Chroniques des guerres contre les gobelins

Par ulroy le 11/10/2001 à 20:05:00 (#411588)

Extrait de correspondance entre un homme et une femme qu'il aime et où il lui raconte une part de son passé !

Ulroy, chronique des guerres contre les gobelins

Je me souviens comme si cétait hier de cette campagne qui dura une longue année, une bien longue année . Jy vis périr tous mes amis ou presque mais y rencontrait des gens qui me marqueraient à vie .
La guerre avait décidé de frapper ma famille comme une maladie, un fléau sabat sur une ville où règne la famine . Mon très cher frère, dans nos souvenirs à jamais, comme ma première femme ...

Je me souviens de la levée de troupes qui avait précédé la campagne, tous ces enfants à peine âgés de 13 ou 14 ans à qui lon mettait une épée rouillée dans une main et un pauvre écu de bois éclaté dans lautre . Avec mes trois années dentraînement derrière moi, je les voyais venir, pour la plupart en pensant que la gloire les attendrait à la fin des batailles ; paradoxalement il y en avait un petit nombre qui était là car ils navaient pas le choix, certains pleurant, dautres parlant fort pour se donner de limportance .

Je fus affecté au 4ème bataillon de défense de Havreclair, la ville la plus sensible selon nos chefs, du fait de labsence de remparts et de la proximité des camps gobelins . Je retrouvais deux vieux amis de classes, Theoran et Grilbur, ces deux là avaient été de ceux qui comme moi avaient pu endurer les souffrances imposées pendant lentraînement . Mes autres compagnons, étaient en grande majorité des jeunes recrutés lors de la levée, Mattéo, Velins, et bien dautres dont jai oublié les noms, et je noublierais pas notre vétéran de service : Heldegard, un baroudeur de larmée, rappelé pour nous prêter main forte au dernier moment .
Notre secteur de patrouille était les bois au nord du lac situé au dessus de Havreclair .

Le début de la campagne commençait plutôt bien, nous éradiquions aisément les petites patrouilles de gobelin, mais, hélas, ces viles créatures sadaptèrent alors que nous nous laissions endormir par la facilité répétitive des combats .

Lhiver venait de nous tomber dessus, et les gobelins nous firent une démonstration de leurs techniques de combat, ils avaient créé un nouvelle unité, les tirailleurs, ces derniers arrivaient par vague successive en grand nombre en nous lançant des javelines acérées et enduites de poison, et ils étaient capables de faire cela pendant plusieurs jours daffilés . Je crois que tu peux comprendre, ma chérie, lhorreur et la terreur qui se sont alors abattus sur nous . Notre nombre se mit à décroître rapidement .

Je vais te conter la première attaque de ce genre, jétais alors de garde avec le jeune Velins, réputé pour son acuité auditive . Cest lui qui les entendit arriver, ils étaient peut-être une cinquantaine et nous seulement une vingtaine . Se cacher naurait servi à rien, les gobelins voient mieux la nuit que nous .
Nous eûmes tout juste le temps de réveiller nos compagnons que nous entendîmes les premiers traits se ficher à côté de nous, mais ce nétait que la première vague, dans les instants qui suivirent et ainsi pendant deux journées, les gobelins nous harcelèrent, nous privant de mouvement et nous coupant du reste de l armée . Velins tomba la deuxième nuit, tué sur le coup, un javelot lui ayant perforé la gorge .

Réduit à une douzaine, Eldwin, notre chef dunité ordonna un repli rapide en direction de Havreclair . Il voulait à tout prix informer le commandant de ce qui se passait et du danger que nous courrions . Les gobelins restaient hors de portée, nos archers navaient pas même le temps de les viser ... nous amorçâmes alors notre repli désespéré, nous courrions dans les bois, mais partout autour de nous, il y avait des bruits de course dans la noirceur des bois, et des ricanements, dhorribles ricanements . Chacun pensait alors à soi, nous pensions que nous allions tous y passer, Grilbur nous perdit, jespère pour lui que les gobelins le tuèrent sur le coup et nen firent pas un prisonnier, je ne veux pas imaginer ce quil aurait pu subir .
Mattéo tomba lui aussi, je le ramassais, le poison était déjà en lui, mais le portant sur mon dos, je me mis à espérer en apercevant au loin les lueurs de notre campement . Malheureusement, les gobelins nous avaient coupé lherbe sous le pied, ils se tenaient en nombre à quelques pas de nous, cachés dans les fourrés . Ils surgirent tels des diables hors de leurs boîtes, allourdi par Mattéo, je ne dus la vis quà un réflexe dHeldegard qui me poussa à terre . Sen suivit une bataille enragée, une mêlée de cris et de sang, les armes scintillant sous le faible reflet de la lune . Lorsque je relevais la tête, coupé en divers endroits, je me rendis compte que ma vue était troublée, mais un homme se tenait droit a quelques mètres de moi, et jentendais au loin les cris de terreur des gobelins en fuite . Un loup se tenait à son côté, et ensuite plus rien, je perdis conscience .

Je me réveillais quelques jour après, le poison enfin affaibli dans mon corps .Il semble que fus le seul survivant de cet horrible affrontement, les corps de mes amis ne furent pas retrouvés, si ce nest la tête dEldwin empalée sur une pique non loin de notre campement .

Lhomme qui mavait sauvé, avait parlé de Titania, un druide semble-t-il !
Merci à lui, je soupçonne aujourdhui son nom, mais il ne ma jamais rien demandé et a toujours fait comme si de rien nétait .

La suite est un recommencement, mais les gobelins perdirent peu à peu de leur élan, car nous reçûmes le concours des mages royaux pour les repousser .
La chance a voulu que je men sorte, cest un miracle, mais quel prix à payer, quel prix énorme !

A Sirienna
Aujourd'hui je sais où sont les choses importantes !

[ 11 octobre 2001: Message édité par : Ulroy KERRELATH ]

[ 11 octobre 2001: Message édité par : Ulroy KERRELATH ]

Par ulroy le 11/10/2001 à 22:04:00 (#411589)

Comme dirait Hisoka : Fu Fu Fu !

Par Thagarnyss le 12/10/2001 à 2:49:00 (#411590)

Remontage de post gratos, c'est sympa, je le fais pas sur celui d'Hisoka ça a déja été fait

Par ulroy le 12/10/2001 à 19:08:00 (#411591)

*Ne laissera pas son poste se faire enterrer aussi facilement*

Non mais ! j'allais passer en page 3 là !

Hihi merci Thagar

Par Seliumi Novak le 12/10/2001 à 19:44:00 (#411592)

Que dalaï te guide Ulroy

(belle tirade...)

Par Etherniel le 14/10/2001 à 20:22:00 (#411593)

*confirme*
Merci de ce magnifique récit, mon ami...
*sourit*

Par Leclown le 14/10/2001 à 20:26:00 (#411594)

Oui merci Ulroy pour ce beau récit...

(arf je sais c un peu bete un EHLP alors que le post est le 1er du forum)

Mais bon, ca en vaut la peine

Par Bibon le 15/10/2001 à 5:56:00 (#411595)

La guerre contre les gobelins,quel derision....je me demande comment reagirais cet homme si il etais confronter a une attaque de demon
*sourire sinistre*Et ca si joli femme...Que sa serait doux de pouvoir lui faire connaitre une belle souffrance...
*repart sombrement,comme il est venus...*Qui sais un jour si ses gobelin ne reviendrons pas le hanter...

http://njspectrus.free.fr/image%20pour%20signatures%20hors-normes.jpg

[ 20 octobre 2001: Message édité par : NJ-Spectrus ]

Par ulroy le 15/10/2001 à 21:55:00 (#411596)

Le démon mon jeune ami, il est en chacun de nous !
C'est la peur, ce sont les pulsions, comme celles dont ma future épouse a été la victime, ce sont la facilité et la convoitise, et j'en passe, la liste est trés longue ...

Maintenant nous avons tous nos démons, et je sens que celui qui vous ronge ne vous apporte pas le bonheur, il vous donne une illusion de puissance et une force de frappe verbale basée sur le sarcasme et la méchanceté gratuite .

Quand à la souffrance de ma femme, elle en a eu son lot, comme tout un chacun ici ! J'aime votre complaisance et votre aptitude à vous plaindre ce que vous avez vécu ! Cela ne prouve qu'une chose : votre faiblesse de caractère !

Maintenant dites moi ! Quel fantôme vous hante, ou quel fantôme êtes vous, vous qui commencez à ressembler à un monstre .

Essayez donc de sauver votre âme plutôt que de continuer votre chute vers les enfers ...

Se rendant compte de ses propres paroles, Ulroy s'arrête net, il ne semble plus vouloir dire quoi que ce soit et ses yeux changent d'expression pour adopter un regard doux et compréhensif .

Mon pauvre ami, qu'avez vous pu endurer pour souffrir à ce point et désirer le malheur de ceux qui ont déjà trop souffert ?
Soyez fort, luttez et peut-être, une fois votre sérennité retrouvée, nous pourrons parler ensemble !

Par Bibon le 15/10/2001 à 22:10:00 (#411597)

Pourriez vous me dire de quoi me suis je plain ? sombre idiot...si seulement vous saviez ...
*eclate d'un rire tenebreux et porte sa main a sa poche,l'endroit ou se trouve le parchemin malefique*
La peur?avant oui il y en avait...mais je l'ai fait partir, en ecrasant se si faible esprit!...
Il na meme pas cherché a se debattre!
Aucune resistance,d'ailleur c'est dommage.
Vous me faite rire!
*regarde rapidement un grimoir sorti de son sac*
Alors,voyons comment on peux accomoder le nouveau né....*rire infernal*
Il se penche,hurle de rage.Il se tie la tete comme si un combat se passait dans son corps.
Puis les convultions sessent.
Le sourire reaparait sur son visage
Ah enfin un peu de resistance!
Il faudra que je torture un peu plus de monde,il se reveilleras peut-etre pour m'opposer un veritable combat!
*repart et lance dans son dos*Messir,sachez que vous n'etes pas en securité...meme dans votre maison pres du cercle des druides!

http://njspectrus.free.fr/image%20pour%20signatures%20hors-normes.jpg

[ 20 octobre 2001: Message édité par : NJ-Spectrus ]

Par ulroy le 15/10/2001 à 22:28:00 (#411598)

Entendant la dernière réplique du démon, ulroy serre le poing, à en juger par l'état du pauvre homme qui sert de réceptacle à un tourmenteur aussi veule, il se raisonne et redresse la tête .

Dites ce qu'il vous plaira, votre hôte souffre e si vous continuez à le faire souffrir ainsi, il s'éteindra . Mais je doute que votre présence maléfique puisse supporter longtemps d'être aussi proche d'un cercle sacré !

Maintenant partez ! Je connais des gens de bien qui trouveront un moyen de vous chasser du corps de ce jeune homme, et cela ne tardera pas ...

Sur le point de se retourner, Ulroy hésite puis ...

Une dernière chose cependant, ne vous approchez pas de ma famille ... j'ai beau avoir juré de ne jamais plus souiller ma lame du sang d'un humain ou d'un séraphin, je ne vous laisserai pas faire ! Toutes deux comptent trop pour moi, et vous le savez fort bien !

Par Bibon le 15/10/2001 à 22:47:00 (#411599)

Hum...le cercle est vraiment derangeant en effet...
*leve son bras gauche,esquipe par le gant des Meirans et de l'épée Mortikhela*
Je pense que sa pourrait peut-etre m'etre utile pour me debarrasser des geneurs
*teste la lame sur un arbre,et le tranche net en deux*tres tres efficasse...
Encore un petit teste.
Ulroy voulez vous vous y pretez ?*sourire sombre*
*s'eloigne apres avoir mis le feu a l'arbre effondre*Ce feu ne durera pas ...Dommage ,il aurais put vous servir pour l'hiver

[mechant nj :( ;) ]

[ 20 octobre 2001: Message édité par : Bibon Asriel ]

Par ulroy le 15/10/2001 à 22:56:00 (#411600)

Ignore totalement le geste du monstre et rentre calmement chez lui retrouver sa femme et sa fille . chemin faisant il repense aux mots de l'homme .

Encore un homme qui va se vouer au mal, on dirait qu'il n'y a plusque ça, où sont donc les défenseurs de la justice ? Deedo ... reviens nous par pitié ! Comment faire sans toi à nos côtés, Thelsian, Guillaume, Juza ....

C'est l'esprit tourné vers les inévitables combats qui semblent l'attendre qu'Ulroy va rejoindre son foyer . Sa femme Sirienna l'attend sur le pas de la porte, Cléria dans les bras, elle libère une de ses mains et lui fait un signe auquel il répond en souriant, oubliant ce triste épisode ..

Par Eoll le 15/10/2001 à 23:18:00 (#411601)

Jolie tirade ... c'est toujours agréable a lire

Par ulroy le 20/10/2001 à 14:33:00 (#411602)

Merci Eoll

Et merci à Bibon, je sens qu'on va bien s'entendre lui et moi Surtout s'il s'en prend à ma famille . grrrrrr

Par ulroy le 9/11/2001 à 12:39:00 (#411603)

Ces souvenirs, bien que pénibles, laissaient à Ulroy un goût amer .
Pourquoi avait-il survécu ?

On meurt tous un jour, mais cette sauvagerie ... quelle horreur, et ce n'avait rien d'un cauchemard !

Il se rappelait fort bien sa dernière bataille, contre le chef de guerre gobelin H'umlgreish jar que les gradés de l'armée royale avaient surnommé le potelé . Il etait des plus petits gobelins, la peau tirant sur le jaune, et il était plutot enrobé .

Un jour une de nos escouades tomba sur son camp, j'étais alors chef de groupe, et des plus anciens, ayant survécu à l'hiver et à la rage incontrolable des batailles passées .
Je fus désigner pour mener l'assaut contre ce camp composé d'une dizaine de trous et cahutes de boue et de bois .
Ma mission était simple : mes compagnons devaient détourner l'attention des gardes d'élites et les écarter un peu pendant qu'à revers je me chargeais du chef . J'avais l'appui de deux archers qui resteraient en retrait, mais accroitraient les chances de succès de notre opération .

La diversion marcha fort bien, et même mieux que ça, le potelé sortit de son taudis pour comprendre ce qui se passait, seuls restaient deux gardes aupès de lui .
Le premier s'effondra dans un gargouillis immonde, une flèche en travers de la gorge, quand en l'autre j'en fis mon affaire, tranchant presque son bras d'arme d'un seul coup, tant ma hargne à l'encontre de ces créatures était grande . Lui aussi s'écroula .
Le chef se tourna avec une vivacité incroyable que son apparence ne pouvait laisser présager, il sauta sur le côté en esquivant la flèche qui lui était destiné .
Il dégaina une épée incurvée, acérée de dents rouillées et à l'aspect peu engageant . Expérimenté il me tint à distance et me déplaça à sa guise, menant les assauts de façon à ce que je reste entre lui et les archers . Ses petits yeux jaunes ne me lachaient pas, et je commençais à ressentir la fatigue . Ses assauts s'accéléraient, je sentis plusieurs de ses coups, l'un d'entre eux m'ouvrit la peau du crane et fit couler mon sur mon visage .
Je n'allais plus tarder à succomber, heureusement pour mon salut, les deux archers s'étaient déplacés et l'un d'eux arriva à loger une flèche dans la cuisse du monstre .
J'en profitai pour lui sauter dessus, et lui loger mon épée entre deux cotes, nous roulâmes alors sur le côté et il me mordit à l'épaule . Je hurlai , sa gueule était plein ede mon sang, mais ses yeux n'avaient plus la lueur .
Je me relevai, sang crasseux et séché sur le visage, son sang poisseux collait mes mains, il convulsait au sol, je lui donnai le coup de grâce et m'esquivait bien vite, espérant que mes compagnons avaient eu un sort aussi souriant que le mien .

[ 09 novembre 2001: Message édité par : Ulroy KERRELATH ]