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La nymphe [Conte]

Par Soupir S le 15/12/2001 à 9:44:42 (#555703)

Alors qu’elle s’apprêtait à faire ses modestes dons aux personnes environnantes, ses deux filles accourèrent autour d’elle. Ces dernières lui rappelèrent que cette fontaine était maudite. Soupir émit un léger rire, et leur demanda de s’asseoir. Elle voulait leur raconter une histoire, à propos de cette fontaine.

Il y a de ça bien longtemps, bien avant que mon père, ou même que le père de mon père vit le jour, alors que notre monde se remettait de la disparition des nains, alors que nos ancêtres fondaient leurs cités, cette fontaine était déjà là... Ou du moins la source de cette fontaine.

Soupir montra du doigt la fontaine de LightHaven, puis reprit son histoire, et réajustant son chapeau, reprit sa petite histoire.

LightHaven naissait au fur et à mesure. Un jeune architecte fut appelé pour décorer la ville. Il était en effet inconcevable qu’un tel endroit de paradis soit souillé par des bâtisses humaines trop précaires ! On avait choisi ce garçon non pas pour sa reconnue, qui était bien modeste, mais tout simplement car il était le fils d’un grand ami du Roi, grand ami qui allait devenir Baron de la ville naissante.
Malgré les dires de certains, il avait cependant beaucoup de talents, et avait confiance en lui. Il travaillait avec une ardeur jamais vue auparavant, et très vite, ses œuvres embellirent la cité. Cependant, il ruminait depuis longtemps sur un projet. On voyait la lueur de sa chandelle vasciller le soir, tard. On ne savait ce qu’il faisait, et lorsqu’on le lui demandait, il répondait « Mon œuvre finale. »

Un nouveau jour se levait sur les ruelles déjà emplies d’étalages, signe du traditionnel jour du marché. Ce dernier avait lieu sur cette place, autour de la source où tout le monde venait puiser pour boire, se laver ...
Les premiers clients arrivaient, et les marchands s’en frottaient les mains.

Les heures avançaient, et l’atmosphère paisible qui régnait sur la place fut très vite relayée par les brouhahas. Et alors que tout le monde était réuni sur la place du village, le jeune architecte, lui, était toujours dans son local. Les premières à s’en inquiéter furent les jeunes filles du village. En effet, le jeune homme jouissait d’une générosité certaine de la nature, et d’une position dans la ville plus que privilégiée. Beau, riche, intelligent, tout le monde l’enviait.
- Tiens ? Mais où est donc Esteban ?
- Le jeune architecte ? Hey ! Il m’appartient !
- Tu ne penses qu’à ça ... Tu ne trouves pas ça étonnant toi ? Il ne manquerait pour rien au monde un jour de marché, et là, personne ne l’a vu sortir le bout de son nez !
- Normal, il est trop timide. Il veut me parler seul à seul, sans qu’il n’y ait une femme comme toi ici !
- Je ne vois même pas pourquoi je prendrais la peine de t’expliquer...
- Je plaisante voyons, je comprend, moi aussi je suis inquiète.

Mais ces deux filles étaient réellement les seules à se préoccuper du jeune garçons. Les autres sont vite parties sur un autre de sujet de conversation.
Lorsqu’enfin le baron sortit de sa demeure, de longs « Ahhhh » de soulagement s’émanèrent de la foule. Les deux jeunes filles décidèrent de lui demander ce que devenait son fils.
Le Baron, vu de près, avait un teint pâle, et semblait trembler de tout son corps. Il épiait tout autour de lui, et se méfiait même des deux filles qui s’approchaient de lui.
- Baron ? Comment allez-vous ?
- Ne vous approchez pas ! Êtres démoniaques que vous êtes tous !

Effarées, les deux filles reculèrent de quelques pas rapides, impressionnées par le ton sévère, portant légèrement sur le délire, du Baron.
- Baron voyons ? C’est Nyama. Vous vous rappelez de moi tout de même ?
- Oh euh ... Nyama ... Je suis désolé. Je devais justement vous parler !

Hésitante, la jeune fille s’approcha de l’homme, faisant signe à son amie de rester derrière. Le baron posa une main sur les épaules frêles de la jeune femme. Elle put sentir qu’il tremblait de tout son corps. Elle regardait la main, là, posée, et tremblante d’émotion.
- Faites attention ! Et faites passez ce message à tout la ville. Faites tous attention.
- C... Comment ça ?

L’homme ouvrit la bouche pour répondre, mais ce ne fut qu’un gargouillis qui sortit de sa bouche. Une flèche lui avait transpercé de part en part la gorge, ce dernier s’effondrant sur la jeune fille, la maculant de son sang.

Autour de la fontaine, en plus de ses deux filles, s’étaient maintenant amassés plusieurs jeunes aventuriers et aventurières. Soupir marqua un temps d’arrêt, de quelques secondes, voyant l’expression légèrement horrifiée de ses filles. Cependant, elles n’étaient plus de petites enfants, et Soupir savait qu’après tout, elles affrontaient bien plus effrayant chaque jour.

...

Par Kain Heinlein le 15/12/2001 à 13:15:30 (#556464)

Kain était parmi ces aventuriers, et lui aussi arborait un faciès effrayé. Son imagination sur-productive lui avait recrée la scène avec trop de réalisme, à tel point qu'il restait pendu aux lèvres de Soupir.

-Et...et après?

Par Katalie Esterys le 15/12/2001 à 13:40:14 (#556586)

*écoute la jolie dame*

*son visage d'enfant s'assombrit au fur et à mesure de l'histoire*

*apeurée à la fin*

*s'agrippe à son frère, attendant de savoir la cause de la mort du Baron*

( Captivant :) *impatiente de lire la suite* )

Par Vinnie Esterys le 15/12/2001 à 13:55:33 (#556663)

*tient la main de sa soeur*
*a hate de savoir la suite*

Veux savoir la suite moiiiiii!!!!!!

(euh...la suite? :D )

whiiiiiiiiiii!

Par Linne Lunicorne le 15/12/2001 à 14:03:20 (#556691)

**ecoute discretement la jeune femme raconté l'histoire a ses deux filles**

**a les yeux qui pétillent**


(la suite :) et puis c'est superbe!! (comme d'habitude ;))

Par Ombre Claire le 15/12/2001 à 14:13:19 (#556723)

Non loin de cette fontaine, où Soupir contait cette histoire, l'Ombre croqua une pomme tout en restant attentive à la suite. Souriant à la vue de la foule se densifiant et amusée de voir les reactions horrifiées.

(LA suiteeee la suitee;) )

Par Olgir Liadon le 15/12/2001 à 15:33:13 (#557165)

*voit Soupir et ses filles assises à la fontaine de LightHaven*

*va s'asseoir à coté d'elles et écoute le récit de son amour**

Par Salma de Troy le 15/12/2001 à 15:46:52 (#557241)

*Apercoit Soupir et ses deux filles, s'approche d'un peu plus pret*

*Fait un signe de la main a la charmante petite famille des que leurs regards croisent le sien*

*Ecoute l'histoire de Soupir*

(mais ou est la fin de l'histoire :sanglote: )

Par Ethesya le 15/12/2001 à 17:00:29 (#557666)

(en fait soupir a oublié la fin.... :D :D *humour* .. ON veut la suite!)

L'Ombre a fini sa pomme.. et attend que soupir reprenne son recit.

Par M-V Anovel le 15/12/2001 à 17:41:09 (#557907)

Je t'ai déjà complimenté en pm :) ( si si c'était un compliment ) mais je te le redis cette fin est horrible (note dans le sens de son choix pas de son écriture :D )

La suite :)

Par Soupir S le 15/12/2001 à 18:12:44 (#558144)

Nyama hurla de terreur. Son bel habit bleu était maintenant imprégné du sang du Baron. Elle repoussa violemment la dépouille au sol et s’enfuit en courant vers la place du marché. Son amie restait là, pétrifiée, fixant la dépouille de l’homme. Elle ne pouvait dire mot, et ne pouvait pas même la suivre. Alerté par les cris, Esteban sortit de sa demeure, paniqué, tenant sous le bras plusieurs rouleaux de papier, et lorsque ses yeux se portèrent sur son père, tout son attirail tomba à terre. La jeune fille leva les yeux, et ne sut que dire. Et d’ailleurs, même si elle le savait, elle n’aurait pu. C’est le jeune homme qui prit la parole :
- Père ... Il le savait, il me l’avait dit. Il savait qu’il allait mourir... Mais pourquoi ? Pourquoi ? Qu’a-t-il fait de mal ??

Il serra les poings, et s’effondra à genoux, en pleurs. Il leva la tête doucement, et légèrement rougissant d’être pris ainsi devant une femme, lui demanda :
- Que ... Que lui est-il arrivé ?

Il n’eut en réponse que le silence de la jeune fille, encore choquée par ce que venait de se passer.

- Mirya ! Tu étais là lorsque ça s’est passé ?

Cette fois quelque peu secouée par le ton agressif du jeune homme, elle balbutia quelques mots, sans pour autant quitter du regard la dépouille.

- Il venait de nous dire de faire attention, et avant qu’il nous dise pourquoi, il s’écroula sur Nyama, étranglé par cette flèche !

A ces mots, Esteban ne parut nullement surpris. Il se leva, époussetant légèrement son bas, et, tremblant, s’appuya sur le mur de la demeure.
Une foule de gens, tous venant du marché, vinrent en courant vers les deux êtres.
- Nyama nous a prévenu de ce qui s’était passé ! Nous sommes venus au plus vite ! Alors, elle disait vrai, le baron est mort...
- Mirya ! J’espère que tu es consciente que ta copine est la principale suspecte sur ce meurtre ! s’écria un homme, qui était le chef de la milice locale. Elle était maculée de sang, et n’a pas voulu nous suivre lorsque nous le lui avons demandé ! Elle a préféré fuir. Son attitude, et ses faits et gestes, tout porte contre elle !
- Elle est innocente ! Comment pouvez vous dire cela ??
- On aimerait tant pouvoir le croire ... Mais elle n’a pas la bonne attitude pour cela !

La jeune fille esquissa une légère moue de dégoût, et d’un signe de la main, les laissa là à leurs réflexions.
Elle arpentait les ruelles grossières, baignées de la lueur du jour. Elle ne croisait personne. Tous étaient où devant le demeure du défunt Baron, ou sur la place de la source. Elle grommelait injures envers ces gardes qui osaient suspecter sa meilleure amie. Elle ne comprenait pas ce qui s’était passé. Alors que cette journée s’annonçait tranquille, voilà que tout a changé autour d’elle. Elle avait perdu son amie, elle avait vu devant ses yeux un homme mourir, elle s’était attirée la foudre de la milice. Elle n’osait même plus entrer chez elle, de peur d’être dépaysée par un nouveau changement.
Traînant les pieds, alors que les pavés cahoteux manquaient de la faire trébucher à tout moment, alors que la lueur du soleil l’aveuglait, elle errait... Ne sachant où aller.
Le temps passait, lorsque après plusieurs heures... ou minutes ? elle n’aurait su le dire... elle entendit une voix l’appeler. C’était Esteban qui lui courait après. Elle arrêta ses errances. Il la rattrapa, et récupérant son souffle, lui avoua qu’il la cherchait, qu’il voulait lui parler.
- Je n’ai pas le cœur à cela Esteban, désolée... Ma meilleure amie a été horriblement choquée par le spectacle qui lui a été offert, et on ose la soupçonner de quoi que ce soit !
- Je sais bien. Mais moi, je sais que vous êtes innocente !
- Vous n’avez pourtant pas agit lorsque on a accusé Nyama de meurtre !

Esteban resta un moment silencieux, puis, comme pour une confession, prit les mains de la jeune fille entre les siennes.
- J’ai renoncé à ma position de Baron, et d’architecte de la ville. J’ai défendu votre amie, et j’ai réussi juste une chose : j’ai perdu la confiance de tout le monde. Alors s’il te plait, toi au moins, ne perd pas confiance en moi, sinon, j’aurais réellement tout perdu.
- Comment se fait-il que tu as plus confiance en de pauvres filles telles que nous, dont tu ne connais presque rien, si ce n’est le prénom, qu’en tes vaillants et fidèles soldats ?
- Je ne sais pas. J’ai juste l’impression qu’au fond de moi, il vaut mieux que je vous suive vous, plutôt que la voie de la Justice. Mais répond-moi d’abord, as-tu confiance en moi ?

Cette question jeta un silence. Silence rompu au bout d’une minute ou deux par la jeune fille.


( Gniark gniark ! J'aime bien mal choisir les fins de mes passages moi :D )

Par Ranael Liadon le 15/12/2001 à 23:23:49 (#560247)

*écoute l'histoire que raconte sa maman, tout en surveillant qu'aucun passant ne soit transformé en mort debout!*
*gigote, soupire,embete Eleanore ...*

Attend maman je reviens!
*se leve rapidement et s'empresse de faire le tour de la fontaine maudite pour se rassurer*

*se parle à elle-même* Ouff la fontaine maudite dort encore!

*revient près d'eux avec un grand sourire*
C'est bon!Tu peux continuer maman.
*se rassois et se colle à Eleanore*
:ange:

whé!!

Par Feoline le 15/12/2001 à 23:31:02 (#560292)

(soupir, on sait que tu "termines" toujours au moment ou on est tous en haleine, on applaudit tous pour SOUPIR!!!!!!!!!)

La suite de la suite, mais toujours pas la "vraie" fin

Par Soupir S le 16/12/2001 à 10:24:44 (#563139)

- Si tant bien même je vous fais confiance, cela m’apportera quoi ?
- C’est à moi que cela apportera. Je saurais que j’ai réellement fait le bon choix. Alors ? Tu réponds ?
- Pourquoi devrais-je faire confiance à un homme qui n’a pas été plus ému que cela de la mort de son père ? A un homme qui n’a point défendu ses convictions devant nous ? A quelqu’un que je ne connais que par son visage d’ange ?

Esteban baissa la tête, légèrement rougissant à la dernière question.
- Tu poses beaucoup de questions, mais n’es capable de répondre à aucune de celle que l’on te pose...
- Il me faut d’abord des preuves concrètes, des raisons, pour croire en vous !

Esteban se retourna lentement, et s’éloigna de la jeune fille.
- Bien, j’ai eu tord de vous faire confiance apparemment, vu que cette confiance n’est pas réciproque.

Mirya se retrouvait à nouveau seule, au milieu de cette rue. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait refusé de l’aide, ni même pourquoi poser des questions aussi blessantes à un homme pour lequel elle avait un certain faible.
Le soleil commençait à se cacher derrière l’horizon lointain, alors qu’elle n’avait pas manger de la journée. Cependant, elle n’y pensait point. Elle continuait à déambuler dans les ruelles, au travers les ombres grandissantes des bâtisses. Où aller quand on n’a plus de foyer ? A qui se confier quand on a refusé la perche tendue ? Tant de questions qui se trouvaient sans réponse.

La soif commençait à lui sécher la gorge, elle se dirigea donc vers la source. Se faufilant parmi les ombres, et évitant les diverses patrouilles auxquelles elle ne voulait avoir affaire, son pas se faisant de plus en plus lourd sous la fatigue, elle ne remarqua pas qu’au coin de la rue de la source, une jeune fille pleurait. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, et, emmitouflée dans un châle, sous l’obscurité de cette nuit, elle aussi cheminait vers la source.
Les deux femmes tombèrent nez à nez, l’une en face de l’autre, se baissant toute deux afin de boire à cette source. Leurs regards se croisèrent, et elles se reconnurent. Mirya et Nyama étaient de nouveau face à face, ensembles.
La fugitive s’était enveloppée d’un châle, afin de pouvoir se débarrasser de sa robe maculée de sang. Elle n’avait rien trouvé d’autre, et se trouvait nue en dessous de sa toile protectrice. Son visage lui était sale, crasseux. Les larmes se frayaient un chemin, et lavait son doux visage le long de quelques traînées.
Avant même de porter un peu d’eau à leurs lèvres, elles se serrèrent dans leurs bras.

- Halte là M’dames ! Qu’faites-vous ‘ci par une heure aussi tardive ? Vociféra un garde qu’elles n’avaient pas vu venir sous l’émotion.
Nyama lâcha son amie, et se leva brusquement devant le garde.
- C’est moi que vous cherchez ! Mais laissez-la partir, elle ! Elle n’a rien à voir !

Le garde la regarde longuement d’un regard, la toisant longuement. Ses yeux s’arrêtèrent longtemps au niveau de sa poitrine, cette dernière presque entièrement mise à nue par le châle. Puis il bafouilla
- B…Bien ! Euh... Suivez-moi alors !

Gênée par le regard de l’homme, la jeune fille réajusta son drap, baissant légèrement ses yeux. Elle les leva soudainement lorsqu’elle entendit un gargouillis semblable à celui du Duc avant de mourir, s’émanant du garde. Elle fit quelques pas, horrifiée lorsqu’elle vit qu’une flèche avait transpercé, de nouveau, la gorge de son interlocuteur. Le garde s’effondra sur lui-même, dans de multiples giclées de sang. Alors que Nyama allait hurler à nouveau, la main de Mirya l’en empêcha.
- Tais-toi ! On va se faire repérer !
A ces mots, une flèche se figea juste à côté des deux femmes, au sol. Mirya lâcha soudainement son amie, et les deux s’écroulèrent d’émotion, fixant avec de grands yeux la flèche qui aurait pu être fatale au deux jeunes filles.
C’est Nyama qui reprit ses esprits en première
- Je crois maintenant savoir pourquoi on doit faire attention... Il y a au moins un assassin qui rôde dans cette ville !
- Oui, mais je me demande pourquoi il ne nous a pas tué toutes les deux...
- Il a raté son coup !
- Non, vu la précision de ses flèches, c’est qu’il n’a pas voulu, ou pu, nous tuer toutes les deux ...

...

Par Kain Heinlein le 16/12/2001 à 14:25:06 (#564987)

Kain était tellement captivé par le récit qu'à aucun moment il n'a quitté des yeux les lèvres de Soupir. Même sans le dire, on pouvait deviner à ses pupilles grandes ouvertes qu'il voulait en entendre plus.

(*captivé itou*)

Par Fifine le 16/12/2001 à 15:51:45 (#565592)

(ce post juste pour pouvoir mettre des tites zétoiles car c'est vraiment passionnant !!)

Par Ethesya le 16/12/2001 à 19:17:50 (#567085)

(LA suiteuuuuuuuuuuu ;pppp )

( Toujours pas la fin :p )

Par Soupir S le 16/12/2001 à 21:09:37 (#567822)

Alors que les deux filles se relevaient péniblement, des bruits de heurts et d’estocades se faisaient entendre sur le toit de la taverne, située plus ou moins à l’emplacement du temple de Iago actuel. Levant les yeux, elles virent deux silhouettes se battre sur le toit. L’une tenait un arc, qu’elle a rapidement lâché au profit d’un épée de petite taille. L’autre se battait avec un simple bâton, mais l’agilité féline des deux personnes n’avait rien d’humaine !

Si leurs gestes faisaient grincer le bois du toit, ils n’émettaient pas un seul cri, pas un seul gémissement. Les coups étaient pourtant portés avec une force peu commune, et on se demandait encore comment la silhouette au bâton pouvait se battre après les multiples entailles qui devaient sévire son corps.
Cette étrange bataille dura quelques secondes encore. Des sauts en arrière, des esquives démontrant une souplesse extraordinaire, des lueurs d’une lame luisant à la lune, des bruits sourds de bois sec... Tout cela fut stoppé net par la chute d’un des protagonistes. Il a dérapé, ou est-ce un coup un peu plus fort que les autres qui lui a fait perdre l’équilibre ? Impossible à savoir, mais toujours est-il qu’il gisait là, au sol. C’était l’homme au bâton qui restait là, triomphant, sur le toit. Il sauta de son perchoir afin d’atterrir sur son adversaire, et lui porter le coup fatal. Avant que sa chute mortelle fut finie, il fut comme arrêté dans les airs. Un magicien se tenait là, et d’une rune magique, avait immobilisé le combattant dans les airs. Il arborait le symbole de la Milice, une robe lui recouvrait tout son corps, et portait un capuchon sur la tête, ne dévoilant que le bas de son visage.

L’homme au sol se levait doucement, se frottant la tête. Puis il flotta légèrement dans les airs, jusqu’à se trouver à hauteur de son adversaire. Les deux étaient face à face, mais complètement paralysés. Ils ne pouvaient que grogner, et essayer, en vain, de se libérer de l’emprise du magicien. D’un geste rapide de la main, rapide mais incroyablement complexe, deux fils phosphorescents s’agitèrent autour de l’homme. Leur lueur bleu illuminait quelque peu les environs, et semblaient obéir à chacune de ses gestuelles. Ils volèrent droit vers les deux prisonniers, et les ligotèrent de toute leur longueur.
- Pas de combat de rue par ici ! Et surtout en pleine nuit !

Les deux filles avaient assisté à la scène, héberluées, n’ayant pas encore réalisé ce qui s’était passé.
- Quand à vous Mesdemoiselles, je vous conseille de vous en aller. Il n’est pas sur de se promener la nuit, en ces temps...

Nyama cacha rapidement son visage sous son châle, et murmura un vague merci. Mirya posa son bras sur l’épaule de son amie, et l’invita à continuer la route.
Le magicien sourit.
- Je sais que vous êtes innocentes Nyama. C’est pour cela que je vous laisse partir, mais sachez que fuir ainsi, ce n’est pas la meilleure aptitude à avoir pour prouver son innocence.

Ca alors ! Comment savait-il tout cela ??

*passe par là*

Par Ya le 17/12/2001 à 9:17:42 (#571085)

*Voit une foule de personnes de tous âges assises tout autour de la fontaine*

*Aperçoit Soupir leur raconter quelque chose* *Tiens, un nouveau conte?*

*Va s'asseoir parmi eux*

heu....a suite?

Par mirea le 17/12/2001 à 12:38:09 (#572093)

*Après avoir feint un intérêt distant au début, mirea, ne se souciant plus de la bienséance qui, parait-il, sied à une jeune femme est desormais aussi fébrile que les enfants, pendue aux lèvres de soupir*

(:amour: )

Par Soupir S le 17/12/2001 à 18:33:46 (#574606)

Les deux filles se stoppèrent net en entendant ces paroles. Nyama se retourna lentement. Décidément, ce magicien était plus qu’étonnant, voire ... mystérieux ! La jeune femme ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Elle ne pouvait que pousser de petits gémissements de surprise, des sons sans signification particulière.
Le magicien éclata de rire.
- Allons, ne vous en faites pas. Je suis certes assez doué, mais je n’ai plus vraiment d’années à vivre pour profiter de cette puissance ! Allez jeunes filles. Allez, et ayez la protection de Silmarius, bien qu’elle ne durera pas longtemps, je le crains.

Mirya prit en première la parole, car moins émotive que son amie.
- Je suppose que ce Silmarius, c’est vous ?
- Vous supposez bien Mirya.
- Et comment savez-vous mon nom ? Et puis, pourquoi parlez vous votre mort, alors que vous avez encore plusieurs années à vivre !
- Je sais bien des choses, et en particulier, je sais que je trouverais la mort cette nuit-ci.

Un sourire crispé s’esquissa sur les lèvres du magicien, puis, d’un léger geste de la main, ramena son filet vers lui. Les deux hommes semblaient avoir renoncé à s’échapper, mais leur haine réciproque s’entendait à leur grognements. Les liens magiques les liant avaient perdu de leur lumière magique, et les deux hommes étaient ramenés dans l’obscurité avec un rapidité bien moindre que celle dont avait fait preuve cette étrange magie.
Lorsque enfin on put distinguer le visage des deux hommes, Mirya recula de quelques pas. Un des deux hommes, celui au bâton pensa-t-elle à la vue des plaies faites par une arme tranchante, n’était qu’en fait Esteban !
Ce dernier leva les yeux, péniblement, et, reconnaissant les filles, leur fit un léger sourire, sourire rendu par une moue râleuse de Mirya.
Le magicien leva Esteban de manière à ce que sa tête arriva à hauteur de la sienne.
- Allons ... Est-ce une attitude responsable pour un Baron d’une si belle contrée ?
- Je ne suis pas Baron Silmarius, et tu le sais très bien, j’ai refusé ce titre.
- Oui... Et je trouve cela bien dommage, pour une fois que quelqu’un de compétent pouvait diriger cette cité.
- Tu ne comprends pas, Mage !
- Et qu’est ce que je ne comprends pas ? J’adore apprendre, alors instruis-moi.
- Crois-tu réellement que je sois capable de renoncer à tout cela sans raison aucune ?
- Tu y as renoncé par Amour pour la jeune...

Le magicien fixa un moment Nyama, puis se reprit.
- Enfin bref, tu y as renoncé tout simplement par amour. Et ce sentiment fait perdre contrôle de soi bien plus que tout autre. Jusqu’où sommes nous capable d’aller, juste par amour pour une femme, ou un homme d’ailleurs !

Esteban baissa les yeux un petit moment, puis leva sa tête.
- Tu sais donc tout ?
- Non, je n’ai jamais dit cela.
- Même le secret de cette source je suppose ?
- Il est plausible...

Une voix surgit de nulle part.
- Que se passe-t-il encore ?

Cette voix était d’une beauté telle que toutes les personnes l’ayant entendu en était charmées. Tous cherchaient l’origine de cette voix, tous sauf le mage, qui fixait la fontaine, soucieux.

- Silmarius voyons ! Tu fréquentes encore ces pauvres humains condamnés à mourir sous la vengeance de l’Haruspice ?

Le mage rapidement incanta quelques protections l’enveloppant, sa peau prit la texture de pierre, et de ses mains luisaient une lueur bleue claire.

- Ils ne sont pas pauvres, et encore moins condamnés ! Ils ont une fierté bien moindre que les, paix à leur âme, nains et elfes ! Je ne vois pas en quoi je perdrais de les fréquenter, car ils sont plus que fascinants. Ils sont bien plus dignes de vivre que toi, Qillathe !

Un rire clair et cristallin envahit les environs. Rire toujours aussi magnifique, et charmeur. Ses paroles, et son rire, étaient telle une chanson féerique.
Le magicien se mit à vociférer d’une langue inconnue aux quatre jeunes qui l’entouraient. La voix lui répondit dans une langue ayant les mêmes assonances, et tons, mais toujours beaucoup plus mélodieuse.
Un rayon sortit à une vitesse incroyable de la source. Avant même qu’ils aient pu faire quelque chose, les deux filles, Esteban, et le mage, ne purent que fixer l’assassin agoniser au sol, l’épaule broyée par le rayon, et la périphérie calcinée par la chaleur de cette magie.
Le magicien dressa une barrière de flammes entre lui et ceux qui l’entouraient.
- Ne vous approchez pas ! Surtout, je ne veux pas que vous vous approchez, vous avez compris !

Par Zou Eleas le 17/12/2001 à 22:43:46 (#576082)

*passant devant la fontaine, et voit une inconnue entourée de plusieurs personnes*

Cela faisait longtemps qu'elle n'etait pas passée dans cette douce ville de Lighthaven et elle se réjouissait de voir que celle ci avait gardé tout son charme

*s'approche discrètement de la jeune conteuse, et se joint au cercle des auditeurs*

(*patiente pour la suite* Viiiiiite ;) )

Par Soupir S le 18/12/2001 à 17:54:21 (#579950)

Les alentours étaient éclairés par la lueur de ce brasier, la chaleur émanée faisait suer les jeunes filles, situées à proximité. Libéré de ses liens, Esteban reprenait doucement ses esprits, et son bâton par la même occasion. A côté de ce petit ménage, le magicien était sur ses gardes, protégé par sa barrière de flammes ardentes.
Une lueur blanche, recouvrant même celle du feu, sortit à nouveau de cette source mystérieuse. La voix chantante résonna de nouveau.
- Je vois que tu souhaites un duel ? Bien, cela faisait longtemps que j’attendais cela !

Entendant ça, Esteban baissa la tête. Les paroles du magicien résonnaient encore dans sa tête « Je vais mourir cette nuit... ». Il allait perdre le combat, et il le savait. Le jeune homme serrait son arme, écœuré par cette impuissance dont il fait preuve pour sauver la vie d’un homme qu’il, malgré les apparences, appréciait. Il ne pouvait que regarder le combat qui allait se dérouler devant lui.

- Tu te fais désirer Qillathe ! A moins que tu ais peur de ce combat à mort !
cria Silmarius, un sourire aux lèvres.
La lueur blanche s’amplifia, et une silhouette se dessina au travers ce halo. Une silhouette humaine, se précisant, jusqu’à prendre la forme d’une femme d’une incroyable beauté.
La lueur s’affaiblit, et on pouvait maintenant voir la femme dans tous ces détails. Ses traits fin, son visage de fée, ses yeux bleus profonds, ses formes parfaites... Esteban lui-même tomba sous le charme. Jamais de sa vie il n’avait vu, ni même osé imaginer, une telle créature. Une femme au physique parfait, un regard des plus charmeur, un démarche naturelle, mais fluide et légère. Aucun défaut n’en ressortait, et il avait l’impression que toute la beauté de la nature était reflétée par cette créature, cette ... Qillathe ! En guise d’habits, elle n’avait qu’un tissu léger, voire transparent, qu’elle portait sans réellement s’en préoccuper. Ainsi, on pouvait apercevoir la moitié de sa poitrine offerte, l’autre n’étant guère masquée par la transparence du tissu, ses jambes fines ne profitaient d’aucun cache. Seule une épaule, et son ventre étaient réellement couvert. Son bas ventre ne bénéficiait de guère plus de protection que sa poitrine.
- Allons allons Silmarius, tu sais bien que mon peuple ne supporte pas la violence.
- Et c’est pour cela que tu as été bannie de celui-ci ! Tu es différente, tu es ... Une nymphe venant du chaos !
- Me hais-tu à ce point Silmarius ?
- Tu n’en as pas idée...

Pendant ce dialogue, alors que le magicien était plutôt crispé, et jurait plus que parlait, la nymphe, au contraire, était calme, et son visage gardait une naïveté infantile irritante.
Soudainement, elle montra Esteban du doigt.
- Tiens ? et tu ne me présentes pas à ce beau jeune homme ? Ce n’est pas très respectable...
- Parce que maintenant, c’est toi qui juge cela ?
- Allons jeune homme, approches-toi ! Viens, que je vois ton si doux visage !

Comme charmé, Esteban avança doucement, ne lâchant pas du regard la jeune femme, en direction des flammes, passage obligé pour rejoindre cette dernière.

Par Ilren le 19/12/2001 à 0:12:30 (#582303)

Voyant un attroupement près de la fontaine, le nephilim s'approcha discrètement et reconnut Soupir.
"Encore à raconter des sornettes !" murmura-t-il
Et il repartit, la mine sombre.
( :lit: Je crois pourtant qu'il manque pourtant quelque chose ... la suite ;) )

( Haha ... approcherait-on du dénouement ? )

Par Soupir S le 19/12/2001 à 14:10:17 (#584195)

- Pauvre idiot ! Grogna le magicien.

D’un geste de la main, il baissa sa barrière de feu, pour ne pas brûler vif le pauvre homme.
- Esteban ! Recule ! Je ne veux pas à avoir une personne, en plus de ma carcasse, à protéger en plus !

Le garçon n’écoutait pas. Il continuait sa marche sans but réel. Et plus il se rapprochait, plus le sourire sur les lèvres de la nymphe s’élargissait.
Le magicien poussa un juron, et fit apparaître une boule de feu gravitant au dessus de ses mains. Rapidement, cette boule de feu fonça en direction de la créature, qui vit les flammes s’éteindre au contact de sa peau. Elle regardait la partie de son épaule qui aurait du être carbonisée par le mot de pouvoir. Cependant, Esteban hurla à mort. Son épaule à lui était noire, fumante, et incroyablement douloureuse. Il s’effondra à genoux, gémissant, se tenant son membre blessé. Il s’étala au sol, sans montrer aucun signe de vie.
Le voyant ainsi mort, Nyama en eut les larmes aux yeux, mais n’émit pas un seul cri. Elle ferma juste ses poings, et baissa les yeux, tremblante de rage.
- Allons allons Silmarius... As-tu oublié ce que t’avais dit mon père ? Ce qu’il t’avait enseigné ? Apparemment oui, et c’est mon beau jeune homme qui est puni par ta faute.
- T... Tu n’as pas le droit de profiter de tes pouvoirs face aux éléments de la nature pour nuire à autrui !
- Et qui me l’interdit ?
- Ton clan ! Oh je vois... Tu as même renié à leurs préceptes... Saches que non, je n’ai pas oublié ce que m’a enseigné ton père... En particulier ton point faible !

Le magicien esquissa un sourire au coin. La nymphe parut surprise au premier abord, puis éclata de rire.
- Ah ? Parce que j’ai un point faible ? Et mieux encore, c’est mon père, un homme que je n’ai jamais vu, qui le connais. Tu me prends vraiment pour une jeune naïve, comme ces pauvres humaines.
- Ton arrogance te perdra !
- Peut-être, mais tu ne seras plus là pour le voir.

Sur ces mots, la créature incanta d’une gestuelle et par des dires ayant un semblant d’elfique, une boule lumineuse, éblouissant toutes les personnes assistant.
- Meurs maintenant.
Sa voix était toujours aussi chantante et chaleureuse, malgré ses paroles morbides. La magicien, aveuglé, ne pouvait pas même voir la mort lui arriver en face.
Le cri résonna sur toute l’île. On dit que cette nuit là, la lune prit une couleur rouge, et que cette lueur ne se leva que des années après.
- Bien, à vous jeunes filles maintenant. Après tout, aussi infimes soient vos chances, vous êtes les mieux placées pour me voler Esteban !

( La fin, enfin ;) )

Par Soupir S le 20/12/2001 à 18:57:50 (#590890)

Alors que les deux jeunes filles recouvraient peu à peu leur vue, la nymphe s’approchait d’elle, le sourire aux lèvres. Son pas souple, presque moqueur, faisait monter en elles une pression sans arrêt plus forte, plus forte à chaque pas, plus forte à chaque seconde passée. Nyama réagit plus vite que son amie.
- Pourquoi voulez-vous Esteban, alors que vous l’avez tué ? Vous n’êtes qu’une être sans cœur, ne méritant pas la beauté que Mère Nature vous a offert...
- Jeune fille, tu mourras en premier pour ton impertinance.
- Quitte à mourir de toutes façons, autant vous dire la vérité, vous qui semblez si aveugle. Quoiqu’il en soit, vous avez tué une de mes raisons de vivre, et vous allez tué celle qui me reste ! Monstre que vous êtes... Seule la mort vous rendra votre réelle beauté.
- Il suffit !

Sur ces mots, la nymphe joint ses deux mains, paume contre paume, pour les écarter soudainement, libérant ainsi des dizaines de minuscules dards luisant sous la clarté de la Lune. Les deux jeunes filles se protégèrent de leurs bras, tant bien que mal, les minuscules aiguillons leur meurtrissant chaque partie du corps à découvert.
- Arrêtez tout de suite votre magie des ténèbres !
C’était la voix d’Esteban ! Nyama baissa son bras afin de pouvoir le voir. Il était debout, à peine chancelant, l’épaule calcinée, mais tenant fermement son bâton. Il restait là, immobile, le regard empli de haine, fixant la créature.
Les deux jeunes filles s’écroulèrent de fatigue, un sourire vague aux lèvres, tombant sur le sol avec un bruit sourd.
La nymphe, au premier abord surprise, reprit son sourire irritant.
- Esteban, mon ange... Je savais que tu n’allais pas mourir. Il te faut bien plus que cela pour mener ta vie à trépas, n’est-ce pas ?
- Ce sera à vous de voir ça.

Esteban fit un pas chancelant, puis un deuxième. Sa marche mal assurée s’accéléra, jusqu’à courir, les yeux vides de sentiment. La nymphe regardait le jeune homme courir vers elle, calme, immobile. Deux petits tertres se levèrent du sol, devant la créature, deux petites tertres, bien suffisantes pour faire trébucher l’assaillant. Il s’écrasa de tout son long, gémissant de douleur lorsque son épaule toucha le sol. La nymphe le regardait d’en haut, souriante, tournant le dos aux deux filles. Des lianes, de la même façon que les tertres, jaillirent du sol, et ligotèrent le pauvre homme, lui serrant fortement son membre blessé à terre.
La créature était fière de sa supériorité, tellement fière qu’elle éclata de rire... Jusqu’à recevoir une gifle lui venant de derrière, sur sa joue gauche. Elle se retourna promptement, se tenant la joue rougie par le coup, fixant la jeune Nyama... Cette dernière recommença son geste sur la seconde joue, avec une violence telle qu’un mince filet de sang perla le long du visage de Qillothe.
Nyama sourit.
- Tiens, la créature supérieure à nous autres humains, saigne comme nous ?

Une lueur de défi brûlait dans les yeux de la jeune fille. Ses membres meurtris par les aiguillons, ses multiples plaies, montraient en quoi elle avait souffert.
- Je peux moi aussi être arrogante !
- Chose insignifiante que tu es ! Je te promet une mort lente !

Elle voulut incanter, mais elle ne pouvait plus bouger. Ses doigts, ses bras, son torse, ses jambes, tous étaient paralysés, et la créature grognait de rage.
Une voix, semblable à celle d’un vieil homme, mais bien plus mélodieuse, résonna alors.
- Qillothe ... Ma fille, tu as porté la main sur ton père, tu as tué Silmarius, tu as trahi le serment d’allégeance des nymphes, et tu veux maintenant tué des humains. Puisque tu as le cœur noir, je vais arranger cela !

La frayeur se lisait dans le regard de la pauvre créature. Cette peur déformait tous ces traits, qui, bien que toujours aussi fins, n’aspiraient plus aucune compassion, plus aucun sentiment. Une silhouette de lumière se dessina devant elle. Esteban et les deux filles restaient là, hébétés par le spectacle s’offrant à leurs yeux.
L’être luminescent tendit la main en direction du cœur de la nymphe, sa main pénétrant la peau sans pour autant creuser de trou. Elle lui passait au travers, tel un fantôme.
- Qillothe, peut-être que sans ce cœur d’ébène, tu seras enfin digne de notre peuple.
Sur ces mots, l’être sortit sa main, un cœur battant au creux de sa main. Qillothe hurla, de douleur, ou bien de terreur, se crispant de tout son corps malgré les sortilèges l’immobilisant. Ces derniers lâchèrent prise, la laissant tomber au sol. Elle n’avait aucune plaie au travers la poitrine. Cependant, sa peau, auparavant blanche et pure comme la neige, prit une couleur plus rosée, plus ... humaine, de son sourire irritant est né un sourire paisible, calme, presque bienveillant, de son regard défiant, en ressort une lueur paisible, les yeux doucement fermés.
- Qillothe, tu te réveilleras dans quelques centaines d’années au travers cette source. Peut-être auras-tu changé ? Seul l’avenir nous le dira...

Après l’avoir posé sur ses épaules immatérielles, l’être de lumière se tourna vers les trois humains.
- Quand à vous, qui avez eu la bravoure de ne pas vous laisser mourir, votre destin, je vous le promets, sera empli de gloire et d’amour. Mais surtout, n’oubliez pas ce qui s’est passé, et ne le racontez à personne, excepté à vos enfants, qui penseront que ce n’est qu’un conte, qu’une histoire pour les faire rêver. Ne leur confirmez surtout pas le contraire !
Et c’est ainsi que l’être de lumière se fondit dans l’eau de la source reflétant la douce lune.


Soupir laissa l'atroupement parler entre eux, et s'éclipsa discrètement, prenant ses filles dans les bras.
- Je répondrais à vos questions plus tard, mais pour l'instant, il est l'heure d'aller vous coucher.
Elle sourit, et les prenant dans les bras, les posa dans leur lit, déposant sur le front de chacune, un petit baiser.

Par Olgir Liadon le 21/12/2001 à 11:27:17 (#593443)

*aide soupir à coucher les petites*

moi aussi, je suis fatigué alors les questions attendront demain.

Bonne nuit ma soupironounette :amour: :amour:

Par Delyna Vald le 21/12/2001 à 13:05:37 (#593749)

*reste un instant contre la fontaine, laissant son imagination galoper vers le passé*

*laisse pendre sa main dans l'eau fraîche de la fontaine*

- Depuis combien de temps dors-tu, jeune Nymphe ?

*un éclat de rire la fit se retourner* *l'homme qui riait lui tapota la joue en répétant que ce n'était qu'un conte* *au fond d'elle, elle le hait*

Par Soupir S le 22/12/2001 à 19:00:42 (#598789)

( PAF le post :)
Vi vi ... première, et dernière fois, promis... Mais que voulez-vous, on ne se refait, et vu que je suis légèrement égocentrique sur les bords :ange: )

Par Feoline le 22/12/2001 à 19:48:56 (#598958)

(j'aime beaucoup ce que tu écris soupir, j'espere que tu continueras ;))

*en veux encore*

Egocentrisme?

Par Kain Heinlein le 22/12/2001 à 23:13:22 (#600042)

Comme je te comprends, Soupir.
:rolleyes:

*baille*

Par Ranael Liadon le 22/12/2001 à 23:30:28 (#600126)

*s'endors avec des dizaines de questions en tête*

(vivement demain!)

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