La couleur du ciel..

Par -Opale- le 30/11/2001 à 21:56:00 (#425110)

La couleur du ciel

Ce matin ou ce soir, je regarde à nouveau
Dans la beauté de tes yeux la couleur du ciel
J'y vois flétrir les étoiles écloses trop tôt
A l'Amour, au Bonheur, dans ces journées cruelles
Qu'imaginer quand tout est clair, illuminé?
Et qu'espérer quand à nouveau le jour se lève?
Quand disparaît le voile qui avait cru cacher
Les traces de mon espoir, de ma vie, qui s'achève
Car l'aveugle soleil brûle mon regard
Pars! Je ne veux plus de ta trompeuse lumière
Que la nuit vienne enfin! Mais la nuit vient trop tard
Pour me sauver encore, baignée dans ses ténèbres
Je veux m'abandonner à cet éclat timide
Celui du jour qui naît, celui du soir qui meurt
Où mes rêves voyagent dans ces couleurs livides
Où il naît un espoir qui protège mes heures
Quand une pluie de larmes voile mon regard
Quand meurt le jour; mon coeur lance un dernier appel
Pour qu'après tant d'années, je puisse à nouveau voir
La beauté de tes yeux, et la couleur du ciel

.. En hommage à la Nuit ..

Par Kalder'Shee le 1/12/2001 à 5:13:00 (#425111)

Crépuscule

Chaque nouvelle aube m'accueille en ennemi.
Les troupes écarlates me frappent le visage,
Engloutissent mes yeux, les ferment de dépit.
La cécité me vainc, me réduit au naufrage...
Lumière écrasante, tu me vrille et me tord !
Je suis las de devoir sans cesse supporter
ton siège forcené, qui me griffe et me mord,
Me déchire et me laisse exsangue et ravagé...
Et la nuit, si belle, si chaude et accueillante
Semble à mes aveux la parfaite confidente.
Comme j'aime admirer ta brume langoureuse,
Savourer la douce brise silencieuse,
Le bruissement des feuilles, pendant que ma main
Effleure les tendres et charnelles écorces !
Alors, plisser les yeux, c'est être homme-félin,
Être à certains soumis, et à d'autres féroce...
Attentif, vigilant, dans l'instant prêt à tout,
Oui, Je renais, revis, entre chiens et loups !

[ 01 décembre 2001: Message édité par : Baron Kalder'Shee ]

Par NORAN LQCA le 1/12/2001 à 6:07:00 (#425112)

*feuillette son grimoire et y cherche un de ses précédents écrits qui s'adapte ici*


Espoir d'une Nuit


C’est chaque jour la même chose, les dernières lueurs du jour disparaissent derrière l’horizon. Une voûte pesante et crépusculaire s’installe sur les terres et les mers. Le sombre reprend ses droits là où le clair lui a laissé lorsque l’astre flamboyant s’est tu. Cet éternel chassé-croisé entre l’ombre et la lumière exerce chez moi une fascination des plus mélancoliques.
Je ne peut que contempler les beautés que l’homme s’acharne à détruire car la nuit venue, tout est beau, les cicatrices du jour ne sont plus visibles et l’on retrouve cette vision chimérique d’un monde vierge et semble-il guéri de ses maux.
Mais bientôt la réalité nous assomme et l’aube est là, à nos portes. Avec les premières lueurs, c’est le dur retour à ce monde en pleine décadence. Et déjà, les premiers regrets de n’avoir pu qu’effleurer ce doux rêve d’une nuit apaisante et éphémère. Le jour est là, l’homme reprend ce que la Nuit lui avait repris mais pour combien de temps…