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La Muse (ou visite dans les styles)
Par Vrittis le 15/10/2001 à 11:01:00 (#427638)
Fantastique! Vraiment fantastique! J'essaye d'imaginer la suite, et malheureusement il y en a beaucoup: le chien, le chat, le pangolin... le sabre ou le goupillon... Que faire? que choisir? Pourquoi mon esprit est il aussi fertile qu'un caillou sec aujourd'hui? Je tente désespérement de faire sortir des idées en me pressant la tète à deux mains... Las...
Ma reflexion sur le suicide en tant qu'échappatoire est brutalement interrompue par - j'hésite à le dire, mais l'histoire doit être racontée sans mensonges, sans altération - un rot. Un rot gargantuesque, trépidant, instoppable. Et je dois dire qu'un rot aussi monumental produit sur l'esprit engagé dans des considérations sérieuses des dommages non négligeables. Notamment une certaine frayeur, surtout si l'endroit ou l'on se trouve est supposé être vide et fermé de l'intérieur...
" AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH! " fais je en me retournant violemment sur ma chaise.
" AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH! " me réplique l'intrus.
Je dois d'abord vous dire que ma chaise est une de ces chaises qui tourne, pivote et tournoie. Aussi, m'étant retourné assez violemment, je n'ai pas le temps de voir le visiteur et me retrouve encore face à mon bureau, à l'écran et à "Le". Je jette un oeil par dessus mon épaule et le regrette immédiatement. C'était un bon oeil, il aurait pu servir encore quelques temps. Enfin, il est trop tard pour le regretter.
Le sacrifice me permet de voir un petit homme au teint rougeaud, le nez crevassé comme une fraise tourmentée. D'ailleurs le nez s'accorde au reste du visage, visage qui semble avoir subi une sorte de dérive des continents personelle et douloureuse. Mes yeux descendent rapidement sur son menton orné d'une barbiche miteuse, puis sur son torse... euh... Il ne porte aucun habit! Je reste bouche bée, en constatant qu'il est entièrement nu, et que cela ne semble pas le géner du tout. De plus il est en train de flotter au milieu de la pièce, ce qui produit certains effets gravitationnels sur des parties de son anatomie...
" Ben alors, quesqu'il a l'aut' gonze à m'reluquer les parties? T'as jamais vu ça?
- Heu, hé bien si...
- Ben alors sois pas jaloux mon con!
- ...
- Alors t'as beson d'aide, p'tit gars?
- D'aide?
- Oui d'aide. Chuis pas la pour faire la vaisselle! T'es dans la mouise, c'est Bébert qui vient te presser le ciboulot! "
Je me retourne afin de faire face à l'individu. Il me sourit d'un air attentif, l'air d'attendre ce que je vais dire.
" Attendez un instant... Commençons par le commencement...
- C'est en général un bon endroit pour commencer. Je le recommande toujours aux débutants.
- Taisez vous un instant, bordel, j'essaye de réfléchir!
- ...
- Vous ètes là pour m'aider?
- Ouaip! T'aider! Je suis ta muse, p'tit gars! Depuis qu't'es naquis, c'est moi qui t'inspire "
L'idée me frappe avec la force d'une tonne de briques lancée depuis un avion sur mon auguste (du moins j'aime à penser qu'il est auguste) chef. Je n'ai jamais vraiment cru en cette histoire de muses, et si j'y croyais, l'idée que je m'en ferais serait plutôt celle d'une belle jeune femme, assez peu vétue, qui caresse de sa main douce la joue du poète harassé et receuille sur son sein la tète hérissée de cheveux fous du poète susdit.
Dans ce cas bien précis, je dois avouer que seule la nudité rapproche ce personnage de mes muses idéales. D'un autre coté, le fait qu'il soit en train de flotter tranquillement dans l'air me pousse à lui faire confiance quand à son identité. Par contre s'il veut me toucher la joue ou placer ma tète contre son gras poitrail, je crie!
Il profite de ma reflexion pour péter un bon coup, ce qui le soulève un peu plus du sol. Je le regarde avec un dégout certain; même si je sais ne pas mériter ce qui se fait de mieux, j'aurais au moins espéré ne pas avoir comme muse une compilation des mauvaises manières en public. Je tente de lui faire comprendre discrétement que son attitude gagnerait à être améliorée.
" Vous ètes vraiment un porc immonde! Arrétez!
- Woha, l'aut'! Je fais c'que j'veux et j't'emmerde! "
Long silence chargé d'hostilité...
" Bon tu s'rais gentil de m'dire sur quoi j'dois t'inspirer 'xactement, parc'que la j'm'ennuie un peu... "
Autant faire contre mauvaise fortune bon coeur; j'ai une muse et tant qu'à subir sa présence désagréable et malodorante, autant en profiter pour trouver des idées sur... sur quoi d'ailleurs?
" Hé bien je dois avouer n'avoir aucune idée précise sur ce que je voudrais écrire, mais...
- Ah, je vois. Mossieur est dans sa période d'incertitude! Mossieur voudrait qu'on lui prenne la main pour écrire! Hé ben Mossieur à intèret à prendre un cale-pain et un craie-ion, car j'ai pas l'intention de me crever le cul à faire tomber le morceau tout cuit dans le bec à Mossieur!
- Un calepin et un crayon? dis je en me saisissant des outils nécessaires...
- Allez, c'est parti, on va piocher dans la littérature pour trouver tes idées, p'tit gars "
Il commence à tournoyer follement autour de la pièce, ses rares cheveux se secouant en corolle autour de sa tète! Moi je commence à me sentir mal, et mes genous plient sous moi. La pièce se secoue de part en part, tremble, se déchire, et je tombe violemment à terre...
...
... puis je sens qu'on me secoue...
" Allez p'tit gars, réveille toi, on est dans... "
(To be continued)
Par Vrittis le 15/10/2001 à 14:10:00 (#427639)
C'était une sombre nuit, engorgée de tempète
Les éclairs fracassaient, et la voute céleste
Tremblait en menaçant de laiser choir le ciel
Pendant que je criais: "Putain, c'est quoi c'bordel!
- Allons ne t'affoles pas, reste cool mon p'tit gars
- Mais ou sommes nous maintenant (bon sang j'y crois même pas)
- Nous sommes dans les contes du Barde si connu...
- On serait dans Shakespeare? Hé bien j'aurais tout vu... "
A ce moment les cierges du matin dorèrent
Des montagnes si proches les cimes délétères
Et nous viment tous deux approcher en ralant
Trois sorcières au teint pale aux cheveux grisonnants
" When shall we three meet again?
- In thunder, lightning, or in rain?
- When the hurlyburly's done,
- When the battle's lost and won."
Je regardais alors, mon guide grassouillet
Qui riait sans bruit de mon air hébété
" Ben alors mon gars, ça ne te suffit pas?
- Mais écrire de telles choses, je ne le voudrais pas! "
Pendant ce temps les vieilles, nous voyant discuter
S'étaient comme un seul homme toutes les trois barrées
" Ben ça c'est bien dommage, car on était assez
Pour faire un p'tit tarot ou une belote coinchée! "
C'est le seul commentaire que je tire de ma muse
Au moins il y'a quelqu'un que les sorcières amusent...
" Hé bien ce lieu damné ne semble pas t'aller
Nous allons donc partir en un endroit sacré
Ou j'espère te trouver un peu d'inspiration
Allez, on est partis, prends ta respiration!"
Moi je me bouche le nez, et je ferme les yeux
Ca r'commence à bouger, j'vais être malade... beeeeeeeeeuuuuuh
" Allons pauv' loque, réveilles toi... et contemple..."
(To be continued)
Par licornailee le 15/10/2001 à 15:17:00 (#427640)
merci vrittis
Par Glenaa le 15/10/2001 à 15:45:00 (#427641)
On ne peut pas dire qu'elles soient vraiment glamour... Vous votre exhibitionniste et moi mon graveleux Baron !!!
Mais, gageons que le talent l'emporte sur le vulgairement...
Amicalement,
Par Vrittis le 15/10/2001 à 16:34:00 (#427642)
La lune gibbeuse se reflétait dans l'eau saumâtre d'un marre croupissante. Ca et là des engoulevents faisaient entendre leurs cris grinçants. La lumière du cercle jaunâtre éclarait vaguement un regroupement de pierres a moitié écroulées, ressemblant à la denture usée d'une créature hors d'age. Au milieu de cette construction qui, je le voyais bien, avait jadis été cyclopéenne, entouré par des hommes en capuche se trouvait un autel de vieille pierre, et sur cet autel... une jeune femme se débattait, tentant sans succès de se libérer de la poigne infernale des hommes. Au dessus d'elle se dressa un homme tenant un kriss dont la simple vue me convainquit qu'il était maléfique. Le kriss se dessina un moment contre la lune, puis s'abattit...
" Hé ben, ça doit faire mal!
- Chut taisez vous! " envoyais je à ma muse un peu trop bavarde.
" Ben quoi, en plein dans les...
- Taisez vous!
- De toute manière c'est trop tard... "
Il avait hélas raison. Les hommes se retournèrent vers nous, et ne prétant plus attention au corps de leur malheureuse victime se mirent à évoluer dans notre direction. Je dis évoluer car en les regardant, je vis que contrairement à ma première impression, ce n'étaient pas tous des hommes. Certains se mirent à ramper horriblement, d'autres à galoper à quatre pattes, d'autres semblèrent glisser sur le sol sans que leur longue capuche bouge.
" Que sont ils? Qui sont ils...
- Bah, des sous-fifres. De toute manière ils peuvent nous voir, mais pas nous touch... AIE! "
La dernière interjection accompagnait la chute d'une pierre particulièrement bien lancée, qui assomma bien proprement ma muse en
un petit tas par terre. Moi, je réfléchissais une seconde de trop et ne put éviter la grèle de coups qui m'assomèrent à mon tour.
...
Je reprend conscience attaché sur l'autel, désagréablement près de ma muse dont je sens l'odeur non seulement pas très catholique mais aussi franchement païenne. Autour de nous la foule des semis-hommes regarde silencieusement vers le ciel. Puis, tous à l'unisson ils nous fixent brusquement, leurs yeux fous roulants dans leurs orbites.
Au pied de l'autel, un homme se lève brusquement, et se met à marcher de manière saccadée jusqu'à être à nos tètes ou il entonne avec ferveur... hé bien je suppose qu'on pourrait appeller ça un chant... Il postillone de manière abondante et manque tomber deux ou trois fois...
" Fta'ghn' arek'than Cthulhu. Fta'ghn' arek'than Cthulhu. FTA'GHN' AREK'THAN CTHULHU
- Hé crétin, tu me baves dessus. J'vais t'péter la gueule!
- Bon sang, ne l'énervez pas.
- Ho, y'a Monsieur-Bave-Aux-Lèvres promotion 1925 qui me crachote dessus et je pourrais rien dire!? "
Sur ce ma muse se met à cracher à son tour en direction de notre bourreau, à qui la situation semble plaire et qui se met à courir à quatre pattes autour de l'autel.
" Fta'ghn' arek'than *ouf* Cthulhu. *ouf* Fta'ghn' *ouf* arek'than Cthulhu...
- C'est marrant ça, il s'essouffle...
- Ben s'il pouvait tomber raide d'une crise cardiaque, ça nous arrangerait... Bon sang vous m'aviez dit qu'ils ne pouvaient pas nous toucher!
- Oh, j'ai du me tromper un peu... il va falloir faire attention.
- Faire attention! Mais vous ètes fou?
- Ca se pourrait. " répond il en pétant " mais je me soigne. "
Le maitre de cérémonie se redresse, la mousse perlant encore aux commissures de ses lèvres et nous regarde d'un air gourmand... Il s'approche de nous en une sorte de déhanchement primitif, le kriss levé... Moi je regarde une dernière fois vers les étoiles au dessus de moi, et je vois une forme sombre pencher des yeux de braise sur le cercle.
" Hiiiii!!
- T'as qu'a... Hé bordel! C'est une putain de grosse bestiole! On se casse! "
En disant ces mots ma muse semble se gélatiner et couler entre les fissures de l'autel...
" Et... et moi!?
- Ca vient! "
Je me gélatine à mon tour. La nausée me saisit, alors que je disparais de cette lande abandonnée par les dieux, ou les monstres les plus terrifiants nous attendent sur le seuil de nos perceptions et rodent dans des villages cotiers... Je ferme les yeux.
" Voila, ici on sera un peu mieux, regarde... "
Par Averoes le 16/10/2001 à 18:44:00 (#427643)
On attend la suite avec impatience nous!
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Averoes
Esprit libre
Par sebastien34 le 16/10/2001 à 20:56:00 (#427644)
magnifique!!
Bon,
Vrittis, quand allez vous vous atteler à la rédaction d'une anthologie de vos oeuvres??
Par Vrittis le 18/10/2001 à 16:11:00 (#427645)
Je remarquais que cette fois, ma muse, bien que toujours aussi nue, portait un petit casque en fer qui lui donnait l'air d'avoir coincé sa tète dans un saladier. Il tenait aussi une torche bien haut dans sa main droite: une mini statue de la liberté cauchemardesque... Puis je jettais un coup d'oeil autour de nous...
" Dites moi, c'est plutôt glauque et petit pour de l'héroic-fantasy... pas très porteur d'idées comme endroit "
De fait nous nous trouvions jusqu'aux genous dans un espèce de bourbier infame, entourés de murs qui montaient aussi haut que la lumière de la torche nous permettait de le distinguer. Du moins je me trouvais dans le bourbier infame, la muse ayant la chance de flotter encore dans les airs. Pourtant je remarquais son air légèrement verdatre du à l'odeur méphitique.
" Bèèh, ça refoule salement!
- On dirait que vous nous avez transportés encore une fois au bon endroit vous!
- Hé, chuis pas un spécialiste, j'apprends aussi. Lache moi la grappe!
- Très rassurant. Bon ou sommes nous?
- Dans une grotte, crétin!
- J'aurais plutôt dit dans un gouffre, vu les murs, espèce de ... d'homoncule!
- Oh! Alors là, je vais t'flanquer un bourr'pif, tu vas pas comprendre! "
En disant ces mots, ma muse secoua les poings et fit maladroitement tomber la torche dans l'espèce de gadoue immonde. La torche, ne supportant sans doute pas l'odeur décida de s'éclipser...
" Bien joué! Bravo! Magistral!
- Oh ça va! La ferme! Tiens, regarde on est bien dans une caverne, quand on regarde en l'air y'a pas de jour, ni d'étoiles.
- D'accord, on est dans un gouffre, dans une caverne. Ca vous va? "
La réponse potentielle m'échappa: en effet je distinguait au dessus de nous un bruit qui, si on en supprimait l'effet doppler le distordant ressemblait à s'y méprendre à un cri: " IIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaooooooooooooh ". BLARF! fit la chose en s'écrasant dans la boue. Je m'agrippait à ma muse: " On ferait peut être mieux de partir, non?
- Ben pourquoi on resterait pas la pour voir ce que c'est. J'aime bien les accidents moi.
- Même quand ils vous arrivent à vous?
- Ben non. Mais la, même si le machin qui vient de tomber a survécu, on est dans le noir, il nous verrons pas... puis ils s'attendent sans doute pas à nous trouver ici. "
Le bon sens de ce raisonnement me permit de rester tranquille, même quand j'entendais un petit rire provenir de l'endroit ou la chose était tombée, petit rire rapidement rejoint par un rire d'outre tombe, et qui enflèrent jusqu'à devenir incontrolables!
" Hé hé hé.
- Har har har har...
- HE HE HE HE HE!
- HAR HAR HAR HAR HAR HAR! "
Soudain une lumière apparut devant nous, comme par magie, et je distinguais alors les acteurs de cette scène. Un vieil homme avec une longue barbe blanche, habillé d'une robe grise, et...!!! une sorte de démon rouge et écailleux! Avant que je puisse demander à ma muse qu'elle nous transporte ailleurs, le démon commença à parler : " Ouh, punaise, comme ils ont filé! Ils ont du sortir de la Moria à cette heure.
- Oui, c'était très impressionant, ils ont du en avoir la chair de poule. J'ai bien aimé quand tout tes sbires se sont écartés, c'était un bel effet.
- Merci. Ils ont l'habitude, mais je leur dirai. Ca fait toujours plaisir. Ah, au fait... " Le démon ramassa un objet dans la boue " Ton chapeau Gandalf. Bon qu'est ce qu'on fait maintenant?"
- On remonte l'escalier, on va prendre une douche, puis je leur balancerai mon discours, tu sais: combat dans les ténèbres, gnan gnan gnan, tu te couches à la troisième reprise, etc...
- La routine quoi. Fais quand même plus attention la prochaine fois. Je suis un Balrog, mais ça m'a fait mal quand même tu sais... "
Le vieil homme et le démon disparurent dans une encoignure du mur qui, je m'en aperçus en m'approchant, recélait un escalier qui partait vers les hauteurs. Ma muse les regarda disparaitre d'un air interessé, puis me dit: " Ca met les choses en perspective, hein p'tit gars?
- Il... il a triché?
- Ouaip! De toute manière, il le dit lui même, ne faites jamais confiance à un magicien.
- Pas vraiment.
- Hé c'est MOI la muse, alors s'il te plait.
- Mais alors... Saroumane...
- Du chiqué aussi!
- Non!
- Ben si! T'es bien naïf toi! Tu t'imagines pas aussi que les hobbits sont bons en lancer. TU sais, le père JRR il a dit qu'ils avaient la main sûre, mais je vais t'avouer quelque chose: si un oiseau tombe à terre quand un hobbit lui lance une pierre, c'est de rire.
- ... NON!"
Le choc de la découverte me fit crier ma douleur d'avoir été trompé à voix haute. Aussitôt j'entendis des voix suprises dans l'escalier, puis le bruit de pas lourds qui descendaient rapidement. Je jetais un coup d'oeil à ma muse: " On pourrait peut être y aller, maintenant?
- Nan, j'ai mon casque " dit il en se tapant sur le crane ce qui produisit un son sourd de gong australo-hongrois.
- Oui, peut être mais moi?...
- Bon sang, c'est pas possible d'être aussi égoiste! Gnagnagna j'ai pas de casque " imita-t'il alors que le Balorg émergeait de l'escalier et se jetait sur nous. Puis il avisa la carrure du monstre, ses machoires mafflues, et surtout le fouet qu'il avait à la main... "Ok d'accord!"
Ca y est c'etait reparti... j'aurais bien aimé ne pas me sentir mal pour une fois, mais je me rendis compte que cet espoir etait inutile au moment ou je me pliais en deux pour vomir dans l'horrible mixture sur les pieds du Balrog. J'entendis Gandalf rire aux éclats juste avant de disparaitre: "Héhéhé, c'est trop drôle, il t'as vomi dessus..." "Ta gueule Gandalf!"
*tourbillon de couleurs criardes*
Les yeux fermés, je m'attends à ce que ma muse m'annonce avec sa gouaille habituelle que nous sommes tombés dans Jane Austen, ou dans un autre monde bien bizarre... mais rien ne vient... j'ouvre les yeux... je suis seul, au milieu d'un paysage gris...
(To be continued)
Par Sawyll-Hen le 18/10/2001 à 16:25:00 (#427646)
Par Averoes le 18/10/2001 à 16:57:00 (#427647)
Enfin, j'ai failli attendre :D .
Heureusement que la qualité est au rendez-vous (comme toujours, je sais)
Euh Did, tu va le laisser ridiculiser JRR sans rien dire? Toi? (au fait message privé)
(Vrittis aussi d'ailleurs :p )
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Averoes
Esprit libre
Par Chipie T4C le 18/10/2001 à 17:00:00 (#427648)
Rohh monsieur, ben tu sait quoi ? je croit que tu n'es pas un clochard comme les autres...
Par Vrittis le 22/10/2001 à 10:58:00 (#427649)
*reprend sa respiration*
C'est étonnant, mais la grisaille ambiante semble m'étouffer de son poids et j'ai beaucoup de peine à respirer, mes poumons cherchant vainement l'oxygène suffisant à les alimenter jusqu'au moment ou je réalise que si j'ai du mal à respirer c'est parce que je babille de manière ininterrompue depuis tout à l'heure, mes lèvres fonctionnant sans que je m'en aperçoive à un régime acceléré et racontant tout ce qui me passe par la tète dans des phrases infinies, les mots s'enchainant logiquement les uns aux autres mais constituant un discours incohérent dans sa totalité, mais compréhensible dans son unité espace-temps sépcifique.
*reprend sa respiration*
Je cherche autour de moi un point de repère qui pourrait me donner une indication sur la prochaine destination que je pourrais adopter, le phare qui me guiderait en cet endroit qui me semble à présent bien plus hostile que les autres que nous avons traversés, mais je ne vois rien au loin, seule la grise plaine qui me semble se perdre au loin dans un brouillard induit par la distance, blessant mes yeux en ce qu'il cache la seule ligne de démarcation qui me resterait entre le rien et le ciel, l'horizon étant le seul point de repère dans ce monde si oppressant...
*reprend sa respiration*
Je n'en peux déjà plus, mon esprit se sent absorbé par l'infini et pendant un bref moment j'ai presque envie de m'en réjouir, mais je me reprends rapidement, l'envie de combattre réveillée par la sensation d'un évènement brutal, évènement qui s'accomplit enfin dans l'apparition soudaine de ma muse, toujours aussi nue, son casque en métal transformé en chapeau melon et toujours flottant dans les airs, qui regarde rapidement autour de nous et s'exclame, ses mots s'envolant dans l'air comme autant de bulles colorées: "Merde on est dans Proust!"
*reprend sa respiration*
Je vois ma muse faire son cinéma habituel, le monde plat et gris reste gris mais décide de faire un peu de danse néo-classique, sa structure interne détruite en milliers de paillettes réduites à effectuer un ballet chaotique pendant que je recommence à être malade...
...
Ca va mieux. J'ouvre les yeux et avise ma muse, l'air un peu inquiet.
" T'inquiètes pas, c'est fini!
- Que s'est il passé?
- On arrive en général dans un endroit a deux ou trois phrases de différence. Mais là, j'ai pas fait attention, et on est arrivé dans Proust. Et comme le père Proust avait une chiasse littéraire impressionante, ben... les deux ou trois phrases nous ont étirés comme du chewing gum sous une semelle innocente. Et moi arrivant après toi, ben c'est toi qui à morflé...
- Quelle horreur!
- Ouaip, mais t'inquiètes pas c'est fini. On est à l'abri!
- Ou ça?
- Dans un classique... d'ailleurs regarde! "
Il pointe le doigt vers...
(To be continued)
Par Averoes le 22/10/2001 à 11:17:00 (#427650)
Bon, c'est une peu court comme phrase pour du Proust, mais on va pas faire le difficile; on a attendu que 4 jours entre deux épisodes. ;)
Tiens je propose un concours, Vrittis nous dit quel genre littéraire il va faire dans son prochain opus, et nous on doit deviner l'auteur.
ljdAveroes (Philippe) (qui pour le coup n'est pas dérrière Avero mais devant, puisque c'est lui qui parle.)
Par Mekere LameLune le 18/1/2002 à 19:45:58 (#739512)
aieuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!
vrittis!! c'est quoi ce post pas finis!!!!!
alors tu me retape ca au propre tout bien comme il faut et avec des jolies couleur compris!!!
non mais c'est quoi ca! il nous met l'eau a la bouche et apres plus rien
*gromelle*
*ronchonne*
pfff c'est dingue ce qu'on trouve dans ce forum...
*repart en exploration*
Par Lorim Lamelune le 18/1/2002 à 19:57:27 (#739583)
pas taper pas taper :ange: :D :p
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