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De messire Enthymion Quibuvaitsibien (Epilogue)

Par Touamoi le 14/11/2001 à 12:49:00 (#285017)

J'ai décidé de reprendre le boulot de mon tonton : remonter les posts !

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Confusion Je ne sais plus qui je suis, ce que jai été Après avoir touché les tréfonds obscurs de lhorreur, là ou le Jakaal ma placé ; après avoir connu lemprisonnement de mon âme au plus profond de moi même maintes et maintes fois je ne sais plus où jen suis Il me semble que je ne puis aspirer à une paix juste en cette terre, et les ténèbres massaillent de part en part
Doute Il y a longtemps, javais connu Eden Une belle ville ma foi avec ses échoppes chargés de mets succulents et de moult épices en provenance dEkkabar, de Longuepierre, de tous les coins du monde Et les soieries mordorées, pourpres, dun vert luisant sous mes yeux denfants Enivrants souvenirs, si mon esprit navait été aussi ballotté Aurais-je cru que je pourrais rester en Eden ? Non, lorsquune Malédiction sabat, elle dure longtemps au-delà des générations

A travers les limbes du sommeil, les vieux fantômes sont là, décharnés dans leurs linceuls, et leurs mains si floues, si irréelles caressent mon visage dans une tendresse toute maternelle ou paternelle Leurs visages dombres oubliées affichent rien, pas une expression pas même un mouvement Des masques de cire

Père, Mère Pourquoi hantez vous mon sommeil ? Jai déjà assez à faire avec mes vieux démons ! Ils sappellent Devils, Theodrick, Chevalier Déchu, Jaakal, et dautres démons tout aussi mystérieux que connus Ils sagitent dans mon sommeil, trament les fils de mon destin en ricanant, comme sils tressaient la corde autour de mon cou .

Père, Mère Il y a aussi ce dragon lumineux qui semble séloigner de moi devenir un point brillant dans le firmament de mon esprit Mais qui revient toujours, sans cesse, volant majestueusement au-dessus des démons Il y a aussi des visages blancs souriants figés de ceux que je connais de ceux que jaime Cest eux que je regarde en essayant de ne pas me soucier de ce ricanement venu des gorges mortelles Je les vois
Mais pourquoi séloignent ils ? Jai tant besoin deux Et vous êtes venus, Père et Mère Avec vos douces mains si diaphanes. Jai cru en vous regardant, avec le sourire béat du rêveur, que jétais revenu à Eden aux étroites ruelles, Eden à la grande place, Eden surplombée du majestueux château Pourtant la senteur ny était pas Que celle de la chair avilie par les années de non-existence...

Père, Mère Êtes-vous morts ? Que voulez vous de moi ? Venez vous rire en chur avec les démons ? Vous êtes si différents La magie qui tauréolait, Mère, a disparu et du fond de tes deux orbites, je ne sens que le froid quelque chose de glacial qui menveloppe Et vous, Père, vos mains si rugueuses davoir sans cesse hisser les voiles, semblent être devenus des griffes dos tout aussi glaciales

Pourquoi disparaissez-vous, lentement dans les ombres de la nuit, comme les démons, et les visages blancs ? Je vois le dragon, il continue de tournoyer de plus en plus dans lespace, pour ne plus que se fondre dans le noir. Mabandonnez vous aux Ténèbres ? Quest ce que cela veut dire ?

Souvenirs Oui Eden, le guet apens le cachot ! les hurlements et râles de prisonniers. Puis lévasion, lair douceâtre fouettant le visage. Le sang qui coule le long du fer de lépée, souillant les dalles. Un refuge dans la Guilde des Marins. Un navire, chargé de présents en partance pour Goldmoon. Des jours, des semaines passés à fond de cale, puis une arrivée au port de Windhowl, à demi mort. Je me suis senti soulevé, puis soigné durant longtemps. Trois nuits en fait. Trois Nuits, Trois Songes.

Une forêt majestueuse, aux arbres puissants. Tout autour de moi, je voyais les animaux, tout aussi beaux. Et des Elfes, au visage clair, en lame de rasoir, aux yeux dopale, de rubis, daméthyste. Leurs corps longilignes, enrobés de leurs diaphanes vêtements. Et puis, je vis ma main, fine, aux longs doigts soignés. Jétais un elfe. Puis le Néant. Juste le temps de voir une lame noire sabattre.

Une grotte à large voûte, sertie de milles pierres. Tout autour de moi, je voyais la lave, le fer en fusion couler dans un torrent bouillonnant et bruyant. Et des Nains, au visage rugueux, ronds, aux yeux dacier luisants pailletés de lor des richesses dAlthéa. Leurs corps trapus, encastrés dans des vêtements de cuir épais, noirci par le feu. Et puis, je vis ma main, petite, sale, mais ô combien agile. Jétais un nain. Puis le Néant. Juste le temps de voir une lame noire sabattre.

un lit, dans une petite pièce, recouverte de paille au sol. Tout autour de moi, je voyais des meubles de mauvaise facture, simples. Et un homme dans le lit, dormant à poings fermés, en sueur. Torse nu, il portait les stigmates de longues tortures et sur son visage se lisait la souffrance. Je me reconnus. Cétait moi. Sur une petite table, était posé une chandelle, une flammèche la couronnant. Puis doucement, comme sil yavait un courant dair venu de nul part, la flamme vacilla et séteignit me laissant dans le noir Une Grande lumière étincelante et aveuglante et je vis un dragon entouré dhommes en armes, imposants, fiers, le visage marqué par une tâche dont ils étaient profondément investis. Comme si celle-ci constituait leur essence même, leur raison dêtre

Le réveil fut rude. Tout sestompa et je pus voir où jétais. La même pièce que dans mon songe. Et puis, je vis le visage de ce vieil homme, usé par les ans, aux rides de profonde sagesse. Durant quelques jours, je fus tourmenté et finalement je fis part de mes appréhensions à ce vieil homme. Pour lui, cétait clair. Javais eu Trois Vies. Celle delfe, puis de nain, puis dhumain. Et que le dragon ressemblait fort à Orback, fils de Caern Sidhe, entouré des Chevaliers Dragons, un ordre millénaire, voué à la destruction de lHaruspice.

Il me demanda mon nom alors. Javais été Bryn Brylhon Crindefeu en Angélus et pendant les années où je parcourus les mers. Mais ce nom était mort, tout comme lhomme qui est tombé sur le quai, agonisant Du fond de moi même, je sentis un autre nom, le surnom donné par ma mère Enthymion. Nom venant dEndymion, grand père maudit par Sélène Je ne pus donc que marmonner à trois reprises ce nouveau nom, comme sil détenait le secret même de ce que jétais et le vieil homme me donna de quoi vivre, des vêtements usés, et maccompagna à Lighthaven, là où je pourrais sans doute refaire ma vie, selon lui.

Je me souviendrais aussi de ce jour, où javais repris le contrôle de ma vie quelle futilité de dire cela, mais jy croyais-, je découvris un homme, tout aussi misérable que moi lors des premiers temps. Son visage était fort étrange, et de lui émanait quelque chose de très familier. Nous nous liâmes damitié. Et nous ne tardâmes pas à comprendre ce qui nous attirait mutuellement lun vers lautre. Nous étions demi-frères. Il sappelle Ezekiel, et comme moi il est devenu Chevalier Dragon

Chevalier Dragon LOrdre fondé par Orback. Quelle ne fut ma surprise de rencontrer un jeune Écuyer qui arborait fièrement linsigne de lOrdre. Son nom était Silthor. Encore jeune dans lordre, il mindiqua aimablement à qui sadresser. Cest ainsi que dans une des ruelles fréquentées de Lighthaven, je rencontrais Toril. Très vite, jeus du respect pour ce quil était. Peut être parce que quelque part, il semblait si inaccessible que cela créait autour de lui une sorte daura de mysticisme Enfin Je fus accueilli au sein de lOrdre quelques mois après mon arrivée sur ces terres. Et en moi, grandissait la graine de la haine de lHaruspice, et étrangement, un grand amour pour les humains, pour ce quils étaient, dans tous leurs travers, défauts et qualité.

Je noublie pas mon impétuosité, qui était synonyme de désir ardent de se montrer à la hauteur Et qui me valut de nombreuses réprimandes. Enfin fut venu le jour où je devenais pleinement chevalier grâce à mon parrain Tito Oddos. Que daventures passées ensemble, comme lanoblissement dun des fondateurs de notre Ordre, Lecaesar comme Duc de Windhowl. Puis lachat de la taverne de Windhowl sous limpulsion de notre énergique et dragonique Légiférat, Laérêtïn, et du Mage du Duc, West le Gris. Puis beaucoup de chose Les souvenirs affluent avec rapidité dans ma mémoire. La mort de West Theodrick le Maudit qui infligea à Turanar un tourment de plus, les lianes Kijs. Encore Theodrick qui investit mon corps par le biais de sa dague. Et la naissance de Cyloane et de Cellegaric, par cette sombre soirée où je nétais pas moi. Et Thoane, que ma main empêcha de réaliser son rituel de bannissement de Theodrick, lemportant dans les limbes du Revatam. Bien des épreuves qui doucement ont fait ce que je suis

Je me souviens aussi de Samhain et des déferlements dhordes de squelettes sur les murs de la ville de Windhowl. Et des valeureux qui étaient là, attendant de pied ferme ces ennemis. Encore le souvenir de Turanar, maintes et maintes foi mort et pourtant combattant sans relâche les morts vivants.

Et puis, il y avait la taverne de Windhowl, que je repris à la mort de West et qui résonna longtemps des éclats de rire et des voix festives. Et il y avait aussi les Ombres, plus perfides que jamais et grâce auxquelles je fis connaissance dOmbre Blanche, un excellent ami. Il y avait aussi Iluriel et je me revois encore portant dans les bras, tour à tour, Cellegaric, puis le corps sans vie de Cyloane. Et le visage de Ayla, son sourire ineffable.

Je me rappelle aussi de mes nombreux filleuls chez les Chevaliers Dragons, Oberon, Frodon, Enguerrand, et de nombreux autres. Et aussi de ma délicieuse femme, Archess, aux yeux étincelants et que javais déjà rencontré lors dun de mes nombreux voyages. Nous nous liâmes devant Artherk.

Et puis, ce conseil royal, le premier de ma vie, où je fus chargé de mettre en place la justice royale, jour le plus brillant dans ma vie ô combien chargée. Une mission dont je voulais macquitter du mieux. Cest ainsi que je fis plus ample connaissance de Maeyan Stowe, dOracle et sans doute, dun homme avec lequel rien ne me destinait à devenir son ami. Fils dun devil, que jexécrais par dessus tout, je pris conscience de lui pour la première fois Lorsquil cracha à mes pieds. Et moi de réagir en lui disant bonjour Nadnin Jagguz, devenu président des Tribunaux, une fois que jestimais ma mission accomplie et que je la quittais, devenant par la même occasion Garde des Sceaux de Goldmoon et Lord.

Il y a nombre de gens, de visages Aviendha, Nysalor, et tant dautres comme Elson, quun mauvais destin avait frappé sa langue. Puis encore, Cyloane, qui éclaira mes jours sombres de son rire. Et les Conteurs de Songes, et leur Espoir, qui est celui dAlthéa. Un Espoir fou de vivre.

Et ces maudits devils contre lesquels je luttais contre les poèmes sanglants de Vlad, la langue acerbe de Kro. Et la trahison de Comtesse Mortitia. Des dures épreuves. Lorsque lon hait Haruspice, mais pas ses fidèles, on est comme écartelé, tiraillé, déchiré Quelle douleur dapprendre que des amis proches étaient haruspiciens. Mais le temps aidant, cela durcit ce que lon est.

Que les souvenirs filent si vite Que le temps passe vite Et quel étrange destin ! Je me retrouvais subitement dans le noir, ni mort, ni éveillé. Dans un état où je crus y rester aussi bien une seconde que des millénaires. Juste à contempler le sombre, le ténébreux, le noir, lobscur. Comme peut être un futur nouveau né. Je nentendais rien. Je ne sentais rien. Seul, jétais seul. Et javais devant moi ma vie, mes vies, lavant, le après, le présent, linfini Pas de Dieu à qui implorer de laide. Je sentais juste la vie couler dans mes veines en avais-je là où jétais ?-

Puis subitement, la lumière. Comme dans mon songe. Le ciel, le soleil dont javais oublié lexistence, les visages sans noms où que javais oublié et je navais ramené quavec moi ma folie. Peut être croyais je que je rêvais Le retour des souvenirs flous.

Je ferme les yeux. Le Sommeil. Tout doucement, il métreint. Et je revois tout, souvenir après souvenir. Puis à nouveau, le Noir, et se détachant deux formes blanchâtres se dessinent lentement mais sûrement Père, Mère Je les vois sourire. Mon cur semplit de joie. Que votre sourire emplisse mon cur de ce qui ma manqué durant ces longues années de Noir ! Oui Prendre vos mains. Elles sont désormais chaudes et accueillantes. Je sais où nous allons. Et jirai avec vous. Partir dici, partir de cette Terre Élue des Dieux et futur champ de bataille dincommensurables forces. Plus rien ne my attache, si vous, Père et Mère, me guidez.

Lentement le Sommeil sévade. Machinalement, je revêts mon armure. La lune est encore haute dans le ciel, et de son croissant, semble me sourire. Aux attaches, je fixe la cape. A la ceinture, je glisse ma vieille arme usée de ne pas voir servie. Et le bouclier de père, je le décroche du mur. Il est temps dy aller. En contrebas, dans le port, un navire est là, tout de jais. Jy descends sous le couvert de la nuit. Je passe devant la fontaine, et marrêtant quelques instants, je la caresse, laissant une traînée vermeille. Quimporte, je vis désormais. Arrivé sur le quai, je regarde le navire noir. Dessus, Père et Mère mattendent. Les ombres blafardes sagitent. Je me retourne et regarde une dernière fois Windhowl, et dans un sourire indéfinissable, je tombe sur les genoux et embrasse le quai. Je me relève promptement, et membarque sur le navire. Les voiles blanches se gonflent, et le bateau lentement, sébranle vers Quelque Part. Je me tiens sur le ponton arrière, et je regarde Windhowl, Arakas, Goldmoon séloigner lentement, tandis que lastre du jour se lève, réveillant de ses rayons les îles. Je ne peux me retenir de murmurer à plusieurs reprises un « merci », et enfin sourire. Sourire.
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*boit à sa félicité et à satiété*

Touamoi

Touamoi

Par touanou le 14/11/2001 à 12:56:00 (#285018)

Voila enfin une bonne initiative.

*colle une torgnole à Touamoi*

Amicalement,
Touanou

Par Landri alias Aramis MdS le 14/11/2001 à 13:09:00 (#285019)

J' en profite pour dire..... ah non rien, juste ca...*Lance un gros coup de pied dans l'arriere-train de touamoi*

(et du post en passant)

Par Mcyavel le 14/11/2001 à 13:11:00 (#285020)

*lira plus tard mais ca ma l'air top*

Par Horn Demon le 14/11/2001 à 13:56:00 (#285021)

Pffff y'a trop de mots ... et en plus ils ont plus de deux syllabes ... trop dur

Par Fizban le 14/11/2001 à 14:08:00 (#285022)

Uhlulu (et pas Hubulu attention) C'est beau tout ça, mais c'est looonngg, surtout pour Horn Demon, à l'intelligence tant contée de part notre vaste terre d'Althéa *sourire*
Enfin félicitations à l'artiste...

Par Mcyavel le 14/11/2001 à 17:28:00 (#285023)

Je me disais bien que je l'avais déjà lu quelque part :)))
Mort de rire :p

Par Touaelle le 14/11/2001 à 18:12:00 (#285024)

Tiens, mon cher frère qui fait oeuvre utile, pour une fois....
Il est presque aussi beau que mes tontons, je parie, Enthymion....

Par Moire le 14/11/2001 à 18:17:00 (#285025)

Débat lancé par Fizban:
Uhlulu (et pas Hubulu attention) C'est beau tout ça, mais c'est looonngg, surtout pour Horn Demon, à l'intelligence tant contée de part notre vaste terre d'Althéa *sourire*
Enfin félicitations à l'artiste...


AHHHHH... je ne vous permets pas de dire de telles choses de mon marmit'horn.. non mais ! ... mais je suis contente de vous revoir, messire fizban *sourit tout plein*

Par NysalorCS le 15/11/2001 à 21:59:00 (#285026)

Promis, Enthy, je vais te donner l'envie de revenir, et je réponds à ca sous peu (en RP ) )

ljd,

Par Vlad Drakov le 16/11/2001 à 3:38:00 (#285027)

*colle une torgnole à Touamoi*



tss, pove gosse

Par touanou le 16/11/2001 à 11:18:00 (#285028)

Pas d'inquiétude à avoir, Vlad : Je retire ma cape Elemendill pour lui flanquer des roustes.
Je ne suis pas un bourreau d'enfant, voyons, enfin !

(comment ça, il faut retirer mon arme aussi ? Mais il faut bien lui apprendre la politesse quand même ?!)

Amicalement,
Touanou

Par touanou le 16/11/2001 à 11:19:00 (#285029)

Pas d'inquiétude à avoir, Vlad : Je retire ma cape Elemendill pour lui flanquer des roustes.
Je ne suis pas un bourreau d'enfant, voyons, enfin !

(comment ça, il faut retirer mon arme aussi ? Mais il faut bien lui apprendre la politesse quand même ?!)

Amicalement,
Touanou

Par Una Mag Mell le 17/11/2001 à 20:50:00 (#285030)

Mon Gouberville !
*Savait bien qu'il était pas si mort que ça.

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