[Histoire] Nyo Weymos: le bien, le mal

Par Loelin le 26/10/2001 à 22:21:00 (#387027)

NYO, LE BIEN, LE MAL

Première rencontre
Notre première rencontre et aussitôt je le distinguais parmi les amis de ma mère. Il me connaissait à peine, et pourtant déjà il m'inculquait ses idées sur la magie de mort qu'il employait, la nécromancie. Jusque là à l'aise face aux nécromanciens que je faisait céder bien vite par mes arguments, je trouvais en lui une personne réfléchie sur ses actes et ayant une connaissance sans faille de la magie qu'il emploie. A la fin de cette entrevue, je le quittais avec l'idée d'un monstre bien pire encore que tous les fous nécromanciens que j'avait croisé jusqu'alors: il alliait maléficiance, conscience et intelligence...

Seconde rencontre: le choc
Je le retrouvais bien plus tard en un lieu saint. La disparition de mon père toute récente encore, et voici qu'il m'annonçait aimer ma mère, vouloir se marier avec elle. Elle l'aimait elle aussi... Je criais au désespoir, je criais de toutes mes forces, le rejetant, le traitant de la pire manière dont je pouvais, ne pouvant croire que ma mère était amoureuse d'un homme rempli de haine. Irrité, il employa la force, me soulevant par le cou et manquant de me tuer en me jetant avec violence sur un banc, rompant par la même la tranquilité du temple dans lequel nous nous trouvions. Je vis alors jusqu'où pouvait le mener sa haine... Au comble de l'exaspération il me demanda quand même si je voulais qu'à jamais il disparaisse de la vie de ma mère et de la mienne; cents fois j'aurais dit oui, mais un éclair de lucidité me fit entrevoir que je ne pouvais décider pour ma mère, aussi je répondais non, avant de perdre connaissance, à bout de forces et de douleurs, emportant dans mon inconscient l'image de terreur de ce puissant homme, cet homme si terrifiant. Je le haïssait, il représentais alors pour moi toute la cruauté du monde dans lequel nous vivons... Et pourtant...

Seconde rencontre: le changement
Et pourtant, je me réveillais à ses côtés. Comme je l'appris plus tard, soudain changeant à la vue de me voir ainsi évanoui à terre, il m'avait porté sur un banc, été allé me chercher de l'eau, m'avais fait reprendre mes esprits en usant de ses quelques connaissances en magies de soin...
A mon réveil, je ne savais que penser, s'il était proche de moi seulement par intérêt, pour ne pas anéantir son amour avec ma mère, ou, si comme je l'espérais, il n'était pas tel que je l'avais jugé. La réponse me vint de ses yeux... Penché sur moi, il me les montrait de plus près, plus noirs encore que le plus sombre des crépuscules, et au fond desquels pourtant brillait un rond lumineux, une lune dans cette nuit sans étoile, un symbole d'espoir, prisonnier des ténèbres qui l'englobaient... J'eus alors une toute autre considération de cette personne... Je voyais que le mal n'était pas la seule chose qu'il pouvait montrer, je voyais qu'une partie de lui était un homme bon et généreux... Cette considération faite, je lui témoignais alors ma reconnaissance et mon accord en l'appelant pour la première fois PAPA...

Pour Nyo...
Papa, je t'ai vu en ce jour capable du pire comme du meilleur... Tu as en certaines personnes, comme Sioban et moi même des personnes avec qui tu te montre d'une affection, d'une gentillesse, d'une douceur digne du meilleur des hommes, mais à côté de cela tu te montres d'une méchanceté sans bornes... Je ne sais ce qui motive cette méchanceté, j'ai entendu que maman disais que tu souffres, mais je me demande si ne serait ce qu'une personne te comprends... Je sens que tu es en désaccord avec toi même, et que tu caches ce qui quelque part fait ton malheur... Je t'en supplie, parle moi, explique moi, dis moi qui tu es vraiment, car sache que tout ce qui compte pour moi, c'est de te voir enfin heureux, de te voir enfin toi, l'homme bon qui se cache derrière le sombre sorcier Nyo...

Quoi qu'il en soit, tant que l'espoir sera en moi mais aussi en toi, je continuerai de t'aimer comme je le fais, papa...