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Mon BG........

Par persianne le 15/10/2001 à 9:40:00 (#470813)

Dans le Jardin poussait une fleur que Persianne entretenait soigneusement chaque jour de sa vie
depuis que le vent lui en avait amené la petite graine.
Elle avait alors quatre ans.
Elle comprit au fil des jours que la fleur serait grande, n'aimerait que le soleil du matin,
la rosée pour s'abreuver et la nuit pour s'épanouir.
Aujourd'hui, toutes deux avaient la même taille et la même beauté. L'une avait quinze ans, l'autre onze.

Vint un jour une vieille femme qui frappa à la porte.
Elle portait sur l'épaule un balluchon qui ne laissait rien voir de son contenu.
Un grand chien aux longs poils gris souillés de boue, la suivait.
Quand elle se trouva devant Persianne, la vieille femme posa tranquillement son sac à terre et fit
asseoir le grand chien.

La providence existe vraiment, dit-elle, puisqu'elle a mis ta demeure sur mon chemin.....

Elle releva une mèche de ses cheveux. Persianne remarqua que la mèche était trés blanche.
Alors que le reste des cheveux était du même gris que les poils du chien. Son regard délavé brillait
étonnamment.
Le chien se tenait immobile, avec des yeux de glace.
- Je n'ai besoin que d'un peu d'eau, d'un fruit si c'est possible et d'un coin pour dormir cette nuit.
- Tu auras bien plus, répondit Persianne. Et ton chien pourra croquer une carcasse de volaille et
dormir à l'abri.

Ce qui fut dit, fut fait.

Persianne dormit mal cette nuit.

La vieille femme se réveilla à l'aurore en souriant et quitta prestement la couche d'avoine
séchée installée pour elle.
Quant au grand chien, il s'était posé la veille face à la porte, le museau entre les pattes,
ses yeux de glace grand ouverts. Ainsi était-il encore le matin. Avait-il dormi ?

La fin de l'été étirait des lambeaux de nuages dans le ciel encore bleu.
Le soleil pâlissait un peu plus chaque jour, et la fleur était passée de la couleur pourpre
à celle de corail. Dans deux lunaisons, elle sera rose puis blanche,
avant de reprendre au printemps son rouge somptueux.

Il n'y avait rien à rajouter à sa perfection, rien à retirer.
Après avoir servi à la vieille femme un bol de pétales de maïs arrosés de lait d'ânesse,
Persianne s'en alla recueillir la rosée dans la prairie qui entourait le jardin,
ainsi qu'elle le faisait chaque matin pour abreuver la fleur.
A sa grande surprise, il n'y en avait pas. Pas même une goutte !
Jamais encore la prairie n'en avait été autant dépourvue.

Persianne en parla à sa servante qui n'en crut rien tant la chose était impossible.
Elle voulut alors en parler à la vieille femme qui,
en raison de son grand âge, avait peut-être déjà vu pareil phénomène.

- Elle est parti pendant que tu étais dans la prairie, lui dit la servante.
Et puisqu'on parle de cette vagabonde, je voudrais te dire à quel point elle me paraît suspecte.
Je sais qu'il faut aider son prochain, mais là il y a imprudence de ta part.
Ton père, n'aurait pas apprécié que tu l'accueilles de cette façon.
Pense ! Elle a passé la nuit ici sans que nous la connaissions !

- Mon père m'aurait approuvée, et tu es une radoteuse Certonie !
- Une radoteuse peut-être, mais qui sait quand même voir les coïncidences !
Parce que c'est bizarre cette rosée qui n'est pas là ce matin et justement,
cette vagabonde qui est arrivée la veille !


Pour le coup,Persianne se mit à douter.
Elle se tourna machinalement vers la grande fleur rouge comme pour prendre son avis,
mais la fleur ne parlait pas. Il sembla pourtant qu'elle avait un peu baissé le nez…
"Sans doute le manque de rosée", pensa Persianne. Puis subitement prise d'une terrible certitude,
elle se tourna vers Certonie qui faisait la sévère :

- Selle mon cheval !

a suivre......
http://imagebank.ifrance.com/imagebank/persianne_sig.jpg

[ 15 octobre 2001: Message édité par : persianne ]

Par TheKiller54 le 15/10/2001 à 9:43:00 (#470814)

Par barkive le 15/10/2001 à 9:51:00 (#470815)

*attend la suite avec impatience*

Par Tsagoi le 15/10/2001 à 9:54:00 (#470816)

cool

attend la suite

Par Lilith Vampyr le 15/10/2001 à 10:23:00 (#470817)

et vite !! La suite !

Par Ysengwen le 15/10/2001 à 10:34:00 (#470818)

Par michel le 15/10/2001 à 11:41:00 (#470819)

c koi y s'passe apres?

Par Kalero le 15/10/2001 à 17:53:00 (#470820)

hihi bien bien ma Persianne cherie,... tres bien même...

Bon et la suite tu te depeches oui

(puis oublie pas de mailer ca a Torian pour qu'on puisse le relire sur son site apres )

http://www.multimania.com/kalero/KalQuies2.jpg

Par persianne le 15/10/2001 à 17:54:00 (#470821)

L'instant suivant, elle galopait dans la prairie. La route poudroyait derrière elle mais devant, point de vieille femme ni de grand chien.
Elle tourna, chercha, scruta. En vain. C'était à croire que la vieille s'était volatilisée.
C'est alors qu'elle vit bouger un vieux troène tout tordu. Il semblait glisser sur l'herbe. Derrière lui, suivait un buisson.


- Arrête Morgalène ! Je t'ai démasquée !

Le troène secoua ses branches comme sous l'effet d'une tempête. Les maigres feuilles frémirent. A côté, le buisson s'immobilisa. Persianne se figea dans un instant qu'elle ne perçut pas.
La minute suivante, la vieille femme marchait dans la prairie, appuyée à un bâton, son précieux balluchon sur l'épaule, le chien à ses côtés.


- Morgalène ! cria de nouveau Persianne. C'est donc aujourd'hui que la malédiction doit s'accomplir !

La vieille se retourna....
- Que chantes-tu là, jeune Persianne ? Je ne suis pas la Morgalène dont tu parles. Mon nom est Doriane-la-Seconde et mon chien s'appelle Fulky.

- Tu mens !
- C'est bien dommage que tu n'aies pas confiance en moi… bien dommage…

Persianne lui barrait la route.

- Tu es Morgalène et tu portes dans ton balluchon le terrible "Signe du Lioar".
- Mon balluchon ne contient que ma fortune, c'est-à-dire un livre sacré, un écrin pour l'anneau que mon défunt époux m'avait passé au doigt, et ma couverture pour les nuits sans abri. Parfois, quand la chance me sourit, j'y ajoute un fruit ou quelques racines comestibles pour ma journée. Vois par toi-même.
- Non ! s'écria Persianne effrayée. Je ne dois pas regarder le Signe sous peine d'en perdre immédiatement la vie !

La vieille femme sourit....

- Allons Fulky, dit-elle simplement.
Et le chien aux yeux de glace régla son pas tranquille sur celui de sa maîtresse.

Persianne demeurait dans la plus grande des confusions. Elle tira sur la bride pour ramener son cheval chez elle où elle appela de suite Certonie....

- Le jour de la malédiction est venu, Morgalène est ici. Alors c'est le moment ou jamais de me dire tout ce que tu sais d'elle.
- Rien de plus que tu ne sais déjà, Persianne.
- Je vais te fouetter si tu refuses de parler ! Ne vois-tu pas malheureuse que nous sommes menacées ! Je sais que mon père t'en a parlé pour que tu veilles sur moi, alors il faut tout me dire maintenant !

- Je jure sur la tête de ce que j'ai de plus cher au monde, toi Persianne, que je ne sais rien de plus que tu ne sais.
Ton père m'a seulement dit juste avant de partir avec ta mère :

"Dans un jour, dans dix mois, dans plusieurs années, quelqu'un viendra frapper à la porte pour y amener une malediction qui ne finira qu'avec la fin de tout ce qui vit dans l'univers. Telle est la malédiction lancée par ma cruelle sœur Morgalène sur Persianne. La pauvre enfant n'avait que le tort d'être une fille alors que Morgalène ne pouvait enfanter que des garçons. Ses talents supérieurs de sorcière, lui permirent d'incanter pareille malédiction."

- Ca, tu me l'as déjà dit mille fois !
- Mais parce que c'est la seule chose que m'a confiée ton père. Et comme je lui jurais de ne laisser entrer personne chez nous, il m'a déchargée de cette vigilance parce que le messager de cette malédiction n'aura sûrement pas besoin d'une porte pour pénétrer ici. Ma mission ne consiste donc qu'à t'assister le moment venu, pour soulager tes souffrances éternelles. Je ne sais rien d'autre, ma jolie, rien d'autre.

Persianne non plus ne savait rien d'autre, excepté que le moment venu elle lutterait contre cette malédiction. Et ça, elle le savait depuis que son père lui avait appris la terrible affaire.
Elle en parlait parfois à la grande fleur, en secret. Mais ne possédant pas la parole, la fleur ne pouvait répondre. Toutefois, Persianne notait qu'à ce moment-là, une légère pâleur altérait sa couleur veloutée. A cela, elle savait que la fleur l'avait comprise.


- C'est bon Certonie, laisse-moi réfléchir...

En vérité, Persianne ressentait le besoin d'aller voir la fleur ; un peu comme si elle voulait puiser à sa vue une énergie supplémentaire.
La fleur était là, dans la lumière du matin tamisée par un rideau de lianes qui avait été astucieusement arrangé pour elle. La jeune fille remarqua de suite une inhabituelle raideur de la longue tige. En haut, la corolle frémissait.
"Elle manque de rosée, pensa Persianne, mais je ne peux rien lui expliquer sous peine de l'effrayer du sort qui nous attend."


A suivre.......

http://imagebank.ifrance.com/imagebank/persianne_sig.jpg

Par Kraktophos le 15/10/2001 à 21:37:00 (#470822)

Vite la suite

poutouxx

Par persianne le 16/10/2001 à 8:35:00 (#470823)

Le soleil était au zénith. Autour, la prairie grésillait d'insectes. Plus rien ne bougeait hormis des moirures de chaleur qui tremblaient dans l'air.
Persianne se posta au milieu du jardin, Certonie à la porte, pour faire barrage au retour de la vieille femme. Car elle allait revenir.
Persianne s'était armée de la grande épée paternelle qu'elle avait appris à manier depuis quelque temps en imitant de mémoire les gestes de son père. Certonie avait posé près d'elle une redoutable barre de fer qu'elle gardait soigneusement depuis la mort de son maître. Elle seule savait où elle l'avait découverte.
Les heures passèrent, longues, lourdes, lénifiantes dans la chaleur. Certonie se leva trois fois pour ramener de l'eau fraîche dans un cruchon auquel elle ajoutait du jus de citrons pressés.
A l'heure où le soleil prend la teinte ocrée du couchant, elles étaient encore là, l'une au milieu du jardin qui libérait ses senteurs chaudes, l'autre à la porte en bois de cèdre massif.
Persianne comprit alors qu'il ne servait plus à rien de guetter, la vieille femme et le chien devaient être déjà dans les lieux.

- Il faut les trouver, dit-elle à sa servante. Prend par le jardin, je vais dans la maison.
- Taratata ! Je reste à tes côtés ainsi que je l'ai promis à ton père.
- Obéis Certonie ! Je suis ta maîtresse !
- Il faudra me tuer pour ça !
Persianne haussa les épaules, et changeant d'avis, se dirigea droit vers la fleur....

- Je dois quand même te dire la vérité malgré la peur que cela va te causer, lui dit-elle. Je ne sais pas si je dois commencer par te parler de la rosée ou si je dois…

Elle ne put en dire davantage, la fleur virait au noir.

- Recule-toi ! lui cria Certonie. Elle est maudite !
- Mais non, idiote ! Elle a tout simplement manqué de rosée ce matin.
- Recule-toi je te dis !
Certonie tirait sa maîtresse en arrière.
Quand la fleur fit craquer sa tige, la jeune fille et la servante s'immobilisèrent de frayeur. Deux bras se formaient sous la corolle noire, deux jambes s'allongeaient, deux pieds sortaient de terre.


- Tranche-la avec l'épée ! cria encore Certonie.
- Non, elle ne peut être maudite ! Pas elle ! Jamais elle ne me fera du mal !
Les pétales noirs devenaient des cheveux, le cœur de la fleur devenait un visage, une femme se matérialisait.
Fascinée par la transformation, Persianne ne vit pas l'objet que la fleur tenait à bout de bras, haut levé. A l'instant même où son regard allait le découvrir, le chien gris lui bondit dessus pour la renverser. En se relevant, elle le vit arc-bouté sur ses pattes, le poil hérissé, montrant les crocs à celle qui venait de se transformer. Plus loin, la vieille femme aux cheveux gris brandissait un miroir en forme d'étoile en direction de la sorcière.
Certonie gisait à terre, en proie à une décomposition accélérée.


- C'est parce qu'elle a regardé le Signe du Lioar ! cria la vieille. Sors d'ici Persianne, c'est entre Morgalène et moi à présent !
Persianne ne bougeait pas, clouée d'horreur.
- Obéis à ta mère ! souffla Certonie dans un dernier râle qui acheva sa vie.
C'est une Persianne assommée que le chien tira par le vêtement jusqu'à la porte de la maison. Elle y entra, poussée par une volonté extérieure qui venait de s'infiltrer en elle.
Dans le jardin, une sorcière brune aux yeux d'éclairs et une vieille femme escortée d'un chien se défiaient.


- Prend-lui le Signe Fulky !

Le ricanement de la sorcière grinça dans les airs.

- Que tu es naïve ma pauvre Rose ! Quand bien même il sauterait jusqu'au ciel, ton ridicule larbin ne pourrait me l'enlever ! D'où le sors-tu ce misérable cloporte tout juste bon à montrer les crocs ? Du sac d'un sorcier d'opérette ? C'est trop comique !… Prends donc ça pour commencer !
Une lueur aveuglante partit des mains tendues de Morgalène. La vieille femme l'intercepta avec l'étoile miroir mais elle ne put éviter la seconde décharge qui la percuta de plein fouet. Jetée au le sol, elle traça vite dans l'air un symbole qui fit encore ricaner Morgalène.
- Pauvre gentille Rose ! Si petit souffle de brise contre la puissance de ma tempête ! Tu espérais donc sauver ta fille ainsi ? Mais c'est jour après jour qu'elle va se consumer ! Un lent pourrissement qui défiera l'éternité parce que je l'ai maudite à jamais ! Que le ciel s'obscurcisse, que les ténèbres envahissent ce jardin et son occupante. Ournouga, Bravti Shushlezet… Ournougaaaa… Ournougaaaaahr !
Les cheveux noirs de Morgalène volaient au vent qu'elle avait levé. Ils s'allongeaient à n'en plus finir pour enténébrer le Jardin.
Fulky ondulait de l'échine, la gorge prise dans un râle de haine qui lui découvrait les crocs.

- Ournouga ! criait toujours Morgalène, les bras levés au ciel. Que pleuve à présent l'acide destructeur de toute vie ! Qu'il ronge la pierre et le sol pour qu'en sorte la vermine par mille trous ! Que se montre la puissante laideur pour anéantir la beauté en perdition de ces lieux ! Tjezet Arciva ! Que tombe l'acide !
En face, la vieille femme ne bougeait pas, n'invoquait pas, ne parlait pas, mais ses yeux tissaient dans l'obscurité une invisible sortilège qui enserrait Morgalène aussi sûrement qu'un filet.

- Tjezet Arciva ! redit la sorcière.

Mais l'acide ne tombait pas !

- Par tous les crapauds de la terre ! s'écria Morgalène. Aurais-tu la capacité de contrer mon sort, toi la si fade épouse de mon frère adoré ? Tu aurais donc appris la sorcellerie !
Elle fit apparaître une lumière blanche pour mieux voir la vieille femme qui se tenait toujours immobile en face d'elle avec l'étoile-miroir toujours levée dans sa direction.

- Mais non ! grinça Morgalène. La chose est tout à fait impossible, tu ne peux avoir ce talent ! Que pleuve l'acide !
Et pour la troisième fois, Morgalène lança son cri.
- Tjezet Arciva !
- Il ne tombera pas et tu le sais bien Morgalène-la-Noire ! Pour le créer, il t'aurait fallu ta rosée du matin sans laquelle tu ne peux rien invoquer, ou si peu.
Morgalène perça l'air d'un cri terrifiant qui porta jusqu'aux montagnes qui entouraient la prairie. Trois éclairs déchirèrent le ciel noir. L'un tomba sur la maison, l'autre sur la vieille femme qui l'emprisonna dans l'étoile-miroir avant qu'il ne la touche. Le grand chien évita le troisième d'un bond qui l'amena aux pieds de Morgalène. Il y planta les crocs si profondément qu'il fallut une boule de feu de la sorcière pour qu'il lâche prise. L'air s'imprégna de l'odeur de ses poils brûlés.
- Ainsi, c'est toi qui a séché la rosée du matin ! Pas mal pour une apprentie ! Mais pauvre vieille folle, sache que ma puissance est bien au-delà de tes petits trucs de pacotille ! A moi tous les rats des entrailles de la terre, à moi tous les serpents, à moi les vautours des montagnes géantes ! Détruisez tout ce qui vit, je vous l'ordonne !
- Tu l'ordonnes ! A-t-on déjà vu pareille façon d'incanter ! Quant à tes rats et autres bestioles de jeux d'enfants, faut-il que tu en sois réduite à peu de chose pour les appeler !
Mais les rats arrivaient, géants. Les serpents rampaient par dizaines, longs de plusieurs mètres. Les vautours frappaient le ciel noir de leurs ailes comme des battoirs.
Au sol, Fulky tuait ; les os craquaient dans ses puissantes mâchoires.
A côté, les vautours tombaient sous les fulgurations meurtrières de la vieille femme.
Quand trop de charognes entourèrent les combattantes, celle qui répondait au nom de Rose lança son premier ordre :


- Maintenant, Fulky !

Les yeux de glace du chien perforèrent l'obscurité - deux lasers aveuglants qui obligèrent Morgalène à tourner la tête une seconde. Ce fut suffisant pour rendre le Signe de Lioar vulnérable. Le chien sauta dessus. Trois coups de crocs et le Signe tomba en miettes.

- Regarde-moi, Morgalène-la-Noire !
Rose venait de lancer son second ordre.
Eperdue de haine, la sorcière lui fit face. Les yeux laser du chien capturèrent aussitôt son image pour l'emprisonner dans l'étoile-miroir.
La vieille femme sourit. Le chien éteignit ses yeux. Les ténèbres se dissipèrent.
En bas comme en haut, plus rien ne subsistait des immondes bêtes, si ce n'est au sol les cadavres abattus lors du combat.
Morgalène hurla.

- J'en appelle à Toi, Le Suprême ! Sors du ventre de la Grande Mère qui t'a enfanté pour le malheur de ceux qui vivent dans la lumière ! Viens répandre ta noirceur sur cette clarté écœurante. Viens aider celle qu'une force inconnue d'elle a désarmée. Tu es entré en moi pour mieux me posséder de ton esprit, nous sommes l'un à l'autre, tu dois me libérer. Que ton nom soit appelé deux fois par son chiffre secret !…
Une voix sifflante s'éleva dans le silence....
- Je t'avais donné le Signe du Lioar avec l'ordre impératif de le garder. Tu n'a pas été digne de ma confiance. Je te chasse donc à jamais de Moi et de mes pouvoirs supérieurs dont tu avais le bénéfice ! Et pour que tu ne l'oublies jamais, je te fais sortir de l'étoile miroir afin que tu vives ta déchéance.
Ivre de colère, Morgalène traça dans l'air des signes de persécution. Elle appela encore les démons des bois et ceux des nuits de pleine Lune. Ce ne fut qu'un essaim de petites lucioles qui arriva.
Anéantie par la honte, elle tournoya sur elle en une tornade qui s'enfuit vers les montagnes du bout de la prairie. Les animaux s'écartèrent sur le passage de cette tornade dont la couleur noire virait au gris au fur et à mesure qu'elle perdait de sa puissance. Bientôt ce ne fut plus qu'une poussière blanche qui poudroya au loin, défaite, désorganisée, sans pouvoir.
La paix était revenue. Hallucinée, Persianne n'osait bouger de la porte où elle avait assisté au combat.

- Maman ? finit-elle par demander dans un souffle.
Mais elle n'osait toujours pas bouger. Ou plutôt, elle ne le pouvait, fixée par une force étrangère à son esprit.

- Maman ! cria-t-elle.
La vieille femme se tenait humblement devant elle, inondée d'amour.
- Tu ne peux me toucher mon enfant. Je ne suis qu'une image. Je ne peux t'embrasser non plus, mais sens-tu mes bras autour de toi ? Les sens-tu ?
Persianne se sentait pénétrée par une chaleur qui fit monter des larmes douces-amères à ses yeux. Toutes deux se tenaient à distance, pourtant leurs corps n'auraient pu se toucher davantage que le sortilège ne les faisait se toucher.
- La malédiction est levée. Désormais, ce n'est plus la rosée que tu iras chercher le matin, mais la sérénité. Là, dans la prairie baignée par l'aurore, nous communiquerons pour que tu apaises jour après jour ton cœur lourd. Plus tard il s'ouvrira à celui qui deviendra ton compagnon. Il viendra un jour sois-en sûre, il viendra comme je suis venue frapper à la porte. Et il t'accompagnera sur un chemin de bonheur. En attendant, je serai là, chaque matin, mon enfant.
La vieille femme se tourna vers le grand chien gris.
- Allons Fulky, notre temps de matérialisation se termine. Il nous faut partir.
Persianne les suivit des yeux dans la prairie… Longtemps... Jusqu'à ce que l'air vibrant les absorbe.

FIN. :rolleyes:

http://imagebank.ifrance.com/imagebank/persianne_sig.jpg

Par barkive le 16/10/2001 à 8:39:00 (#470824)

clap clap

Par Ykhare le 16/10/2001 à 8:48:00 (#470825)



La - suite - la - suite

Par TheKiller54 le 16/10/2001 à 9:05:00 (#470826)

Par Kraktophos le 16/10/2001 à 9:06:00 (#470827)

Joli...
Très joli... :) :eek:

Par persianne le 16/10/2001 à 18:39:00 (#470828)

Merci beaucoup à ceux qui ont poster ici

*poutoux*

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