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Livre de L'Homme [Edition complète et originale]

Par jeck312 le 27/11/2001 Ă  21:16:00 (#269784)

Maintenant que le livre est fini et clos, il est temps de publier les poèmes dans l'ordre et tous réunis.


I/Introduction au livre de l'Homme

J'aime bien les humains, ils sont imprévisibles,
Leur esprit percevoir est affaire impossible.
Ils sont nombreux, ils restent une Ă©nigme pour moi,
Je suis l'un d'eux, pourtant je ne vois pas la loi

Qui les rend courageux de vivre et travailler
Alors que sur leur sort on peut s'appitoyer.
Ils sont tous une énigme au poëte incapable
De décrire leurs peines et leurs joies formidables.

Ils savent que leur peau est la seule barrière
Qui sépare leur âme et le lit de la bière.
Et pourtant ils arrivent Ă  vivre sans penser
Que la mort seule viendra les récompenser.

La plupart sont pauvres, malheureux, misérables,
Cependant ils sont bons, honnĂŞtes et admirables.

Ils ne croient pas beaucoup en une vie meilleure
Mais sacrifient leur vie pour sauver du malheur
Leurs frères soumis comme eux aux fatalités,

L'espoir, comme le don de soi : décapité.

Chacun d'eux est faible rien ne lui est possible
Mais si ils s'unissent ils deviennnent invincibles.
Ils savent que cela ira causer leur perte,
Mais tous ils sont toujours pour aimer fort alertes.

Ils s'ont tous ni besoin, ni de plaisir Ă  vivre,
Ils le font pourtant bien, je leur dédie ce livre.


II/Chant du guerrier juste

Je me bats sans avidité
Car mes possessions toutes je laisse aux faibles
Je ne me bats pas pour ma gloire
Car mon nom est source de haine ou de pitié
Je ne me bats pas pour l'espoir
Car mon coeur est durci et mon âme déliée
Je ne me bats pour des tueries
Car chaque âme que je prends m'arrache le coeur
Je ne me bats pas pour ma vie
Car mon âme souffrante est morte avant mon corps
Je ne me bats pour mon foyer
Car l'Haruspice malin démon me l'a pris
Ni pour mes proches ou ma fiancée
Ogrimar m'en priva j'entrends encor leurs cris
Je ne me bats pas pour venger
Car c'est à Artherk de punir les misérables
Ni pour ce dieu de bonté
Car il n'a que faire de mon aide coupable

Je me bats pour une aute chose

Je me bats pour qu'enfin triomphe la justice
Je me bats pour qu'enfin succombe l'Haruspice
Je me bats pour que l'Homme soit libre et heureux
Pour que tous mes malheurs horribles et nombreux
Ne soient que souvenirs et n'affectent personne
Pour que les cloches le bonheur de vivre sonnent

Mon existence fut morose
Ce fut un combat pour lequel j'Ă©tais trop faible

Une lutte pour une idée


III/RĂ©volte

Quand les hommes arrivent au bout de leur patience,
Quand ils ont enduré trop d'épreuves d'un coup,
Sans se concerter, tous, ils rompent le silence,
S'en prennent au pouvoir qui les a mis Ă  bout.
Quand ils n'en peuvent plus de douleur et de peine
D'injustice et de faim, de malheur et de haine,
Ils se lèvent ensemble et crient tout d'une voix,
En appellent Ă  la justice et clament leurs droits.

Ils deviennent alors bien plus que des hommes,
Une entité divine aux paroles sacrées,
Une force puissante, et qui frappe et assomme
Les tyrans ou les lois qui viennent s'opposer.
Ce sont des innocents qui viennent se ruer
Sur les épées à nu des soldats du monarque,
Pour la cause de tous, des enfants sacrifiés,
Des hommes du commun que la fureur embarque
Qui leur rage et leurs droits aux nobles vont crier.

Et alors ce sont des familles anéanties,
Rébellion réprimée, morts sont femme et mari,
Les orphelins souffrent encor plus que leurs pères
Mais qu'importe à leur tour ils crieront leur colère.

Le combat des faibles contre les tout-puissants
Est illusoire et long mais un jour va venir
Où après les combats sur nous tous la justice
Règnera, justifiant la lutte et ses martyrs.
Luttons toujours car grand est notre sacrifice,

Plus belle est la lutte quand elle est sans espoir,
C'est Ă  son agonie qu'elle entre dans l'Histoire.

IV/Solitude
La jouissance de l'esprit, la souffrance du coeur

Quand le soleil se couche Ă  l'horizon du ciel,
Les humains harassés rentrent en leurs foyers
Trouver le réconfort des leurs, des êtres aimés
Qui leur font oublier et leurs pleurs et leur fiel.

Quand le soir je reviens, personne ne m'attend,
Mes livres et mon bureau sont mes seuls compagnons,
Le réconfort qu'ils donnent est plein de déceptions
Et le temps solitaire passe lentement.

Un homme seul est comme un arbre sans ses feuilles:
Morne, triste et amer, il devient sombre et froid,
Il survit Ă  grand peine et ne s'en sent le droit;
Sa vie est douloureuse, et la mort Ă  son seuil.

Ils sont divins pourtant, les rĂŞveurs solitaires!
Les fous, les poëtes, criminels et génies,
Dans leurs tours d'ivoire, penchés sur l'infini
D'un esprit supérieur ils regardent la terre.

Mais grande est leur souffrance et leur destin piteux,
Le coeur de l'homme souffre quand l'esprit est haut,
Le coeur doit gouverner l'âme et l'esprit plutôt,
L'homme n'est accompli que lorsqu'il est heureux.

V/Injustice

Lorsque l'on s'est battu pour une cause juste,
Qu'on a versé son sang
Pour sauver l'innocent,
Que le faible on a souvent couvert de son buste;

Que l'on a sacrifié soi-même et tous les siens
A l'enfant orphelin,
A un oiseau calin,
Aux causes des petits, Ă  la cause du bien;

Que l'on a arpenté des pays et des plaines
Pendant toute une vie,
Sans flatter ses envies,
Juste parce qu'Artherk au bien nous enchaîne;

Et qu'au temps du retour dans son foyer aimant
Autrefois si prospère,
Dont on était le père,
Et l'époux respecté et l'adoré amant

Mais que la porte est close et le logis en ruines,
Le berceau calciné
Et le lit, chagriné,
Quand on voit que son toit laisse passer la bruine;

Qu'aucun rire ne sort, que le jardin est mort,
Que la vie n'est plus lĂ 
Et que l'on se sent las,
Comprenant que l'aimée dans l'infinité dort;

Que les amers regrets ne ramèneront pas
Un enfant nouveau né,
Une femme adorée,
Qui sont morts sans raison Ă  cause de nos pas;

Alors on ressent bien la plus vive douleur,
Une douleur brûlante,
Chimère lancinante,
Lorsque l'on aperçoit l'étendue du malheur!

On s'en prend Ă  soi-mĂŞme et on s'en prend au monde
On en veut aux petits,
A qui ne compatit,
Pour quoi on s'est battu devient abject, immonde;

On veut renier son dieu et cesser son combat,
Reposer aux côtés
De ceux qu'on a ratés
Et chercher le repos dans le froid du trépas.

La tentation est grande et vraie la tentation
D'en finir pour toujours
Avec l'humain amour
Payer plus dans la mort aux proches d'attention...

Il faut vivre pourtant, tenir quand il est dûr
De vaincre ses démons,
De ne toucher le fond
Du désespoir amer, lassé de l'aventure,

Il faut vivre toujours, on ne peut délaisser
L'humanité souffrante
Et la foi gémissante,
Un tel combat ne doit pas être abandonné!

Même si il est vain, même si l'on n'espère
Plus jamais de repos
Si ce n'est le cadeau
D'une fin rapide, d'un réconfort amer,

Il faut vivre quand mĂŞme et pour le bien lutter
Sans trĂŞve ni langueur,
Sans espoir mais sans peur,
Artherk peut-être un jour nous prendra en pitié.

VI/Liberté

Il est libre celui qui sort de la prison
Que des esprits humains ont bâti sans raison
Pour maintenir son âme captive du corps
Et qui longtemps avait recherché fin et mort.

Il est libre celui qui était enfermé,
Tant son corps dans les murs que son âme attristée,
Qui le jour entendait le gazouillis céleste
Sans pouvoir y méler sa joie emplie de lest.

Il est libre celui qui le jour enfin voit
Alors que la nuit seule Ă©coutait bien sa voix.

Il est libre celui qui sort de la souffrance,
Qui retrouve Ă  sa vie et un but et un sens,
Qui retrouve le droit de marcher au soleil,
De lancer des cailloux, d'ĂŞtre avec ses pareils.
Quelqu'un à ses côtés, pouvoir parler, pouvoir chanter
Oublier les rêves qui vous avaient hanté.

La liberté ce n'est rien de tout cela,
C'est un rêve et une ombre, une idée, un éclat,
Une lutte sans fin, un combat noble et long,
Un combat sans espoir, un combat sans chanson.

La liberté c'est l'Homme, elle n'existe pas,
Il suffit qu'on la nomme, elle mène au trépas.

La liberté c'est tout, le début et la fin,
Vérité de toujours et espoir pour demain,
La liberté c'est nous, c'est le jour et la nuit,
La liberté c'est tout, le soleil et la pluie.

VII/Un mort

Ses yeux ont contemplé bien des champs de bataille
Et ses mains ont percé bien des cottes de mailles,
Ont fait couler les pleurs de bien des jeunes veuves,
De parents désolés et d'orphelines neuves.
Son bras savait manier l'épée et l'écusson,
Son talent apporta maintes prises et rançons.

Il gît pourtant

Ses yeux ne sont que trous où rien ne se reflète,
Sa taille de géant maintenant incomplète
N'est plus portée que par deux risibles moignons
Qui jadis ont pourtant manié l'éperon,
Et ses bras jadis fiers pendent tout mollement
Et aux bĂŞtes des bois ils servent d'aliment.

Dans la clairière

Ses yeux plus ne verront des nobles les beaux bals,
Sa voix jadis grâcieuse a poussé un grand râle
Et ses jambes habituées aux menuets et quadrilles
Ne danseront jamais plus près des jeunes filles,
Ses longs bras habitués aux rendez-vous galants
N'enlaceront jamais plus, resteront ballants.

Guerrier ardent

Et pourtant ce guerrier habitué aux combats
Au sang, à la douleur, à donner le trépas
Au dernier moment ne vit pas ses victoires,
Ne regretta sa vie, ses titres ni sa gloire;

Mais l'élue de son coeur, oisillon frémissante.

Pour sa pensée dernière son destin je chante.

Mais mort amer


VIII/La Mort

Je l'avais lue jadis dans des récits troublant
Je l'avais ressentie dans des esprits pâlis
Je l'avais entendue dans de grands brouillards blancs
Et touchée dans les plaies des cadavres salis.

Aujourd'hui je l'ai vue

Je l'avais crue jadis faucheuse aux bras balants,
Toute de noir vĂŞtue d'une robe Ă  maints plis,
Un crâne squelettique et une voix râlant,
Tenant une faux que la pitié n'amollit.

Jusqu'ici je l'ai cru

Vaines métaphores et images voilant
Le visage inconnu de l'ĂŞtre de l'oubli.
A quoi bon avoir peur du vrai, mĂŞme accablant,
Car son action sur nous forcément s'accomplit.

Un instant je l'ai su

Elle est partout, dans l'air et le sable brûlants,
Dans les rocs, dans les bois, l'eau et les Ă©boulis,
En nous-mêmes, en nos coeurs, en nos âmes, en nos flancs
Nous vivons avec elle, nous partageons son lit.

Tout d'abord je l'ai tu

Mourir, oui, est hideux, abject, dur et sanglant,
Ne nous libère pas de nos corps dépolis,
La mort est une fin, ni un but ni un plan,
La mort ne sert de rien, elle n'est que folie.

C'est le vide absolu

La mort viendra, déjà nous sommes somnolents,
RĂ©veillons-nous enfin, profitons de la vie
Pour lui rire au nez en notre vie cueillant,
Retirons-lui ses proies, vidons verres remplis.

Ne craint rien qui a bu

Amis soyons des hommes et vivons en sifflant
L'ombre qui nous attend en enviant nos délits,
Le trépas frappe fort mais à venir est lent
Ne nous inquiétons pas du fil qui se délie.

N'attendons pas de n'ĂŞtre plus



[ 27 novembre 2001: Message édité par : Jeck d'Elvar ]

Par Rivière du soir le 27/11/2001 à 21:20:00 (#269785)


C'est vraiment tres beau.

Par Vampyr Keln le 28/11/2001 Ă  9:43:00 (#269786)

après explosion du forum, on sauve les survivants

Par jeck312 le 28/11/2001 Ă  18:41:00 (#269787)

Hélas tant de victimes innocentes sont à décompter....
*tous les prétextes sont bons pour remonter un post*

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