Le Rêve

Par Feoline le 4/10/2001 à 22:10:00 (#333286)

Aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu cette mélodie dans mon sommeil. Ce chant étrange qui mêle parfois la paix et la sérénité, dautre fois, la peur et la colère. Mais cette voix, cette litanie, qui parfait mes nuits, qui les complète, me permet bien souvent de tenir le coup face au danger de mon existence.

En ce moment, je fixe la nuit. Si tranquille, elle me rassure tant, elle me plait tant. Je sais que dans quelques heures viendra le jour, et quune nouvelle fois je devrais repartir arpenter les chemins divers de notre immense Ile pour fournir mon aide, ou au contraire solliciter laide de ces grands guerriers ou des grands mages qui ne jurent eux que par leurs Dieux.

Je ferme mes livres, je ferme les yeux, profitants des derniers moments de la nuit pour rejoindre un sommeil bien trop souvent absent.

Une nouvelle fois jespère quen ouvrant les yeux bien des gens auront compris que se battre pour une cause est une bonne chose, mais il ne faut pas se battre dans le sang. Le sang engendre le sang... Et rien ne sarrangera.

Endormie sous cette arche de pierre protectrice, un enfant est venu poser sa main sur mon visage, méveillant ainsi à ce que je croyais être la réalité. Son visage mest familier. Elle doit avoir 5 ou 6 ans, ses longs cheveux bouclés tombent en cascade sur ses épaules encore fragiles, son regard est perçant, dun vert éclatant.

Sa peau est si chaude, ...

Nous nous retrouvons au milieu dune verte plaine, au loin un homme nous observe jouer, elle et moi, avec un sourire radieux aux lèvres. Vêtu dune armure étincelante, il arbore avec fierté deux grandes ailes dun noir profond. Les rires de la petite fille résonnent dans toute la plaine, et à part ces rires nous nentendons que le chant mélodique de la forêt, les bruissements du vent dans les arbres centenaires. Epuisée, la jeune enfant fini par arrêter de courir dans la plaine et vient finir sa course en se jetant dans mes bras. Elle me sourit et tout cela devient familier.

Alice...

Solwen, je me souviens à présent de ton sourire et de ta douceur.

Alice, je me souvenais de tes rires et de tes pleurs. De ton visage angélique

Je m'éveille. Au loin, le soleil perce les nuages de ses fins rayons. Je passe lentement ma main sur mon visage, constatant mes larmes, et mon impuissance a parfois faire la différence entre les rêves et la réalité...

Quand on a tout perdu, il ne reste rien à perdre et rien à endurer... Juste apprendre à accepter.

Feoline Linneart

Par Nijel le 5/10/2001 à 8:12:00 (#333287)

*pom pom mpom*

Par Gozmoth le 5/10/2001 à 11:51:00 (#333288)

*utilise un sort mineur de paf-le-post*
Joli texte :)

Par olgir le 5/10/2001 à 11:57:00 (#333289)

*ému par ce superbe texte*

----- hrp -----
Les pas droles s'envolent, les aigris restent ;)

Par Kal Shin le 6/10/2001 à 13:52:00 (#333290)

paf *remonte le post tout en haut pour que tout le monde le lise*