L'Aube de la 5eme Prophétie.

Par Yurlunggur le 8/10/2001 à 10:25:00 (#276958)

L'Envoyé
L'Envoyé se matérialisa sur chacune des différentes Iles de notre monde. Il était essentiellement constitué d'octets. Son visage était un masque bienveillant et immuable, son cœur, immobile, irradiait de pulsations électroniques. Il alla d'abord chez les Humains, qui eurent peur de lui et tremblèrent. Ils ne s'enfuirent pourtant pas, espérant de possibles avantages en expérience.
"Ne désespérez pas. Un jour ce monde sera à vous et vous appartiendra." Ainsi l'Envoyé parlait-il aux Humains. A quoi ils répondirent en criant : "Foutaises !"
"Vos enfants sont si maigres. Et pourtant ils sont beaux. Permettez-leur de me suivre." A quoi ils répondirent en criant : "Rançonneur !"
"Que puis-je faire pour vous aider ?" A quoi ils répondirent en criant : "Détruit les Séraphs !"
"Espèces de misérables scélérats !" dit l'Envoyé avec mépris.

Le piège
Quand l'Envoyé arriva au Colysée où vivait les Séraphs, Il rencontra un Néphilim puissant et à l'air méchant qui préparait un piège pour éliminer son rival. Il avait entièrement rempli une arène du Colysée, sur deux rangs de hauteur, de Drakes Majeurs, Démons Invisibles et autres monstres de forte puissance. Dans l'anti-chambre de l'arène, attendait un festin, auquel était invité le rival honni. Quand le rival serait là, il suffirait d'ouvrir la porte et les monstres farouches déferleraient sur lui et le broieraient.
L'Envoyé dit au puissant Néphilim : "Je cherche un peu de pitié par ici. Ne peux-tu pas pardonner à ton rival et ainsi sauver ton monde ?"
"Il est écrit qu'il doit mourir, dit le puissant Néphilim. J'ai consulté l'Oracle qui a dit que mon rival mourrait aujourd'hui. Je ne peux donc pas rompre la prédiction, même pour sauver ce monde."
Le rival arriva, défiant, intrépide, sournois. Il considéra la table lourdement chargée et vit que les mets n'était qu'invocations. Une rapide recherche révéla ce que dissimulait la porte. Se précipitant sur son puissant ennemi, il ouvrit la porte. Il en reflua un déluge de coups et de sorts. Les deux Séraphs périrent ainsi, agrippés l'un à l'autre avec haine.
L'Envoyé décréta qu'il n'y avait pas de remède pour ce monde.

La destruction
Le travail de destruction commença rapidement. Des crevasses semblables à des bouches rouges brûlantes apparurent, déchirant le manteau des Iles comme si c'étaient des vêtements de toile. Les monstres plongèrent dans ces gouffres, s'échappant enfin, mais seulement pour être immédiatement consumés. De petits objets, comme des chaussures, s'échappèrent du sol torturé, coururent par milliers le long du Colysée, mangeant la maçonnerie sur leur passage. Les Séraphs tombèrent en hurlant, tandis que leurs maisons disparaissaient comme du massepain. Une grande tempête de vent se leva, soufflant les Humains comme des fétus de paille dans les gouffres ardents. Les montagnes se soulevèrent, les vallées se creusèrent. Le monde sombra dans son supplice.
Même l'atmosphère brûla.
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D'apres une idee originale de Brian Aldiss in Zed Galaxy