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L'Age d'Avant: Les Lointaines Errances de l’Illustre Père
Par Evildeus le 14/12/2001 Ă 15:07:35 (#550070)
LÂ’Errant, on lÂ’appelle, Lui, dont le chemin partit
Du plus haut plan, oĂą Il naquit,
A notre Monde, brisé et abandonné.
Un jeune Dieu, et sincère, puissant était Son bras
Et perçant était son regard. Un charme si rayonnant
Emplissait Sa voix, quÂ’aucun nÂ’oserait
Lui refuser Son souhait. Noirs Ă©taient ses cheveux.
Pourquoi quitta-t-Il le paradis ? Nul ne sait,
De ceux qui sont nés en ce Monde, loin
De cette sphère originelle où Il fut élevé.
Mais partir Il fit, celui dont le nom est loué.
D’autres le suivirent, compagnons sincères.
Kenaryn, armé d’un arc en bois d’if
Et Thurin le forgeron, avec sa hache.
Ces trois-là , et d’autres, tournèrent le dos
A leur Paradis et partirent, descendant
Dans les espaces limités et cependant sans fin.
LĂ , longtemps, lÂ’Errant et sa troupe
Marchèrent, sur une plaine informe, et vide,
Où la Loi et le Chaos, les Ténèbres et la Lumière
Se mĂŞlaient sous une Nuit Ă©ternelle.
Une chose brisait la plaine infinie,
Une Orbe d’ébène, lisse et claire.
L’Errant s’approcha pour voir à l’intérieur
Mais soudain, le vacarme discordant
De la voix de DĂ©mons Ă©branla lÂ’air,
Et le Prince Kolaur se tenait lĂ .
«Qui pénètre non invité en mon royaume?»
Siffla le démon, qui revêtit son heaume
Du plus dur adamant. «Je ne voulais pas
Entrer sans permission,» répondit l’Errant. «Je suis parti
Du Paradis, de ma propre volonté.»
Alors tous les démons se moquèrent de lui.
«Rentre chez toi, petit Dieu!»
Kolaur hurlait, ses yeux telles des flammes.
«Tes yeux hautains ne verront jamais
Quelles merveilles en cette orbe se cachent.
Et emmène avec toi ces trouble-fête
Quand tu partiras, sans regarder en arrière.»
Pour l’honneur de l’Errant, de la sorte bafoué,
Une bataille secoua le Vide en dehors de
LÂ’Univers que les mortels connaissent,
Car le Chaos releva une telle attaque.
Les légions démoniaques étaient telles du sable
Et dans chaque poing griffu et déformé
Luisait une longue et maléfique épée,
Mais lÂ’Errant nÂ’eut point peur.
Telles les vagues de l’océan contre une ligne
De piliers tirés du marbre le plus fin,
Les hordes du Chaos se fracassèrent, et fuirent
Quand la colère de l’Errant ils subirent.
Et de mĂŞme, chaque compagnon se battit
Et gaiement ils chantèrent, alors que tombaient leurs ennemis.
La lance de Kolaur possédait une puissance telle
Que sa pointe pouvait Ă©galer la morsure dÂ’un jeune Dieu.
Il trouva lÂ’Errant, en plein cÂśur
De la bataille, frappa, et fit couler Son sang.
Le Façonneur resta au côté de l’Errant
Quand Callynthir, de l’Errant, perça la peau.
Le coup de Thurin du démon arracha la tête,
Et toutes ses légions, la fuite prirent.
Les flèches de Kenaryn, épaisses comme des mouches,
Trouvèrent leur cœur noir, et leurs yeux creva.
Ainsi lÂ’Errant fut vainqueur,
Et, tirant lÂ’orbe, dedans regarda.
Trois Orbes de pierre et de glace y Ă©taient,
Telles des Perles dans le noir le plus profond.
«Quel est cet endroit?» dit l’Errant, «Ce trophée,
Le Chaos entier le cachait des yeux du jeune Dieu?»
De Ses compagnons, personne ne pourrait dire
Les noms, ou quelles bĂŞtes pouvaient vivre
Dans les profondeurs ou les hauteurs glacées
De ces mondes, enfermés dans l’Orbe de la Nuit.
LÂ’un de ces mondes, tel un joyau, brillait puissamment,
Dans celui-là , pour régner, vint l’Errant.»
- Fragment de l’ancienne épopée Elfique Tae ap Arpalonamil, «Les Lointaines Errances de l’Illustre Père», écrite par un auteur inconnu du temps de l’Age du Crépuscule.
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