Cycle

Par Nijel le 21/10/2001 à 11:21:00 (#335780)

place ce poême pas loin de ceux de Reis et Keyan (pour faire original tiens )

Cycle

Cest une montagne, haute et imposante
Qui touche le ciel et effleure de paresse
Les blancs nuages affleurant les pentes
Deau salvatrice et de ruisseau de caresse

Comme un sabre recourbé, lame au double tranchant
Au rythme des astres, tu dispenses Mort et Vie
Balance Céleste aux cosmiques penchants !
Donnant foi et teneur ainsi aux entités ravies

Jadmire leau sécouler dans les canaux
Et là paisible cultive un champ une pauvre veuve
Tandis que savance vers elle, un mortel chaos
Flots de boue, hélas sans cesse se meuvent !

Cest un maelström de destruction et de douleur
Qui passe mais ne sarrête aux âmes et logis
Informe et sans masse, sans goût ni couleur
Si on meut dit que le Destin du chaos est régie

Je vois un bras qui dépasse de cet amas
Qui lentement dérive sur le doigt du faucheur
Et montre au loin, un sinistre tas de gravats
Où repose la charogne innocente dun marcheur

Déjà tournoie dans lazur troublé de vils oiseaux
Mais pourtant bien immobile en vu de leur repas
Y aurait-il, sous ces cadavres, des pauvres sots
Qui auraient injustement échappé aux trépas ?

Cest un grondement sourd qui emplit lair
Palpable, et pourtant fuyant, son et si délétère
On voit trembler murailles tombées et décombres
Quils sont forts, quils sont puissants et malins
Ces démons immortels, maîtres gredins
De lharuspice, ils sont son ombre !

Ils prolifèrent, se multiplient, survivent et dominent
Peu importe lendroit, ville ou campagne

Les flots rassasiés des âmes des vivants
Sen allèrent laissant derrière eux un cadeau
Une terre vierge pour les survivants
Une terre fraîche pour oublier le fardeau

Et un jour que puissent revenir la Mort
Prendre sa nouvelle moisson dâmes
Et recommencera ce cycle infâme
Villageois joyeux, dépourvu de remords !

Je vois la douce Terre jeune et nubile
Elle ruisselle de bonheur et de sang
Tandis quà son sommet jubilent
Ses villageois pauvres artisans

Quils sont beaux les sillons dantan
Qua laissé le chaos et leau créatrice
Je vois bientôt des champs de lys
Et au milieu, de jolies femmes et leurs enfants

Et dans la maison den bas, je serais là
Veillant les doux fruits dun amour mûri
Et elle reposera en paix dans mes bras
La belle magicienne, la perle chérie.

*signe vaguement*

Par Gozmoth le 21/10/2001 à 11:34:00 (#335781)

Par Kolat le 21/10/2001 à 12:34:00 (#335782)

Reste admiratif devant la création du Crieur. Quel talent!

hrp:
WAW!!!! :eek: :eek:

Par sousoupir le 21/10/2001 à 13:29:00 (#335783)

-hRP-
*déprime devant tant de talent* *se sent si nulle...*

-RP-
D'aucun de ces trois poèmes, la belle vie n'en ressort... Est-ce là l'évolution de notre monde ? Déchéance, tristesse, meurtre, décrépitude ?

Qu'ont donc ces bardes à ne proser que le mauvais côtés des choses ? Je me le demande...

Peut-être ne connaissent-ils rien à la vie, la vraie, celle que l'on savoure et que l'on aime...

[ édité pour photes d'aurthaugrafe ]

[ 21 octobre 2001: Message édité par : Soupir s ]

Par Kolat le 21/10/2001 à 15:52:00 (#335784)

Mmmh, Soupir, se voiler la face devant la mort n'est pas non plus une façon de vivre.
La vie et la mort sont deux éléments interdépendants; la vie n'est PAS une absence de mort, et la mort n'est PAS une absence de vie. Ces deux éléments si opposés en apparence sont comme les faces d'une pièce d'or, et la tranche de la pièce n'est que notre compréhension et notre acceptation de cet état de fait.
Nous mourrons tous, Soupir, même toi, même moi...
Mais peut-être y a-t-il un moyen de....non, non, ne pense pas à ça.

Par Nijel le 22/10/2001 à 6:55:00 (#335785)