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Eroan le jeune ménestrel
Par Ksenia le 27/9/2001 Ã 4:26:00 (#466053)
Chaque fois qu'elle se sentait l'âme triste, elle avait pris l'habitude de s'isoler afin d'extérioriser sa peine autrement qu'en allant pleurnicher et faire la litanie de ses soucis auprès de ses amis. Elle réservait à ces derniers ses sourires radieux, sa mine réjouie et sa bonne humeur, et ne comptait pas les importuner par un esprit passagèrement chagrin.
Elle partait, alors, vers des lieux reculés où elle pouvait se laisser aller à pleurer sans que quiconque ne vienne lui demander le pourquoi, le comment de son visage ravagé par le tourment, de ses yeux bouffis et rougis par le flot incessant de larmes.
La nature environnante se chargeait d'adoucir sa peine, d'estomper son désespoir, en formant autour d'elle un cocon soyeux et lui offrait un écrin de verdure apaisant.
Cela faisait des heures qu'elle marchait, sans but précis, dans la campagne lorsqu'elle décida de retrouver son havre de paix. Alors qu'elle pénétrait dans la forêt
Dans le ciel cotonneux, le soleil, avec la complicité des nuages, lui lança des illades chaleureuses. Le vent déposa sur ses joues une bise rafraîchissante. Son souffle taquin souleva les pans de sa robe et lui chatouilla les mollets ainsi découverts. Les arbres de la forêt saluèrent son passage dun bruissement de feuilles, en agitant leurs branchages.
Un merle, dans son habit noir de jais, se mit à siffler, tel un chef dorchestre donnant le « la » à ses musiciens. Aussitôt, la ritournelle mélodieuse aux sonorités flûtées de la grive musicienne, le chant vigoureux de laccenteur mouchet, le gazouillis agréable de la fauvette babillarde, le sifflement doux et mélancolique du bouvreuil pivoine, les cris aigus et fins de la mésange huppée, les brillantes vocalises et les crescendos du rossignol philomèle, lappel répétitif du roitelet, sélevèrent du sous bois. La symphonie des oiseaux résonna bientôt dans toute la forêt..
Une multitude de taches colorées séchappa des buissons et se mit à voleter devant ses yeux. Elle regarda avec émerveillement et le sourire retrouvé, la danse légère et aérienne des papillons.
La mousse qui recouvrait une partie du tronc des arbres, lui indiquait le nord vers lequel elle comptait se diriger. La forêt se fit plus dense. Elle devait faire attention à ne pas se prendre les pieds dans les racines et les ronces qui jonchaient le sentier forestier dembûches.
Au bout de quelques minutes de marche difficile, elle arriva à la clairière baignée dune douce lumière où elle aimait venir se ressourcer.
Elle avait toujours connu cet endroit sans autre présence humaine que la sienne. Aussi, sursauta-t-elle lorsquelle vit un jeune homme assis sur une souche darbre. Il était vêtu dune longue chemise blanche aux manches légèrement bouffantes, ceinturée à la taille, et dune curieuse paire de collants vert sombre. Sur ses genoux, il tenait un luth au sillet divoire et à la table dharmonie en bois de sapin.
Lorsquil remarqua sa présence, il se releva prestement, retendit sur le chevillier les cordes de linstrument et commença à les pincer adroitement du bout des doigts. Du luth, séchappèrent instantanément de douces sonorités. Sur la musique, le jeune homme cala sa voix et entonna ces quelques paroles :
« Bonjour et bienvenue, gente demoiselle
Je me présente, Eroan le Ménestrel
Pour vous servir et vous présenter mes chansons
Puisse ma musique chasser votre bourdon
Vous inspirer la joie de vivre, le bonheur
Oyez, la chaleur habitera votre cur
Louïe charmée par toutes ces sonorités
Qui effaceront soucis et contrariétés
Je vous réserve la primeur de mes poèmes
Laissez-moi vous raconter ma vie de bohème »
(Ã suivre)
[ 27 septembre 2001: Message édité par : Ksenia ]
[ 27 septembre 2001: Message édité par : Ksenia ]
Par Nek Cheitan le 27/9/2001 Ã 4:35:00 (#466054)
Par Ksenia le 27/9/2001 Ã 19:23:00 (#466055)
Une envie soudaine de relater ces souvenirs la titille. Elle s'empare d'un parchemin vierge, de sa plume fétiche et de son encrier, les dispose devant elle sur le coin de table faiblement éclairé par la lueur d'une bougie. La pointe de la plume, guidée par sa main droite, gratte le vélin et laisse sur son passage une suite de mots tracés à l'encre bleue...
(bref!...un nouveau récit en perspective : la suite d'Eroan le Ménestrel)
[ 09 octobre 2001: Message édité par : Ksenia ]
Par Ksenia le 9/10/2001 Ã 15:46:00 (#466056)
Par Autop le 9/10/2001 Ã 16:04:00 (#466057)
*impatente*
:ange: kiss :ange:
Oryanna
Par Aelys le 9/10/2001 Ã 22:05:00 (#466058)
Par Ykhare le 10/10/2001 Ã 11:25:00 (#466059)
Par Zaccary Kemler le 10/10/2001 Ã 17:09:00 (#466060)
l'est pas net lui
*attends la suite*
-=Zac
Par Fedi le 18/8/2002 Ã 0:02:14 (#1976973)
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