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Actualité Sida
Par Jet le 28/11/2001 Ã 16:56:00 (#183842)
PARIS (AP) -- A la fin de 2001, 40 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. Dans les pays en développement, la plupart des nouvelles infections touchent les jeunes adultes, selon le rapport annuel de l'ONUSIDA (''Le point sur l'épidémie de SIDA 2001'') rendu public mercredi,
''Le VIH/SIDA est sans aucun doute la maladie la plus dévastatrice que nous ayons jamais connue, et la situation va assurément empirer avant de s'améliorer'', a souligné dans un communiqué Peter Piot, directeur exécutif du programme ONUSIDA.
Selon l'ONUSIDA, le nombre des nouvelles infections à VIH augmente plus rapidement en Europe orientale que n'importe où dans le monde. Les derniers chiffres révèlent en effet que plus de 75 000 nouvelles infections ont été notifiées en Russie entre janvier et début novembre de cette année, ce qui représente une multiplication par quinze des infections en trois ans à peine.
Par ailleurs, l'épidémie continue son avancée rapide dans toute l'Afrique, avec 3,4 millions de nouvelles infections et 2,3 millions de décès en 2001. Au Swaziland, au Botswana et dans certaines parties de l'Afrique du Sud, plus de 30% des femmes enceintes sont positives pour le VIH. En Afrique de l'Ouest, cinq pays dont les taux d'incidence du VIH étaient faibles jusqu'ici, y compris le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, ont maintenant dépassé la barre des 5% d'infection.
Dans les pays développés, ''malgré les progrès réalisés dans le traitement et la prise en charge qui sont maintenant largement disponibles, la prévention est à la traine,'' a déclaré le Dr Piot. ''Les rapports sexuels sans protection et la consommation de drogues injectables continuent à alimenter cette épidémie, qui, dans le même temps, s'introduit dans les communautés moins favorisées'', ajoute-t-il.
En Asie, les chiffres continuent également à grimper et, pour la première fois, malgré l'efficacité des efforts de prévention de plusieurs petits pays, le nombre des nouvelles infections a atteint le million. Il existe une grave menace d'épidémies majeures et généralisées. Dans certains pays du Moyen-Orient jusqu'ici pratiquement épargnés par le VIH, l'infection commence à se répandre rapidement dans les groupes à haut risque.
Si l'épidémie se propage, son impact s'accroît sur le développement des sociétés et la santé des économies. En Afrique subsaharienne, les pays les plus touchés pourraient perdre plus de 20% de leur PIB d'ici à 2020 en raison du SIDA.
Pour contribuer à ralentir la propagation de l'épidémie, le rapport exhorte les pays à ''mettre rapidement en place des programmes efficaces de prévention, notamment pour ralentir le VIH parmi les jeunes.''
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Par Jet le 28/11/2001 Ã 16:58:00 (#183843)
PARIS (AFP) - Vingt ans après l'identification du sida (syndrome d'immunodéficience acquise), cette maladie dévastatrice a déjà tué plus de vingt millions de personnes et la plupart des quarante autres millions atteintes par le virus (VIH) mourront si elles n'ont pas accès aux traitements disponibles, selon l'ONUSIDA.
En 2001, le SIDA aura causé la mort de 3 millions de personnes et un peu plus de cinq millions de nouvelles infections, portant à 40 millions le nombre des personnes vivant avec le virus dans le monde, dont près des trois-quarts en Afrique sub-saharienne, selon le rapport annuel publié mercredi par l'ONUSIDA (le programme des Nations-Unies pour le VIH-SIDA) et l'OMS.
"Un tiers environ des personnes vivantes infectées ou malades ont entre 15 et 24 ans, et la plupart ignorent qu'elles sont porteuses du virus", souligne le rapport.
"Depuis le début de l'épidémie, plus de 60 millions de personnes ont été infectées par le virus. Le VIH/SIDA est maintenant la première cause de décès en Afrique sub-saharienne, et figure dans le monde au quatrième rang des maladies les plus meurtrières", précise le rapport.
Dans des pays déjà accablés par d'énormes problèmes socio-économiques, le sida menace le développement et la stabilité sociale à une échelle sans précédent, selon l'ONUSIDA.
L'Europe orientale et l'Asie centrale, et en particulier la Russie, s'illustrent par "la croissance la plus rapide de l'épidémie dans le monde" et "un nombre de nouvelles infections qui montent en flèche".
La situation est explosive en Russie où "le total des infections notifiées dépassent les 129.000 cas depuis le début de l'épidémie", selon le rapport. Un chiffre qui se situe déjà en réalité entre 600.000 et 800.000, selon les experts.
L'Afrique sub-saharienne reste la région du monde la plus touchée. Les quelque 3,4 millions de nouvelles infections de cette année, portent à 28,1 millions le nombre d'Africains qui vivent avec le VIH, qui pour la plupart, en l'absence de traitement adéquat, ne survivront pas à la décennie.
En Afrique du nord et au Moyen-Orient, où 440.000 personnes vivent avec le VIH, l'épidémie progresse lentement, mais de façon marquée dans des pays comme Djibouti, la Somalie et le Soudan tandis qu'un nombre croissant d'infections est relevé dans plusieurs pays, notamment en Iran, Libye et au Pakistan.
Selon l'ONUSIDA, 7,1 millions de personnes sont porteuses du virus ou malades du sida en Asie et dans le Pacifique, hors Australie et Nouvelle-Zélande. L'épidémie a coûté la vie à 435.000 personnes en 2001 dans cette région où la marge de manoeuvre s'est réduite. Des taux apparemment bas d'infection au niveau national sont "trompeurs. Ils masquent des épidémies localisées au sein des pays les plus peuplés du monde comme la Chine, l'Inde ou l'Indonésie qui peuvent aisément se transformer en "épidémies majeures généralisées".
Dans ces pays, même une progression des infections apparemment modeste, de l'ordre de 1%, se traduirait en millions, avec des ordres de grandeurs dépassant le nombre de victimes atteintes par le VIH dans bon nombre de pays africains.
L'Amérique latine et les Caraïbes comptent 1,8 million de séropositifs et sidéens. Les Caraïbes, où 2% des adultes sont infectés, sont la "deuxième région du monde la plus touchée".
Dans les pays riches qui peuvent s'offrir les traitements dernier cri les plus chers, la négligence en matière de prévention favorise une reprise de l'épidémie.
Mais tout n'est pas sombre dans ce constat. "En Ouganda, Zambie, et Tanzanie, il y a une baisse du nombre de nouvelles infections", relève le Dr Peter Piot, directeur exécutif de l'ONUSIDA. Et "le Cambodge, un des pays les plus pauvres au monde, détruit par deux décennies de guerre civile, qui réussit à avoir des succès en prévention, donne une belle leçon aux autres pays", souligne Peter Piot. Grâce à une réelle volonté politique, ce pays qui a inscrit la lutte contre le sida dans le programme de reconstruction du pays, a réduit fin 2000 à 2,3% le pourcentage d'infections parmi les femmes enceintes, soit une baisse de près d'un tiers depuis 1997.
Sur le front politique, une session extraordinaire de l'assemblée générale des Nations Unies en juin dernier a fixé des objectifs pour réduire l'expansion de l'épidémie, notamment parmi les jeunes et les nouveaux-nés.
Il s'agit maintenant pour les gouvernements de concrétiser ces engagements, conclut le Dr Piot.
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Par ptite_toad le 28/11/2001 Ã 19:39:00 (#183844)
;) solidarite ;)
Par Jet le 28/11/2001 Ã 20:30:00 (#183845)
bah j'en remets une petite couche
Par Jet le 4/12/2001 Ã 14:45:06 (#502358)
Certaines populations pourraient perdre jusqu'à 20% de leur PIB d'ici à 2020 ! Car plus de 60% des victimes de l'infection à VIH/SIDA appartiennent aux tranches d'âge les plus actives et les plus productives !
Depuis deux ans, la pandémie fait officiellement partie des préoccupations du Conseil de Sécurité des Nations-unies. Car elle menace non seulement la sécurité des pays mais aussi leur équilibre démographique. Donc leur économie et leur développement futur...
Dans certains pays, le SIDA est devenu la première cause de mortalité. C'est le cas en en Afrique du Sud où il est à l'origine de 40% des décès chez les 25-49 ans ! Des chiffres qui permettent de mieux comprendre pourquoi, dans la moitié des pays d'Afrique subsaharienne, la croissance annuelle par habitant diminue de 0,5% à 1,2% à cause du SIDA.
D'ici à 2010, le PIB par habitant pourraient ainsi chuter de 8% dans les pays les plus touchés. Le phénomène est particulièrement sensible dans les zones rurales : depuis 1985, plus de 8 millions d'agriculteurs sont morts du SIDA dans les 25 pays les plus atteints d'Afrique. Et dans 10 ans, l'épidémie aura fait disparaître jusqu'à 25% de leur main d'oeuvre...
Une enquête conduite pendant cinq ans auprès du personnel de 15 entreprises éthiopiennes a également montré que 53% de toutes les maladies étaient liées au SIDA... Dans certaines régions enfin, un enseignant sur trois est infecté par le virus. Voilà pourquoi la pandémie réduit à néant tous les efforts de lutte contre la pauvreté...
Source:OMS et ONUSIDA, 28 novembre 2001
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