Folie Hurlante [titre édité pour les anglophobes :) ]

Par Kolat le 22/11/2001 à 20:48:00 (#323691)

Un nouveau jour vient de mourir, continuant le chemin de l'histoire d'Althéa. Le soleil rougoyant lancait désespérément ses derniers rayons rouges sangs , dans une lutte perdue d'avance contre les ténèbres qui venaient se déployer insidieusement. Mais Reis ne prêtait pas attention à ce fabuleux duel cosmique qui se répétait depuis des éons; son esprit était emplis de ces choses simples de la vie, tout ces petits éléments anodins comme un éclat de rire, ou une claque dans le dos, qui néanmoins vous font sentir vivant...Heureux et vivant.
Il salua le tenancier alors qu'il traversait la salle principale de l'auberge de Windhowl, et grimpa quatre à quatre les marches des escaliers menant à sa chambre, et ouvrit la porte en sifflotant un air joyeux. Il s'interrompit net sur le pas de la porte, voyant que quelqu'un était assis sur une chaise dans un coin de sa chambre. Vêtu d'une toge noire à capuche, il était impossible de dire si c'était un homme, ou une femme...ou autre chose. Quoiqu'il en soit, Reis posa sa main sur le pommeau de son épée.

- Veuillez m'excusez, mais je pense que vous vous êtes trompé de chambre...

L'individu releva la tête, lentement, quand Reis l'interpella, et ce dernier fut frappé de stupeur quand il put voir le visage de son visiteur innatendu; c'était le sien, mais il avait un bouc, et ses yeux étaient différents, lui donnant un air à la fois angélique et démoniaque.

- M...Mais?! Qu'est ce que...?!?

Reis dégaina son épée dans un grand geste, et pointa son jumeau, le fixant avec une férocité étrange et désespérée.

- Qui êtes vous? Et qu'est ce que vous me voulez?

Le jumeau fit un sourire en coin, et, d'une voix grave et mélodieuse, apaisante, répondit, tout simplement:

- Reis Tahlen.

Toujours pointant l'oiseau de nuit, Reis mit sa main en coupe devant lui, et fit apparaître une petite flamme, qui trouva son reflet dans ses yeux, plus aggressifs et haineux que jamais.

- Je n'apprécie pas ce genre de plaisanterie! Est-ce que vous désirez mourir vite ou lentement?

A cette phrase, le visiteur rit doucement, d'un rire qui n'était pas moqueur, d'un rire qui ressemblait plus à celui d'un grand-père qui écoutait son petit-fils lui parler avec naïveté de sa vision du monde.

- Ne dis pas ce genre de chose, je te sais incapable de commettre le moindre acte cruel. Cette flamme dans tes yeux, ce n'est qu'un reflet de l'autre toi. Celui que tu essayes de combattre vainement, celui que tu essayes d'oublier, sottement...Tu vois de qui je parle?

Reis dissipa la flamme d'un revers de la main, et agita son épée d'un grand geste de l'autre, en criant:

- NON! Ne me parlez pas de lui!!
- Reis le Démon...

Reis se jetta sur son visiteur, mais tomba sur une chaise vide, qui s'effondra sous le poids du prohectile improvisé qu'était devenu Reis. Se débarassant des débris de bois, il se releva, et vit son jumeau installé tranquillement sur le lit, les moins croisés autour de son genoux.

- J'aimerais savoir comment tu comptes faire du mal à une projection de ton esprit...

Reis, déjà prêt à bondir, s'immobilisa, et fronca les sourcils, dans un dernier effort rationnel de ne pas comprendre.

- Vous voulez dire quoi par là?
- Tout simplement que je suis toi, enfin, du moins, une vision de toi, la partie neutre pour être précis.
- La partie neutre?!

L'individu encapuchonné acquiesca lentement du chef.

- Oui...Et je suis le mieux placé pour te dire que tu es complètement fou. Un schyzophrène de dernière catégorie, un dangereux individu...

Reis se tint cois, et le visiteur , rassuré de garder la parole, poursuivit.

- Pardonne moi de me montrer aussi dur, mais, avoue quand même que celà à du..."piquant", de parler avec une personne qui n'existe que dans ton esprit, moi en l'occurence. En fait, pour être précis, tu parles avec DEUX individus dans ton esprit.
- Reis le Démon...

L'homme acquiesca à nouveau, et se leva du lit pour se diriger vers la fenêtre. Il contempla distraitement l'activité au dehors, puis se tourna à nouveau vers Reis.

- Et ce n'est pas la première fois que celà t'arrive.
- Pardon?
- Oui...Quand tu étais encore Reis le Démon, tu avais aussi un dédoublement de la personnalité, tu fantasmais sur l'être que tu aurais aimé personnifier, et tu as nommé cet être Kage. Ce Kage était à la fois un guerrier et un magicien...

Il ne termina pas sa phrase, laissant l'idée qu'il voulait suggérer faire son chemin dans l'esprit de plus en plus confus de Reis.

- Un guerrier magicien, comme moi...
- Ce que tu es, ce que tu désires, ne sont que des envies que te lance Reis le Démon. Quelque part, tu n'es qu'une marionette, un pantin, ou plutôt de l'argile, qu'il façonne à sa guise pour avoir une vie idéale pour quand il reviendra!

Cette dernière phrase fit l'effet d'un choc électrique à Reis, qui se rua sur l'homme et l'aggripa désespérément au col.

- Quand...il "reviendra"?! Un pantin?! Quoi?! Je ne...suis...qu'un étape? Un plan?!
- C'est assez dans son style oui...Si tu savais ce qu'il mijotait de faire avant que tu n'apparaisse.
- Mais pourquoi parles-tu comme si nous étions trois personnes distinctes?!
- Parce que c'est le cas...Même si nous partageons le même corps, nos pensées sont radicalement différentes. Et pour te corriger, tu es deux; Reis le Démon fait partie intégrante de toi, Reis l'Expiateur, comme du gui sur un arbre plein de vigueur: c'est un parasite, qui lentement va te corrompre et prendre possession de toi si...
- Si?
- Si tu ne m'écoutes pas, et si tu ne fais pas ce que je dis.

Reis lâcha son équivalent, et recula de deux pas, sourcils froncé, l'air sceptique.

- Et pourquoi ferais-tu ça? Pourquoi m'aiderais-tu?
- Parce que je suis la neutralité, l'équilibre entre ta partie démoniaque et ta partie angélique. Et que mon seul et unique désir est qu'aucune des deux parties ne gagne, car les conséquences en seraient catastrophiques.
- Catastrophiques?!
- Oui. Si une des deux parties qui luttent pour prendre possession de ton être gagne, l'autre sera tout à fait annihilée, supprimant ainsi les concepts et la morale de cette personnalité. Donc, si TOI tu perds...
- ...je laisse la place à un Reis encore pire que l'ancien...
- Exactement.
- Et pourquoi ce serait mal que je gagne moi?

A ces mots, l'homme le regarda gravement, et lui posa la main sur l'épaule, tout en le fixant droit dans les yeux.

- Parce que toi, seul, tu ne peux PAS gagner!

[ 24 novembre 2001: Message édité par : Reis Tahlen ]

Par Kain Heinlein le 22/11/2001 à 20:56:00 (#323692)

Franchement, dé-le-cta-ble!
J'aime beaucoup, voire plus...J'dirais pas encore qu'il y a du génie dans ce rp (parce que je suis avare en compliment, évidemment... ;)), mais il y a de la clairvoyance...Mais je ne m'étendrai pas...ou alors peut être, si tu continues dans cette lancée...^^
*motive*

Par Mouge le 23/11/2001 à 0:04:00 (#323693)

*a le cerveau qui fume*
*contente de pas être a la place de Reis, est pas obligé de comprendre cette explication nébuleuse*

ouf :o :ange:

très bien sinon *murmure dans sa barbe*enfin y'a quand même quelque description qui..*s'en vas en chipotant dans sa barbe*

Par Gozmoth le 23/11/2001 à 8:04:00 (#323694)

-hrp-

*murmure dans sa barbe*

*cherche la barbe sur la signature* :D
*elle voulait peut-être dire les cheveux*

Par GruikMan le 23/11/2001 à 11:21:00 (#323695)

Tous bonnement génial

Par sousoupir le 23/11/2001 à 12:29:00 (#323696)

Excellent :)
Je ne vois pas d'autres mots... Exceptionnel ? Génial ?

Par Kolat le 23/11/2001 à 23:29:00 (#323697)

Reis se tenait assis sur le bord du lit, la tête posée sur ses mains jointes, comme en prière. A ceci près que Reis était loin d'être en prière.
Oh non!
Son esprit était entièrement tourné vers l'intérieur, vers son moi profond...ou plutôt, vers son lui. Même si le Démon était un parasite, il pouvait peut-être le forcer à se manifester; il VOULAIT le voir, lui parler, le tester. Il voulait voir s'il Reis le Démon se sentirait aussi fort en combat face à face.
Il ne savait pas comment faire, cependant...Et il avait de plus en plus l'impression de perdre son temps, et sa raison. Il venait de discuter pendant une demi-heure avec une projection mentale, et il cherchait une nouvelle discussion avec une autre projection. Peut-être que sa partie neutre avait raison: il était totalement fou. MAIS NON!! Il EST sa partie neutre, donc IL a raison!
Frustré de sa confusion quand à son équilibre mental, il se dressa d'un bond...et s'immobilisa. Parcourant les alentours du regard, il constatait qu'il n'était plus dans sa chambre de Windhowl. A perte de vue, un cimetierre s'étendait, parsemé de ci de là par des arbres morts, fendus vers le ciel tels des potences. Aussi loin que son regard pouvait porter, il pouvait voir des pierres tombales, certaines vieilles et décrépites, d'autres toutes récentes; non loin de là même, deux fosses se tenaient ouvertes, attendant avec avidité leurs invités pour l'éternité. Une odeur permanente d'automne règnait ici, se mêlant à celle de la terre meuble. L'endroit n'avait cependant rien d'inquiétant; c'était même...reposant, quoique le fait qu'il s'étendait à l'infini rendait Reis nerveux. Que faisait-il ici?
Tout d'un coup, le vent changea de direction, et la bonne odeur humide fut remplacée par une fragance écoeurante de décomposition, et Reis dut concentrer toute sa volonté pour ne pas vomir. Le vent, dux aux oreilles un instant à peine auparavant, se muait en plainte lancinante, perforant les oreilles de par son caractère monotone, éternel, comme porté par une gorge perpétuellement en douleur et en peine. Tout ceci, toute cette morbide mise en scène, ne pouvait signifier qu'une chose...

- Montre toi à moi, Démon!

La voix de Reis n'était pas aussi forte et assurée qu'il l'aurait voulus. Il avait imaginé sa confrontation avec Reis le Démon un peu différente. Mais il se rendit compte qu'il était loin d'en avoir vu quand, de derrière une gigantesque statue d'ange en pleurs, il vit une grande silhouette en manteau noir sortir d'un pas lent et calculé. Reis le Démon venait de paraître...
Grand et mince comme Reis, il avait cependant le tein plus pâle, mais les différences se situaient surtout au niveau du visage: une barbe lisse et soignée lui mangeait le bas du visage, et le haut, quand à lui, était dévoré par des yeux écarquillés et fous. Bas et haut étaient séparés par un sourire trop grand, malsain...Le Démon regarda l'Expiateur, tête légèrement levée, et parla d'une voix cassante comme les feuilles d'automne.

- Me VOiCi, EXpiAtEUR! QUE Me vEUx-TU?
- J'aimerais savoir si tout celà est vrai! Je ne peux pas croire que tu diriges mes moindres gestes et envies!

Le Démon poussa un petit ricanement qui trouva un écho étrange au sein de la terre.

- MAiS oUi! JE tE préPArE LeNTEment A me DOnnER LA vIe QuE j'AI tOUjOURS VoULU! LA ForCE, l'AmOuR...
- L'amour?....Non...pas ça! PAS CA!
- Hee hee hee...SI! sI! La PEtITE cOntEUSE, c'EsT ToI QuI LA SéDUIrA, mAIs c'ESt MoI QuI lA POSSéDErAIt!
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!

Reis hurla à plein poumon dans sa chambre. Il était allongé au sol, couvert de sueur, et la journée était bien avancée. Se redressant, il constata qu'il s'était lacéré les bras avec ses ongles, puis se leva et se dirigea vers le bassinet d'eau pour nettoyer ses plaies. Quelques secondes après, un garde poussa violemment la porte, épée dégainée. Il stoppa net quand il vit qu'il n'y avait rien dans la pièce sinon Reis nettoyant son sang, et après quelques questions de routine et avoir été assuré qu'il n'y avait pas de criminels dans les environs et que Reis était en bonne santé, il partit.
Reis s'installa à nouveau sur le lit, puis, ce fut trop: son corps fut secoué par les sanglots et il pleura toute les larmes de son corps. Il aimait cette vie, il aimait les nouveaux amis qu'il s'était fait....
Et il ne savait pas quoi faire pour la garder...

Par sousoupir le 24/11/2001 à 8:25:00 (#323698)

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Par Feoline le 24/11/2001 à 13:15:00 (#323699)

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Par Kain Heinlein le 24/11/2001 à 13:46:00 (#323700)

*sort le fouet* *Wapppaaaaaaaaa!* (Copyright Chandler ^^) Encore!Encore! J'veux qu'ton clavier soit couvert du sang d'tes doigts! Plus vite!

Par Melchior le 24/11/2001 à 13:49:00 (#323701)

Par Kolat le 24/11/2001 à 19:41:00 (#323702)

Reis le Démon contemplait son fief, le Cimetierre Infini, assis aux côtés d'une antique statue de marbre représentant un homme nu allongé, drapé dans un suaire. Au loin, les cris des suppliciés de la Toile de Tendons se mêlaient au vent glacial, et Reis bougeait la tête en cadence avec le rythme macabre des plaintes.
Ce domaine était le sien, tout, ou presque, était à son image. Sur la ligne d'horizon, on pouvait voir se profiler les titanesques tours de son château, qui rendaient malades et nerveux simplement de par leur taille; du point de vue de Reis, le château avait déjà une taille conséquente, quasiement celui de Silversky, alors de près...Non loin de là se trouvait la Toile de Tendons, une gigantesque toile d'araignée de plusieurs kilomètres entièrement tissée en tendons humains, et dont les victimes prisent dans ce macabre filet était éternellement dévorés par Arachnée, la femme-araignée qui procurait plaisir malsain et douleur lors de ses repas. En contrebas du château, Darkhaven, la version morbide de Lighthaven, où morale et vertu étaient non pas bannies, mais exhibées et dépecées pour le plus grand plaisir de ses habitants corrompus, versions maléfiques et décadentes des habitants d'Althéa. Et finalement, le Cimetierre Infini, où Reis passait le plus clair de son temps quand il n'était pas à BoneKeep, sa demeure...
Malgré tout celà, malgré ce monde obéissant à ses volontés et dont il est le seul seigneur et maître, il voulait s'échapper. Bien qu'il se délectait de temps à autre des festins d'Arachnée ou des spectacles de DarkHaven, il savait que rien de tout ceci n'était réel. Et puis, il y avait ces manifestations...Reis serra son poing devant sa bouche en pensant à ces tortures qui lui sont infligées, à LUI, par des pensées inconscientes de l'Expiateur. Des scènes qui lui rapellaient ses échecs, ses humiliations, ses frustrations; dans ce monde, il est déjà tombé amoureux, à sa manière, deux fois, et à chaque fois, la femme qu'il avait choisie mourrait devant lui dans des circonstances atroces. Par moment, certains habitants ne lui obéissait plus, menacant ainsi son autorité, et il devait sévir. Il SAVAIT qu'il serait toujours le plus puissant, mais que son autorité soit contestée, inlassablement, le mettait dans une rage folle. Ce monde n'était pas un paradis pour lui; c'était une cage dorée...
Quand il comprit celà, il s'acharna à s'échapper, en vain; il parvenait parfois à prendre le contrôle du corps de Reis l'Expiateur, SON ancien corps, mais celà lui demandait tellement d'efforts que la stabilité de son monde en était menacée. Néanmoins, il comprit qu'il pouvait lancer des idées inconscientes dans l'esprit de Reis l'Expiateur, et ainsi le diriger de manière indirecte. Il s'est rendu compte aussi que plus l'Expiateur était désespéré et animé par des sentiments tels que la peur, la haine et la tristesse, les barrières qui rendaient difficile le contrôle du corps s'amenuisaient. Il avait un plan, maintenant...
Toujours juché à côté de la statue de marbre, Reis souriait de façon mauvaise; oui, il savait quoi faire, et tout se passerait comme il l'a prévu. Ensuite, il reprendrait ses affaires qu'il a laissée en suspens, et là...Il regarda son fief, se délectant de l'atmosphère macabre des lieux, et sauta de son perchoir pour retourner à BoneKeep.
Il lui serait plus facile de modeler la vraie Althéa comme il l'entend que de lever les malédictions de ce lieux. Et il avait la ferme intention, une fois de retour, à se mettre à l'ouvrage...très rapidement

Par Kain Heinlein le 24/11/2001 à 20:16:00 (#323703)

Huhuuuu...
*va falloir que je place la barre haut, moi, maintenant...^^*

*exhibe sa nouvelle signature tant qu'il y est*

Par Kolat le 24/11/2001 à 21:56:00 (#323704)

BoneKeep...
Edifice cyclopéen à la gloire de Reis, bâti sur la simple volonté d'un dément, ses murailles s'étendent haut au dessus de la couche de nuages gris et lourds. Cette forteresse est aussi une des plus grandes nécropoles qu'il serait donné de voir, car elle est entièrement construite en ossements jaunis par le passage du temps. En arrivant près du pont-levis en fémurs gigantesques, Reis entendit les millions de crânes de la muraille hurler pour souhaiter la bienvenue à leur maître. Ce dernier passa le pont levis, et s'avancant dans la grande cour intérieure, stoppa en plein milieu, pour contempler son donjon...
Si la muraille était atroce à voir, le donjon était une offense au regard; contrairement au reste de la fortersse, le bâtiment principal était entièrement fait de muscle et de chair pulsant et spongieux. Du sang ruisselait en permanence de plaies béantes faite par de gigantesques oiseaux de proies difformes qui venaient se nourrir ici par grappe de dizaines d'individus. Reis était fier de son oeuvre; après tout, c'était son "chez lui"...Il murmura un mot de pouvoir, et se téléporta instantanément dans la salle du trône, au sommet du donjon blasphème, et s'installa sur son trône, fait d'os et de chair mêlés, pour réfléchir.
Car il lui fallait être subtil. L'Expiateur savait que le Démon tentait de reprendre son corps. Comment? Le Démon n'en avait aucune idée, mais celà l'irritait particulièrement. Le pathétique individu qu'il tentait d'évincer pouvait très bien se préparer au cas où le Démon gagnerait la partie, et là, tout ses efforts auraient été vain. De plus, comme l'Expiateur connaissait son plan, il serait plus difficile de le modeler pour avoir la vie idéale. Va-t-il déclarer sa flamme à cette Soupir, maintenant qu'il sait qu'elle pourrait être en danger? Reis joignit ses index devant son visage, pensif...
Pourquoi avait-il choisit cette femme? Le Démon avait une nette préférence pour les femmes de caractère, comme Sakira. Mais ce genre de question était trivial pour le moment. Le Seigneur de BoneKeep devait agir, sur le champ, pour que sa poupée ne commette aucune bêtise. Le Démon avait bien fait en jouant sur la fierté et l'orgueil de l'Expiateur, l'empêchant ainsi de se suicider. Il continuera aussi son entraînement de guerrier / mage, malgré tout, jouant aussi de ce même orgueil. Mais pour la femme... Cette idée taraudait le Démon; il voulait, en plus d'être craint, être aimé. Bien évidemment, il avait sa propre façon de concevoir l'amour, mais que cette conception soit correcte ou non, il s'en moquait. Il lui FALLAIT une femme pour jouir avec lui de son retour, et de la mise en place du plan qu'il mijotait avant de tomber ici, et qu'il compte bien mettre en action dès qu'il reviendra sur Althéa.
Il se concentra, et lanca un appel télépathique à un de ses conseiller.Il sourit en pensant que cette personne serait sûrement la mieux placée pour pouvoir manipuler l'Expiateur comme le maléfique sorcier l'entendait. La porte de cartilage s'ouvrit, et un jeune homme parut; très beau, les cheveux courts, il portait un arc fait de bois noir dans le dos, et ses vêtements honteusement riches contrastait avec sa ceinture des plus macabres: trois têtes de femmes décapitées pendaient là, et une d'entre elle était dans un état de décomposition avancée.

- Kain..., murmura Reis
- Seigneur, dit le Kain corrompu d'une voix douce et enhanteresse, je suis à votre service.

Reis s'avanca un peu sur son trône, et posa son bras sur son genoux, faisant signe à Kain de s'approcher. Se dernier se leva, non sans avoir pris une des têtes à sa ceinture, la plus récente, et l'avoir léchée de façon hideuse et bestiale.

- Je vois que tu aimes toujours autant les femmes, mon très cher Kain, dit Reis le sourire aux lèvres.
- Certes monseigneur, ma vie serait bien triste sans elles. Mais je vais devoir m'en trouver une autre, celle-ci se fait trop vieille, lanca Kain avec une moue triste de gamin pourri gâté.
- Tu va avoir autre chose à t'occuper, mon conseiller. J'aimerais que tu...guides quelqu'un, que tu lui enseignes ta façon de séduire et de dominer les femmes.

Le visage du Kain démoniaque s'éclaira, et il trembla un peu, pris d'une fébrilité malsaine. Il se passa la langue sur ses lèvres nerveuses, et articula.

- Vous...vous voulez dire que vous me laissez agir avec l'Expiateur? Je...je pourrai...voir?

Reis ricana doucement, et posa une main sur l'épaule de Kain

- Oui, mon bon, tu pourras voir. Et je te donne carte blanche pour le conseiller du mieux que tu peux; je veux qu'il trouve la femme idéale, la femme qui me conviendrait! Je veux qui tu lui fasses tester les dernières résistances physiques de la future traînée!

Kain fut complètement hystérique par l'excitation, et il carressa nerveusement les cheveux d'une des têtes coupées de sa ceinture.

- Il sera fait comme vous le désirez, seigneur! Et même mieux, je peux vous l'assurer! Quand dois-je commencer?
- Maintenant, mon bon. Maintenant...

Par Kain Heinlein le 24/11/2001 à 22:09:00 (#323705)

(Et siiiii... :rolleyes:...tu r'gardais des messages privés?)
Au fait, tellement bon que il devient pléonasmique de le dire...