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L'Histoire d'une étrangère...
Par Ostrane le 30/9/2001 Ã 20:25:00 (#319332)
Une main délicatement s'était posée sur son épaule dénudée et la chaleur ennivrante des lèvres de son aimé étaient venues ensuite se poser sur sa nuque.
Les deux regards tournés vers la lune, l'amour et la fascination se faisaient maîtres de ce silence ambiant... puis, la délicate voix d'Iriefor se fit entendre :
- Mon Amour, ton père m'envoit te quérir...
Le visage de la jeune archère se tourna lentement.
Ses yeux bleu azur se fondirent dans ceux d'Iriefor tandis que ses longs cheveux tout aussi bleutés rappelant la couleur de l'océan volaient au gré de la douce brise des côtes maritimes.
- T'as-t-il donné la raison ?
- Non, mais je crains que ca ne soit de la plus haute importance !
- Bon, j'y vais.
Se levant rapidement, elle se dirigea vers la hutte de son Père, laissant son amant à la douce berceuse de la mer...
- Ah Ostrane, approche, j'ai à te parler !
A sa grande surprise, elle découvrit outre son père huit autres hommes dans la hutte, le visage tous fermé et portant l'inquiètude sur leurs traits; les plus grands pêcheurs du Royaume à n'en pas douter... Ostrane les connaissait bien.
- Que se passe-t-il Père ? Pourquoi ce visage dénué de tout sourir ?
- Assieds toi Ostrane et écoute moi !
La jeune fille resta debout, le regard inquisiteur.
Chaque marin étaient assis autour de l'immense table en chêne, le père d'Ostrane siégeant en bout. Quelques bougies éparses sur la table et déjà grandement consummées provoquaient des jeux d'ombre et de lumière sur le visage de chacun renforçant par la même cette atmosphère tendue et étrange qui régnait dans la hutte...
( Ã suivre... )
Par Keyan le 30/9/2001 Ã 20:29:00 (#319333)
la suite la suite la suite :p
Par Ostrane le 1/10/2001 Ã 21:39:00 (#319334)
Une lueur de frayeur parcoura l'espace d'un bref instant le regard d'Ostrane et à demi-voix elle réussit à balbutier son nom :
- O... Oprinor ?
- Oui Ostrane. Il est temps que cette bête immonde tombe entre les mains de la Mort, notre malheur pendant des siècles fut trop grand... nous ne pouvons guère le souffrir d'avantage !
L'Oprinor en effet depuis la nuit des temps n'avait de cesse de ravager les ports et les rivages d'Aparnos. Chaque navire était en proie, en quelque saison que ce soit, à la colère du terrible monstre marin.
Il frappait on ne sait quand.
Il engloutissait on ne sait qui.
Depuis toujours il était redouté des marins et les expeditions de pêche se faisaient de plus en plus rares tant la crainte de se voir dévorer par l'Oprinor grandissait dans le coeur de tous matelots, même des plus valeureux.
Il fallait agir... la famine guettait le Royaume d'Aparnos et le conseil royal ne trouvait guère de solution.
C'est donc ainsi que ces huit marins, ces huits hommes, certainement les plus courageux du Royaume et les plus habiles en mer, avaient décidé de suivre Idracus, le père de la jeune archère.
- C'est pure folie Père ! M'as-tu fais venir pour m'annoncer que jamais plus je ne te reverrai ? Pour m'annoncer que cette fois-ci, tu ne reviendra pas les filets pleins ?
Ostrane parlait d'une voix dure et sévère
- Non Ostrane. Je te demande céans, et libre à toi de refuser, de monter avec nous dans ce navire qui verra, foi de marin, l'Orpinor périr dans les flots.
Ostrane demeura brièvement bouche bée mais bien vite reprit la parole tandis que d'aucuns marins attablés soupiraient visiblement refractaires à telle proposition
- J'accepte Père... et s'il nous faut rencontrer la mort pour sauver notre peuple, je le ferai mais...
- Mais ?
- Pourquoi moi ?
Quelques matelots eurent à cette question un petit sourir désabusé des plus désagréables aux yeux d'Idracus qui d'un simple regard ne manqua pas d'effacer cette ironie du visage des matelots en question.
- Parce que tu connais la mer aussi bien, si ce n'est plus, que nous tous assis à cette tablée et que l'art de l'archerie n'a plus de secret pour toi, ce qui nous sera des plus utile...
Elle savait bien que là n'était la seule raison... elle savait que son père ne pouvait vivre, ni mourir sans l'avoir à ses côtés !
Depuis que sa mère avait trouvé trépas lors de la terrible épidemie de peste décimant presque tout le Royaume, son père s'était toujours occupé d'elle ; il lui avait tout appris ! Tout ce qu'Ostrane savait de l'océan, ses humeurs et ses secrets, elle l'avait reçu de son père.
- Mais, que viennent faire un carcois et des flèches ici, j'ai peur de ne pas saisir ?
- Viens, suis moi, tu vas bien vite le comprendre...
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 2/10/2001 Ã 22:25:00 (#319335)
- Une fillette à notre bord morbleu ! On croit rêver !
- Nous courrons à notre perte... c'est certain !
- Non mais vous avez entendu ? La donselle connait la mer aussi bien que nous ! Pffffff...
Puis subitement, un des huit hommes, le doyen visiblement, se leva lentement et scruta chaque visage avant de prononcer ces quelques mots :
- Oui, Ostrane pourrait nous en apprendre sur les flots bien plus que nous n'en avons jamais su !
Sa voix calme et posée et ce ton si affirmatif ne laissa place après cette reflexion à aucune objection.
- Elle est pratiquement née sur l'océan et son rapport avec les vagues relève d'une pure symbiose ! Osez vous le nier ?
- Pour sûr que non vieux Sendrilos... mais tout de même... elle n'a pas notre endurance ! La mer la dévorerait bien avant l'Oprinor !
- Jamais la mer ne pourrait la faire souffrir... elle l'a déjà sauvée une fois ! Lorsque nos femmes et nos enfants ont succombé sur nos terres à cette terrible peste, par je ne sais quelle coïncidence ou quel miracle Ostrane était à notre bord alors que nous partions pour deux mois en mer ! Rappelez vous, elle n'était qu'une enfant et là où trois de nos hommes sont passés par dessus le bastingage, elle, est revenue bien vivante parmi nous ! La mer l'avait sauvée de la peste et l'avait épargnée de ses colères... cette enfant ne pourra que nous porter chance... soyez en sûrs !
Les sept autres marins s'accoisèrent et le silence ennivrant la pièce traduisait bien le fait que le vieil homme avait une fois de plus parler juste.
Pendant ce moment, Idracus avait entraîné sa fille dans un coin reculé de l'île...
- Que faisons nous là Père ?
- Avance de quelques pas encore, et tu le sauras...
Ostrane s'executa et ayant contourné le grand massif d'arbres, resta stupéfaite face à sa découverte
- Voilà Ostrane ce à quoi nous nous atelons depuis plusieurs mois... presque un an d'ailleurs !
Devant les yeux ébahis de la jeune archère, se dressait, fier et imposant, un immense navire dont le proue était remplacée par un immsense mécanisme complexe et sophistiqué sur lequel reposait une impressionnante et gigantesque flèche faite d'or et d'argent.
Avant même qu'Ostrane n'ait pu dire le moindre mot, son père ajouta :
- Te crois tu capable de diriger telle machine diabolique ? Elle est l'oeuvre de nos plus grands forgerons, elle est unique et nous ne pouvons nous assurer de son bon fonctionnement ! Mais si par chance, nous arrivons à atteindre de cette flèche l'estomac de l'Oprinor, nous serons alors débarrassés à tout jamais de ce fléau !
- Ainsi donc, vous partez avec la ferme intention de trouver ce monstre... et de l'anéhentir !
- Nous partons Ostrane... nous ! Et ce sera à toi d'anéhentir l'Oprinor, tu es la seule qui puisse diriger avec précision cette flèche, ton oeil ne saurait te trahir et tu as le pied marin.
Un frisson parcoura l'échine d'Ostrane ; elle venait de saisir que l'heure n'était plus à l'utopie mais bel et bien à la réalité.
Ils allaient droit vers la mort de la bête ou vers la leur...
- Bien Père, puisque tu me crois être à la hauteur, je tâcherais d'y être !
( Ã suivre... )
Par Kalero le 2/10/2001 Ã 22:45:00 (#319336)
Dites y'a pas un de vous qui voudrait faire une section BG et histoire sur son site.... qu'on puisse lire les BG calmement quand on s'ennuye :p
LA SUITEEEEEEEEEEEE j'ai dit :)
Par Ostrane le 4/10/2001 Ã 17:48:00 (#319337)
Aussi bien que possible, cette expedition fut tenue secrète et seuls quelques proches des valeureux marins étaient dans la confidence !
Le Roy lui même tout comme ses conseillers ne savait ni de cette folle initiative !
C'était Idracus qui en avait eu l'idée ; de qui d'autre aurait-elle pu venir ? Il était pour sûr le plus grand marin qu'Aparnos n'ait jamais connu et son courage n'avait d'égal que son expérience !
Il ne restait plus que deux jours, deux jours avant que la Lune ne se remplisse de toute sa lumière.
Effectivement, les marins avaient remarquer que l'Oprinor se manifestait systematiquement les jours de Pleine Lune quand la mer exprimait son ire ; c'est donc à ce moment qu'ils porterait l'assaut fatidique !
Chacun commençait à réellement prendre conscience qu'il foulait peut-être pour la dernière fois la terre de ses aïeux !
Les futurs héros avaient donc décidé de se réunir une dernière fois l'avant-veille pour se laisser une journée complète auprès de leur famille avant le départ. Comme à l'accoutumée, c'est sous la hutte d'Idracus qu'ils avaient établi leurs quartiers...
- Mes amis... nous allons fixer ce soir les derniers impératifs ! Ceux auquels nous ne...
Idracus s'interrompit
- ...où est donc notre cher Sendrilos ?
Quelques regards étonnés s'échangèrent jusqu'à ce qu'un des hommes dit en se rappelant :
- Il me semble l'avoir entendu dire qu'il allait goûter l'écume des flots...
Des petites moues dubitatives s'affichaient sur chaque visage sauf sur celui d'Ostrane qui se leva promptement.
- Je sais où il est, je cours le chercher !
La jeune archère sortit de la hutte et se dirigea vers La Falaise du Grand Nord.
Elle savait que lorsque le vieil homme recherchait la solitude propice à la sagesse et à la reflexion auquelles il aspirait, il allait au sommet de celle-ci malgrès son âge avancé et les brimades de ses enfants.
Son coeur était plus solide que les roches de cette falaise avait-il habitude à répondre !
Tous deux étaient intimement liés par le fait qu'ils avaient la même fascination de la Lune à la différence près que Sendrilos vouait pour cet astre mystique un véritable culte !
Il disait être dans les confidences de la Déesse Lune et puiser son inspiration parmi les rayons de cette dernière...
Ostrane se riait toujours un peu de cette folle croyance... c'en était devenue trait de risée constant entre eux deux cependant, Ostrane respectait profondemment la foi de Sendrilos même si dans le Royaume d'Aparnos, jamais aucune divinité quelconque n'avait été vénérée !
La jeune archère arriva enfin au pied de la Falaise du Grand Nord et aperçut au loin le vieil homme, appuyé sur son loud bâton de bois, ayant presque atteint le sommet. Elle partit donc sur ses traces...
Pendant ce temps, les discussions avaient repris leur cours dans la hutte d'Idracus...
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 5/10/2001 Ã 20:27:00 (#319338)
Chaque marin inclinait du chef et savait bien que l'heure était à la gravité puis que les discordes ne devront trouver leur place sur la Navire...
- A présent, je vais établir la liste de toutes les tâches qui nous incomberont lors de notre traversée...
Alors qu'Idracus poursuivait ses recommandations, Ostrane avait enfin rejoint le vieux Sendrilos au sommet de la Falaise du Grand Nord.
La mer, comme toujours à l'approche de la Pleine Lune, était déchaînée et le vent soufflait par grosses rafales.
En s'approchant avec difficulté, Ostrane put s'apercevoir que Sendrilos était agenouillé. Légèrement inquiète, elle s'avança jusqu'à lui...
- Sendrilos, vous allez bien ?
Le vieil homme avait posé sa main gauche sur son coeur et sa respiration se faisait de plus en plus irrégulière. Son bâton de bois était posé à ses côtés. Il répondit :
- C'est toi Ostrane... je savais que tu viendrais !
- Sendrilos... que vous arrive-t-il ?
- Oh, rien d'extraordinaire... simplement la mort.
Le vieil homme avait dit cela d'un ton des plus calmes tandis qu'Ostrane, à la fois incrédule et forcée de voir la réalité en face, sentait les larmes lui monter aux yeux et son coeur battre pour deux... comme pour soutenir le rythme imparfait de celui de son père spirituel.
- Mais... mais Sendrilos... je... je ne veux pas...
- Helas ! ma jeune amie, nous ne sommes maîtres de nos destinées et ma vie touche à sa fin...
- Que vais-je devenir ? J'ai tant à apprendre encore...
- Tu es déjà très forte Ostrane et je n'ai guère de soucis à ton égard ! Tout ce que tu ne sais, la vie se chargera de te l'apprendre, simplement, ses lessons seront plus douloureuses que les miennes !
Le vent redoubla d'intensité et les vagues venaient heurter la dure roche avec violence. Ostrane pleurait à présent à chaudes larmes et le vieux Sendrilos avait de plus en plus de mal à parler.
- Ostrane, voici mes derniers mots... ensuite je m'éteindrai sur cette falaise qui connut tant de secrets... qui renferme tant de mystères....
- Parlez Sendrilos, je vous en prie, je vous écoute...
Le vieux sage, le vieux fou fit un effort surhumain pour se saisir de son bâton et se redresser un peu et d'une voix douce et lente il dit :
- Vois cet Astre Ostrane... contemple cette Lune et son assise au beau milieu de cette noirceur infinie. Vois son règne absolu sur chaque étoile et écoute sa néanmoins modeste mélodie. Ecoute à présent la voix du vieil homme et offre lui le plaisir d'aboutir son ultime enseignement : Croire est l'affaire de chaque homme mais la foi est l'apanage de quelques uns ; qu'elle soit le tiens pour te guider dans tes choix et t'amener à la sagesse... puisses un jour la Lune t'accorder la vue et l'ouïe afin que tu sois apte à entendre son appel de vérité Ostrane.
Sur ces paroles, Sendrilos lâcha son bâton et tomba face contre terre.
Le vieil homme avait goûté pour la dernière fois l'écume des flots.
Son souffle n'était plus.
Il n'était plus.
Ostrane offrit à l'océan toutes les larmes de son corps et savait que jamais elle n'oublierait ces mots.
Laissant les rayons de lune caresser son corps inerte Ostrane se leva, fit demi-tour jetant un dernier regard perplexe à la l'Astre mystèrieux semblant vouloir dire "pourquoi" et sans se retourner dévala la Falaise.
Alors qu'Ostrane était presque arrivée jusqu'en bas, un immense halo de lumière se forma au-dessus du corps du vieil homme et son bâton s'anima. Comme manié par une main inconnue, en lettres lumineuses, en lettres de lune, le simple bâton de bois inscrivit dans la roche près du corps de Sendrilos un mot, un nom : Sélènia.
Puis, le bâton retomba au sol et emporté par le vent alla finir sa route dans les profondeurs de l'océan alors que lentement le corps du vieux Sendrilos disparut sous le regard des étoiles...
Tout ceci, Ostrane ne l'avait pas vu...
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 6/10/2001 Ã 19:16:00 (#319339)
Après avoir abordé des sujets plus ou moins graves, les marins ne purent s'empêcher de sourir en envisageant le débat d'un thème si leger que le choix du nom qu'ils donneraient à leur bâteau, cependant, Idracus avait raison, ce n'était à négliger et ca allait même donné lieu à bon nombre de tergiversations...
Les propositions fusaient de toute part et bien vite la hutte se transforma en un brouhaha sans nom...
- Le Sauveur ?
- Non, c'est se donner trop d'assurance...
- Et pourquoi pas le Destructeur ?
- L'Indria, comme ma fille....
- Mais moi aussi je veux qu'il porte le nom de ma fille !
- On s'en sort pas...
- J'ai une idée, le Brise-Oprinor ! Hein ? Non ?
- Et pourquoi pas lui donner le nom de..........
Alors que le débat était à son paroxisme, Ostrane, les yeux embués de larmes, sans que tous ces hommes ne la remarquent, pénétra dans la hutte et resta à son seuil...
- Je ne sais moi... l'Aparnos alors !
- Pffff.... donne lui le nom du Roy pendant que tu y es !
- Quoique je puisses dire, tu es contre... c'est pas nouveau pauvre bougre !
- Comment ? Répète un peu !
- Tu as très bien entendu...
La voix d'Idracus s'éleva subitement au-dessus de celle des autres et imposa le silence
- C'est cela ! Battez vous... réduisez à néant ces deux heures de paroles... anéhantissez déjà l'espoir de la réussite avant même notre départ ! Offrez à l'Oprinor une nouvelle victoire en vous aveuglant de votre orgueil ! Ne pensez qu'à vous...
- Tu... tu as raison Idracus... après tout, tu es l'instigateur de tout ceci, il te revient le choix du nom.
- Comme vous voulez marin... que pensez vous de...
Ostrane fit alors un pas en avant découvrant ainsi son visage fermé à la lumière des chandelles et dit d'un ton affirmatif pour couper court à toute autre proposition :
- Sendrilos !
Tous les hommes tournèrent le visage et remarquèrent la douleur présente dans le regard d'Ostrane
- Que dis-tu Ostrane ?
- Notre navire portera le nom de Sendrilos !
Idracus, à l'instant même où sa fille avait prononcé ces mots, comprit la chose.
- Bien Ostrane, en son honneur et pour sa mémoire, tel sera le nom de notre embarcation...
Les marins ne semblaient pas réaliser jusqu'à ce que l'un d'eux murmure à voix haute comme pour s'en convaincre :
- Le vieux fou est mort... le vieux fou est mort...
- Paix à son âme !
Idracus regarda alors chaque homme de son équipage.
- Mes amis, il est temps pour nous de passer nuitée sereine afin de profiter demain de nos proches et se préparer au voyage... libre à vous de leur dévoiler notre projet, mais que cela n'entrave pas votre détermination une fois sur le pont ! Nous nous revoyons demain soir au coucher du soleil sur la jetée où nous mettrons notre Navire à la mer... ensuite, advienne ce qu'il adviendra...
Idracus se tourna vers sa fille qui se tenait toujours debout à l'entrée de la hutte.
- ... et que la Lune du vieux Sendrilos l'accueille dans sa demeure !
Les marins quittèrent dans le plus grand des silences la hutte en saluant respectueusement la jeune archère, conscients de l'immense tristesse à laquelle elle était sujette. Personne n'avait posé de question... personne n'avait cherché à savoir mais tout le monde au fond de lui se doutait.
Idracus était à présent seul face à Ostrane.
Après un long silence qui en disait bien plus que n'auraient pu le faire tous les mots du monde Ostrane fondit en larmes dans les bras de son père.
- Pleure mon enfant...
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 7/10/2001 Ã 15:05:00 (#319340)
Evidemment, cela éveillait bien des soupçons, mais un marin est dit si imprévisible que nul ne cherchait à en savoir plus... simplement, on se pliait à cet élan d'affection inhabituel l'air quelque peu perplexe !
Ostrane était allée quant à elle, la mort dans l'âme, retrouver son bien aimé Iriefor sur la plage.
Elle ne savait s'il lui fallait dire la vérité ou bien s'il fallait garder cette entreprise secrète !
Quoiqu'il en soit, elle se devait de lui faire comprendre qu'elle partait et surtout que la date de son retour n'était pas prévisible... peut-être même pas envisageable !
- Tu es bien matinale ma déesse, toi qui te complais si souvent dans l'obscurité de la nuit !
Ostrane n'osa pas répondre, ne sachant que dire... elle se contenta de sourir timidement.
- Et bien Ostrane, je ne t'ai jamais connus les sentiments si silencieux ! Quelque chose se passe ! Quoi donc ?
- Rien Iriefor... rien... si ce n'est qu'au coucher du soleil je prends les flots...
- Ce n'est que ça ? Tu m'as habitué à tes virées en mer Ostrane et tu sais que toujours je t'ai attendue fidèlement, guettant ton retour chaque fois avec impatience !
- Justement mon aimé, cette fois-ci, mon retour est loin d'être certain...
- Qu'est-ce à dire ?
- Je... je pars...
Ostrane hésita et reprit :
- ... pour Olgamore à la recherche d'une algue rare...
Alors qu'Iriefor poussa un leger soupir de soulagement, Ostrane baissa les yeux...
- Oh, mais ce n'est la première fois que des naviguateurs partent pour cette île ! Certes le voyage est long mais il est sans encombres !
- Oui... oui... tu as raison... j'ai tort de m'en faire !
Et comme pour masquer son mensonge, Ostrane enlassa Iriefor et l'embrassa fougueusement.
Elle sembla soudain comme enivrée d'un torride besoin de faire l'amour à son fiancé qu'elle ne reverrait sûrement jamais.
Leurs deux corps fusionnèrent et s'entrechoquèrent violemment, irrègulièrement. Leurs cris amoureux résonnaient sur toute l'étendue de sable et semblaient accompagner la houle de la mer. Les cheveux bleutés d'Ostrane virevoltaient au vent et son corps fin transpirait de toute part tant cet acte amoureux prenait l'allure d'un rut bestial sans précédant...
Iriefor ne comprenait pas mais sans savoir pourquoi fit en sorte de rendre eternel cet instant de bonheur.
La journée passa rapidement, trop rapidement aux yeux de ceux qui allaient partir...
Ostrane arriva au port, le Navire avait déjà été mis à flot et d'une écriture dorée on pouvait lire sur le flanc du bateau : Sendrilos.
Seuls quelques étrangers à l'excurtion, comme Iriefor étaient présents.
Tous, sans réellement comprendre pourquoi, préssentaient que ce départ n'avait rien de classique.
Idracus donnait d'un ton autoritaire des ordres à son fier équipage... le sortie du port était imminente.
- Ostrane ! Dépêches toi, nous n'attendons plus que toi !
Ostrane détourna ses yeux du Navire et les posa sur le visage d'Iriefor.
Les premiers mots mirent du temps à surgir.
- Promets moi une chose Iriefor...
- Tout ce que tu voudras mon ange.
- Attends moi, ne m'oublie pas et attends moi jusqu'Ã la mort !
Iriefor fut quelque peu décontenancé mais fit quand même cette promesse.
Ostrane embarqua sur l'immense bateau au devant duquel siégeait cette impressionnante flèche d'or et d'argent qui ne manqua pas de susciter la curiosité de ceux restés à quai !
La voix d'Idracus se fit alors entendre :
- Cap sur le Sud jusqu'a l'archipel du Mystèrieux !
A ces mots, Iriefor eut un sursaut de surprise... l'archipel du Mystèrieux n'était pas du tout sur la route maritime de l'île d'Olgamore...
( Ã suivre... )
Par Nijel le 7/10/2001 Ã 15:23:00 (#319341)
Par Barratis le 7/10/2001 Ã 21:23:00 (#319342)
*impatient* *tourne en rond*
bon je repasserai plus tard, c'est tres tres bine :D
Par Gozmoth le 8/10/2001 Ã 0:59:00 (#319343)
Par Amour_de_fleche le 8/10/2001 Ã 16:55:00 (#319344)
;p
Par Ostrane le 9/10/2001 Ã 18:52:00 (#319345)
Les pêcheurs étaient enfin dans leur élément et chacun maniait de main de maître les cordages, les voiles et les filets ! Ils en oubliaient presque ce pourquoi ils étaient à bord du Navire tant leur amour de l'océan les envahissait.
Comme l'avait annoncé Idracus, ils se dirigeaient vers l'archipel du Mystèrieux, qu'ils contourneraient pour reprendre plein ouest vers le lieu où été supposé apparaître l'Oprinor !
D'aucuns intrépides auraient trouvé préférable de couper directement à travers flots mais le risque de tomber innopinément sur la bête été trop fort avait jugé Idracus ! Contourner l'archipel était s'assurer une certaine défense et pourrait peut-être même conduire les marins à surprendre l'Oprinor par derrière...
Ostrane, laissant aux virils marins les tâches ardues, contemplait l'horizon de ses yeux bleus, son visage se refletant dans l'eau claire des vagues caressées par la douceur des rayons de la lune... un visage triste apparaissait, un visage peu assuré comme pris à d'âpres présentiments mais cependant déterminé, que ce soit à la victoire ou à la mort !
Elle en profitait également pour se familiariser avec le maniement de cette flèche d'or et d'argent. Le mécanisme semblait réfléchi mais pas pour autant complexe quant à son utilisation, elle ne demandait que la précision d'un oeil aguerri comme celui que pouvait avoir un archer de bonne qualité !
Le temps passa, la nuit éclatait à présent de toute sa noirceur et les marins ne ralentissaient nullement leur cadence, chacun en proie à la langueur et à l'excitation, chacun sachant au fond de lui qu'il livrerait son combat le plus important, chacun sachant que dans quelques heures il serait mort ou héros...
- Idracus, l'archipel du Mystèrieux à tribord !
- Bien, faisons étape et prenons une heure !
( Ã suivre... )
[ 10 octobre 2001: Message édité par : Ostrane ]
Par Ostrane le 11/10/2001 Ã 15:55:00 (#319346)
Le petit matin ferait son apparation dans quelques heures ; Pour l'instant, le liceul noir de cette nuit sans étoile s'imposait en maître.
La tension se faisait de plus en plus sentir et les pêcheurs au fil des minutes voyaient leurs battements de coeur s'accelerer...
La précision n'était pas leur atout dans cette chasse à l'Oprinor, mais selon leurs précédantes observations, la bête devait apparaître dans un rayon de dix kilomètres par rapport au point central qu'ils avaient élu comme étant l'antre du monstre marin. Le Navire s'en approchait de plus en plus, l'archipel du Mystèrieux était à présent loin derrière eux et le vent jouait en leur faveur...
Le silence sur le bateau devenait pesant et chacun s'affairait dans le plus grand des calmes avec toutefois une immense appréhension à vérifier chaque point de leur plan d'attaque !
Idracus rassembla alors tous ses hommes sur le pont pour faire la dernière mise au point... Seule Ostrane, visiblement seraine et captivée par l'éclat de la Lune était restée à son poste, près de la flèche.
- Les canaux ont-ils été débâchés ?
- Oui Idracus.
- Le Cap est-il stable ?
- Oui, il l'est ! Le nord est bien au nord et le sud bien au sud Idracus !
Les marins partirent d'un grand éclat de rire à cette boutade tandis qu'au loin commençait à se dessiner une silhouette noire semblant se diriger vers le navire aussi vite que le vent... une silhouette qui se précisait dangereusement à chaque seconde. Tantôt emmergeant de l'eau, tantôt disparaissant sous l'écume des vagues, plus elle avançait, plus le bateau tanguait ! Si l'on n'avait connu l'existence de la bête on aurait juré qu'une tempête se levait sur l'océan.
Ostrane l'avait aperçue et s'était immédiatement tournée vers son père :
- L'Oprinor père !
- Que tout le monde regagne...
Avant même qu'Idracus eut fini sa phrase, l'incroyable créature s'était dressée de toute sa hauteur face à la proue du Navire. Sa gueule béante laissait apercevoir des dents fines et pointues et son regard jaune fixait ce minuscule bateau dont elle ne ferait qu'une bouchée...
Ecumant de bave, l'Orpinor dépassait en monstruosité tout ce qu'on avait pu imaginer jusqu'alors.
Cet instant avait paru durer une eternité... la rapidité de l'Oprinor sous l'eau avait été fulgurante et sa présence face aux marins les avait tous paralysés... aucun n'avait osé bouger pas même Idracus qui voyait déjà sa vie prendre un terme.
Le Navire tanguait toujours mais les cris des marins avaient cessé. Seule la respiration rauque et discontinuelle de l'Oprinor se faisait entendre puis dans un dernier hurlement indescriptible la bête s'engouffra dans les abysses de l'océan...
Chaque marin alors se regarda, la terreur et la stupéfaction portées par leurs visages, jusqu'à ce que l'un d'eux lance en direction d'Ostrane :
- Parbleu espèce de bonne à rien... ne pouvais-tu pas déclencher le mécanisme ?! Est-ce trop te demander que de viser et tirer une corde ?
Le marin hors de lui se dirigea vers Idracus d'un pas ferme et décidé tout en vociférant :
- Oh la bonne idée que Monsieur Idracus a eu d'emmener sa fille à son bord ! Vraiment, j'applaudis ! On a failli y rester et ta garce de fille n'a pas bougé le petit doigt !
A ces mots, Idracus, devenu rouge de colère, envoya le fou furieux au sol d'une droite à faire pâlir tous les guerriers !
- Et toi Trium ? As tu regagné ton poste comme je l'ai ordonné ? N'es tu pas resté figé face à cette bête immonde ? Allez, relève toi et fais ce que tu as à faire. Comme vous tous aussi.
Idracus se dirigea vers la barre et se retourna encore une fois vers Trium toujours au sol, un filet de sang coulant de sa mâchoire.
- Et ne t'avise plus jamais de reparler de ma fille ainsi.
Ces quelques mots avaient été prononcés avec une telle haine et une telle conviction qu'ils glaçèrent le sang de tous les pêcheurs...
Ostrane quant à elle avait assisté à la scène sans mot dire mais la culpabilité l'enserrant ; elle était pourtant toujours vivante et la flèche n'était pas partie : il lui restait une chance. La chance.
Une heure s'était écoulée et le Navire avait retrouvé le calme, l'atmosphère s'était détendue et déjà les marins trouvaient leur récente mésaventure sujette aux railleries et aux rires.
Mais subitement tous se turent et scrutèrent les alentours ; cet étrange vombrissement qui avait annoncé la première fois la venue de l'Orpinor venait de reprendre et la mer recommançait à s'agiter.
Chacun cette fois-ci se tint prêt mais non pas sans la même crainte de se voir dévorés et engloutis en un instant.
Ostrane serrait fermement la corde qui servirait à déclencher le mécanisme puis le silence revint.
La bête avait décidé de jouer un peu avec ce groupe d'intrépides aventuriers avant de les dévorer comme elle l'avait déjà fait avec tant d'autres !
Dix minutes passèrent puis quinze et enfin trente... quelques mots s'échangèrent alors en attendant que l'Oprinor se décide à ressurgir hors de l'eau !
Soudain dans un cri assourdissant le terrible monstre s'éleva de tout son long face au Navire et entama sa lente chute en direction de celui-ci...
Ca y est, la fin approchait... le bateau allait être réduit en morceaux et certainement personne n'en ressortirait vivant si bien qu'avant même que l'Orpinor ne s'effondre sur eux certains sautèrent par dessus bord là où d'autres avaient préféré s'agenouiller et prononcé un dernier : "Que ma mémoire ne soit offensée" comme avait habitude à dire les marins avant de partir en mer pour un périlleux voyage.
Seul Idracus était resté debout. Des larmes coulaient sur son visage. Etait-ce parcequ'il allait mourir ? Etait-ce pour sa fille ?
Ostrane, elle, n'avait lâché sa corde et était bien trop concentrée sur sa tâche pour s'attarder à ce vil sentiment qu'est la peur. Elle savait qu'elle allait périr mais peut-être aurait-elle le temps de mettre fin au cauchemard de tout son peuple.
L'Oprinor approchait de plus en plus, se laissant tomber telle une masse ignoble hurlant toujours et encore cette note de mort. Ostrane semblait la défier du regard... tout se jouait entre elle et l'Orpinor.
La créature n'était plus qu'à quelques mètres quand Ostrane après avoir visé son coeur tira sur la corde violemment.
Le dernier geste d'Ostrane fut de regarder derrière elle où elle aperçut son père, droit et fier, le visage ruisselant de larmes si bien qu'elle n'avait eu le temps de voir si son objectif avait été atteint car à cet instant même elle sentit quelque chose lui percuter le crâne et fut projetée loin dans l'océan...
( Ã suivre... )
[ 11 octobre 2001: Message édité par : Ostrane ]
Par Ostrane le 13/10/2001 Ã 18:09:00 (#319347)
Non, elle n'était pas morte, elle flottait sur un bout du mât et miraculeusement, avait survécu au choc...
Mais sa survie était encore loin d'être assurée ! Bien que l'océan l'eut une nouvelle fois sauvée, elle n'en restait pas moins totalement perdue dans cette immensité bleutée.
Qu'était-il advenu du reste de l'équipage et de son père ? L'Orprinor, avait-elle réussi à le toucher de sa flèche ? Avait-il succombé à cet assaut ?
Tant de question l'assaillait d'un coup... mais elle n'avait le temps d'y trouver réponse. Il lui fallait nager, et nager encore pour espérer peut-être trouver la terre ferme.
C'est donc ce qu'elle fit, cela pendant deux longues heures qui lui parurent plus longue qu'une vie toute entière... deux heures à craindre l'impossible, deux heures à résister au froid sanglant des vagues, deux heures à puiser dans des forces qu'elle ne soupçonnais même pas.
C'était donc cela qu'on appelait l'instinct de survie !
A force de nager toujours dans la même direction à savoir dans celle du courant, Ostrane put apercevoir au bout d'un moment un semblant d'île. Plus elle s'approchait, plus son impression se confirmait.
Le semblant d'île devint rapidement une immense île, puis l'immense île, le sol d'une civilisation avancée puisque des navires étaient visibles au large.
A bout de force, elle arriva enfin au grè du flux et du reflux de la marée sur une plage de sable fin sombrant aussitôt dans l'inconscience la plus totale.
A son réveil, quelques heures plus tard, elle comprit bien vite que personne ne s'était soucié d'elle... juste quelques badauds mal intentionnés stagnaient autour d'elle se delectant de la vision de ce corps presque nu.
Son sommeil, les rayons du soleil se baladant sa peau et le bruit de l'océan caressant ses oreilles firent qu'elle trouva l'energie de se hisser sur ses jambes et de faire quelques pas jusqu'au premier rocher qu'elle trouva.
Tout en tentant de rester debout, elle scruta les environs : de toute évidence, elle était à l'orée d'une ville bien peuplée où les allées et venues ne cessaient jamais !
Lorsqu'elle retrouva quelque peu ses forces, faisant fi de sa tenue et du regard eberlué des passants face à l'étrangère aux cheveux bleus, elle se dirigea vers la place du village.
Elle y trouva une fontaine qui tombait fort à propos ; elle put alors se passer de l'eau fraiche sur le visage afin de recouvrer ses esprits !
Elle ne se souvenait pas encore de tout et ne réalisait pas tout à fait la situation.
Un homme en armure s'approcha de la jeune archère et lança :
- Allons jeune fille ! Ce n'est pas une tenue ! Je ne saurais souffrir plus outre votre nudité...
Par chance, les autochtones semblaient parler le même langage qu'Ostrane... elle s'empressa alors de repondre :
- Où suis-je ? Dans quel Royaume et quelle île ?
- Je vous répondrai lorsque vous vous présenterez à moi en tenue décente demoiselle !
- Mais... mais mon navire a coulé en mer... et
- Je n'ai que faire de vos mésaventures ! A présent circulez et allez quérir quelques morceaux de tissu auprès de ce bon vieux Rolph pour vous vêtir !
- Avec quel argent pourrais-je m'aller quérir quoi que...
- Diantre ! Vous ne faites qu'attirer mon ire jeune étrangère ! Débrouillez vous et cherchez quelques pièces... mais gare, La mendicité est interdite en notre bonne ville !
A ces mots Ostrane comprit qu'elle avait à faire à un de ces officiers frustrés de n'avoir plus de pouvoir et qui par conséquent abusait du leur. Elle n'insista pas et fit le tour de la place pour trouver solution à son problème et réponse à ses questions. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle remarqua la présence d'une immense créature ailée : un dragon !
- Mais... mais... mais qu'est-ce donc ?
Le dragon tourna la tête vers la pauvre humaine et dit d'une voix grave, lasse et d'un ton légèrement hautain :
- Mon nom est Darkfang pauvre mortelle !
- D... Darkfang ?
- Oui... mais que veux-tu étrangère ? Si tu n'as rien à demander, passes ton chemin...
- A vrai dire, je cherche de l'or pour pouvoir me vêtir...
Ostrane parlait les yeux agards. C'était la première fois qu'elle voyait bête aussi impressionnante ormis l'Oprinor. Elle avait du mal à réaliser qu'elle conversait avec un dragon...
- *Long soupire* Bien entendu... toujours la même rengaine ! Allez, tiens... je t'accorde ma pitié...
Ostrane vit une bourse attérir à ses pieds... une bourse apparement bien remplie !
Après avoir murmuré un bref merci au dragon, Ostrane s'en alla à la recherche de l'échoppe de ce fameux Rolph...
( Ã suivre... )
Par Ellendrya le 13/10/2001 Ã 18:28:00 (#319348)
Par Barratis le 13/10/2001 Ã 22:14:00 (#319349)
hihi, vi c magnifique on attend la suite :)
Par Ostrane le 15/10/2001 Ã 23:00:00 (#319350)
- Oh, bonjour jeune fille... attendez, ne me dîtes rien ! Vous, vous venez quérir une armure de cuir cloutée du plus bel apparat, n'est-ce pas ?
Ostrane ne put s'empêcher de sourir légèrement.
- Je me contenterais d'un simple habit de toile marchand !
- Oh... bien bien.
Rolph, visiblement déçu et désabusé, fit un petit signe evasif à une jeune fille à ses côtés et lui dit :
- Et un autre habit de toile pour la demoiselle Fali !
Après un leger soupir, en attendant que Fali revienne avec les simples morceaux de tissu, Rolph engagea la conversation :
- Je ne crois pas me tromper si je vous dis que vous n'êtes sûrement pas d'ici !
- Non, effectivement, je viens d'un Royaume éloigné, d'ailleurs je cherche à le regagner au plus vite ! Savez vous à qui je puis m'adresser ?
- Oh, si vite arrivée que déjà repartie ?! Je ne puis mieux vous conseiller que d'aller vous adresser au bourgmestre Kirlor Dhul, lui saura certainement vous aiguiller, il se trouve de l'autre côté... il vous suffira de passer devant le temple !
- Très bien.
Fali revint portant sous un bras une robe en toile ainsi qu'une petite veste assortie.
- Ah ! Merci bien Fali !
Rolph se saisit des vêtements et les tendit à Ostrane avant de s'interroger :
- Mais, vous n'avez rien ? Pas même besace pour porter vos objets ?
- Et bien pour tout vous dire, mon navire a fait naufrage, ce qui explique ma nudité que je vous prie d'excuser d'ailleurs !
- Oh ! N'ayez crainte pour ça... la pudeur n'est pas le maître mot à LightHaven.
Rolph s'approcha un peu plus, regarda alentours et chuchotta à l'oreille d'Ostrane d'un ton des plus conspirateurs :
- Fut un temps, où l'ex-baronne autorisait les catins dans l'enceinte de la ville, c'est pour vous dire !
Ostrane bien que légèrement surprise par cette remarque, n'en fit aucun commentaire et se contenta de sourir. Le vieux Sendrilos lui avait enseigné que le sourir bien souvent vallait mille reflexions.
Rolph reprit :
- Bon, puisque c'est ainsi ma pauvre enfant, voici un sac et deux torches afin de pallier à votre problème... allez donc voir cet arnaqueur de Sigfried de ma part qu'il puisse vous donner de quoi vous défendre.
- Me défendre ?
- Oui, la Baronnie est sous la menace chaque jour d'une invasion gobeline et bien qu'ils ne puissent inquiéter que les jeunots, il nous faut rester prudents !
- Oh, je vois... quoiqu'il en soit, je vous suis grè de votre soutien, je tâcherais de ne pas l'oublier !
- Allons allons... filez jeune fille !
Avant qu'Ostrane ne quitte l'armurerie, elle se retourna une dernière fois et demanda :
- Sigfried avez-vous dit ?
- Oui, vous le trouverez en face... vous ne pouvez pas le manquer, ses prix sont énormes !
- Merci bien !
Ostrane, un sourir amusé aux lèvres, sortit de l'échoppe après s'être rapidement vêtue et avoir mis sa besace en bandoulière et se dirigea vers la boutique de ce fameux Sigfried.
Une clochette retentit et au fond de la boutique un homme sortit un fer brûlant à la main.
- Bonjour ! Puis-je vous être utile ?
- Oui, je viens de la part de Rolph le march...
- N'en dîtes pas plus ! Ce coquin vous a dit d'aller auprès de moi afin de me réclamer, comme si mes armes se fabriquaient toutes seules, une petite lame pour vous défendre ! C'est cela ?
- Euh... oui, en effet !
- Et bien vous pouvez rebrousser chemin jeune demoiselle ! A toute arme de mon cru correspond un pécule ! Que ça soit de la simple dague, au plus bel arc en passant par la grosse massue il vous faut débourser ! Non mais !
- Un arc avez vous dit ?
- Oui-da ! De magnifiques arcs en frêne jeune fille ! Je vous défis de trouver meilleure qualité dans tout Goldmoon !
- Goldmoon, est-ce le nom de cette bourgade ?
- Non non jeune étrangère, le nom de notre Royaume ! Mais je n'ai guère de temps à perdre, mon fer refroidit ! Désirez vous acheter quelque chose, les arcs sont sur ce pan de mur.
Sigfried désigna du regard un mur sur lequel étaient accrochés une dizaine d'arcs de différentes tailles et différents formes, apparement tous faits du même bois. Ostrane constata qu'à l'inverse des dires du marchand ceux-ci n'étaient pas d'une réalisation parfaite mais il lui fallait se contenter de ce qu'il y avait. Elle désigna donc du doigt un arc non sans une certaine moue dubitative.
- L'grand arc en frêne ?
- Moui...
- Bien, ça vous fera 602 piècettes, ni plus ni moins !
- Et bien, ce Rolph n'avait pas tort !
- Que dîtes vous ?
- Que nenni... voici votre or.
Ostrane ouvrit la bourse que le dragon avait daigné lui accorder et la deversa sur la table.
Sigfried jeta un coup d'oeil rapide et devina rapidement le compte exact de pièces. D'un geste rapide de la main il en prit une partie et laissa l'autre, bien moindre, du côté d'Ostrane.
Lorsqu'elle voulut remettre le peu d'or qui lui restait dans sa bourse, elle s'exclama :
- Mais ! Vous m'avez pris bien plus que le prix convenu !!
- Et les flèches jeune fille, vous allez les fabriquer de vous même ?
Ostrane à cette remarque fort pertinente demeura tout penaude tandis que Sigfried décrocha l'arc en question du mur et y joigna un carquois et quelques flèches.
- Bien, je vous salue jeune archère !
Le marchand retourna dans son arrière boutique, visiblement très agacé. Quant à Ostrane, une fois sortie, elle décida de visiter quelque peu la ville et donc retourna sur ses pas en direction de la place du village.
( Ã suivre... )
Par Barratis le 16/10/2001 Ã 0:39:00 (#319351)
Par Ostrane le 19/10/2001 Ã 19:04:00 (#319352)
Elle croisa de nouveau Darkfang qui ne daigna même pas lui adresser un regard, ce garde qui avait fait preuve d'une grande diplomatie... elle jeta un oeil au cimetière semblant très agité : elle pouvait effectivement apercevoir de temps à autres un ou deux jeunes aventuriers sortir de ce qui ressemblait à une crypte, tantôt le bras sanguinolant, tantôt le visage meurtri de nombreuses blessures...
Elle poursuivit son errance, passa devant de hautes et impressionnantes bâtisses pour enfin finir son parcours à la banque où elle fit la rencontre du bourgmestre.
L'homme, croulant sous un monceau de parchemins et comptes rendus en tous genres, semblait perplexe et soucieux. Lorsqu'il entendit la porte grincer et s'entrebailler, il leva la tête et s'empressa de dire comme si c'était pour lui une délivrance que de parler un peu à une inconnue :
- Entrez, entrez ! Je vous en prie...
Ostrane s'executa et se posta face au bourgmestre vêtu d'une armure d'anneaux et dont la cape reposait dans un coin de la pièce.
- Bonjour à vous jeune étrangère ! Prenez place. Mon nom est Kirlor Dhul.
- Enchantée.
- Puis-je vous renseigner sur quoique ce soit ?Quel bon vent vous amène donc en notre Baronnie ?
- Un bien mauvais vent au contraire m'a menée à mes dépends jusqu'ici.... jusqu'à cette ville, ce Royaume dont je ne sais rien !
- Oh... que, que vous est-il arrivé si je puis me permettre telle indiscrétion ?
- Le navire sur lequel j'étais a sombré et par je ne sais quelle intervention miraculeuse, j'ai réussi à gagner vos côtes à la nage... mais...
- Mais ?
- Je ne compte pas m'eterniser ici et pardonnez mon incorrection mais il me faut au plus vite retrouver mon Royaume ! Sauriez vous m'introduire auprès de quelque cartographe instruit des choses de l'océan afin qu'il puisse situer mes Terres par rapport aux votres ?
- Et bien ma foi... oui ! Nous avons quelques grands voyageurs pour lesquels l'immensitée bleue n'a pas de secret, quelques cartographes qui n'ont de cesse de vouloir étendre leurs découvertes... je pense donc que vous pourrez aisément arriver à vos fins ! Cependant, le temps ne sera votre plus fidèle allié ! Il vous faudra vous montrer patiente ce me semble jeune demoiselle...
- Bien. Je le serai !
Après un leger silence quelque peu embarrassant, le bourgmestre reprit :
- Avez vous visité LightHaven ?
- Oui. J'ai même pu goûter à l'hospitalité de vos miliciens Seigneur Kirlor Dhul !
Le ton amer d'Ostrane et la pointe d'ironie n'échappèrent pas au bourgmestre mais il ne releva pas.
- Bien, dans ce cas, laissez moi vous présenter le reste du Royaume si toutefois vous n'êtes occupée à quelque affaire urgente !
- Le temps ne sera mon plus fidèle allié... autant le prendre donc !
- Héhé... oui, effectivement ! Bien...
A partir de cet instant, le bourgmestre, visiblement ravi d'avoir trouvé oreille à qui parler, présenta dans le moindre de ses détails le Royaume de Goldmoon à Ostrane qui une bonne quarantaine de minutes après en sut tout autant si ce n'est plus sur Arakas et Raven's Dust que n'importe quel badaud !
- ... la bibliothèque royale pourrait vous en apprendre encore bien d'avantage !
- Je tâcherais dans ce cas de me rendre en votre capitale. Silversky c'est cela ?
- Oui, exact !
- Bien, je vous suis grè de temps que vous m'avez accordé et des nombreuses informations que vous avez su m'apporter ! J'aimerais vous remercier mais...
Face à la petite moue navrée d'Ostrane, Kirlor Dhul s'empressa de rajouter :
- Oh vraiment ? Et bien... cela m'embête quelque peu de vous demander ceci mais... hum...
- Oui ?
- Voilà , nos convois de marchandises se font régulièrement attaqués par des brigands rôdant sur la route qui sépare nos deux villes et ma garde se trouve réduite. Je recherche donc quelques bonnes âmes qui accepterait d'escorter nos marchands le long de ces sentiers perdus et...
- Soit ! J'accepte !
- Magnifique ! Excellent ! Tenez, voici un rapport à remettre à l'un de nos marchands, ensuite, suivez leurs instructions, ils sauront vous guider ! Magnifique ! Vraiment magnifique !
Le bourgmestre la mine réjouie et enthousiaste tendit un parchemin cacheté à Ostrane et la remercia chaleureusement.
- Mille mercis jeune étrangère dont...
- Ostrane. Appelez moi Ostrane.
- Bien, très bien. Merci donc Ostrane ! Vous m'ôtez lourd tourment de l'esprit... soyez toutefois prudent et qu'Artherk vous protège !
- Mmmmm... oui...
Ostrane demeura confuse face à cette dernière réplique du bourgmestre : Artherk... ce dieu tout puissant... qu'était-ce donc ?
Elle qui n'avait sur Aparnos aucune conscience de l'existence d'une quelconque divinité était à présent confronté à un Royaume dans lequel celles-ci tenaient une place primordiale ! Certainement en apprendrait-elle plus au fil de ses rencontres...
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 20/10/2001 Ã 19:13:00 (#319353)
Assise à une table, elle profita que la jeune serveuse s'apprête à s'enquérir de sa commande, pour lui demander si elle savait comment rejoindre SilverSky mais le jeune demoiselle, apparement embarassée, avoua qu'elle n'avait jamais quitté Arakas depuis sa tendre enfance... c'est alors que derrière elles, surgit une voix, celle d'un homme mystèrieusement tapis dans l'ombre :
- Silversky... mmmmm... oui, je connaitrais bien un moyen de s'y rendre...
Ostrane se retourna faisant passer d'une épaule à l'autre ses longs cheveux bleus et questionna cet étrange silhouette :
- Ah... et pourriez vous m'aider alors ?
- Mais pourquoi vous aiderais-je ?
L'homme tout vêtu de noir, semblait poser cette question avec sincèrité et grand intérêt. Un service n'était jamais gratuit selon lui...
- Et bien, disons que j'ai très bonne mémoire et que je saurai m'en souvenir !
- Vous en souvenir ?
L'étrange visage de l'homme semblait sourir malicieusement...
- Vous, Impurs, n'avez de remembrance que lorsqu'il s'agit de retrouver un hors-la-loi...
- Impurs ?
- Oui, cette espèce de rats qui se croit au dessus du juge et qui causera notre perte !
- J'ai peur de ne pas saisir votre pensée...
- Approchez donc, je vais vous expliquer puisque vous ne semblez savoir les vérités de notre monde !
Ostrane se leva et alla s'assoir à la table du sombre personnage.
- Prêtez l'oreille étrangère car cette vérité que je vais vous confier, la vérité, n'est reconnue que par quelques uns que nous nommons haruspiciens ! Tous les autres se fourvoient et s'enferment dans leur absurdité pretextant être sous la protection d'un soi-disant dieu... ce sont eux que nous appelons Impurs ! Il vous faut savoir une chose : l'Haruspice a annoncée sa future venue et elle est proche, de plus en plus proche, c'est pourquoi il nous faut être prêts et dignes de son jugement !
Ostrane, indifférente à ces histoires d'humanité sous le joug de quelque jugement dernier, demeurait toutefois attentive... elle n'oubliait pas que cet homme avait dit pouvoir l'aider...
- La seule façon de survivre, est de purifier tous ceux qui sous-estime la puissance de l'Haruspice !
- Et de quelle manière ?
L'homme sourit de nouveau.
- La mort est un excellent moyen de purification...
Il laissa sa phrase faire effet et reprit :
- Ou bien alors reconnaitre la vérité et rejoindre nos rangs !
- Vos rangs ?
- Ceux de l'Ordre des Enfers qui regroupe tous les Haruspiciens de Goldmoon... à ce propos... vous désirez toujours partir pour Silversky jeune fille ?
- Oui, assurément...
Ostrane avait bien compris où voulait en venir cet homme... après un moment d'hésitation elle finit par dire :
- ... et qui est donc le Seigneur de votre Ordre ?
- Sigwald, Lieutenant des Enfers...
L'homme inclina la tête en guise de salutations. C'était lui.
Après avoir longuement converser tous deux, Ostrane demanda enfin:
- Bien, admettons que j'accepte de reconnaitre la vérité, m'aiderez vous à aller jusqu'à Silversky...
- Je n'ai qu'une parole jeune... ?
- Ostrane.
- ...jeune Ostrane ; J'ose espèrer qu'il en est de même pour vous !
- Bien entendu.
- Très bien, dans ce cas, rendez vous chez le Sieur Kalastor, cette grande bâtisse près de la fontaine de LightHaven. Dites lui que vous venez de ma part, il vous dira ensuite quoi faire pour rejoindre la Capitale de cette larve de Théodore...
- Hum... bien, merci... Sigwald !
- N'oubliez pas Ostrane, vous m'avez donné votre parole ! Vous vous êtes engagée à être purifiée !
- Je... oui, oui !
Ostrane saluant rapidement le Lieutenant des Enfers visiblement ravi d'avoir trouvé une jeune recrue, s'en alla demander une chambre au Tavernier... la nuit lui porterait certainement conseil...
( Ã suivre... )
[ 21 octobre 2001: Message édité par : Ostrane ]
Par Ostrane le 22/10/2001 Ã 19:19:00 (#319354)
L'Oprinor est prêt à fondre sur le Navire.
Idracus est là ... sur le pont ! Sa stature est imposante mais son visage est flou... comme effacé !
Le monstre marin écume de rage et emet de longs cris stridents.
Les étoiles brillent de mille éclats à travers cette immense voute celeste.
Parmi elles, un visage se dessine, un visage ampli de sagesse ; il s'agit de Sendrilos, souriant.
La terrible bête de sa dance infernale annonce la mort certaine des marins.
Ostrane quant à elle, est toujours sur la proue... elle tient fermement la corde.
Les rugissements de la bête se font entendre derrière elle mais elle n'en a que faire. Elle n'a d'yeux que pour son père, elle lui tend la main comme pour l'appeler à elle mais en vain. Elle ne peut pas bouger, elle ne doit pas bouger ; la corde l'en empêche.
A chaque larme versée sur le sol, Idracus semble disparaitre un peu plus...
Le souffle du monstre se fait de plus en plus pressant.
Plus aucun marin n'est visible sur le Navire. Idracus n'est plus à présent qu'une silhouette sombre et floue... seul son regard, posé sur sa fille est toujours visible... seul son amour, posé sur sa fille est toujours perceptible...
L'Oprinor s'abat sur le Navire.
Le bateau se fend en deux. L'océan se déchâine. Idracus disparait. Sendrilos ferme les yeux. Ostrane lâche la corde et...
- Pèèèrrreeeeeeeee !!
Ostrane se réveilla en sursaut, toute transpirante. Ses couvertures étaient au sol et ses draps défaits.
Elle ne put s'empêcher de fondre en larmes...
Quelques minutes plus tard, l'esprit toujours occupé à de sombres pensamores, elle décida de se vêtir et d'aller goûter à la fraicheur de la nuit pour se remettre de ce terrible cauchemard...
Inconsciemment, ses pas la dirigèrent sur cette plage, celle-là même qui l'avait recueillie une fois arrivée sur les côtes de LightHaven.
Le ciel était nu de toute étoile, la lune se reflètait dans l'eau claire de l'océan et une douce brise venait s'engouffrer dans la légère robe d'Ostrane.
Assise sur le sable, le regard fixé vers l'horizon elle sentait une foule de questions tourbilloner dans son esprit tourmenté.
Comment s'en était-elle sorti vivante ? Reverrait-elle un jour son Père ? Avait-il tout du moins échappé à la mort ? Iriefor avait-il été prévenu de son naufrage ? L'attendrait-il tel qu'il l'avait promis ? Sendrilos veille-il sur elle comme il l'avait prédit ?
Autant de question qui ne trouvaient réponse...
Quoi de pire que de vivre dans l'ignorance et le doute ? Quoi de pire que de vivre dans un espoir illusoire ?
Il fallait à tout prix qu'Ostrane regagne son Royaume au plus vite...
- Juste pour savoir... juste pour savoir...
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 24/10/2001 Ã 23:18:00 (#319355)
Dès son lever, elle chercha à s'entretenir avec le dit Kalastor comme lui avait conseillé le Lieutenant des Enfers, Sigwald.
La rencontre fut brève et pour Ostrane des plus surprenantes. Visiblement, l'homme qui se targuait d'être un grand voleur, avait pour habitude qu'on vienne quérir son aide dans le but se rendre sur l'île de Raven's Dust.
Pour pouvoir accomplir ses desseins, Ostrane devait effectuer quelques tâches pour ce voleur, ce qui ne l'enchanta guère mais le choix ne lui était offert...
Elle commença par s'engoufrer dans les sous-sols du temple de LightHaven où Kalastor lui avait annoncé qu'elle trouverait "une créature très accueillante" ! Ostrane était loin d'imaginer qu'elle se retrouverait face à un monstre tel que Balork.
Avançant lentement, son arc bandé en direction du crâne du démon, elle se montrait méfiante tandis que Balork, lui, semblait plutôt amusé !
A peine entamèrent-ils leur "discussion", que l'entrevue se vit écourtée par un groupe de jeunes aventuriers téméraires surgis d'on ne sait où et pour qui la peur ne semblait avoir de signification. Ils étaient six et dans des hurlements bestiaux s'étaient jetés sur Balork, lames en avant, tout en scandant un nom jusqu'alors inconnu d'Ostrane : "Brehan ! Brehan !"
La bête, à peine surprise, expédia de son immense hache quatre des jeunes gens à leur sanctuaire mais succomba aux assauts de deux derniers survivants...
Alors que les apprentis guerriers, tout sourir, se redirigeaient vers la lumière du jour, Balork agonisa sur le sol terreux de sa sombre caverne. Un dernier regard tourné vers Ostrane qui n'avait su, qui n'avait pu tenter quoique ce soit, il prononça de manière presque inaudible un faible mot : "Nightingale..."
Ostrane observa le démon jusqu'à ce qu'il rende son dernier souffle.
Il lui fallait à présent retourner auprès de Kalastor...
- Nightingale dites vous ? Mmmm... bien bien... je peux presque vous faire confiance.
- Presque ?
- Oui... il va falloir à présent me rendre quelques petits services !
- Bien.
- Traversez donc la place, et entrez dans cette bâtisse au toit de chaume. Vous y trouverez cette plaie d'Edgar ! Ce scélérat me doit encore et toujours de l'argent. Usez de la manière qui vous semble la plus appropriée, mais faites en sorte de revenir avec une bourse dûment remplie et peut-être que je vous aiderai à mettre les pieds sur cette *crache le nom* maudite terre royale !
Ostrane qui n'appréciait pas trop se sentir manipulée tourna les talons sans mot dire et alla s'acquitter de sa mission mais avant qu'elle ne soit totalement sortie, Kalastor l'interpela une nouvelle fois :
- Dites moi, avez vous fait connaissance avec le bourgmestre ?
- Oui pourquoi ?
- Oh, je vois ! Je suppose qu'il vous a fait l'éloge de la loyauté, de l'honneur et de la justice...
Kalastor usait d'un ton fort méprisant.
- ... et je suppose en outre qu'il vous a confié rapport à remettre aux marchands comme il le fait pour se servir de chacun de ses villageois !
- Effectivement.
- Bien dans ce cas, faites ce que je vais vous dire de faire...
- Qu'est-ce à dire ?
- Apportez cette missive comme à la normale à l'un des marchands mais ensuite, avant que de vous presser en direction de Windhowl, faites un petit détour par la ville des voleurs ! Vous y trouverez Asarr, l'une des pires vermines du Royaume... il se prétend voleur mais il n'en est rien. Non pas que je veuille lui porter quelconque aide, mais dès qu'il y a moyen de rouler ces satanés nobles ! Dites lui que vous venez de ma part... ca le fera enrager !
Kalastor eut un petit rire fourbe alors qu'Ostrane trouvait l'attitude de ce voleur de plus en plus déplorable. Elle sortit enfin et se dirigea vers la demeure du dit Edgar.
L'homme semblait sur ses gardes. Il s'en fallut de peu de temps pour qu'au nom de Kalastor, il se rue sur Ostrane de manière frénétique !
Elle n'eut d'autre choix que de tirer l'une de ses flèches dans la jambe de l'étrange personnage, sans quoi c'est elle qui serait passée à trépas. L'homme hurlait de douleur. Ostrane ne voulait s'attirer d'avantage d'ennuis, elle prit donc précipitament une bourse qui trainait sur le coin d'une table puis sortit rapidement et en silence de la bâtisse. L'or en poche, elle retourna auprès de Kalastor.
Entrant rapidement, elle jeta la bourse au pied de Kalastor, visiblement surpris d'une telle rapidité. Ostrane joigna quelques mots à son geste :
- C'est ce que vous vouliez non ? Une bourse dûment remplie.
- Oh oh ! Je vois que la donselle est bel et bien décidée à parvenir à ses fins... bien, très bien. J'aime ça. Nous pouvons donc continuer ! Allez comme je vous l'ai dit à la ville des voleurs...
- Et où est-ce ?
- Débrouillez vous. A présent laissez-moi...
Kalastor n'avait d'yeux que pour l'or qu'il tenait à présent dans ses mains et semblait pressé de voir partir Ostrane pour pouvoir savourer le doux son des pièces glissant entre ses doigts.
Ostrane partit alors en chemin à la quête de cette fameuse ville.
La trouver ne serait chose aisée car de par son nom de "ville des voleurs", Ostrane n'osait trop en demander la direction...
( Ã suivre... )
[ 26 octobre 2001: Message édité par : Ostrane ]
Par Ostrane le 28/10/2001 Ã 23:46:00 (#319356)
Elle y trouva un homme élancé, aux yeux rusés et au verbe virulent. Lorsqu'elle lui dit qu'elle venait de la part de Kalastor, sa réponse ne se fit pas attendre :
- Kalastor ? Je n'ai rien à foutre de cette petite fouine! Il fait ses petites affaires à Lighthaven, mais ça ne me concerne pas et ça ne vaut pas la peine que je m'en mêle.
Cependant lorsqu'Ostrane présenta le rapport à Asarr, celui-ci changea immédiatement d'attitude.
- Oh oh ! Voilà qui est déjà nettement plus interressant ! Faites voir...
Ostrane tendit le parchemin cacheté qu'Asarr sans vergogne aucune s'empressa d'ouvrir et parcourut rapidement. Visiblement, il reconnut le sceau de la Baronnie et mettant le parchemin dans une de ses nombreuses poches, il en sortit un autre et dit à Ostrane :
- Vous avez bien fait de venir à moi. Tenez, prenez ceci en échange et allez le porter au bourgmestre Sunrock ! Revenez me voir plus tard !
- Mais...
- Partez et pressez vous avant que d'éveiller les soupçons de ce bourgmestre de pacotille !
Ostrane fut pratiquement chassée de la bâtisse d'Asarr...
Ainsi donc, elle se retrouvait de nouveau dans cette caverne avec en poche un rapport qui était tout autre que celui que lui avait confié le marchand !
Ostrane n'essaya pas de se donner bonne ou mauvaise conscience, après tout, elle n'avait que faire des histoires de ce Royaume et puis elle était bien plus attentive pour le moment à retrouver son chemin grâce aux cadavres jonchant le sol, morts lors du premier passage d'Ostrane.
Arrivant enfin dans la ville fortifiée de Windhowl, elle se dirigea sans plus attendre, lasse de toutes ses tergiversations vers la bâtisse du bourgmestre.
L'accueil fut des plus chaleureux et visiblement, Sunrock n'eut pas l'ombre d'un doute quant à la véracité du document.
Après de chaleureux remerciements, Ostrane demanda à ce qu'on lui indique l'Auberge de la ville afin qu'elle puisse y trouver repos bien mérité.
( Ã suivre... )
Par Zuby le 28/10/2001 Ã 23:54:00 (#319357)
Par Ilren le 29/10/2001 Ã 23:19:00 (#319358)
*N'en peut plus d'attendre*
Par Barratis le 30/10/2001 Ã 5:27:00 (#319359)
etrange histoire que voilà ^^
vivement la suite ^^
Par RedWolf999 le 30/10/2001 Ã 6:50:00 (#319360)
(en tout cas...super...vite donne nous la suite :))
Par Ostrane le 30/10/2001 Ã 23:21:00 (#319361)
- Bonjour Ostrane...
La jeune archère se retourna précipitament, en direction de cette faible voix.
Tapis dans l'ombre elle vit alors deux silhouettes dont une qu'elle reconnut. La voix reprit d'un ton lent et monotone :
- Laisses moi te présenter notre Matriarche Sanglante.
La femme en question s'avança quelque peu à la lumière de la chandelle laissant ainsi apercevoir un visage marqué d'une grande cicatrice et en partie voilé par un bandeau venant masquer son oeil droit. Elle esquissa ce qui se voulut être un sourir. Puis, Sigwald continua toujours en tutoyant Ostrane :
- Elle sera ta maîtresse Ostrane. Tu apprendras auprès d'elle tous les precepts de lOrdre des Enfers jusqu'à ce qu'elle te juge prête...
- Prête ?
Ostrane dévisageait les deux sombres personnages tout en se demandant comment ils avaient fait pour se faire aussi discrets.
C'est la Matriarche Sanglante qui prit la parole.
- Prête à devenir l'une des notres jeune fille, afin d'être digne de la venue de l'Haruspice.
- Oh ! Bien... et comment dois-je vous appeler vous qui...
Sigwald l'interrompit.
- Maîtresse sera le terme approprié.
- Mais Belladonne est mon nom.
- Et... et que devrai-je faire pour me montrer digne ?
Belladonne sourit de nouveau et dit :
- Je suivrai le moindre de tes pas, j'examinerai le moindre de tes mots. Tu seras plongée au coeur des haruspiciens et t'impregneras de leur pensée. Lorsque je te jugerai fin prête...
Belladonne laissa ces quelques mots en suspend tout en regardant Sigwald d'un air complice. Celui-ci finit la phrase.
- ... nous te purifierons.
Après quelques brèves questions, Belladonne finit par faire glisser sur la table rugueuse un mince papier surlequel était inscrit d'une écriture noire un simple mot.
- Tu ouvriras cet ether télépathique Ostrane. Celui des disciples de l'Haruspice...
Ostrane se saisit du papier sans même le regarder et l'enfouit dans une de ses poches. Au même moment, la porte de la Taverne s'ouvrit subitement dans un grand grincement. Ostrane par reflexe detourna son visage et put voir quatre hommes entrer, le pas lourd, le rire gras, tous vêtus d'imposantes armures de plaque. Ils portaient un écusson à leur bouclier surlequel était inscrit : "Pour le Roy".
Ostrane ne prêta pas plus attention que cela aux Gardes Royaux et se retourna de nouveau mais quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu'elle découvrit deux chaises vides face à elle. Sigwald et Belladonne s'étaient volatilisés en quelques secondes sans qu'Ostrane sut pourquoi. Elle se retrouva seule face à une liqueur qu'elle ne toucherait sûrement pas et ne put faire autrement que d'écouter les échanges et les sarcasmes des quatres hommes accoudés à présent au comptoir :
- Depuis le temps qu'on lui courrait après ! La voilà mise en Geoles, et pour un moment !
- Hehehe... j'irais bien faire un tour dans ce cas. A ce qu'on raconte, la bougresse serait nantie des plus beaux attributs !
Les quatre gardes partirent d'un grand éclat de rire, commençant à boire leur cervoise fraichement servie.
- Pour peu qu'elle te décoche une de ses flèches entre les deux yeux, tu ne pourras pas en profiter longtemps de ses attributs ! On raconte qu'il ne lui faut pas plus deux mouvements pour mettre un homme à terre, voir même un seul !
- Héhé on pense peut-être pas au même mouvement !
De nouveaux rires gras se firent entendre tandis quOstrane commençait à trouver cette intrusion des plus dérangeantes... mais intriguée par cette archère dont il était question, elle souffra encore un peu les propos outrageux des Gardes voulant en savoir plus. Cest alors quun homme qui se tenait à lécart, vêtu dune simple tunique noire, se permit dintervenir. Il murmura, sans même lever la tête de manière très énigmatique :
- Bien des corps sont tombés sous ses flèches, et il ne suffirait que dun instant pour que le votre soit le prochain Gardes ! A défaut de le comprendre, respectez votre ennemi... vous ne pourriez quen tirer avantage.
Les serviteurs du Roy redevinrent subitement graves et dirigèrent leurs regards vers l'inconnu qui sans détourner son visage, un fin sourir aux lèvres, semblait s'amuser avec la lame de sa dague.
- Helà maraud ! Qui es-tu pour parler ainsi à des Gardes Royaux et proférer des menaces de la sorte ?
- Qui je suis à bien peu d'importance messire... la question est de savoir qui vous êtes vous, pour porter si peu de considération envers une femme qui en l'espace d'un battement de cil pourrait vous mener sans détours à la mort.
- Parbleu, le malendrin commence à m'échauffer les esgourdes !
Le Garde mit la main à son fourreau mais fut rapidement arrêté dans son élan par ses trois autres comparses.
- Laisses donc ce pauvre fou à ses folies. Il ne mérite qu'on fasse couler le sang ! A vrai dire, il est pathétique...
L'homme solitaire leva alors le visage devers eux. Ses yeux étaient sombres et dénués de toute émotion.
- La pitié... priez vos dieux pour qu'Amour en fasse preuve le jour où elle vous croisera !
- Cette hors-la-loi ne quittera pas sa cellule de si tôt, crois le !
A ces mots l'homme disparut d'un coup un seul devant les yeux eberlués et agassés des défenseurs du Royaume. Leur humeur joyeuse trouva un terme après ce bref échange et bien que n'en faisant rien paraitre, le pesant et soudain silence démontrait que chacun d'entre eux méditait avec crainte sur les dires de cet intrus. Et s'ils étaient véridiques !
Ostrane se leva, déposa sur la table quelques piècettes pour la liqueur qu'elle n'avait bue et souriante sortit de la Taverne sans un bruit.
( Ã suivre... )
Par Ostrane le 31/10/2001 Ã 18:18:00 (#319362)
Elle s'était endormie dans le port de Windhowl et par conséquent avait été réveillée très tôt le lendemain matin par les mariniers qui déjà s'atelaient à charger des navires de commerce venant de divers Royaumes. Jamais aucun n'avait eu pour lieu de provenance Aparnos et les quelques travailleurs à quai n'en avait nullement entendu parler !
Pour tenter d'évacuer les sombres pensées auquelles Ostrane était souvent propice, elle décida d'aller quérir auprès du bourgmestre Sunrock d'autres informations sur les us et coutumes de ce Royaume que celles que lui avait déjà données le Seigneur Kirlor Dhul.
Mais l'accueil du bourgmestre ne manqua pas de calmer le désir de connaissances de la jeune archère :
- Vous n'êtes plus la bienvenue dans notre ville demoiselle ! Partez avant que mon ire ne l'emporte sur ma raison !
- P... pardon ?
- Le rapport que vous m'avez confié a été falsifié ! Le convoi de marchand n'est pas arrivé à bon port et est tombé aux mains de brigands... il est évident que vous n'êtes pas étrangère à ce détournement !
Ostrane rougit de plus en plus aux paroles de Sunrock, s'en voulant d'avoir accepté le marché conclu avec Asarr. Le bourgmestre continua, agitant les bras en tous sens.
- Qui êtes vous donc, vous qui bafouez la confiance des nobles ? Vous qui contribuez à l'appauvrissement du Royaume ? Vous qui ne méritez que le gibet ! Hein ? Votre nom... sur le champs !
Ostrane, certes, s'en voulait et reconnaissait ses torts. Mais elle ne pouvait souffrir d'avantage se faire ainsi malmenée par un noble qui n'avait perdu qu'une partie infime de sa richesse déjà démesurée. Elle ne pouvait décemment continuer à se faire traiter de la sorte...
- Mon nom ? Sitôt que vous le saurez, je vous le ferai oublier mon bon Messire...
Ostrane, ne mesurant pas la portée de ses paroles fut surprise de la réaction et de la couardise du bougmestre :
- A la Garde ! A moi ! A l'assassin ! A... A...
Ostrane pouffa de rire devant le pantin qui s'agitait face à elle et d'un petit sourir reprit :
- A ! A... à bientôt ?
Elle vit alors le bourgmestre fulminer mais en aucun cas le vit porter la main au pommeau de sa lame. Elle entendit alors des bruits de pas se précipiter vers eux. Comprenant que son sort n'allait pas être aux mains de cet homme des plus enviables elle ne vit qu'une seule issue : la fenestre.
Elle savait que Sunrock, pétrifié, n'allait rien tenter pour l'empêcher de s'enfuir.
Elle prit alors son élan et au moment même où la porte s'ouvrit elle passa par la fenestre grande ouverte pour finir allongée de tout son long sur l'herbe encore fraiche de la rosée matinale.
Malgré une vive douleur à la jambe droite, elle trouva la force de se hisser jusqu'au mur et prit soin de bien s'y plaquer.
Deux têtes visiblement somnolentes et recouvertes d'un casque d'anneau sortirent en même temps de la fenestre et scrutèrent les environs mais n'ayant la brillante idée de baisser quelque peu le regard, ne virent trace d'Ostrane. L'archère put donc entendre sans risque la brimade virulente du bourgmestre envers ses deux gardiens :
- Alors ?
- Et bien, rien mon Seigneur ! Enfin personne...
- Comment ça personne ? Elle était là ! Diantre, elle n'a pu ainsi disparaitre !
- ...
- Bande d'incapables ! Ma vie est en danger et que faisiez vous ! Je vous le demande ! Vous dormiez !! Vous dormiez !!
- Mais Seigneur...
- Cessez ! Ne dites aucun mot qui puisse ajouter à ma colère ! Déclarez cette archère Hors-la-loi et hautement recherchée ! Plus vite que cela !
- Bien Seigneur. Oui Seigneur. Ca sera fait Seigneur.
- A présent, sortez et soyez plus vigilants !
Les deux hommes, la mine basse, s'apprêtèrent à sortir quand l'un d'eux se retourna et demanda :
- Heu... quel nom doit-on inscire sur le registre Seigneur ?
Le bourmestre resta cois et regarda bêtement ses deux hommes avant de vociférer dans la plus grande des rages :
- SORTEZ !
Ostrane retint un petit rire mais bien vite prit la décision de ne pas rester plus outre dans les parages. Si son nom n'était connu en ville, son visage pour le moins particulier avec ses longs cheveux bleus et ses oreilles pointues ne passerait inaperçu et sa description serait certainement bien vite affichée dans tout le duché.
Ainsi, elle quitta la ville, grimaçant de douleur à chacun de ses pas.
Elle décida de regagner LightHaven, mais avant, il lui faudrait faire un détour par la Ville des Voleurs afin d'exprimer sa plus grande gratitude à cet Asarr de malheur pour l'avoir mise dans telle situation...
( Ã suivre... )
Par Faladorn le 31/10/2001 Ã 20:52:00 (#319363)
Par Ostrane le 3/11/2001 Ã 14:56:00 (#319364)
- Ainsi la sale besogne est donnée aux étrangers afin d'être rapidement considérés comme ennemis du Royaume ! Pendant que vous, ne courrez aucun risque et profitez de la sombre entreprise dont nous sommes les pantins !
- Allons allons jeune archère, calmez vos ardeurs et ne soyez donc pas si acerbe !
- Il y a pourtant de quoi... par votre faute, me voilà bannie du duché et pour l'heure, certainement recherchée.
- Bienvenue parmi nous dans ce cas !
- Pardon ?
- Voyez vous Ostrane...
Ostrane l'interrompit.
- Comment savez vous mon nom ?
- Allons, ne sous-estimez pas mes talents d'investigateur... croyez vous que je vous aurais confié telle mission sans m'être renseigné sur vous auparavant ? Je dois d'ailleurs avoué que votre histoire m'a pour le moins interressé.
- Mais que savez vous de moi au juste ? je suis arrivée il y a à peine deux jours !
- Deux jours... ce fut bien suffisant pour apprendre votre récent naufrage, votre désir ardent de regagner votre Royaume Aparnos, la mort de votre cher père et votre rencontre avec ces haruspiciens ! Je vous épargne les détails bien entendu...
- Mais... comment avez vous fait ?
- Disons que nous avons quelques oreilles bien informées un peu partout dans le Royaume accompagnées de quelques bouches bien déliées !
- Hum, je vois !
Asarr emit un petit ricanement et dit :
- Non, vous êtes loin d'avoir tout vu Ostrane ! Bien, à présent que vous savez à qui vous avez à faire, souhaitez vous vous pursuivre à mes côtés ou alors vous défiler ?
Face à l'hésitation d'Ostrane, Asarr surenchérit :
- Allons Ostrane, entendez bien que cette voie sera la plus rapide et la plus efficace pour rejoindre votre Royaume.
- Quelle voie exactement ?
Ostrane, bien qu'intriguée et légèrement fascinée par le personnage, n'en demeurait pas moins prudente.
- Celle de l'ombre Ostrane. Celle qui parle peu mais qui agit. La voie de Sélène. Bref, tout l'inverse de la voie choisie par ces stupides nobles !
- Bien. Cela me convient. Je vous suis Asarr.
- Parfait...
Un petit sourir espiègle se dessina sur le visage du voleur et il reprit :
- Retournez donc à Windhowl Ostrane et demandez de ma part "Le Fouineur" ! Parlez lui du marché noir...
- Qu'est-ce ?
- C'est ma façon de vous remercier...
Le sourir d'Asarr devint plus soutenu. Sur ces mots, Ostrane, perplexe, quitta la demeure du voleur mais comme prévu fit route vers LightHaven. Il était trop tôt pour retourner à Windhowl, ça aurait été bien trop risqué... elle irait certainement à la nuit tombée.
( Ã suivre... )
[ 03 novembre 2001: Message édité par : Ostrane ]
Par Ostrane le 9/11/2001 Ã 15:51:00 (#319365)
Cherchant alentours et suivant à l'oreille l'objet de son attention, elle fut menée jusqu'au cimetière. Là , elle aperçut un homme, vêtu de noir, sifflant tout en creusant energiquement le sol maléable sous lequel devaient reposer bon nombre d'aventuriers.
N'osant le déranger dans sa besogne, elle vint rapidement à la conclusion évidente qu'il s'agissait du Fossoyeur ! Une personne certainement peu fréquentable, morne et sans grand intérêt.
Alors qu'elle prit la décision de rebrousser chemin, l'homme se redressa, épongea de sa manche son front transpirant et remarquant la jeune archère, fit un sourir des plus charmants laissant se dessiner alors les traits d'un visage fin aux yeux bleus et à la peau mate.
Immédiatement, Ostrane fut sous le charme de cet individu hors du commun.
- Vous cherchez quelque chose jeune fille ? Si c'est un mort, je peux peut-être vous renseigner !
- Hihi... non, j'étais simplement intriguée par votre étrange métier qu'est celui de recouvrir les corps de terre.
- Oh, je ne pense pas que ce soit une vocation mais disons que je m'y suis fait. Certainement vais-je bientôt être officialisé par le Roy et devenir ainsi Fossoyeur de Goldmoon !
Ces derniers mots furent dits non sans une certaine fierté dans l'intonation.
- Félicitations Sir... excusez moi, mais je dois me retirer, souffrez que je vous laisse à votre tache.
- J'allais prendre ma pause. Comment vous nommez vous, il ne me semble pas vous avoir déjà vue...
- Ostrane, simple archère venue de très loin.
- GeoLandis, pour vous servir jeune demoiselle !
Ostrane fit une légère révérance, mais savoir que l'homme était sous autorité royale l'avait quelque peu freinée dans son désir de lier plus ample connaissance.
Le Fossoyeur releva ses manches, laissant apercevoir une musculuture qu'on ne pouvait soupçonner et d'une dernière inclinaison de la tête en guise de salutations, sortit du cimetière.
Presque inconsciemment, Ostrane se surprit à suivre les pas du Fossoyeur. Ce dernier se dirigeant visiblement vers la Taverne. Il s'assit à une table, commanda une liqueur et un rôti alors qu'Ostrane, se retrouvant bêtement au seuil de l'Auberge se vit obligée de fouiller sa maigre bourse pour commander ne serait-ce qu'un simple pain ou une patate chaude mais sa fouille s'avéra bien peu fructueuse. Tout le peu d'or dont elle disposait était déjà parti dans les quelques dépenses inévitables qu'elle avait eu à faire.
Surprenant le mal-aise d'Ostrane, GeoLandis la convia à sa table.
Poussée par la faim et son attirance envers le Fossoyeur, elle accepta l'invitation.
S'en suivit une heure autour de bonnes victuailles à parler de choses et d'autres. Ostrane put alors noter que GeoLandis n'était pas si Royaliste que sa position pouvait le supposer...
La sympathie du jeune homme, son humour et son doux parler faisant, Ostrane crut éprouver quelque chose d'intense à son égard. Tout en gardant cet étrange sentiment inavoué, elle eut du mal à ne pas l'exterioriser. Cela ne lui ressemblait guère. D'un coup un seul Iriefor était oublié... elle n'y pensait pas, elle n'y pensait plus. Peut-être était-ce le signe que déjà ses espoirs n'avaient plus raison d'être.
Les deux jeunes gens se quittèrent se promettant de se revoir rapidement, chacun ayant fort apprécié la compagnie l'autre.
Ostrane ne manqua pas de remercier chaleureusement le Fossoyeur pour avoir partagé son repas avec elle...
Sortant d'un air guilleret de l'Auberge de Halam, Ostrane décida d'aller perfectionner sa maîtrise de l'arc, ceux d'Arakas n'étant visiblement pas conçus de la même manière qu'à Aparnos.
( Ã suivre... )
Par Feoline le 9/11/2001 Ã 15:56:00 (#319366)
Par sagouine le 9/11/2001 Ã 16:38:00 (#319367)
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Eh ben!! moy j'm'en r'tourne à mes gornouilles.
à la revoyure !
Par Ostrane le 14/11/2001 Ã 19:43:00 (#319368)
Elle croyait être éprise d'amour mais en réalité le souvenir d'Iriefor revenait fréquemment perturber ses sentiments. De plus, ca aurait été un amour vain : GeoLandis préparait son mariage avec la Iagonite Lilly.
Elle fit également au long de ses peregrinations la rencontre de Brise d'Orbrume pour lequel elle crut aussi éprouver des sentiments forts... mais quelque chose la retenait ; toujours cet espoir, ce maigre espoir de pouvoir un jour regagner son Royaume, de revoir son père en vie, de revoir son aimé. C'est cet espoir pensait-elle qui lui interdisait tout rêve d'une nouvelle vie sur Goldmoon.
Elle se refusait au fond d'elle-même toute relation intime comme si c'était avouer par avance l'echec certain de son entreprise.
Quelques temps passèrent donc, jusqu'au jour où Belladonne, sa "maîtresse" vint la trouver. Un jour où Ostrane comprit bien des choses. Ce jour où la Matriarche Sanglante lui dit ces fameux mots:
- Tu es prête Ostrane.
Ostrane, quelque peu surprise ne parut pas comprendre immédiatement. Belladonne poursuivit :
- Suis-moi.
S'executant, la jeune archère se vit menée dans un coin vide de toute présence humaine et y fit la rencontre d'un homme sombre : sourir mesquin aux lèvres, visage presque dénué de toute émotion si ce n'est une certaine cruauté, il ne pouvait inspirer que la méfiance. Il parcourait du doigt le tranchant d'une petite dague, apparemment insensible à la douleur qu'il devait endurer. Belladonne s'adressa à lui :
- La voici !
- Bien... très bien...
L'homme d'un long bâton commença à dessiner au sol autour d'Ostrane un étrange pentacle puis lui fit ôter ses vêtements de toile.
Ostrane sentait une force mystique très puissante et n'osait par conséquent s'opposer à toute requête si démentielle puisse-t-elle paraître.
Ainsi l'heure de sa purification haruspicienne était arrivée.
Une fois son forfait accompli, l'homme observa Ostrane et demanda :
- Es-tu réellement prête Ostrane ?
- Je... oui, je le suis.
Elle avait dit ces derniers mots non sans une faible assurance et l'inquiètude se lisait facilement dans le regard d'Ostrane. Elle ne savait si elle avait paru convaincante ou pas mais toujours etait-il qu'elle regrettait à cet instant même d'avoir accepté l'alliance faite avec ce Sigwald.
Subitement, le regard de l'Haruspicien s'assombrit et sous la bienveillance de Belladonne, il entama de noires incantations. Le pentacle sembla alors s'animer de forces maléfiques... Ostrane ne pouvait pas résister, ne pouvait plus résister. Il était trop tard. Le Purificateur leva vers les cieux sa dague et adressa une sombre mélopée à l'Haruspice. Un éclat nacré vint subitement orner le bout de la lame. La jeune archère, terrorisée, vit alors la dague s'abattre violemment sur son corps dénudé...
( Ã suivre... )
[ 15 novembre 2001: Message édité par : Ostrane ]
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