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Ma vie... triste, morne, sans goût. Grise... Au revoir.

Par 00010680 le 11/11/2001 Ă  1:01:00 (#423353)

Une nuit d'été, Arakas, Windhowl. Haut d'une falaise, une jeune fille regarde l'horizon. La lune est couverte par les nuages, un vent frais souffle. Vêtue d'une robe blanche, la jeune fille reste immobile. Des larmes coulent doucement sur son visage, puis s'envolent dans le vent une fois le menton atteint. La fille se retourne, et observe au loin Windhowl. Quelques maisons sont illuminées. Des silhouettes se promènent sur les remparts, veillant au bien de cette ville. Une brise légère permet de mieux supporter la chaleur de l'été.
De nouveau l'horizon. Elle se rapprochent du bord de la falaise de quelques pas, et regarde le bas, puis relève son regard vers les nuages ténébreux. Les larmes coulent en silence. La fille pense à son passé, à sa vie menée sur le royaume de Goldmoon.



Si jamais vous souhaitez lire la suite, dites le moi. Sinon je m'embĂŞterais pas a Ă©crire le reste.

[ 19 novembre 2001: Message édité par : MagnIficA ]

Par bourriquadeur le 11/11/2001 Ă  1:15:00 (#423354)

Je me promene a mon habitude pres des falaises de Windhowl,j'apercoit Maginfica...

Bonjour...Que se passe t il?

hrp:vi vi continue

Par 00010680 le 11/11/2001 Ă  2:22:00 (#423355)

Elle sort d'une poche un livre, usé par le temps. Tout d'un coup de nombreux souvenirs affluent. Feuilletant le livre, elle tombe sur la première page, rédigée par une écriture maladroite. Elle se met a lire.

"Mes premiers mots ! Aujourd'hui j'ai 13 ans ! Pour fêter cela je suis allé avec mon frère sur la place du marché pour m'acheter un cadeau : ce livre et un crayon ! J'ai enfin mon journal intime, j'espère que ce que je vais écrire me servira pour plus tard…
Bon, il faut que je me présente. Je m'appelle Eléa Séront. Je vie dans une ferme avec mes parents, mes deux frères et ma sœur, je suis la plus jeune après Jean (il a 10 ans, j'en ai 13, Sophie 17 et Pierre 20). J'ai le "privilège" d'aller en cours (beurk) pour apprendre à lire et à écrire. On va voir ce que ça donne. Mes frères et ma sœur doivent travailler aux champs et s'occuper des bêtes. Comme je ne suis pas très douée avec mes mains, mes parents ont décidé de m'envoyer à l'école du village. Euh… je crois que les présentations sont faites !
Â…
Je vais bientôt me coucher... Mais j'ai passé un très bon moment ce soir, papa et maman m'ont fait une surprise : on a eu droit à des oranges ! Je me suis régalée !! Bon il faut que je me couche, maman est furieuse… Au revoir cher journal !"

Quelques larmes tombent sur le livre. Elle tourne quelques pages et continue Ă  lire.
"Voilà 1 mois que je te parles cher journal ! La rentrée des classes a eu lieu aujourd'hui…. Que c'est embêtant ! Devoir travailler alors qu'il fait si beau. Je me suis fait gronder par la maîtresse à cause du beau temps, et toute la classe s'est moquée de moi… Bonne nuit cher journal !"

Quelques pages plus loinÂ…
"On est en plein milieu de l'hiver. J'ai froid ! En plus je dois couper le bois pour la cheminée... Je peux plus utiliser mes mains à cause des cloques. A chaque fois je me fais gronder par mes parents parce que le bois est mal coupé, mais j'y suis pour rien moi, elle est trop grande et trop lourde cette hache !
Comme il neige, avec mes amies ont s'est amusé à traquer les lapins dans les champs, mais ils sont plus rapide que nous.
J'ai sommeil, je te laisse cher journal, au revoir !"

En lisant ceci, la fille esquisse un petit sourire nostalgique. Elle saute des pages.
"Enfin le printemps ! Avec Tornial on s'est promené dans la pleine, il m'a même offert un bouquet de fleurs ! Je m'amuse bien avec lui.
Par contre je suis inquiète pour papa et Pierre, ils rentrent tard tout les soirs… Je suis déjà dans mon lit, mais je les entends crier contre maman… J'arrive même plus à dormir. De plus maman n'arrive plus à entretenir les bêtes, je vais devoir arrêter l'école pour l'aider. Quelque chose cloche, les repas deviennent silencieux."

Plus loin.
"J'ai peur, papa et Pierre rentre complètement saouls. J'ai aperçue Sophie en train de cacher des choses dans son tiroir, mais je n'ai pas le droit d'y toucher. Heureusement que Tornial est là pour me soutenir, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui…"

La jeune fille prend une longue respiration en fermant les yeux avant de continuer sa lecture.
"Je suis fatiguée de nourrir les bêtes, de l'aube jusqu'au crépuscule, ça n'arrête pas. On est débordé de travail depuis que papa et Pierre nous ont laissé tomber. J'ai vu que maman avait des blessures sur le dos et sur la poitrine, malgré ses efforts pour les cacher. Tornial passe me voir de temps en temps à la ferme pour m'aider. Il m'a dit qu'il me fera une surprise pour mon anniversaire, dans moins d'un mois. J'ai hâte d'y être !"
Â…
"Demain j'aurai 14 ans… Mais j'y pense pas du tout. J'ai envie de tuer mon père et Pierre pour ce qu'ils ont fait a maman et moi… Jean est dans un internat depuis plus de 2 mois… Je l'envie, il n'est pas au courant de la situation familiale. Sophie a fugué, ça va faire 3 semaines qu'on a plus de nouvelles d'elle. On n'exploite même pas le quart de la ferme. Au point où on en est, l'hiver s'annonce très très mal. Mais que quelqu'un nous aide, ça ne peut plus durer !!"
"Je viens de me lever. 14 ans. J'ai envie de partir. La nuit a été insupportable. Je vais voir Tornial ce soir. Que serais-je devenue sans lui…"

Puis des pages blanches. La fille éclate en sanglot pendant qu'elle fait défiler les pages vierges. Elle a entendu quelqu'un s'approcher d'elle et lui parler. C'est Bilou Kessen au son de la voix. Eléa ne se retourne pas, ne voulant pas lui montrer son état. Poussant un long et profond soupire, elle se remémore la période qui a suivit son 14ème anniversaire.

[ 11 novembre 2001: Message édité par : MagnIficA ]

Par 00010680 le 11/11/2001 Ă  11:27:00 (#423356)

Prenant une inspiration, elle se met Ă  parler Ă  Bilou, toujours en regardant l'horizon. Le ton de la voix est triste et sombre.

Bilou… Quand je regarde cet horizon, je vois des vagues à perte de vue. Ces vagues viennent du plus profond de la mer pour s'échouer sur la plage. J'ai l'impression que ma vie est identique… Naissant de ma mère, je m'échoue après une longue vie mouvementée. J'aurais bientôt 18 ans. Mais ma vie s'est résumée à une souffrance continue, qui n'a pas arrêté d'empirer.
Cela va faire 4 ans que j'erre dans le monde, à la recherche d'une issue. Le soir de mes 14 ans…. Comment dire l'affreuse vérité… Le soir… Une nouvelle montée de sanglots, Eléa, alias MagnIficA, n'arrive plus à reprendre sa respiration. Ce soir-là fut le soir le plus cauchemardesque de toute sa vie, elle s'en rappelle encore très bien, trop bien même.

Après avoir mangé un maigre repas, son père et son grand frère sont rentrés plus tôt, mais aussi ivres que les autres soirs. Ils se sont tout de suite dirigés vers la mère d'Eléa et ont commencé à dire toutes les obscénités et toues les insultes possibles et inimaginables. Exaspérée, Eléa se lève et prend la défense de sa mère. Les deux hommes, inconscients de leurs actes, violents, se sont pris à la fille. Pierre a immobilisé sa sœur sur la table en un tour de main pendant que son père battait sa mère. Une fois celle-ci assommée, la brute se ramène prés de son fils et observe sa fille. D'une voix inquiétante, il se met à lui dire :
"Ecoute papa, petite fille, quand papa te dit soit gentille, tu es le sang de mon sang, la chair de ma chair, tu es à moi je suis ton père…"
A ce moment là l'homme commence à ouvrir sa braguette, son fils tenant fermement sa sœur, complètement affolée. Le père continue sa litanie :
"Tu es à moi à chaque fois que se mettent à claquer mes doigts, dans l'élastique de ta culotte, allons ne crie pas petite sotte! Je te donne la vie le gîte le couvert, quand j'ai envie, laisse toi faire!
Je suis le seul Ă  te comprendre, qui d'autre que moi saurait te prendre? Je ne veux pas que tu donnes ton corps au premier inconnu, les hommes sont des porcs! Ca ne sortira pas de la famille, ma petite fille reste docileÂ…"
Pierre immobilise sans problème sa sœur, et regarde son père effectuer sa sale besogne tout en prenant du plaisir.
"Regarde dans les yeux celui qui te souille, fais un voeu et coupe lui les couilles!"
La litanie du père et le rire débile du frère arrivent à surpasser les cris affolés de la fille….
"Ecoute moi pauvre conne au lieu de répéter que tu n'est pas ma bonne, j'ai versé ton sang, pillé ta chair, de tes enfants je suis le père. Tu es moi à chaque fois que se mettent à claquer mes doigts, dans l'élastique de ta culotte, assez de critique, ta gueule salope!
Je gagne ta vie, le gîte, le couvert. Quand j'ai envie laisse toi faire. Je suis le seul à te comprendre, qui d'autre que moi aurai voulu te prendre? Approche ici me donner ton corps, je te ferai le cri du porc. Tu fais partie de la famille, je t'ai à l'oeil femme docile!"
Ces paroles sont restées gravées à vie dans la tête d'Eléa.
Traumatisée, elle s'enfuie de la maison familiale en larme pour rejoindre Tornial qui devait l'attendre, évitant de justesse sa mère assommée et fuyant les rires effrayants des deux hommes. Celui-ci essaye tant bien que mal de la consoler mais en vain. Enervé de parler dans le vent, il la frappe afin de la calmer. Devenue complètement hystérique, elle se débat et arrive à saisir un bout de bois pointu qu'elle enfonce dans l'œil gauche de son petit ami.
Ce fut la dernière fois que l'on a vu Eléa dans la région.


[ 11 novembre 2001: Message édité par : MagnIficA ]

Par Sokkar le 11/11/2001 Ă  11:42:00 (#423357)

apprends cette histoire en ecoutant parler un jeune homme dans une taverne ...



Pauvre fillette ....

Par -Opale- le 11/11/2001 Ă  12:13:00 (#423358)

Sors de ses pensées un moment en écoutant cette triste histoire.

En elle-mĂŞme, elle pense:

S'il m'était arrivé une telle chose je crois bien que j'aurais tué ces deux êtres abjectes..
Qui sait si j'aurai attendu jusque lĂ  d'ailleurs pour quitter la maison..

Prend un air sombre, son regard s'obscurcissant.

Par 00010680 le 11/11/2001 Ă  12:20:00 (#423359)

Eléa se tourne vers Bilou et continue son récit.

"Je me suis vite enfuie vers une ville portuaire. J'ai travaillé là-bas comme serveuse dans une taverne de marins pour avoir assez d'argent pour me payer un voyage. Cela a duré 4 mois, 4 mois de travail intense. Heureusement que le patron était là pour me protéger des marins saoul. Malgré cela, j'ai eu de quoi me payer un voyage et quelques vêtements.
Les 3 ans qui suivirent se sont résumés à des voyages d'île à île. C'est ainsi que 3 ans plus tard je me suis retrouvée sur Arakas. Durant cette période j'ai appris de nombreuses choses, dont le culte de Syl. Pendant mes escales je me dirigeais vers des temples de Syl, dans lesquels les prêtres m'enseignaient leur savoir. J'avais donc un moyen de défense contre d'éventuels agresseurs, même si ces moyens étaient faibles.
Etant une fille, j'attirais toute la pire espèce des hommes. C'est de là qu'est apparue ma peur envers vous…"

Elle regarde les remparts de Windhowl et les gardes qui font leur ronde. Quelques rayons de lune entre les nuages permettent de mieux voir la scène. D'un signe de tête, elle montre à Bilou les gardes qui font leur ronde. Après un petit soupire, elle continue.

"Ils n'ont pas toujours été là pour m'aider, contrairement à Syl et à son pouvoir fabuleux. J'ai appris petit à petit la mythologie d'Artherk et Ogrimar, ainsi que la véritable menace qui pèse sur nos épaules. Mais quand je vois la mentalité des gens… Je me demande si ce n'est pas le meilleur choix…"

Subitement elle plaque ses mains contre sa tĂŞte.

"La voilà… Elle veut venir… Bilou… méfie toi… Je… ne sais pas… si je lui résisterais encore longtemps… Elle a acquis une… telle… puissance…"

Elle tombe à genoux et reste ainsi pendant quelques instants, avant de se relever, apparemment soulagée d'un poids. Posant un regard vers le bord de la falaise, elle continue.

"Si j'ai décidé de m'arrêter sur Arakas, c'était surtout pour le culte de Syl. Le royaume de Goldmoon est réputé dans le monde pour l'omniprésence de la religion d'Artherk et d'Ogrimar. Ici je vous ai trouvé, j'ai réussi à contacter le culte de Syl après de longues recherches. Même si je n'ai pas dépassé le stade d'aspirante, ma foie envers la fille d'Artherk et de Læwin n'a pas cessé de s'amplifier, et c'est ce qui m'était le plus important.
J'ai rencontré de nombreuses personnes de religion différente. Même les haruspiciens ont voulu que je rejoigne leur cause… J'ai discuté longuement avec Korn Nashero, mais à chaque fois la discussion se terminait de la même façon. Je ne voulais pas abandonner Syl. A aucun prix.
Malheureusement je crois que Syl m'a abandonné, quand je regarde ce que je suis devenue… Je me dégoute."

Par 00010680 le 11/11/2001 Ă  14:07:00 (#423360)

"C'est en arrivant sur Arakas que j'ai choisis ce nom… Magnifica. J'avais oublié la plupart de mes tracas, et j'avais envie de répandre le bien. Mais le problème avec cette île est qu'elle est surpeuplée de jeunes aventuriers qui ne connaissent aucun respect. Quand je vois à quel point la bêtise humaine repousse les limites chaque jour… Tous ces mâles… en manque de sensations, tous ces pervers, ces obsédés, ces tueurs… Cette fameuse pierre de destinée, donnée par les prêtres d'Artherk dans le temple de Lighthaven m'a évité de nombreuse fois la mort.
Ce n'est que sur Raven's Dust que mes problèmes ont commencé. Cet homme… Camus, a osé porter la main sur moi… Et c'est à ce moment là qu'elle est venue. Quand c'est comme ça, je ne sais plus ce que je fais, je n'ai plus aucun contrôle de moi-même, tout est noir, néant autour de moi. Je me suis réveillée dans une auberge et j'ai découvert que ma dague était couverte de sang… Du sang frais. D'horreur je l'ai jeté. J'étais dégoûtée par cette decouverte, j'en suis devenue malade.
Plus le temps passait, et plus elle prenait le contrôle de mon corps. Elle est comme un mal qui me ronge de l'intérieur. Malgré tous les efforts que vous avez fait pour moi, les Syliens, elle est toujours là, plus présente, plus menaçante que jamais. Je ne peux plus me promener dans les rues à cause d'elle. Sur les panneaux des hors-la-loi, je vois écrit : "MallEficA LQCA". Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse… Une guilde de fous qui proclament le chaos… A quoi bon, c'est déjà le chaos ici. Cavalière de la Mort…"

De gros sanglots éclatent, la jeune fille est à genoux. Les nuages sombres sont toujours aussi nombreux, couvrant la nuit d'un voile noir et étouffant. L'air marin apporte une odeur fraîche. Eléa reprend d'une faible voix.

"Tu as toujours été là pour me venir en aide… Bilou… Tu as toujours veillé sur moi. Mais c'est trop tard. Dame Kryspiléne, Elendil, Shade, Dragoon, Kieloria et tout les autres Syliens… Je vous dois beaucoup… pour tout ce que vous m'avez fais… pour le soutient… les bons moments passés… J'aurais aimé faire partie des votre officiellement mais le sort en a joué autrement."

La fille sort sa pierre de destinée et incante longuement. Plusieurs minutes après, la pierre cesse de briller. Eléa la laisse tomber sur le sol et regarde la pierre se briser en mille morceaux.

"Mais j'ai atteint le point de non-retour. Afin d'éviter de vous causer plus de problèmes, j'ai décidé de mettre fin à mes jours."

Encore quelques sanglots.

"Encore pardon à tout ceux à qui j'ai causé du tort… et je sais qu'ils sont nombreux. Mais je ne vois pas d'autres moyens que la mort. Bilou... Tu diras à tout ceux du culte combien je les ai aimé pendant cette année où j'étais ici. Ca fera 4 ans, jour pour jour, que ma vie a dégénéré. Pour fêter mon 18ème anniversaire, je choisis la libération."

Eléa se rapproche de Bilou, et lui dépose une légère bise sur la joue, puis prend son élan et saute du haut de la falaise. Désemparé, Bilou regarde le corps rebondir sur les roches de la falaise, avant de couler dans l'eau mouvementée.

_________


Une semaine plus tard, MallEficA LQCA est retrouvée morte sur la plage sud de Windhowl. La Cavaliere de la Mort est brûlée à côté de la fontaine, afin de dissuader les hors-la-loi de commettre davantage de crimes.

[ 11 novembre 2001: Message édité par : MagnIficA ]

Par bourriquadeur le 11/11/2001 Ă  15:53:00 (#423361)

Je la voit s'approcher et sauter de la falaise..j'essaie de la rattraper...mais il est trop tard...

Je regarde le corp plein de sang...

Mais pourquoi elle?

Je prend ma tete entre mes mains et je sent les larmes coulés sur mes joues...

Je descens ramasser le corp en train de flotter sur l'eau et incante des sort de guerisons... rien ne se passe...

Rien y fait... que dois je faire?

*paniqué*

Je decide de l'amené au cercle de Syl et essaye de preparer une potion pour la refaire vivre tout en santant les larmes coulées...

[ 11 novembre 2001: Message édité par : Bilou Kessen ]

Par bourriquadeur le 11/11/2001 Ă  15:58:00 (#423362)

Des semaines apres,je suis toujours entrain de trouver cette potion...mais rien...

Je la regarde toujours etendue et accentue mes recherches...je me demande si elle veut vraiment revivre apres toutes ces paroles que j'ai entendu d'elle mais je n'abandonne pas.

Par 00010680 le 19/11/2001 Ă  12:00:00 (#423363)

Quelques jours plus tard, un couple d'amoureux regardait le couché de soleil sur la plage de Windhowl lorsqu'un livre attira leur attention. Etrangement bien conservé, le couple feuillette ce livre, et tombe sur ce passage, situé vers la fin :

Une nuit. Une de plus, comme toute les autres. Une auberge, comme on peut en trouver partout ailleurs. Je pousse un cri d'horreur après un rêve, ou plutôt un cauchemar vu les circonstances. Pendant plusieurs minutes je reste immobile, essayant de comprendre ce qui m'arrive. Des bruits se distinguent. Il y a encore du monde dans l’auberge, un homme fête son anniversaire avec ses amis. Quelqu’un frappe à ma porte.

- Demoiselle ? Demoiselle, vous allez bien ?

Je sort brusquement de ma stupeur.

- Demoiselle ? On continue Ă  frapper sur la porte.
- Oui... EuhÂ… Oui, je vaisÂ… bien.
- Etes vous sûre ? Voulez vous que je vous apporte quelque chose ?

Je regarde le pichet d'eau en miette, sur le sol. Mon rêve a du être très mouvementé… Je me lève de mon lit, et, le regard vague, j'ouvre la porte avec les restes du pichet dans mes mains. Je suis désolée aubergiste, j’ai renversé votre pichet sans le faire exprès, je vous le rembourserais.

En me voyant, l'aubergiste ne peut s’empêcher de reculer de surprise. Mais j'étais trop fatiguée pour m'en rendre compte.

- Demoiselle, vous nÂ’allez vraiment pas bienÂ….
- Je… je vais bien... aubergiste. Ne… vous inquiétez pas…. Par contre pourriez vous m’apporter un autre pichet d’eau… je vous prie ?
- Oui bien sûr Demoiselle.

Il repart avec les restes de mon pichet.
En attendant qu'il revienne, je me suis assise sur un coin du lit et, complètement recroquevillée sur moi-même, je contemple le sol sur lequel l’eau a été renversée. L’aubergiste reviens poser le pichet sur l’unique table de la chambre et repart tout de suite, ne voulant pas plus déranger son client.

Je ne peux empĂŞcher mon esprit de travaillerÂ…

Mais que m’arrive-t-il ? Cela fait plusieurs jours que je n’arrive plus à dormir… Depuis que je me suis retrouvée aux pieds de Darkpower dans le temple, je me retrouve totalement différente. Je suis devenue timide, je n’arrête pas de bredouiller, je n’ose plus affronter les regards des autres gens… Et puis la nuit je me retrouve harcelée de cauchemars…
Et puis ce mal de tĂŞteÂ… Par moment je nÂ’arrive vraiment pas Ă  le supporterÂ…
J'essaye de me remémorer les derniers jours, dont ceux qui ont précédé cette rencontre avec Darkpower. Mais à chaque fois je trouve du noir, du néant, du vide. Dans mon souvenir le plus récent, j'étais sur la plage avec des amies. Il y avait un homme immonde qui n’arrêtait pas de me mettre des mains partout. Puis un mal de tête épouvantable, et le noir.

Je me lève et je jette un coup d’œil dans mon sac. J'avais remarqué quelques tâches sur le bas de ma robe. Inquiète, je continue ma fouille, mais ne trouve rien d’autre. Mon regard erre dans la pièce et se pose sur la table, et particulièrement sur la dague. Parmi les traces de sang noir des tarentules, je distingue du sang rouge. Je prend la dague, me met sous la lumière de la Lune et observe les tâches. Je sens mon cœur battre de plus en plus vite. Ce rouge pourpre… Pas une seule fois j'ai vu un monstre avec du sang rouge. Qu’ai-je fais avec cette dague ? Pourquoi il y'a-t-il du sang rouge ? Je n’ai jamais tué personne pourtant !
Effrayée je recule et butte contre le lit, tombant dessus. J'observe la dague mais je suis prise d'un dégoût indescriptible… je la laisse tomber sur le sol.

A ce moment là ce mal de tête me revient, m'arrachant quelques larmes. Emprisonnée par la douleur je plaque mes mains sur mes oreilles de toutes mes forces. Des mots résonnent en moi, sans arrêt, toujours les mêmes, inlassablement. Haine, colère, destruction, Haruspice, puis un rire plus terrifiant que celui de Darkpower.
Je me jette contre le lit, la face contre l’oreiller. Je ne fais plus attention à l'ampleur de mes cris, de mes sanglots qui surgissent de l'oreiller. Et c'est ainsi depuis que je me suis réveillée aux pieds de Darkpower dans le temple de Silver Sky.
Je ne peux plus endurer cette souffrance, demain je commencerai mon enquête. On m'a dit que j'étais devenue odieuse, insultante. Il faut à tout prix que je tire ça au clair.


Le couple, abasourdit par ce livre de mauvais augures, le jette plus loin derrière lui et continue sa préoccupation première.

[ 19 novembre 2001: Message édité par : MagnIficA ]

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