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Le drame d'une vie, du début à aujourd'hui ;) (BG intégral)

Par MortifeR le 26/11/2001 à 7:43:00 (#360340)

Histoire de flooder un peu, j'ai eu l'idée extravagante de remettre tous mes posts RP et tout ce qui concerne mon BG ici, dans l'eventualité où je ne reviendrais plus vous voir sur Feyd ;).

Le tout premier :

La malédiction de l'albinos

Une fois encore, la mort avait failli se dérober à lui. Le corps couvert de plaies, le jeune albinos contemplait le massacre devant lui. Le mal terrible qui lui rongeait la poitrine se faisait plus insistant, plus aiguë. Cette étrange malédiction lui infligeait des souffrances pires que la mort tout en le maintenant en vie, malgré sa volonté grandissante de mourir. Ces derniers temps, il se jetait dans des batailles où il espérait mourir, mais sans le moindre succès.

Il finissait toujours par se lasser des recevoir les coups qui ne lui seraient pas fatals et pourfendait ses adversaires. Cette fois cependant, il avait bon espoir : Une lame de skraug lui avait brisé la clavicule et le sang jaillissait de la plaie. Il se sentit faiblir rapidement, et finit par sécrouler au pied dun arbre, a mesure que la vie sécoulait de son corps livide. Les yeux hagards, il se trancha les poignets pour hâter son trépas : il avait trop peur que le même mal qui le condamnait à des souffrances éternelles ne le ramène une fois de plus. Il ferma les yeux et se laissa sombrer dans loubli Enfin.

Il se réveilla en sursaut, le souffle court, ses yeux exorbités roulant dans leurs orbites, alors quil tentait de se souvenir ou il était. Un vautour qui entreprenait de lui dévorer la jambe séloigna dun vol maladroit, se rendant compte que son repas nétait pas encore une charogne. Mortifer ne savait combien de temps il était resté inconscient.mort.

Il faisait nuit désormais et il était toujours sous larbre, au milieu de la terre gorgée de son sang. Il entendait confusément une litanie au milieu des bruits des bêtes nocturnes. Des chants lui parvinrent plus distinctement. Une présence Surnaturelle faisait fuir les sombres créatures, et faisait refluer la nuit. Une grande créature ailée apparut à lalbinos : ses immenses ailes blanches irradiaient une lumière aveuglante qui transformait la nuit en jour.

Sa présence saccompagnait dune rumeur assourdissante, les voix mêlées de milliers dâmes qui chantaient a la gloire de cet ange. Il regarda le jeune homme, meurtrit et crachant son sang au pied de larbre. Son regard reflétait de la pitié ou, semblait-il, un certain mépris pour le jeune albinos.
« Est ce la tout ce que tu as trouvé pour déjouer ta malédiction ? Tu es pathétique. Si ça ne tenait qua moi, je te laisserais mourir dès maintenant. Es-tu assez stupide pour croire que ton ridicule esprit humain peut contrecarrer nos plans ? Alors écoute-moi bien : Nous ne te laisserons pas mourir tant que tu nauras pas remplit ta mission : Va voir loracle, il te dira quoi faire, puis bien plus tard, tu devras défaire la Liche. Alors seulement nous taccorderons le repos éternel, une fois que les vrais humains seront débarrassés du danger qui les menace »

Mortifer nen crut pas ses oreilles : comment pareils propos pouvaient ils sortir de cette bouche angélique ? Lorgueil avait rendu cet être fou au point de croire quil pourrait sauver lhumanité en accablant un malheureux.

« Que suis-je pour toi, immonde archange, ne suis-je pas un être humain, comme mes frères qui me détestent et me raillent pour mon infirmité ? Tu es pire queux, tu es un monstre. Ne peux-tu pas accomplir cette tache par toi-même et me laisser mourir en paix ? » Cracha lalbinos, dans un flot de sang.

« Je nai pas à répondre à tes questions, misérable, nos raisons dépassent ton entendement, mais sache que tu nes un homme aux yeux de personne sur cette terre, tu nes quune répugnante engeance démoniaque, le résultat des amours impies dune stupide paysanne et dune créature des enfers. Ton existence est une injure à lordre et la lumière, mais tu ne disparaîtras pas sans nous servir »

La douleur morale que ressentit lalbinos surpassa encore sa douleur physique. Galvanisé par la rage, il se saisit de son arme et se jeta sur lange. La magie de ce dernier arrêta la lame à quelques pouces de son visage. Il regarda Mortifer avec dégoût, et lenvoya dun geste frapper larbre. Le visage du jeune albinos alla sécraser contre lécorce, dans une explosion de douleurOh, comme il aurait aimé mourir alors

« Pas encore » lui répondit larchange, comme en écho à ses pensées,
« maintenant bois ceci, et tu guériras, puis tu poursuivras ta quête comme nous te lordonnons, et ne traîne pas, ou ton mal pourrait bien empirer »

Puis, laissant tomber une fiole a terre, lange de lumière se retourna et commença à séloigner. Derrière lui, recroquevillé par la douleur, lalbinos porta son regard pourpre sur la nuque angélique et sécria dune voix embourbée par le sang :

« Merci, émissaire de la lumière, tu mas donné une raison de vivre encoreJignore qui tu es mais je te retrouverai et jarracherai ton cur de ta poitrine de mes propres mains pour le dévorer face aux dieux »

A ces mots, lange hésita, jeta un regard en arrière, un regard moqueur mais qui trahissait quelque chose dautre.. de la peur ? Puis il séloigna secoué dun petit rire nerveux. La nuit lenglouti sous une mer dobscurité , et le jeune albinos resta seul dans l ombre, condamné a lenfer par un ange

C'était mon premier, et c'était un peu maladroit et bien trop grandiloquent...enfin ;)

Ensuite il y a le premier texte sur les anges déchus, que je regrouperai pour plus de clarté dans :

Chroniques de la première croisade

Première Partie

Ecoute donc mon histoire, jeune homme :

« Il y a bien longtemps, alors que la bienveillance dArhtek éclairait notre monde jusque dans ces recoins les plus sombres, vivaient sept anges de lumière. On dit que ces anges étaient les archanges dArthek. Ils irradiaient la lumière divine à travers les terres des hommes. Ils se prénommaient Mandrael, Taevon, Gabrian, Nathaniel, Amagmacar, Lucius et Maralgar. Ils étaient si beaux et si parfaits quon les célébra presque autant que leur seigneur divin. Le plus fier de ces anges, Mandrael, voulu alors quon érige des temples à sa gloire et a celle de ses frères. Ils persuada ses derniers quils étaient, comme lui, des dieux et navaient pas besoin dArthek pour exister. Ensembles ils se permettaient de juger les hommes, et de détruire ceux qui ne leur étaient pas fidèles, où qui ne suivaient pas le chemin de la lumière.

Face à cette trahison de la part de ses anges les plus fidèles, le bienveillant dieu Arhtek renia les sept anges. Cependant, dans son infinie miséricorde, il neut pas le cur de les tuer, ou peut être ne le pouvait il plus, tant leur puissance était grande. Il se contenta donc de les bannir du royaume de la lumière, et les condamna à errer sur les terres maudites tant quils ne rachèteraient pas leurs fautes et ne sexcuseraient pas davoir mené leur orgueilleuse croisade à leur propre gloire.
Au fil des siècles, et privé de la lumière apaisante de leur dieu créateur, les anges devinrent aigris et encore plus vaniteux quils ne létaient déjà.
La haine les rongeait comme une gangrène maléfique. Ils voulurent alors se venger dArthek qui les avait chassé des cieux. Pour ce faire, il conçurent un plan maléfique et vicieux.

Au moyen dun terrible rituel qui durerait plusieurs lunes, ils changeraient la position des étoiles de sorte quelle leur soit favorable. Puis, ils enfanteraient un être unique, un éternel champion, qui accomplirait leur volonté fanatique puis répandrait leur feu purificateur sur le monde. Cet être mènerait les combats quils étaient trop lâches pour gagner. Il devrait être dune puissance incommensurable tout en étant leur esclave. Son regard serait tel deux rubis posés sur la neige, et sa volonté infinie. Cependant, ils neurent pas le temps de compléter le rituel avec lhumaine choisie. En effet, Dovranor, un vaillant templier dArhtek aidé par son dieu, mis fin à leur agissement et les enferma dans des prisons de cristal, sur lîle maudite de stoneheim, dou ils ne devaient jamais revenir

Aujourdhui, tous ont oublié cette légende. Cependant, je sais moi, humble vieillard, que voilà 21 années, les astres reprirent la position que les anges déchus leur avaient donné. Et voilà 21 ans, la nuit fut changée en jour par une lumière impie, plus terrible encore que la nuit dOgrimar. Du sol a émergé un palais de cristal, dont on retrouva les cellules vides.

Mandrael, archange de lorgueil, Taevon , archange du fanatisme, Gabrian, archange de la vengeance, Nathaniel, archange de la guerre sainte, Amagmacar, archange du feu purificateur, Lucius, archange de la tristesse et Maralgar, archange du mensonge, étaient à nouveau lâchés sur le monde.

Ils entreprirent alors de terminer le rituel quils avaient commencé des siècles auparavant, leur haine décuplée par des centaines dannées à la ruminer.
Mais le soir où lun deux auraient du sunir avec lhumaine choisie, Ogrimar, ayant eu vent de leur projet, envoya lun de ses lieutenants, le démon Bravagarknar, pour séduire lhumaine et donner son sang à la future engeance des anges déchus. Ainsi pourrait-il sen faire un futur allié.

De cette union démoniaque et de ce rituel angélique est né un être torturé, qui aspire à la lumière mais porte en lui le mal absolu.

Les sept anges déchus attendaient de cet être quil détruise le mal suprême, la Liche. De cette manière, ils saccapareraient cet exploit et le peuple se mettrait à croire plus en eux quen Arthek ou tout autre dieu. Le flux des louanges et des prières que la bienveillante divinité recevait se tarirait, et cette dernière, privée de ses fidèles, dépérirait pour finir par disparaîtreForts de cette victoire, les anges déchus pourraient ensuite imposer leur vision fanatique et délirante de lordre absolu aux hommes, brisant ainsi le grand équilibre de lunivers.

Mais pour cela, ils devraient dabord reprendre le contrôle de la pauvre âme quils avaient conçu, mais quOgrimar avait engendrée. »
Le jeune albinos considéra froidement le vieil ivrogne :
« Tu as trop bu et je suis las de tes sornettes, stupide vieillard. Maintenant laisse-moi en paix avant de perdre autre chose que ta raison. »
« Nen as-tu pas vu assez pour croire à mon histoire, frêle moribond ? » Répliqua le vieil homme, avec laplomb dun jeune homme sobre, et lil brillant.
Mortifer, visiblement déstabilisé ne sut quoi répondre.
« La douleur ne ta t-elle rien appris ? Tu es bien jeune et bien sot, mais tu comprendras. Je vais te laisser, des affaires plus importantes mattendent » Conclut le vieillard dun air de défi.
« Fais donc ça, pauvre fou » lui lança lalbinos.

Sans prononcer un mot de plus, le vieil homme sauta sur ses pieds, aussi souple quun bambin, et se dirigea vers la porte de la taverne. Aussitôt, poussé par la curiosité, Mortifer senroula dans sa cape, et après avoir laissé quelques pièces dor sur la table, se mit à suivre le vieillard à bonne distance.

Dehors, il faisait nuit noire, le vieux fou marchait si vite quil était difficile à lalbinos de le suivre alors que son mal ne faisait quempirer. Au coin dune maison, Mortifer perdit lhomme de vue. Un instant plus tard, un grand flash de lumière déchira la nuit, et, lespace dun instant, des milliers de voix emplirent lair nocturne de leurs chants et leur louanges, puis le silence revient aussi vite quil avait été brisé.

En courant, le jeune homme franchit langle de la bâtisse. Là, il vit le vieillard assis à terre, les yeux exorbités, ne sachant manifestement pas ce qui venait de lui arriver. Il put tout juste se relever et tituber vers sa maison tellement il était ivre. Mortifer le rattrapa, et, le saisissant par le col avec brusquerie, lui demanda sèchement :
« Que sest-il passé, vieil homme ? »
Ce dernier ne put que balbutier, mort de peur :
« Par tous les dieuxmais qui es-tu ? »

Quelque chose dans son regard avait changéil nétait plus le même

Seconde Partie

Méthodiquement, le grand paladin ajusta sa grande robe blanche par-dessus son armure. Il libéra ensuite sa longue chevelure qui retomba en une cascade dorée sur ses larges épaules.

Il enfila bracelets et gantelets avec la même détermination. Pas une fois, il nosa regarder sa bien-aimée. Celle-ci le fixait, les yeux tremblants démotions et le regard chargé dincompréhension. Elle posa sa main sur son bras, pour le forcer à lui parler. Il releva finalement la tête vers elle, les lèvres frémissante alors quil nosait lui dire combien son amour pour elle était grand. Elle le lui rendit dun simple sourire inondé de larmes.
Elle put finalement articuler :

-« Que se passe t-il ? Pourquoi tont t-ils appelé ? »
-« Cest la guerre, mon amour. »
-« La guerre ? Mais les royaumes voisins sont nos alliés désormais. »
-« Il sagit dune autre guerre, Isabelle, la guerre éternelle contre le fanatisme et la folie, et je crains quelle ne puisse jamais être gagnée. »

Son expression se fit sombre, son visage marqué par le désespoir. Il avait toujours combattu pour Arhterk, pour le faible et le démuni, baigné dans la lumière de la vertu et de la foi en lhumanité. Pourtant ce soir, le doute lassaillait. Comme il aurait voulu partir loin avec sa tendre épouse et leurs enfants.
Il se leva, et saisit son fléau, cette arme bénie qui avait écrasé les légions de lombre depuis des millénaires, bien avant que lui, Dovranor, nen hérite.

Cette fois, cependant, cétait dun mal plus insidieux quil sagissait. Et si les armées dOgrimar essaieraient forcément de profiter de la situation, cétait bien les déchus quil fallait craindre.

Soudain, un jeune paladin, lieutenant des armées dArtherk, fit irruption dans la maison.
-« Pardonnez moi, seigneur Dovranor, mais Lighthaven est tombée »

A ces mots, le grand guerrier saint se dressa, et après un dernier sourire plein de tristesse à ses enfants et à son épouse, il se dirigea vers la porte. Pourtant, la jeune femme le retint par la main, et lui demanda, la voix chevrotante et hésitante, voilée par les pleurs :
-« Dis-moi que tu reviendras »

Dovranor la regarda, une larme coula sur ses joues, et il tenta darticuler quelque chose, mais en vain. Il ne pouvait se résoudre à mentir à celle quil aimait, et il savait que cette fois, il ne serait jamais victorieux.

Pour la première fois, le courage lui avait manqué, et il navait pu se résoudre à dire adieux à sa famille. Il allait le regretter léternité de son existence

Alors quil sortait de son château, larmée sainte lattendait, secondée par les légions envoyées en renforts par le roy. Fougueux, le puissant destrier de Dovranor, lattendait devant larmée. Cétait le plus grand cheval de larmée, et ses sabots étaient aussi larges que la cage thoracique dun homme normal. Dans ses yeux brillait le désir de revoir le champ de bataille, le besoin décraser les ennemis de son maître, pour qui il serait mort avec joie.
Derrière lui, des milliers de guerriers se mirent à genoux a la vue de Dovranor, et posèrent leurs poings sur leur cur.
Dune seule voix, ils hurlèrent : « Notre vie pour Artherk ! Gloire et vertu ! »

Dovranor commença lui aussi à retrouver son ardeur, à la vue des armées ainsi rassemblées.

Il enfourcha Fougueux, et les soldats se mirent debout, un cri de joie parcourant les rangs.
Ces soldats étaient inébranlables, les voir ainsi prêts a donner leur vie emplissait Dovranor de fierté, mais aussi de peur, la peur de les envoyer à la mort à cause dune erreur tactique.

Le jeune lieutenant des armées trotta à sa hauteur et lui demanda à voix basse :
-« Nous nallons pas revenir, nest ce pas seigneur Dovranor ? »

Alors que les larmes coulaient encore sur le visage du général, il répondit sans aucun ménagement pour le jeune homme.
-« Non, aucun de nous ne reverra Silversky.»

Puis Dovranor leva la tête vers le ciel pour contempler une fois de plus la surprenante disposition des astres.
Les 7 avaient un plan, et il lui faudrait découvrir lequel.

Enfin il jeta un dernier regard sur sa famille qui le saluait, en pleurs, depuis le pont-levis, et senfonça dans la nuit

Troisième Partie

Voici le journal du Général Dovranor, retrouvé par hasard dans les locaux du Feyd Elhan Post :

1er jour de la campagne : Nous voilà parti de SilverSky la magnifique. Le moral des hommes est admirable, ils scandent le nom de leur dieu même sils sont tous conscients quil leur faudra donner leur vie pour restaurer la paix. Leurs chants memplissent dune confiance nouvelle. Peut être avons-nous une chance après tout, car qui peut lutter contre notre détermination ?
Les 3000 hommes chantent dune seule voix, et les lumières de la ville royale se perdent déjà à lhorizon alors que jécris ces lignes, lentement bercé par le roulis régulier de notre navire. Jespère que mes lettres parviendront à ma bien aimée. Elle me manque déjà.

Jour 9 : Le voyage a été calme et sans incident. Demain, nous accosterons près de Lighthaven, et nous avons tous bon espoir de sauver ce qui peut lêtre encore. Lespoir comme ce mot résonne étrangement dans ma tête désormais, alors quil fut ma force vitale durant toute mon existence. Aujourdhui, je sais que cette force nest pas morte, et bien québranlée, elle sortira plus puissante de cette épreuve, si Artherk le veut. Je dois me rendre sur le pont maintenant, pour préparer lassaut de Lighthaven. Puisse notre dieu miséricordieux veiller sur ma douce épouse et mes enfants.

Jour 10 : Nous sommes arrivés trop tard. Nous navons pas rencontré lennemi aujourdhui. Pourtant, le résultat semble le même. Je frisonne a lidée de ce que nous deviendrons après le premier combat
Quand nous sommes rentrés dans Lighthaven, larmée des déchus sétait déjà retirée. La plus grande partie de la ville a été brûlée, et ses habitants avec. Seul le temple dArtherk et une petite chaumière ont été épargnés par cette folie. Les seuls survivants sont une vieille femme et une prêtresse que nous avons trouvé sanglotant dans le temple. Elles nous firent le même discours : Le général ennemi les avait considéré toutes deux, et les avait jugé seules dignes de vivre. Apparemment, la garde royale a vaillamment lutté pour protéger sa ville, jusquà la mort.

Jour 12 : Moi et mes hommes avons passé les deux jours les plus éprouvants de notre existence, à enterrer des cadavres calcinés et à recommander leurs âmes à Artherk, en priant quelles ne servent pas dornements aux déchus. Nous avons enterrés hommes, femmes et enfants sans interruption, parfois méconnaissable, parfois le visage encore emprunt du masque de la douleur. Une avant-garde est allée repérer lennemi, car il sagit avant tout de sauver les vivants. Je sais maintenant que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre se combat, pour nos femmes et nos enfants, nous ne le pouvons pas

Jour 21 : Nous avons repéré lennemi près de la ville Gobelin. Il ne fut pas dificile de trouver leur campement. Ils se sont vraisemblablement heurtés aux forces Orcs et Gobelins abondantes dans le secteur et les ont décimés. Nous navons eu qua suivre les cadavres. Cest dans un monastère que larmée ennemie sest réfugié, ses pertes semblent minimes. Nous allons élaborer une tactique, profiterons quils ignorent notre présence pour les tuer jusquau dernier, car leur existence est une insulte à notre bienveillant seigneur.
Je minquiète pour nos messagers, ils ne sont pas revenus et le courrier nest apparemment plus transmis
Ma famille me manque.

Jour 27 : Artherk protège-nous ! Nous fûmes taillés en pièces. Une grosse partie de leurs forces attendait en renfort derrière les montagnes. Leurs éclaireurs ont apparemment capturé nos messagers et les ont obligés à révéler lemplacement de notre camp sous la torture. Nous avons été pris à revers, et nous navions aucune chance. Je revois encore leurs visages grimaçants et leurs rires déments alors quils pourfendaient mes hommes, ces valeureux soldats qui sont tombés par ma faute. Dans ma rage, jai peut être agit trop vite. Ô dieu de miséricorde, puisses tu pardonner ton serviteur. Notre armée en débandade sest rassemblée à quelques lieues du champ de bataille, nous qui nen avions jamais perdu une

Jour 31 : Lennemi prépare quelque chose. Larmée sest rassemblée près de Windhowl, et nos espions affirment avoir aperçu les déchus eux même qui encouragaient leurs troupes. Le général ennemi, Purgatus Grorn, est également présent. Peut être est-ce notre chance. Les astres laissent présager quelque rituel impie, nous frapperons pendant que lennemi sy consacrera.

Jour 32 : La chance a tourné, et nous avons massacré une bonne partie de ces pêcheurs. Il semble que les déchus avaient prévu de sacrifier leurs troupes pour couvrir leurs agissements. Mais mes hommes se sont si bien battu que les archanges ont du interrompre leur rituel. Ils ont malheureusement fui. Ce soir, nous cherchons à localiser les restes de larmée de Grorn. pour lui donner le coup de grâce.

Jour 35 : Je fais des rêves étranges et je ne plus dormir. Il semble que les déchus cherchent à nous corromprent. Mais je sais que le souvenir de ma bien aimé me gardera de cette influence. Cependant, plusieurs de mes hommes ont fait des songes similaires, et ils me regardent étrangement désormaisquelque chose a changé.

Jour 39 : Je refuse de croire quune telle chose soit possiblenous avons trouvé le dernier campement de larmée ennemie, et la vieille de notre attaque, plusieurs de mes hommes ont assassinés leurs frères darmes pendant quils dormaient, avant de rejoindre larmée de Grorn. Ils étaient comme fous, et je ne peux croire quils aient renié Arherk sciemment. Quelque chose a corrompu leurs esprits.

Jour 41 :Nous avons repéré une importante force de fidèles dOgrimar dans le secteur. Ils semblent avoir été attirés ici par le rituel. Nous ignorons ce quils cherchent, et navons pas tenté dattaque. Tout dabord, nous ne sommes plus assez nombreux. De plus, nous pourrions peut être profiter de la haine qui oppose les disciples de la nouvelle aube et les Ogrimariens pour se débarrasser des deux en même temps. QuArtherk nous protège

Jour 52 : La bataille vient juste de se terminerpar Artherk nous fûmes victorieux. Oui, Artherk, seul lui peut nous avoir accordé cette victoire. Alors que jécris ces mots il ne reste plus que sept dentre nous. Des fleuves de sang sécoulent vers la mer, et même les pires charognards ont fui ce lieu de mort. Je nai jamais vu tant de cadavres. Je prie mon dieu de miséricorde de leur donner asile et de leur accorder le repos à tous.

Comme nous lespérions fidèles des déchus et dOgrimar se sont rencontrés et affrontés avec cruauté et fanatisme. Nous les avons pris à revers et les avons massacré jusquau dernier. QuArtherk me pardonne mais cest avec un sourire que jai contemplé le sang de Grorn couler le long du manche de mon arme. Il a payé pour la mort de mes hommes celles de tous ces innocents et celles de mon fidèle Destrier. Par les dieux, que suis-je devenu ?

Jour 53 : Jaimerais tant retrouver ma douce femme désormais, mais une tache plus importante encore nous attend. Le bourgmestre de Windhowl a fait apprêté un bateau pour nous et nous partons sans attendre versStoneheim la maudite.
En effet, jai fait un rêve étrange la nuit dernière, et je crois pouvoir affirmer quil était un signe divin mindiquant notre mission. Les déchus se sont réfugiés sur lîle infernale, par delà le bouclier qui la protège, là où personne nirait les cherchercest là quaura lieu le combat final.

Jour 76 : nous avons accosté sur lîle maudite. Les soldats qui nous ont accompagnés ont refusés dy poser le pied. Aussi devrons nous partir seuls, nous sept, les derniers Paladins DArtherk. Puisse sa bienveillante lumière nous guider.

Jour 82 : Cet endroit est infernal ! Il est sans conteste le domaine de forces plus sombres que la nuit. Mais les dieux étaient avec nous, car après un long périple, nous sommes arrivés à la grande cathédrale de cristal qui sert de sanctuaire aux déchus. Par Artherk, je promet quelle sera leur prison pour leternité

Jour 86 : Tout ce tempsnous avons combattu sans cesse, mes camarades mortsil ne reste que moi, je suis las si lasje noue ce parchemin à la patte de mon pigeon voyageur, en espérant quil parviendra au bateauQuant à moi, je resterai jusqu'à ce que les portes de la prison de cristal se ferment, et je veillerai sur les 7 comme Artherk me la demandé.
Jaurais vouluJaurais vouluadieu, ma douce Isabelle, adieu mes enfants

Là aussi je me suis vautré avec volupté dans le dramatique dégoulinant, mais bon, c'était marrant ;)

Chroniques de la seconde croisade

Première partie

Aux environs de Windhowl, de nos jours...

La nuit était étrangement claire...
La lune la dominait avec bienveillance, drapée de son habituel voile de nuages sombres.

Dart et ses acolytes, comme à leur habitude, hantaient ce lieu, à la recherche d'un imprudent à détrousser. Les temps étaient durs, et les habitants désormais avisés restaient chez eux le soir.

Pourtant, quelques aventuriers venaient à passer ici, de temps à autre, et aucun n'était de taille à se mesurer aux flèches de Dart.
Ce soir, la patience des 3 bandits seraient peut être récompensée...en effet, quelqu'un s'avançait sans précaution au milieu des herbes hautes.

Il était encore loin mais on pouvait déjà l'estimer d'une taille peu commune, alors que sa silhouette grise se découpait sur le ciel nocturne. Dart fit signe à ses complices de se taire, et leur ordonna d'un geste de le suivre vers l'inconnu qui s'approchait à grand pas.

Dart et ses compagnons se dirigèrent vers l'inconscient qui avait pénétré leur territoire, bien décidé à l'en expulser, allégé de sa fortune.

Le brigand s'avança fièrement au milieu du chemin, et s'y arrêta, le sourire au lèvres, appuyé sur son puissant arc. Puis les deux autres bandits le suivirent à leur tour, et s'installèrent, comme leur chef, au milieu du passage. C'était une chorégraphie qu'ils avaient élaboré pour intimider les voyageurs les plus audacieux...

L'inconnu était proche désormais, et il ne paraissait pas ralentir le pas. Il stoppa pourtant à quelques mètres des voleurs, et sembla les considérer sans surprise. Avec amusement même.

Alors que l'immense aventurier croisait les bras sur sa poitrine, Dart put constater qu'ils étaient couverts de bracelets d'or et de pièces d'armures en or elles aussi. Le reste de son corps était couvert d'une longue robe blanche immaculée.
"Sélène, tu combles tes serviteurs" s'écria Dart, la voix déformée par un rire franc. Mais il se ravisa aussitôt. Qu'est ce qu'un homme aussi richement vêtu pouvait bien faire ici...son bon sens lui ordonnait de fuir, mais sa cupidité lui imposait de rester. Les deux autres bandits se regardaient l'air inquiet, se doutant que quelque chose n'allait pas avec cet étrange voyageur. Il semblait que quelque chose s'agitait dans son dos... et il était bien trop serein.

Soudain, avant que les 3 imbéciles ne puissent réagirent, le grand inconnu à la chevelure blonde flamboyante écarta les bras. Au même moment, de grandes ailes blanches se déployèrent dans son dos.
Alors, en un instant, la nuit devint jour, et le silence fut déchiré de mille échos de souffrancecomme si une multitude de voix avaient crié leur incommensurables tourments, en un seul instant d'éternité. Et ces voix semblaient émaner de l'ange couvert d'or, ou plutôt du halo lumineux qui l'entourait désormais...

Puis les deux compères de Dart prirent immédiatement feux...j'entend encore leur cris déments alors que les flammes les dévoraient. je pouvais les voir se tordre en hurlant à travers mes mains qui couvraient désormais mon visage. Leurs yeux...leurs yeux brulaient...

Dart lui, était trop rapide et trop malin, il se couvrit le visage immédiatement et ne prit pas feu. Alors la créature s'approcha de lui et le tua d'un seul coup, l'envoyant voler jusqu'a ma cachette, dans les fourrées. Je priais alors pour que cet archange, où quoi qu'il fut, ne me voit pas...

Il regarda dans ma direction, et bien que je fus sûr qu'il me tuerait aussi, il passa son chemin.
Je l'ai vu, par la suite, se pencher sur une grosse pierre, en écarter la mousse et la végétation et prononcer les mots suivants :

N'est pas mort ce qui gît à jamais

L'ange s'est relevé, et là, par les dieux ! La pierre s'est soulevé, et j'ai vu un cadavre s'extirper de la terre ! Je l'ai vu n'être qu'un amas d'os, pour se reconstituer jusqu'à être aussi vivant et vigoureux que vous et moi !!

Alors l'ange l'a regardé avec satisfaction :
"Je te salue, Grorn, tes armées d'attendent..."


Le garde royal regarda le chasseur de prime avec incrédulité...

Grorn...dites vous ?

Je crois que vous avez poursuivit ce Dart trop longtemps, reposez vous, il doit y avoir une explication raisonnable à ces cadavres calcinés...En tout les cas c'est désormais affaire royale. Vous pouvez disposer.
Le garde n'écouta pas les protestations hystériques du chasseur de primes et le fit accompagner a l'auberge, où tout le monde le prit pour fou...


Seconde Partie

Le messager s'avance sur le porche a demi éffondré, scrutant l'obscurité et esperant y déceler quelque signe de vie.

A voir la densité des ténèbres qui habitent ce chateau en ruines alors que le soleil est encore haut, l'homme remercie le ciel de ne pas être arrivé en pleine nuit.
Mais on lui a offert une somme plus que généreuse pour porter ce pli, et il a le curieux pressentiment qu'il est de son intéret d'honorer son contrat.

La lettre que l'ecuyer lui a demandé de porter est fort étrange... ce n'est qu'une feuille vierge percée de petits trous. Seuls quelques mots semblent avoir été écrits. Cet ecuyer aussi était étrange, et le messager n'en avait jamais vu d'aussi richement vetu.

"Il y a quelqu'un ?"
ose t-il à peine prononcer, alors que l'écho même de sa propre voix dans cette salle sinistre le fait frisonner.
Il aurait bien frappé, mais la lourde porte cloutée gît à terre, rongée par les diverses créatures répugnantes qui rampent dans les ténèbres humides de ce lieu lugubre.

"Qui es tu ?"
La voix vient de derrière lui. Elle se veut calme et rassurante, pourtant, l'homme ne peut s'empecher de pousser un cri de surprise et de frayeur.

Alors qu'il se retourne pour voir celui qui l'a interpelé, le messager découvre avec soulagement que c'est bien la personne qu'on lui a décrite. Il va pouvoir lui remettre le pli et fuir cette île infernale.

Il lui tend la lettre, la main tremblante. L'homme aux yeux rouges et vitreux la prend avec douceur, ne parait pas preter attention au sceau que le jeune aventurier a brisé, poussé par une curiosité malsaine et maladive.

L'albinos lui tend une bourse pleine et lourde et sans lui lancer même un regard, lui ordonne de quitter les lieux pour ne jamais revenir.
"Voilà une promesse qui ne sera pas difficile à tenir", pense le jeune messager, alors qu'il rentre à grand pas vers la ville.

L'albinos, quant à lui, s'installe comme à son habitude sur un des derniers fauteuils entiers de la salle de banquet. Puis, il passe ses mains sur la lettre, plusieurs fois, lentement, comme s'il tenait à en apprecier la texture.


Mon très cher maître,

Je m'emploie comme vous me l'avez demandé à entretenir vos armes et armures, et à récolter vos herbes médicinales.
Je sais que vous m'avez demandé de ne vous écrire qu'en cas d'absolue nécéssité. Pourtant, je crois que ce que je viens d'entendre à la taverne de Windhowl pourrait vous intérésser. D'après l'aubergiste, un vieil homme en côte de maille aurait dit avoir rencontré un certain Grorn, et il aurait parlé également d'un ange qui aurait tué 3 hommes. Je ne puis bien sûr vous assurer la véracité de cette histoire, mais l'emploi de ces noms m'a parut intriguant... assez pour vous déranger dans votre retraite.
J'espère sincèrement ne pas m'etre trompé et ne pas avoir trahi votre confiance.

Franjik Tanabel, votre dévoué écuyer.


L'albinos se lève de son trône à demi putréfié, la lettre toujours à la main. Il ne sait quoi penser de cette histoire...
Il se résout donc à partir le soir même pour Arakas, pour découvrir quel nouveau maléfice s'est dréssé hors du néant.

Plus tard, dans le repaire des sept...

Gabrian regarda le jeune paladin avec toute la haine que son regard pouvait manifester :

"Dovranor ? Toujours en vie ?"

Sa voix gutturale chargée de haine et de fureur faisait vibrer les murs de la grande cathédrale de cristal. Il fixait son frêle serviteur, alors que celui ci s'elevait dans les air par la seule force de la pensée de l'archange.

"Oui...oui maître, c'est ce qu'affirment nos espions." Balbutia le paladin déchu, maintenant à plusieurs mètres du sol. Si l'archange de la vengeance relachait un tant soit peu son attention, le jeune homme et son armure sacrée iraient s'écraser une dizaine de mètres plus bas sur le sol luisant de la cathédrale.

"L'albinos aussi est en vie maître, nous ne savons comment il a échappé à la mort !" conclut le paladin, suppliant l'archange de le reposer à terre.

Ce dernier se contenta de répondre en un murmure :
"Moi je le sais"
Puis il détourna son regard du jeune paladin. Aussitôt la lévitation de ce dernier fut interrompue et il commença à tomber vers les dalles de marbres. Ses cris céssèrent brusquement avec le bruit sourd de son corps heurtant le sol.

Le visage de l'archange se tordit dans une moue de dégout au bruit sinistre des os broyés. Puis il se tourna vers ses gardes qui encadraient son trône :

"Dépêchez nos meilleurs assassins, je veux les têtes de Dovranor et de Mortifer."

Troisième Partie

Une ombre sur le toit du temple d'Artherk

Il était l'ange du néant, la main même de la faucheuse. Il avait survécu aux siècles, semant derrière lui mort et malheur.
Voilà 2oo ans que personne ne pouvait se vanter d'avoir vu son visage et survécu.
L'ange assassin. Dans toute sa splendeur, il contemplait la foule grouillante dans les rues de Windhowl.

Il était bien las de ne pouvoir rejoindre tous ces gens qui vivaient dans l'insouciance d'une vertu forcée par la faiblesse et l'ignorance. Il aurait tant voulu oublier les massacres, les visages de ses victimes...
Mais le passé le hantait chaque seconde de sa vie, lui apportant désespoir comme un vent mauvais charriant des relents de chair pourrie et de cadavre.

Il avait longtemps cru sa rédemption impossible. Artherk lavait renié depuis bien longtemps, et les grandes ailes sombres qui se dressaient dans son dos étaient signes que des puissances obscures le pousseraient sans relâche dans le marasme de linfâme.

Mais, quelques décennies auparavant, de simples jours pour lui, larchange Maralgar lui était apparu, et lui avait promis la rédemption. Alors lavenir cétait illuminé dun espoir nouveau, celui de sabandonner à linconscience sublime de loubli dans les bras des déchus.
Tout ce quil aurait à faire, lui avait révélé Maralgar, était dexécuter quelques missions pour le compte des sept déchus
Voilà comment il était devenu leur assassin personnel.

Mais lheure nétait pas aux lamentations
Lalbinos venait darriver à Windhowl, et par Ogrimar, lange de la nuit avait fait le serment quil nen repartirait pas. Dun bond félin, lange démoniaque propulsa son corps fuselé et musculeux au bas du temple.

Il observait depuis les ténèbres dune allée adjacente lallure irréelle de lhomme aux yeux rougesquelques chose détrange dans son regard
Lattention de lange fut soudainement attirée par larrivée dun autre protagoniste essentiel à sesprojets.

Un grand homme robuste et à la longue chevelure blondeDovranor, murmura le démon, alors quon pouvait deviner un sourire au milieu du linceul dombre qui masquait son visage maudit.

Mort et resurrection

Première partie : Mort

Par une nuit sans lune, le feu de l'albinos fait naitre et mourir des ombres cauchemardesques sur les murs du chateau.
Ce soir, les fantomes se taisent. Leurs cris déments résonnent habituellement comme une symphonie délirante entre les murs de l'edifice.
Pourtant ce soir, ils semblent qu'ils se contentent d'écouter, épiant de leur yeux sans vie les mortels égarés dans ce temple de la mort.
Quelquechose n'est pas normal. Des êtres vivants ont pénetré sur le domaine de l'albinos. Depuis l'etage où il a élu domicile, et a travers les vitraux brisés, l'albinos peut voir les arbres remuer dans l'obscurité, non loin du porche délabré.
Une quinzaine d'hommes sur des destriers, estime t-il, renseigné par la lueur des torches.
-"Treize exactement" prononce quelqu'un derrière l'albinos.
Immediatement, ce dernier se retourne, saisissant sa dague et se mettant en garde. Il a un rapide coup d'oeil sur son armure, disposée dans un coin de la pièce, alors qu'il s'apprettait à s'allonger pour la nuit.
Face à l'albinos se dresse Mandrael, archange de l'orgueil.
Très calmement, ce dernier déclare :
"Nous t'avions confié une mission, mon enfant, et tu profites de l'immortalité que nous t'avions offerte pour te dispercer dans l'apprentissage de la magie, au lieu de servir notre cause."
L'ange ne pretes pas attention à la dague tendue vers lui, ni même à l'energie magique qui commence a irradier le corps de Mortifer.
Sans même un geste de défense à la vue de l'imminence du combat, Mandrael poursuit :
-"Nous voulions te confier l'avenir, mais tu ne t'en es pas montré digne, aussi avons nous décidé te lever ta malédicition."
A ces mots, la douleur de Mortifer disparait subitement. Le feu qui lui dévore la poitrine depuis aussi longtemps qu'il peut s'en rappeler s'est soudainement éteint.
L'albinos ne parvient pas à le croire. Sous l'effet de la surprise, il lache son arme et perd sa concentration. Pour la première fois depuis qu'il est né, il ne souffre pas. Il se sent fort, indestructible...
"Et bien sûr, tu te trompes" réplique l'Archange, lisant en son esprit ses pensées confuses.
"Tu es désormais mortel, mon fils...mais voilà mes fidèles, vous vous connaissez déja, je crois..."
Quand l'albinos porte ses yeux sur les 13 individus qui se sont introduits sur ses lieux hantés, il reconnait les prêtres fous de l'ordre de la nouvelle aube.
Pendant que L'archange occupait l'albinos, les prêtres ont eu le temps de les rejoindre, et ils semblent tout dévoués a la cause de Mandrael
Puis, tout à coup, ce dernier leur fait un geste. Il est bref mais explicite. L'albinos l'a vu des milliers de fois..il est aussi clair que les mots "Tuez le".
Les prêtres réagissent immédiatement, avec la fulgurante rapidité de vétérans rompus au combat.
L'albinos a tout juste le temps de se saisir de sa dague, roulant au sol pour éviter les coups de ses assaillants.
Les masses s'abattent juste a coté de lui, brisant les dalles de pierre de l'antique salle.
Dans son élan, Mortifer se jette au travers du vitrail, comprenant que c'est là sa seule chance de s'echapper.
Il s'ecrase au rez de chausée, sur la lourde table en marbre de l'ancienne salle des banquets. Un éclair de douleur irradie son flanc, alors qu'il frappe avec violence la pierre froide.
"retrouvez le, il doit etre tué" Cette voix vient d'au dessus, c'est le ton impérieux de Mandrael, ordonnant à ses suivants.
Mais Mortifer connait les lieux bien mieux que ses aggresseurs.
Aussi reste t-il dissimulé dans l'ombre, profitant de sa nouvelle vigueur pour surpendre ses adversaires.
Il se jette sur le premier des prêtres, l'egorgeant promptement, et se retirant avant que ses compagnons n'aient le temps de réagir.
Deux autres prêtres se sont isolés du groupe pour mieux trouver leur cible
Mortifer se jette sur l'un deux, le poignardant au coté.
Le second réagit promptement, et assène un violent coup de masse à l'albinos.
Un craquement sinistre se fait entendre, et ce dernier lache sa dague.
Le second coup atteint Mortifer aux cotes, l'envoyant frapper le mur et lui brisant les os.
Croyant le combat gagné, le prêtre se baisse sur sa victime inerte, pour la railler avant de l'achever. Mais tout a coup, dans un élan de fureur l'albinos se jette sur le combattant, lui empognant le visage à deux mains.
Alors qu'il incante ses plus puissants sortilèges, la peau du prêtre se flétrit, ses cheveux blanchissent et tombent et il est rapidement réduit a l'etat de squelette. De son coté, l'albinos va mieux. La vie qu'il a volé au sinistre prêtre l'a revigoré.
Mais les cris ont allerté le reste de la troupe.
L'archange s'avance dans le couloir, encadré de ses suivants.
Mortifer est acculé à un cul de sac. Face à lui, son pire ennemi, l'ange de l'orgueil.
"Eh bien, tu as toujours voulu mourir, n'est ce pas ? Je vais enfin t'exaucer."
L'albinos ne savait que dire, l'idée que ce monstre allait avoir raison de lui le mettait en rage. Il ne voulait pas mourir comme cela.
Tout à coup, L'archange déplie ses ailes. Avant que l'albinos ait pu se couvrir les yeux une lumière aussi aveuglante que soudaine transforme la nuit en jour.
La clarté est trop cruelle, l'albinos porte ses mains à ses yeux, mais c'est trop tard, l'aura de l'ange les a brulé.
L'albinos cligne des yeux avec insistance cherchant a tatons un mur où il puisse s'avancer.
Il cherche a distinguer les prêtres qui doivent déja etre tout pres, prêts a l'occir.
Malgré ses efforts, il ne peut voir que de la lumière. Une lumière violente, absolue.
C'est alors que le premier coup le jette à terre.
Il cherche immédiatement à se relever, mais un second coup l'atteint à la tete.
Son sang coule sur son visage, et les masses continuent à s'abattre...alors que le corps de l'albinos n'est plus qu'un foyer brulant de douleur.
Finalement, les prêtres arrêtent de le marteler. Le corps, gît, inerte.
Il n'est plus qu'un masse informe de chair sanguinolente.
Mandrael fait signe a ses fidèles de se retirer.
Avant de quitter le sinistre théatre de se meurtre, il jette un regard plein de mépris sur la dépouille. Celle ci prend immédiatement feu.
Mandrael, se retourne et s'eloigne, prononcant dans un murmure deux simples mots
"Vae victis"

Seconde Partie : Resurrection

Ce jour là, le Jeune Chasseur décida de saventurer plus loin que de coutume. Là-bas, sa vieille mère se mourrait dans la chaumière, et elle ne passerait pas lhiver sil ne trouvait pas rapidement de quoi lui rendre ses forces.
Aussi prit-il la décision de visiter le vieux château devant lequel il était passé la veille, à la poursuite dune proie.
Les vieux du villages le disaient hanté. Sils avaient été là, ils auraient certainement traité le chasseur de fou. Mais ils étaient vieux et faibles, et qui sait quels trésors ces ruines renfermaient. Aussi le jeune homme se mit-il en route dun pas déterminé.

Au milieu d'une grande foret se dressait une colline, émergeant des arbres. A son sommet, des fous avaient érigé, il y avait de cela des siècles, un magnifique château. Désormais ne subsistaient que d'inquiétantes ruines, encore vibrantes de l'écho des cris déchirants des derniers occupants. Voilà une année qu'aucun être vivant n'y avait mit les pieds. Pourtant, alors que le soleil dardait ses derniers rayons, une frêle silhouette s'avança vers le porche à demi effondré.

Le Chasseur hésita, puis franchit le seuil de la sombre demeure. Il fut envahi par la sensation étrange et désagréable que des gens étaient morts dans datroces souffrances ici, mais quune part deux mêmes résidait toujours en ce poussiéreux et sinistre séjour.
Tout à coup, son sang se glaça. Il était presque certain que quelquun, ou quelque chose, sétait adressé a lui dune voix faible et maladive. Pourtant les lieux étaient bien déserts. Terrorisé, la raison violemment assaillie par toutes les histoires de fantômes comptées par les anciens, il failli faire demi-tour. Mais il ne pouvait se résoudre a rentrer bredouille auprès de sa mère mourante, et supporter ainsi une soirée de plus à la regarder séteindre.
Il se ravisa donc et entreprit de fouiller les ruines

Dans les caves du vieux château, les cendres s'étaient lentement unies aux cendres pour reconstituer ce qui avait été jadis un semblant d'être humain. Lentement, la peau avait retrouvé sa souplesse. Lentement la chair avait retrouvé sa blancheur immaculée.

La curiosité avait pris le dessus sur la terreur du jeune chasseur. Aussi senfonça t-il dans les entrailles du vieil édifice, bien peu rassuré malgré tout. Dans le silence de mort qui y régnait, il neut aucun mal à entendre dautres chuchotements qui semblaient lui parvenir de quelque sombre couloir. Cette fois-ci il en était sur : ce lieu était bien hanté. A force de recherche, il finit par se trouver dans un couloir se terminant en impasse. La faible lueur de sa torche lui permit de constater quà quelques mètres de lui gisait un homme, dallure bien singulière.

Lhomme étaient allongé sur un lit de cendres, les bras le long de son corps livide. Il était à peine plus vieux que le chasseur. Recouvert détoffes à demi brûlées, lhomme présentait une totale absence de pilosité. Ni cheveux, ni sourcils, ni cils. Si ce navait été de laspect parfait de la peau, Le jeune chasseur aurait juré que cet homme avait été brûlé vif, mais en labsence de la moindre blessure apparente, il ne parvenait pas à déterminer la cause de la mort. . La peur monta en lui. Pourtant, il se décida à porter la main à la gorge de lhomme inconscient, pour sassurer de son état. Il ne sentit pas de pouls, et il en fut presque rassuré. Alors quil sapprêtait à retirer sa main. Il perçut un battement de cur. Il crut tout dabord sêtre trompé : aucun cur ne battait aussi lentement. Mais une deuxième pulsation vint lui apporter la confirmation que ce cadavre, qui ne respirait pas au demeurant, nétait pas réellement un cadavre. Le chasseur poussa un hurlement alors que les battements saccéléraient. Il retira sa main vivement, comme si elle avait été brûlé par le contact avec la peau blanche.
Et voilà quil lui semblait voir les paupières de lhomme inconscient agitées de soubresauts, à présent. Puis soudain, la poitrine du jeune homme, auparavant inerte se souleva, alors que sa bouche se mit brusquement à grimacer comme pour agripper lair qui refusait dentrer dans ces poumons morts. Simultanément, il ouvrit des yeux exorbité à la recherche de lumière, et ses membres se crispèrent de douleur. Sa respiration, tout dabord saccadée se fit rapide puis se régularisa enfin.

Sen était trop pour le jeune chasseur, qui agrippa ses cheveux blanchis par la peur tout en courant aussi loin quil put de cet endroit maudit. Quand on essaya de le raisonner au village, il tint des propos délirants au sujet de morts qui revenaient à la vie.

Dans sa retraite hantée, Mortifer réalisait tout juste qu'il était une fois de plus revenu du royaume des morts. Et bien que ses yeux brûlés ne puissent plus voir, il savait que quelque chose de terrifiant était revenu des enfers avec lui.

Troisième partie

L'albinos se réveilla en sursaut, arraché de son sommeil par ses propres cris. Haletant, il se redressa pour fixer l'obscurité de ses yeux aveugles, cherchant à expliquer la folie qui ébranlait maintenant son ame torturée.

Sans qu'il puisse l'expliquer, il était revenu du royaume des morts, une fois encore.

Cette fois cependant, la malédiction qu'il l'avait tenu en vie jusqu'a maintenant n'y était pour rien. Quelquechose l'avait fait revenir. Une force plus effrayante encore que celle qui l'avait presque anéantie.

Il aurait voulu savoir ce qui s'etait passé là-bas, au royaume chtonien, empire infernal. Cepandant, il savait qu'il devrait investir toute sa volonté pour ne pas éveiller des souvenirs qui le rendraient fou à coup sûr. Sa mémoire heurtait les remparts de esprit comme un énorme bélier, et les murs de sa santé mentale finiraient par tomber s'il se laissait aller.

Une chose était certaine : après cette nuit, plus jamais il ne se laisserait envahir par le sommeil.

L'albinos se releva enfin pour contempler ses mains, son corps entier dont la peau immaculée témoignait de la puissance de la volonté qui l'avait ramené à la vie.

Encore tremblant du terrible cauchemard qu'il venait de faire, il se dirigea vers l'enorme porche du chateau, puis s'engagea dans la foret, en direction de Stonecrest.

Tout avait changé sur les terres maudites, mais il ésperait malgré tout pouvoir retrouver ses alliés et compagnons, ceux à qui il devait tant.

Une fois à destination, il pénétra dans la taverne, à la recherche de visages connus.

Il tentait d'occuper son esprit ailleurs, d'oublier ce qu'il avait pu voir dans son rêve, reflet de ce qu'il avait vécu dans l'au-delà. Mais depuis qu'il etait revenu à la vie, il ne parvenait pas à faire taire cette voix puissante, inhumaine, qui répétait inlassablement ces mots :

Car c'est par mon regard que s'obscurissent les cieux, c'est par ma voix que tonnerre gronde

Après il y a eu celui là, qui n'etait pas vraiment rattaché à quoi que ce soit :

Seigneur des Spectres

Le palais des murmures...
C'est ainsi que les rares habitants de la ville connaissant son existence appelaient le grand manoir délabré. Il avait été érigé pour des rois, il fut habité par des fous.

Aujourd'hui, ce n'était qu'un château en ruines, envahi par les ronces. Le repaire de puissances infernales. Ceux qui s'y étaient aventurés étaient revenus fous pour la plupart, ou pas du tout.

Certains disaient avoir pénétré le palais et en être revenus saufs. Ceux-ci le disaient habité, par le seul être que les spectres toléraient en ce lieu de mort. Un jeune homme étrange, dont il eût été difficile de dire s'il était réellement en vie sans le voir bouger.

Le seigneur des spectres. Leur seul confident, leur seul équivalent en ce monde des vivants.
Il supportait en silence leurs lamentations. Il écoutait leurs plaintes, les secrets des folies passées, et des atrocités à venir.

Alors que l'âme du seigneur s'étiolait à chaque horreur murmurée, il attendait patiemment que la sa volonté cède enfin, pour qu'il puisse s'abandonner à l'abîme de l'ineffable terreur, et échapper à la réalité de sa sanglante existence.

Beaucoup souhaitaient ignorer l'existence d'un tel lieu, et de ce qui se déroulait derrière les sinistres vitraux brisés. Mais comment ne pas entendre les pleurs et les hurlements du seigneur des spectres, alors que sa macabre cour jouait autour de lui la farce grotesque des damnés.

On dit qu'il ne dormait plus. Qu'on pouvait à peine distinguer ses yeux rouges au fond de ses orbites creusées par le sommeil. Quelque part dans ce bois maudit, au sommet de cette colline interdite, assis sur son trône pourrissant au milieu d'une salle humide du palais, le seigneur des spectres écoutait le monde du dehors. La blancheur immaculée de sa peau et de ses longs cheveux contrastant violemment avec la saleté des lieux.

Et au fond de son cur, la haine et la terreur grandissaient, alors que chaque coucher de soleil était pour lui la sombre confirmation que jamais la folie ne l'emporterait dans la douce inconscience du néant.

et dernièrement, il y a eu l'histoire de la mangeuse d'espoir, que j'aurai peut etre la chance de trouver un jour...ou peut etre que vous la trouverez ;)

La mangeuse d'espoir

Première Partie

Le soir dernier, alors que je rentrais de ma cueillette journalière, je fus surprise de trouver un homme effondré sur le chemin qui mène à Lighthaven.

C'était un individu d'âge mûr, au teint blafard et au regard fixe. Il était affalé contre un arbre, sans autre blessure apparente qu'une profonde entaille qui lui barrait la main droite.
Rien de fatal pour un homme de sa constitution cependant, je puis l'affirmer.

Malgré tout, face à son absence de réaction, je décidai de l'apporter au temple, avec l'aide des autres prêtres. Là nous comptions lui prodiguer les soins nécessaires à un prompt rétablissement.
C'est à partir de ce moment que nous avons commencé à comprendre l'ampleur de son mal.
Tout d'abord, nous avons pansé sa plaie, en l'ayant préalablement enduite des onguents les plus efficaces.

Je dois avouer que ce malade, malgré la compassion que j'éprouvais pour lui, m'a fait peur. Il ne m'a parlé qu'une fois, et n'a pu articuler qu'un simple murmure, comme quelqu'un qui devait fournir un effort surhumain pour rester en vie.

Comme je l'ai dit, sa blessure était bénigne. Pourtant, les jours suivants confirmèrent mon sombre pressentiment. Quelle qu'était cette plaie, elle refusait de cicatriser, et l'homme se vidait lentement de son sang. Pire encore, il semblait incapable de se mouvoir, de plus en plus faible alors que les heures passaient. Ce n'était pas à cause de la perte de sang cela dit. On eût plutôt dit qu'il n'avait plus la volonté d'ouvrir les yeux.

Parfois, alors que je changeais ses bandages, et venais prier pour lui, il parvenait à tourner ses yeux vers moi, et sa bouche se tordait en un léger sourire reconnaissant. Puis, il s'endormait, comme épuisé de son effort.
Ce matin, en venant le nourrir, je l'ai vu, le regard fixe observant le plafond, et sa poitrine ne bougeait plus.

Il ne respirait plus, mais je pouvais voir ses pupilles se dilater encore, alors qu'il m'observait, impuissant, prisonnier de son corps qui refusait de continuer à vivre. Puis son cur trop longtemps privé d'air a finalement cessé de battre, sans que nous ayons pu l'aider.
Je ne peux dissimuler mon effroi face à ce qui est arrivé à ce pauvre homme. Qu'Artherk veille sur son âme !

Je vais m'étendre et essayer de dormir à présent, mais je sais qu'à peine mes paupières closes, c'est son visage résigné que je verrai, celui de quelqu'un qui attend patiemment la mort, et l'invite à l'emporter.
Je ne peux m'empêcher de penser que cela a un rapport avec cette étrange blessure sur sa main. J'espère pouvoir obtenir des réponses...
Et ces mots qu'il prononçait dans un souffle, comme un avertissement trop lourd de menaces pour être proféré à haute voix...

"La mangeuse d'espoir..."


Elle enverrait ce pli aux plus érudits de ces frères, eux sauraient la vérité.
La prêtresse reposa sa plume d'une main tremblante, partiellement soulagée d'avoir fixé ses peurs sur ce parchemin. Puis elle défit ses longs cheveux d'un geste hésitant, les yeux braqués sur sa fenêtre derrière laquelle la nuit dissimulait d'innommables secrets.
Enfin, elle s'allongea sur sa sobre couche, s'abandonnant aux démons qui rugissaient aux portes de ses rêves...

Seconde Partie

Le parchemin tomba sur le sol du temple en virevoltant. Le frère Thorkas passa ses mains tremblantes sur son front fiévreux, et s'effondra sans grâce sur un des bancs du sanctuaire, le regard fixe.
Il n'aurait jamais pensé revoir ce nom quelque part. Même dans ses pires cauchemars. La lecture du pli de Moonrock ne laissait planer aucun doute cependant. La mangeuse d'espoir...la promise du démon s'était à nouveau hissée hors du gouffre intemporel de l'horreur pour hanter les mortels.

La mangeuse d'espoir...ces mots résonnaient encore dans sa tête, comme un son de cloche sinistre annonçant l'avènement d'une monstruosité ancestrale.

Les autres prêtres se précipitèrent vers leur frère, inquiet de le voir si bouleversé.
Thorkas les regarda tour à tour, les yeux exorbités et injectés de sang. Qu'est ce qui pouvait bien terrifier un serviteur du grand Artherk dans le temple même de la bienveillante divinité ? Les prêtres échangèrent des regards interrogateurs, alors qu'ils tentaient d'obtenir une réponse à cette question qui assaillait leurs esprits confus.

Thorkas Jetait des coups dil affolés aux murs immaculés du temple, aux enfants qui jouaient sous le porche, comme s'il devait se persuader qu'il était bien en sécurité par ce bel après midi d'automne et auprès de son dieu bien aimé.
La main crispée sur son talisman, il finit par retrouver son calme.

C'est alors qu'il s'adressa, le souffle court, aux jeunes prêtres qui s'afféraient autour de lui.

"Je vais bien, je vais bien mes frères, ne craignez rien...
Mais je dois vous raconter une histoire, avant qu'elle ne meure avec moi et ne se perde dans l'abîme du temps...

Cette légende me fut contée lors de mon apprentissage des préceptes d'Artherk, il y a fort longtemps, et j'étais à l'époque aussi jeune et fort que vous l'êtes aujourd'hui.

C'est mon vieux maître, le frère Daïssel qui nous dévoila ce que tout le monde croyait être un conte pour effrayer les enfants que nous étions alors.

Il était très sage et extrêmement docte, qu'Artherk garde son âme...Il est mort bien avant que notre bon maître ne le rappelle à lui. Et c'est un soir de pleine lune qu'il nous apporta son savoir...

Il y a bien longtemps, racontait-il, vivait une jeune femme d'une beauté inconcevable, et d'une grande vertu. On dit qu'elle était si belle qu'une seule de ses paroles faisait perdre le goût de la guerre aux hommes d'armes, et rendait les criminels honnêtes. son nom s'est perdu dans les cendres du temps qui passe, et rares sont ceux qui connaissent encore cette histoire.
Toujours est-il qu'elle était aimée de tous. Et plus particulièrement d'un jeune poète, qu'elle adorait elle-même plus que tout.

Mais il est des forces qui ne sont que pour détruire le bonheur et souiller la pureté...et Ogrimar, l'infâme seigneur de la haine, pourtant si indifférent aux affaires des hommes en temps normal, s'éprit lui-même de la jeune femme.
Il jura qu'un jour elle le servirait, quoi qu'il advienne, car sa bonté et sa piété était une injure à son culte maudit.

Aussi envoya t-il ses serviteurs fous commettre le plus odieux des sacrilèges. Le jour même du mariage de la jeune femme, des proches vendus aux ombres assassinèrent le futur époux et une bonne partie de lassistance. Quant à la garde, un autre traître les conduisit sur une fausse piste pour couvrir le massacre.

La belle jeune fille, elle, fut épargnée à desseinelle ne prononça plus un mot après les meurtres. Elle se laissa lentement dépérir, et passa de longues journées cloîtrée dans sa chambreà attendre que la mort lemporte. Les sorciers et alchimistes de tout le royaume se succédèrent à son chevet, sans résultat. Et, un beau jour dété, elle finit par rendre lâme, elle mourut de désespoir. Il est dit que le soleil disparu alors et quil se mit à pleuvoir du sang sur Goldmoon. Les sujets du royaume se pressèrent pendant des jours aux portes de sa demeure pour déposer des fleurs et adresser des louanges. Mais les fleurs se fanèrent, et les souvenirs aussi

Longtemps on nentendit plus parler de cette femme, qui fut un miracle dArtherk. Mais les paysans superstitieux racontent encore quon la voyait roder sur les remparts les nuits de pleine lune, et quon pouvait entendre ses pleurs. Un seul de ses regards avait, disait-on, pour effet danéantir la volonté de la victime, et un seul de ses baisers celui de détruire lespoir même qui nous habite, rongeant jusqu'au désir de vivre. Aujourdhui encore, si vous leur demandez, ils vous décriront son visage blême et sa robe maculée de sang. Bien sûr, cette histoire fut tout dabord considérée comme faisant partie du folklore extravagant du petit peuple.
Mon maître Daïssel fut cependant chargé denquêter sur cette affaire, et moi, en tant que son disciple, je dus lassister dans sa dernière enquête. Ce nétait, je le compris plus tard, que pure folie.

En effet, la chose était bien réelle. Et cette sombre nuit dhiver restera pour le reste de ma vie le moment où je sentis ma foi vaciller. Je perdis mon maître dans les brumes du désespoir, et je faillis perdre mon âme
Voilà pourquoi je ne suis jamais sorti de ce temple et que je nen sortirai jamaisjamais.
Car la peur rôde dans les brumes sans âge
La mangeuse despoir y attend ses mille amants


Troisième partie

Il lui fallait se presser, le soleil était près de l'horizon, et la campagne s'habillait déjà de pourpre en l'honneur du crépuscule imminent.

Le forgeron s'afférait sur la lame. Une lame comme il n'en avait jamais vu. Magique sans aucun doute. Il lui faudrait la finir avant les dernières lueurs du jour, ou alors il reviendrait, et il s'en prendrait à sa famille.
Tout en martelant l'acier, comme il l'avait fait tout le jour, le forgeron eut un frisson de terreur. Il les tuerait de toute façon...
puis il se reprit : s'il y avait une façon d'empêcher qu'il ne les mette à mort tout trois, c'était sans aucun doute de lui fournir ce qu'il voulait. Et il avait réclamé qu'on modifie sa lame millénaire, qu'on y fixe cette grande mèche de cheveux blonds, au parfum si envoûtant, et qu'on frappe le métal pendant tout un jour après là pleine lune.

Ainsi avait fait le forgeron. Et maintenant, alors que les ombres recouvraient les champs d'un linceul aveugle, il pouvait entendre les battements d'ailes lents et réguliers de l'être de nuit, venu chercher son dû.
Puis, son souffle puissant et maléfique vint caresser la nuque du forgeron. La lame était enfin finie, les dieux en soient loués. Et elle reposait maintenant sur l'enclume, encore incandescente.

Tu as bien travaillé, vieil homme.

Le forgeron n'osa pas se retourner, la voix était calme et douce, bien que sombre et profonde comme une tombe. Il ne pouvait plus prononcer un mot, sachant qu'il se trouvait à quelques pieds de là, dissimulant son regard pourpre et son teint morbide sous un manteau d'ombres vivantes.

Voilà l'épée, maintenant partez, sire, je vous en conjure...partez..Fit le vieux forgeron, sanglotant malgré sa force.

Pas encore, Fit-il,Je dois d'abord terminer la lame, achever le rituel.

Je vous en conjure, dévoilez moi la fin du rituel, qu'on en finisse...Le forgeron n'y tenait plus. Il se mit à trembler, alors que les larmes inondaient les rides de son visage crevassé par les années de labeurs.

Et bien soit, si tu y tiens tant...La lame sera trempée dans le sang des innocents, pour apaiser les éternels tourments de la mangeuse d'espoir.

Une des larmes du forgeron coula le long de son menton et vint se vaporiser sur le métal chauffé à blanc.
Il comprit : la dernière partie du rituel c'était lui, sa compagne, et ses enfants. C'était leur sang.

Quatrième partie, vraiment excellente par Korgath

La lumière de la lune filtrait à peine à travers les volets sombres, éclairant le beau visage de la jeune femme. Un beau visage troublé par un cauchemar. Le long voile blanc qui passait et repassait devant elle telle une interminable traîne de robe, on aurait dit une robe de mariée, un peu comme celle quelle portait le jour de la cérémonie. Mais ce ne semblait pas être la sienne, celle-ci était plus transparente et plus sombre en même temps. Il y avait quelque chose derrière, une espèce de bête féroce, ou bien tout simplement une petite fille, elle était incapable de discerner vraiment, hormis les yeux qui brillaient à travers le voile. Des yeux noirs et intenses qui viraient au rouge, avant de séteindre dans un cycle sempiternel. Une larme se formait alors sans quelle puisse savoir doù elle provenait, elle coulait le long du voile et sévasait tel un bras de mer en arrivant au bas de la robe, prêt à se jeter dans un océan imaginaire. Le voile faisait mine de se soulever comme poussé par un vent irréel, elle apercevait une femme aux cheveux clairs, qui disparaissait aussitôt dans un cri de douleur ou de rage, un cri strident qui évoquait la mort et la désolation, un cri qui résonnait partout contre les cavités des montagnes qui sortaient de terre partout alentour. Un écho sans fin qui se répercutait de proche en proche, qui emplissait lair tel un raz-de-marée gigantesque, qui ne séteindrait quau crépuscule de sa vie. Cest ce quil disait, elle ne le comprenait pas. Elle avait peur, non elle avait mal. Les montagnes se resserraient, loppressaient, le bruit était sans cesse plus proche, plus violent, il ny avait aucun moyen de séchapper. Et elle glissait vers le centre, elle courait le plus vite quelle pouvait pour remonter la pente, mais inlassablement la pente raidissait et elle glissait. Ses yeux se reportaient vers le point quelle ne manquerait pas datteindre si cela continuait ainsi et elle la voyait, la jeune femme au regard étrange, sa longue mèche blonde recouvrant partiellement son visage. Elle était là devant un gouffre sans fond, un objet brillant à la main, la bouche ouverte semblant à la fois avaler et alimenter le cri de désespoir qui régnait en ces lieux.

Elle se tournait en tous sens dans sa couche, les poings serrés, les lèvres crispées. Debout à côté du lit, son époux la regardait sans la voir. Peut-être allait-il devoir sen séparer. En pensant cela, ses yeux se posèrent sur sa femme, si douce et si fragile. Un grand non retentit au fond de son âme. Sen séparer oui, mais pas delle. Se séparer de celle qui obnubilait ses pensées, de celle qui hantait ses nuits comme ses jours, de celle qui lempêchait de dormir, de celle qui prenait de le contrôle de son esprit à petit feu. Trois jours maintenant que le mendiant lavait supplié de la prendre avec lui, de la chérir et de la protéger. Elle était si belle, elle aussi, plus belle que sa femme même, plus majestueuse aussi. Elle semblait si vivante et si mystérieuse. Il navait pas hésité une seconde. Il lavait conduit lentement, jusquà chez lui. Cette grande maison que le père de son père avait bâti à la sueur de son front, ils avaient franchi son seuil ensemble. Ils avaient grimpé le long escalier en colimaçon qui menait au grenier. Là il lavait admiré pendant quelques instants, ou pendant des heures il nen savait rien. Elle devrait rester ici, au grenier. Il nétait pas question que son cher bambin lapproche. Pourquoi accompagnait elle ce mendiant, il nen savait rien et cela lui importait peu, celui-ci avait juste eu peur dêtre aperçu en sa compagnie, alors il sen était débarrassé au plus vite. Cétait pour cela aussi quil voulait quelle se cache dans le grenier. Elle était peut-être recherchée, mais il nétait pas question quelle parte, tout du moins pas sans quil lait décidé. Le bruit de leau tombant dans le petit seau le fit sursauter. Il se retourna, sans comprendre. Il pensait avoir réparé le toit et il ne pleuvait même pas. Sans même regarder le contenu du seau, il avait compris que ce nétait pas de leau quil y trouverait. Son fils était monté pour la première fois au grenier, il avait compris comment ouvrir la porte, à mois quelle ne lait fait pour lui. Sa femme ne sen remettrait pas, jamais. Elle ne comprendrait pas. Il se dirigea lentement jusquau grenier, il retira la lame de la main de lenfant et redescendit prêt à épargner à sa femme la douleur de la perte de son fils.


Cinquième Partie

Le souffle court, le marchand se retourna, essayant en vain de percer le trop mince voile de ténèbres qui le séparait de la meute.
Un autre loup émit un long hurlement, finissant dans un râle grotesque et presque pathétique, s'il n'avait pas été annonciateur d'une mort prochaine pour le petit homme aux courtes jambes.
Ce dernier balança son ventre de plus belle alors que des formes grises et confuses dévoilaient leurs crocs jaunâtres à quelques centaines de pas de là.

Les yeux à demi clos l'homme scrutait les environs à la recherche d'une lueur, d'un feu qui lui signalerait la présence d'une habitation.
C'est alors qu'il vit se découper sur le ciel nocturne une forme trop parfaite pour être un bosquet d'arbres ou une masse rocheuse. Le toit d'une maison ! Un espoir incertain naquit dans son esprit étreint par la peur.

Pas de lumières vacillant à la fenêtre, pas de voix vibrant à l'intérieur, pas même la clarté rassurante d'un foyer. Une grande maison, simple mais belle, une de ces maisons faites à la sueur des fronts, et où les familles vivent et meurent générations après générations...

C'était sa seule chance, les loups se faisaient plus audacieux...

Il ne prit pas le temps de frapper. Il avait pour habitude de faire comme il l'entendait, et son aplomb naturel, une bénédiction de Iago, l'avait déjà secouru de situations plus embarrassantes.
Personne ne poussa de cri alors qu'il s'engouffrait dans la demeure et refermait violemment la porte sur la nuit prédatrice, pourtant.

Il repoussa le verrou, et poussa un long soupir.
C'est alors qu'il prit conscience de l'odeur abominable qui régnait en ces lieux.
Une odeur de charogne, si intense qu'il du utiliser toute sa volonté pour ne pas ressortir aussi vite qu'il était entré.

Il couvrit sa bouche d'un mouchoir de dentelle. Il devrait passer la nuit ici, quoi qu'il advienne. Dehors c'était la mort qui l'attendait.
Peu à peu, l'angoisse émergea de l'abîme inconscient où il l'avait refoulé trop longtemps : et qu'est ce qui se cachait, dans cette grande maison où rien ne bougeait, et que seules les ombres habitaient ?

Plus que l'odeur de mort, il pouvait sentir le mal, comme s'il suintait des murs.
Pourtant, il se mit à avancer, malgré la terreur que lui inspirait l'idée même de briser le silence sinistre qui régnait. Lentement, le plancher de bois se mit à craquer, à chaque fois que l'homme grassouillet y posait ses pieds malhabiles.

Sans qu'il ne puisse expliquer pourquoi, ses pas l'entraînèrent dans cette chambre, où il n'avait aucune envie d'aller. Mais quelque chose l'appelait, quelque chose d'infiniment plus puissant que son esprit cupide et étroit.
Il pénétra dans la pièce et l'odeur devint insupportable, si bien qu'à peine entré, il s'appuya sur le montant de la porte pour rendre le déjeuner si dispendieux qu'il s'était offert à la taverne.

Alors, il vit :
Sur le lit était étendue une femme, morte. Si elle avait été belle, c'était avant que le lent mais inéluctable processus de putréfaction ne fasse son oeuvre. On avait voulu la faire souffrir, ou alors, on avait voulu l'assassiner sans pour autant se résoudre à la frapper mortellement. Sa poitrine et son ventre étaient lacérés, sans qu'on ne puisse dire avec certitude si c'était là luvre des nécrophages où celle d'un meurtrier dément.

Et ses yeux, ses yeux desséchés au fond de leurs orbites devenus trop grands fixaient le plafond, alors que la bouche à peine déformée laissait supposer qu'elle n'avait même pas hurlé...
Le marchand vomit à nouveau, à la vue du lit dont les draps étaient entièrement rougis et raidis par le sang séché.

Ses genoux tremblaient et menaçaient de ne plus le porter. Il aurait voulu s'évanouir, mais une force impérieuse, une présence terrifiante le poussait encore en avant, le long du couloir interminable, vers le grand escalier en colimaçon...

Là haut, un enfant, lui aussi ravagé par les lents sévices que la mort inflige à ses conquêtes.
Tout autour de lui, le sol avait pris la couleur brune du sang séché. L'unique blessure, quant à elle, était toujours purulente et sanguinolente, comme si elle n'avait pas pu se refermer. Le gros homme contourna prudemment la charogne, écartant du bout des pieds les rats et la vermine qui se délectaient de ce banquet aussi inattendu qu'opulent.

L'appel s'amplifiait, sensuel, fantomatique et terrifiant.

Dans la dernière salle du grenier, un homme était assis sur le sol gorgé de sang. Il tenait entre ses jambes une immense épée aux reflets d'ébène. Au centre de la large lame, des runes oubliées luisaient d'un pourpre malsain, à un rythme hypnotique, comme si elles avaient été gravées par un filet de lave encore incandescent.
L'homme la tenait entre ses bras squelettiques, ses yeux fous perdus dans la contemplation de la lame à l'aura si malsaine. Il n'avait manifestement pas mangé depuis des jours entiers, et était mourrant. Il se balançait d'avant en arrière, les mains crispées sur le pommeau orné de cette étrange mèche blonde, sans même faire attention au marchand.

Ce dernier ne pouvait pas plus quitter la longue et majestueuse arme des yeux. Il laissa tomber son coffret d'or pour lequel il aurait laissé les loups le dévorer quelques temps auparavant.
Puis il sortit une dague de sa manche, alors que la lueur rouge de l'épée se reflétait régulièrement dans ses yeux fiévreux...

Il n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Sa valeur marchande était incalculable...oui, elle serait sa plus belle pièce...


Et c'est tout pour l'instant. Mais c'est pas terminé ;).
Alors à plus les gens, et amusez vous bien ;).
PS : J'en ai peut etre oublié d'ailleurs

Par darkypl le 26/11/2001 à 7:52:00 (#360341)

WOW ca c'est du Background...Ca a quand meme une utilité une panne de serveur

Par MortifeR le 26/11/2001 à 8:01:00 (#360342)

wé en fait je voulais surtout voir comme ça faisait un long et beau message, je suis pas sur que je m'attende vraiment à ce que quelqu'un lise tout ça

Par darkypl le 26/11/2001 à 8:05:00 (#360343)

Ben j'avais deja tout lu ca quand tu les postait, mais c'Est bien de tout avoir dans un seul post, magnifique ton ecriture...t'a vraiment ca dans le sang !

Par La Marmotte le 26/11/2001 à 8:07:00 (#360344)

La Marmotte est très fan de toi

Par darkypl le 26/11/2001 à 8:14:00 (#360345)

Débat lancé par MortifeR:
Histoire de flooder un peu, j'ai eu l'idée extravagante de remettre tous mes posts RP et tout ce qui concerne mon BG ici, dans l'eventualité où je ne reviendrais plus vous voir sur Feyd ;).


.....Tu quitte ? :(

Par MortifeR le 26/11/2001 à 14:09:00 (#360346)

Non ! J'ai aucune envie de quitter moi, seulement, par force (boulot etc etc...) je viens plus ces temps-ci. Alors j'espère bien que ça va changer, mais bon dans le doute...

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