Chez moi...

Par Kyraen le 6/11/2001 à 20:16:00 (#420207)

Crépitant dans l'âtre, un feu répand une douce chaleur dans la pièce. Je clos le livre que jétais en train de lire et je me laisse aller dans le fauteuil tendu de cuir. Je goûte le calme régnant sur la maison.

Silencieusement, je me rends à létage. Les enfants dorment paisiblement, leurs visages dange exprimant la quiétude de leur innocence. Je remonte les couvertures sur les épaules de la jeune Yseult qui les a repoussées dans son sommeil. Je sais combien labsence de sa mère lui pèse. Je lembrasse sur le front, souhaitant intérieurement que sa vie soit toujours heureuse.

Finalement, jatteins ma chambre. Je la traverse sans un regard vers ce grand lit vide qui me rappelle tant ma solitude. Sur le balcon, je me laisse baigner parmi les rayons de Lune qui sont tel des caresses de Sélène pour me réconforter.

Je souris. Je suis heureux de ne plus vagabonder. Je suis heureux dêtre chez moi.

Par Sawyll-Hen le 6/11/2001 à 22:43:00 (#420208)

Je jette dans le foyer les derniers parchemins, symboles dun passé révolu. Les flammes qui les consument semblent danser au rythme du joyeux brouhaha qui monte jusquà la mansarde. Ce soir, une fête bat son plein dans la grande salle de lauberge de LightHaven. Mais je nai nulle envie de me mêler aux noceurs, pas même le temps dune traversée jusquà la sortie de létablissement. Jouvre donc la lucarne, attrape une solide branche de larbre le plus proche et me laisse glisser jusquau sol. Les vieux réflexes ont assurément la vie dure.

Comme je me dirige vers le manoir, mes pensées se tournent vers mon fils. Je revoie sa colère, mélange de révolte propre à ceux de son âge et de reproches concernant mon absence si longue. Difficile de trouver les mots pour le calmer, lui expliquer et mexcuser. Et quoi ? Devrais-je donc mexcuser davoir disparu quelques temps afin de le protéger dun danger que je ne savais combattre ? La prescience dune opposition à venir me fait frissonner, à moins que ce ne soit simplement la fatigue qui me fait ressentir plus vivement le froid. Ramené à la réalité, jaccélère le pas et me concentre sur la route afin de me changer les idées.

Jarrive finalement en vue des grilles du parc. Je les franchis silencieusement, sous lil vigilant des deux gardes qui se redressent imperceptiblement à mon passage. Je quitte rapidement le chemin pour me diriger vers la façade couverte de lierre. Lenvie ma pris de grimper jusquà cette fenêtre par laquelle je me glissais jadis subrepticement pour déposer un sac de pommes. Je savoure les sensations que je retrouve à effectuer cette sorte de pèlerinage, nostalgie dune époque révolue elle aussi. Je me hisse jusquau balcon éclairé par cette lune de plus en plus lointaine. Je mimmobilise alors, hésitant presque à rejoindre ce lit si proche qui me tend les bras. Je minterroge.

Mes vagabondages sont loin dêtre terminés et je ne sais ce que lavenir me réserve. Où pourrais-je jamais me sentir chez moi ? Dans les sombres couloirs de ma jeunesse, où le portrait grandeur nature dun père toujours omniprésent bien quabsent physiquement trône en bonne place ? Dans la mansarde somme toute miteuse dune auberge bruyante ? Dans ce manoir où je ne vais pas tarder à entrer, symbole dexil par excellence pour tous ceux quil héberge ? Je souris alors que la réponse simpose delle-même. Cest auprès de celle que je mapprête à rejoindre que se trouvera toujours mon foyer. Je pousse la grande fenêtre et en franchis le pas, heureux de me retrouver chez moi.

[ 06 novembre 2001: Message édité par : Sawyll-Hen ]

Par Yseult le 7/11/2001 à 16:48:00 (#420209)

Un cauchemard me reveille...j'ai peur

Je pars vite me refugier dans le lit de mon pere ou je m'endors paisiblement dans le calme et la pensee de ma mere partie