar par la suite.

Warsitch alluma le feu de la cheminée. Il enleva son armure, la laissant comme sa tante le faisait avant lui. Il se mit a son aise dans le plus grand fauteuil, et reflechit des heures durant à ce lointain passé, espérant peut-être que sa tante avait oublié quelques choses et qu'elle devait repasser par ici dans la nuit. Il s'endormit quelques heures plus tard après avoir mangé les dernières rations qu'il portait toujours sur lui. Ce repas et cette soirée furent loin de ses attentes initiales, mais c'etait vraiment le moins important pour lui à ce moment.

(Hum, pour les moins courageux, ca veut dire en gros que je suis hyper triste :( :( :( comme Zou. Je te salue au passage ma chère tante :) :) :) )

Par Ya le 17/12/2001 à 10:16:29 (#571314)

*se souvient de ce Malcom... Un brave type, qui, comme lui, voulait combattre pour la liberté... Mhhh... ca fait bien longtemps, déjà...*

*se demande ce qu'il est advenu de lui*

Un abri ?

Par faerl le 17/12/2001 à 11:28:17 (#571670)

La route avait été longue pour revenir et ses forces déclinantes ne lui laissait peu d'espoir de rejoindre son ancienne demeure. Elle se souvint que la demeure de la tante et de l'oncle de son époux était proche, ils l'abriteraient bien par cette nuit froide.

Resserant son manteau, la magicienne hata le pas, elle s'avait qu'elle avait peu d'avance et qu'elle tomberait bientôt d'épuisement. Depuis combien de temps n'avait elle pas pris de repos, un jour, une semaine ... depuis la catastrophe de la porte, depuis elle avait essayé de lui échapper mais en vain. Elle devait trouver un endroit sur pour repprendre des forces.

Enfin apparu la maison devant elle. Une maison simple mais très bien entretenue, les abords de la maison étaient nettoyés marquant le travail attentionné de quelqu'un aimant la maison.
En observant le potager, Aurézia s'aperçu qu'il était en friche, n'ayant été exploité que sur un quart de la surface initiale. Etonnant, elle se rappelait les légumes que lui donnant souvant son oncle.

S'éclairant avec une petite boule de lumière, la mage se hata à la porte et frappa doucement à la porte...
Aucune réponse alors que de la fumée s'échappait de la cheminée. Faisant le tour de la maison la jeune femme vit une forme assoupit dans le salon. Elle vit la porte de derrière entrouverte, pénétrant rapidement la maison, elle verrouilla derrière elle.

La cuisine, simple et pourtant si bien décorée. Organisée avec soin pour être facile d'accès, la touche de Zou sans aucun doute. Quel surprise en entrant dans le salon, son époux dormant sur un fauteuil. Un léger sourire se dessine sur le visage de la femme, un simple sourire qu'elle croyait enfouit dans son passé, dans une autre époque.

Remettant une buche dans le feu, la séraphe raviva la flamme. En se fouillant une chambre vide, elle récupéra une couverture et en couvrit Warsitch.

Epuisé, la femme s'endormis en se serrant contre la forme assoupit de son époux.

Par Vinnie Esterys le 17/12/2001 à 17:16:48 (#574073)

(Mélancolique, et surtout beau... :) )

Par Euryale le 17/12/2001 à 19:31:44 (#574968)

(L'histoire d'une famille...oui c'est bien triste et beau...encore non?)

Par Fighter le 17/12/2001 à 22:02:01 (#575836)

( :lit: )

Par Katalie Esterys le 17/12/2001 à 22:47:00 (#576098)

(Belle histoire :) :lit: )

Par Sirielle le 18/12/2001 à 0:06:16 (#576588)

( C'est magnifique ... continuez surtout !!! :lit: :lit: :amour: :lit: :lit: )

Par Vinnie Esterys le 18/12/2001 à 17:24:32 (#579766)

(y'a pas trois n'etoiles pour rien, faut le lire ce post! :p :p )