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Actualité explication demandée ...

Par Homer le Grand le 23/11/2001 à 13:39:00 (#182612)

KABOUL (AFP) - La bataille engagée par l'Alliance du nord pour faire céder la forteresse talibane
de Kunduz s'est intensifiée vendredi, épaulée par l'aviation américaine, alors que des centaines de
talibans afghans se sont rendus.

Le sort des milliers de miliciens islamistes Pakistanais, Arabes, Tchétchènes piégés dans la ville et
qui craignent d'être massacrés n'est toujours pas réglé. Le ministre britannique des Affaires
étrangères, Jack Straw, en visite à Islamabad, a mis en garde vendredi contre la possibilité d'un
"désastre humanitaire".

Des divergences entre chefs de guerre tadjiks et ouzbèks au sein de l'Alliance du nord rendent la situation sur le terrain d'autant
plus mouvante. "Nous avons délogé les talibans des collines" qui dominent Khanabad, situé à 25 km à l'est de Kunduz, a déclaré à
l'AFP le commandant Sadreddine, qui fait partie de l'Alliance. Il a ajouté que "ses soldats y étaient maintenant déployés".

Les forces de l'Alliance du Nord ont attaqué, vendredi après-midi, les miliciens islamistes retranchés dans le village de Devairone, à environ cinq kilomètres au
sud de Khanabad, appuyées par des raids américains intensifs, a constaté un journaliste de l'AFP. Un bombardier lourd B-52 a pilonné, vers 12H00 (07H30
GMT), les positions talibanes près de cette zone, qu'il survolait toujours vers 16H00 (11H30 GMT).

L'offensive anti-talibane a été lancée sur trois fronts a indiqué vendredi l'agence Afghan Islamic Press (AIP). Elle aurait été déclenchée à la suite de
divergences entre groupes ethniques, tadjiks et ouzbeks, au sein de l'Alliance. Selon l'AIP, les combats ont lieu à Khanabad, sur le front est, à Pul-e-Bangi, à
20 kilomètres à l'ouest, et à Dasht-e-Arachi, à environ 50 km au nord-est de la ville assiégée.

L'agence, basée au Pakistan, a indiqué qu'il s'agissait des forces de Burhanuddin Rabbani, le président afghan d'ethnie tadjike revenu samedi à Kaboul après
en avoir été chassé par les talibans en 1996. Ces combattants seraient mécontents des négociations menées par le chef de guerre ouzbek Rachid Dostam, dont
ils redoutent que ses combattants prennent le contrôle de la ville après avoir fait changer de camp les dirigeants pachtounes talibans.

Le général Dostam, responsable de la prise de Mazar-i-Sharif et ancien dirigeant communiste connu pour ses retournements d'alliance, est l'un des principaux
chefs de l'Alliance du Nord. Celle-ci a fait état jeudi de la reddition de plusieurs centaines de talibans afghans, dont plus de 300 sur le seul front de Khanabad.

"Nous avons interrompu notre offensive jeudi soir pour permettre à tous les nôtres (talibans afghans) qui veulent se rendre, de le faire et de venir combattre
avec nous contre les talibans étrangers", a déclaré à l'AFP le commandant Sadreddine. Le général Mohammad Daoud, responsable de l'Alliance sur le front,
avait affirmé jeudi qu'une majorité de talibans afghans avaient accepté de se rendre mais qu'aucun étranger n'avait déposé les armes.

Le sort des quelque 2.000 miliciens islamistes étrangers est la question la plus épineuse des négociations. Les étrangers, en particulier les Pakistanais d'ethnie
pachtoune, craignent d'être exécutés par les moujahidine de l'Alliance du Nord, composée des ethnies tadjike, ouzbèke et hazara, rivales traditionnelles de
l'ethnie majoritaire pachtoune dont sont issus la plupart des talibans.

Ils souhaitent l'ouverture d'un corridor d'accès vers les zones encore contrôlées pas les talibans. La communauté internationale a refusé de prendre en charge
les prisonniers en cas de reddition. Washington et Londres craignent de voir ces membres de la Brigade Islamique, mise sur pied par Oussama ben Laden,
considéré par les Etats-Unis comme responsable des attentats du 11 septembre, de se regrouper ailleurs pour de nouvelles actions violentes.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, en visite vendredi à Islamabad, a mis en garde contre un possible "désastre humanitaire" à Kunduz.
Il a indiqué avoir soulevé ce problème avec le président pakistanais Pervez Musharraf et son ministre des Affaires étrangères, Abdul Sattar. "Nous avons parlé
de ce qui apparait être une situation très difficile et potentiellement très grave, a-t-il dit. Nous réalisons tous qu'un désastre humanitaire est potentiellement
possible à Kunduz".

Dans le sud du pays, les talibans tiennent toujours leur fief spirituel et religieux de Kandahar. Un de leurs porte-parole a affirmé à l'agence AIP que leur chef
suprême, le mollah Mohammad Omar, était toujours à Kandahar aux "commandes". Le mollah Tayyab Agha a réfuté les informations selon lesquelles son chef
serait parti se cacher et aurait remis le pouvoir au mollah Mohammad Akhtar Osmani. "Nous défendrons Kandahar et il n'y a aucune négociation pour la
reddition de Kandahar", a-t-il soutenu.

Dans une autre opération militaire aux portes de Kaboul, près de Maidan Shar, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, les combattants de
l'Alliance du Nord ont en revanche été repoussés alors qu'ils menaient jeudi une offensive contre une poche talibane. Des combats se poursuivaient vendredi à
Maidan Shar, a constaté un journaliste de l'AFP.


Bon, si quelqu'un(e) a lu cette dépêche en entier et qu'il (ou elle) a compris les liens, les désaccords et les oppositions entre les diverses ethnies Afghannes (et autour de l'Afghanistan d'ailleurs), je ne serais pas contre une petite explication. J'ai un petit peu de mal à suivre personnellement ! :aide: (un shéma par exemple serait le bienvenu ! :rolleyes: )

Par Maharal le 23/11/2001 à 14:54:00 (#182613)

Schémas :
http://www.courrierinternational.com/dossiers/geo/afghanistan/gif/couvafghanistan.jpg

La fiche géopolitique de courrier international

Les talibans sont composées en grande majorité de pachtounes, d'afghanistan et du pakistan, auxquels se sont joints des sortes de "brigades internationales" islamistes, une macédoine de peuples dont des tchétchenes, des arabes (saoudiens), des algériens, etc... Tous sont sunnites fondamentalistes (pour mémoire, le schisme entre sunnites et chiites dans l'islam -rectifiez moi si je me trompe- est aussi important que celui entre orthoxes et catholiques dans le monde chrétien). Les pachtounes sont majoritaires en afghanistan, formant plus de 38% de la population.
L'alliance du Nord regroupe des membres des ethnies ouzbek, tadjik et hazara. Les ouzbeks sont traditionnellement les rivaux des pachtounes dans le pays. Cette opposition a conduit nombre d'entre eux à soutenir le régime communiste, venus de l'autre coté de la frontière -l'URSS où il y a aussi des ouzbeks. Les tadjiks et les hazaras sont chiites, donc ennemis d'un sunnisme intolérant, et c'est pourquoi ils ont rejoint soit l'alliance du Nord, soit la rebellion à l'ouest sponsorisée en sous main par l'iran, chiite également (on remarquera à cettte occasion le formidable double jeu de téhéran, soutenant pour la façade le jihad taliban contre les USA -grand Satan- , tout ne désirant pas autre chose qu'un départ des talibans de kaboul, avec qui ils sont militairement opposés sur leur frontiere commune depuis deux ou trois ans).
Bref, ce pays est en guerre contre lui-même depuis des siecles, y compris à l'époque du roi Zaher Shah, sous le regne duquel les différentes tribus s'affrontaient constamment malgré tout.
Notons qu'en 1996, l'esperance de vie était de 45 ans.

Par Homer le Grand le 23/11/2001 à 16:09:00 (#182614)

Merci pour ces précision !

Par Lazlo le 23/11/2001 à 16:37:00 (#182615)

En résumé, tout le monde veut massacrer tout le monde.

Par Bhâal-Bhû-Trix le 23/11/2001 à 16:56:00 (#182616)

...

Par nadas le 25/11/2001 à 17:19:00 (#182617)

Hum, petite question à mon tour. Est ce que quelqu'un sait,si, à part les champs de pavot, l'Afghanistan à une autre ressource naturelle importante (hydrocarbures surtout). Merci

Par Jet le 25/11/2001 à 18:14:00 (#182618)

non mais pour simplifier, on a besoin de l'afganhistan pour y faire passer les oléoducs pour transiter le pétrole, parce qu'on pas vraiment envie de les faire passer par les pays de l'ex-urss.

Par nadas le 25/11/2001 à 19:05:00 (#182619)

On?
Des oléoducs, d'accord, mais provenant d'où? (Azerbaïdjan?)Qui débouchent où?
:confus:

Par Homer le Grand le 25/11/2001 à 21:43:00 (#182620)

euh ... je sais pas moi
*réfléchit 30 secondes*
les occidentaux semblent s'inquièter de ce qui se passe là-bas, on envoie surtout des diplomates ...
Je sais pas, je dirais que c'est nous qui sommes intéressés ! (les oléoducs débouchent près de chez nous ... pour nous ?) :rasta:

Par Rainbow Knight le 27/11/2001 à 11:36:00 (#182621)

L'in quiétude vient de plusieurs points :
*ILS ONT PETER LE WORLD TRADE CENTER!*Et si sa se trouve, ils ont une bombe atomique!*Chaque guerre en Afghanistan a débordé autour (historique)

Par Benedyct le 27/11/2001 à 11:50:00 (#182622)

Débat lancé par Homer le Grand:
euh ... je sais pas moi
*réfléchit 30 secondes*
les occidentaux semblent s'inquièter de ce qui se passe là-bas, on envoie surtout des diplomates ...
Je sais pas, je dirais que c'est nous qui sommes intéressés ! (les oléoducs débouchent près de chez nous ... pour nous ?) :rasta:


Déroge à une vieille règle, juste pour Homer ;)

Contrairement à la guerre du Golfe, la campagne militaire en Afghanistan n'a pas de motivations pétrolières directes. En 1991, l'opération "Tempête du désert" contre l'Irak permettait aux Etats-Unis de s'installer durablement en Arabie saoudite, premier producteur mondial d'or noir. Aujourd'hui, l'opération "Liberté immuable" est une guerre contre Oussama Ben Laden et les talibans. L'Afghanistan n'est pas réputé pour ses ressources énergétiques. Le pays pourrait au mieux être une des voies d'acheminement du gaz et du pétrole d'Asie centrale vers le Pakistan et l'océan Indien. L'exportation des hydrocarbures d'Asie centrale n'en reste pas moins un enjeu disputé entre Américains et Russes depuis la chute de l'URSS.

La zone de la mer Caspienne a été présentée, au cours des années 1990, comme un nouveau Moyen-Orient. En fait, le potentiel s'est avéré beaucoup plus modeste; il reste cependant, avec près de 30 milliards de barils (4,5 milliards de tonnes) de réserves prouvées, comparable à celui de la mer du Nord. La Caspienne, plus grande mer fermée du globe, recèle ainsi environ 2 % des réserves prouvées mondiales de pétrole et 4 % des réserves prouvées de gaz naturel. Les gisements sont principalement concentrés sur quelques pays de l'ex-Union soviétique: Azerbaïdjan, Kazakhstan, Turkménistan.

Depuis 1991, la région est au centre d'un nouveau "grand jeu" entre les Etats-Unis, la Russie et l'Iran pour le contrôle et l'acheminement des hydrocarbures de la Caspienne vers les marchés européen et asiatique. Dix ans plus tard, les républiques musulmanes des confins de la Russie, traversées par des crises d'identité, engluées dans des problèmes économiques et sociaux récurrents, n'ont toujours pas rattrapé leur niveau de vie d'avant 1991. Les tensions géopolitiques concernent tant la propriété des gisements que le tracé des pipe-lines. Aucun accord définitif n'est encore intervenu entre les pays riverains pour le partage de ces richesses. Les incidents ne sont pas rares. Cet été, un navire de guerre iranien a contraint un bâtiment de prospection pétrolière venu d'Azerbaïdjan à cesser ses forages. La Russie s'est posée en médiateur, mais Moscou a été soupçonnée de vouloir reprendre son hégémonie dans la région pour peser sur le choix des tracés d'oléoducs.

L'enclavement est au cur de toutes les difficultés. Il faut traverser de nombreux pays aux relations souvent conflictuelles pour joindre les ports de la mer Noire, de la Méditerranée ou ceux du Golfe. Les républiques d'Asie centrale souhaitent se dégager du réseau traversant la Russie, avec le soutien implicite des Etats-Unis qui veulent par ailleurs éviter la traversée de l'Iran.

Des multiples projets en compétition, ces dernières années, pour l'exportation du gaz turkmène, du pétrole kazakh ou azerbaïdjanais vers les marchés mondiaux, un seul a vu le jour: l'oléoduc reliant sur 1580 kilomètres via la Russie le gisement de Tenguiz, au Kazakhstan (l'un des plus grands gisements au monde, estimé à 6 milliards de barils, soit près de 900 millions de tonnes) jusqu'au port russe de Novorossiisk, sur la mer Noire. Sa mise en exploitation, en mars 2001, permet au Kazakhstan, riche en pétrole, de doubler ses capacités d'exportation (l'oléoduc transportera à plein régime 67 millions de tonnes de brut par an) et donne à la Russie, traditionnellement maîtresse des voies d'acheminement des ressources de ses anciennes républiques "surs", un avantage certain. Exploité par le Consortium pour l'oléoduc de la Caspienne (CPC), dont les principaux actionnaires sont la Russie (24%), le Kazakhstan (19%) et Oman (7%), l'existence de ce nouveau tube amoindrit les chances d'aboutir d'un autre projet, auquel s'opposent les Russes: celui de l'oléoduc Bakou-Ceyhan (1730 kilomètres et d'un coût estimé à 2,5 milliards de dollars). Celui-ci est censé transporter le brut produit en Azerbaïdjan vers la Méditerranée, via la Géorgie, sa construction devant être, dans le meilleur des cas, finalisée en 2004.

Il est favorisé par l'administration américaine pour des raisons politiques (il écarte la Russie et l'Iran du jeu), mais il rencontre l'opposition des "majors" du pétrole qui le jugent coûteux et de réalisation difficile. En fait, la meilleure voie d'exportation des hydrocarbures d'Asie centrale reste l'Iran. Mais cette perspective est bloquée par les sanctions américaines de 1996 contre ce pays. Il est, à l'heure actuelle, trop tôt pour dire dans quelle mesure la crise en cours et le rôle que l'Iran sera appelé à jouer en Afghanistan pourront changer les choses. Grand partenaire de la Russie dans la région, l'Iran a, certes, condamné les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis mais a refusé à l'aviation américaine l'utilisation de son espace aérien.

Les réserves du Kazakhstan sont pour l'instant bloquées. Un oléoduc de près de 3000 kilomètres est évoqué pour alimenter la Chine depuis la rencontre en juin 1998 entre le président chinois Jiang Zemin et son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaev. Mais le projet, très coûteux, ne s'est pas encore concrétisé.

Le Turkménistan cherche lui aussi, pour son gaz, un débouché autre que la Russie, qui lui achète à moindre prix du gaz revendu ensuite deux fois plus cher à la Turquie ou à l'Europe via l'Ukraine. Depuis 1999, le Turkménistan a raccordé son réseau à un gazoduc iranien mais les quantités ainsi fournies via l'Iran à la Turquie sont très faibles. Même si la Russie de Vladimir Poutine arbore une stratégie commerciale moins empreinte de colonialisme que celle qui prévalait à l'époque de Boris Eltsine, s'engageant par exemple à payer le gaz turkmène en devises, le Turkménistan continue à espérer pouvoir évacuer son gaz vers le rivage pakistanais. Mais il faut traverser l'Afghanistan Le Turkménistan a donc besoin de la paix chez son voisin, quel qu'en soit le bénéficiaire.

Riche en réserves de gaz, l'Ouzbékistan voisin, doublement enclavé (il est, avec le Lichtenstein, le seul pays au monde séparé d'un accès à la mer par au moins deux pays), verrait lui aussi d'un bon il une éventuelle pacification de l'Afghanistan. Faute de pouvoir exporter, l'Ouzbékistan, qui est la plus peuplée des républiques d'Asie centrale, avec 24,4 millions d'habitants, transforme son gaz en engrais et en polyéthylène.

Outre l'Iran à qui l'Ouzbékistan fournit du gaz liquide, un de ses principaux clients est le Kirghizstan voisin. L'arrivée du gaz ouzbek est souvent coupée, faute de paiement. Le robinet est rouvert à chaque fois que le Kirghizstan, petite république montagneuse et dépourvue de ressources, menace de ne plus fournir d'eau à l'Ouzbékistan, qui en a cruellement besoin. Ce pays, qui partage 137 kilomètres de frontières avec l'Afghanistan, rêve de tirer une ligne droite jusqu'à Karachi. Au total, si la guerre en Afghanistan n'a pas de motivation pétrolière, l'instauration de la paix dans ce pays permettrait l'ouverture de l'Asie centrale sur le monde, hors du face-à-face exclusif avec la Russie.

Dominique Gallois et Marie Jego (à Tachkent)
Source : Le Monde


*retourne dans les limbes*

Par Jet le 27/11/2001 à 13:18:00 (#182623)

c'était la version longue

Par Homer le Grand le 27/11/2001 à 15:20:00 (#182624)

Débat lancé par Benedyct:


Déroge à une vieille règle, juste pour Homer ;)



Je sais bien que ce n'est pas une guerre d'intérêt mais c'était pour répondre à la question "Où débouche les oléoducs?" Je me suis mal exprimé dsl. :)

Par Jet le 27/11/2001 à 15:42:00 (#182625)

extrait choisi :

La prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan (1996) a été largement orchestrée par les services secrets pakistanais et la compagnie pétrolière américaine Unocal, avec son allié saoudien Delta (note du posteur : c'est pas bô ça ?) .


Richard Labévière

© Grasset

les dollars de la terreur, grasset 1999, 435 p., 145 f (22,11 euro ), réédition 2001. extraits du chapitre : "les talibans, mercenaires des pétroliers américains".


http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230--235993-,00.html

[ 27 novembre 2001: Message édité par : Jet ]

Par GuiWald le 27/11/2001 à 15:50:00 (#182626)

Débat lancé par Rainbow Knight:
L'in quiétude vient de plusieurs points :
*ILS ONT PETER LE WORLD TRADE CENTER!*Et si sa se trouve, ils ont une bombe atomique!*Chaque guerre en Afghanistan a débordé autour (historique)


Etrange, pourquoi l'inquiètude n'était pas présente avant l'histoire du WTC ?
N'oublions pas que la monté au pouvoir des taliban a été favorisé par les américains, que ceux-ci ont même aidé à luter contre Massoud (avant les attentats), que les droits de l'homme étaient, en Afghanistan, bafoués déjà bien avant les attentats aux USA, que des dizaines de gens y mourraient sauvagement, que Ben-Laden a été formé par la CIA, etc.

Pourquoi les Etats-Unis auraient été inquiet, les oléoducs passant par l'Afghanistan fonctionnaient parfaitement !

Tout ceci me fait penser à l'histoire du Dr. Frankenstein... Ils créaient des monstres, pas pour les mêmes raisons, mais les mêmes effets sont la : on ne les contrôle plus...

Par Jet le 27/11/2001 à 15:57:00 (#182627)

des attentas suicides y'en a quasiment tous les jours en Isrël en ce moment, est-ce-qu'on s'inquiète ?

Par Jet le 27/11/2001 à 16:29:00 (#182628)

c'est reparti pour un tour :

"L'espoir de paix pourrait aussi relancer le projet de gazoduc reliant le Turkménistan au Pakistan. Dans les années 1990, la compagnie américaine Unocal était le principal investisseur en Afghanistan. La facture des 1.430 kilomètres de conduites à travers le pays s'élevait alors à deux milliards de dollars. La firme californienne s'est retirée du projet en 1998, au lendemain de frappes américaines sur des bases d'Al-Qaïda dans le Sud afghan, en représailles aux attentats contre les ambassades des Etats-Unis en Tanzanie et au Kenya.

Unocal n'envisage pas de s'impliquer de nouveau dans ce projet mais d'autres compagnies pourraient être intéressées par ce gazoduc, selon Rob Sobhani, président de Caspian Energy Consulting, entreprise de conseil basée à Washington. Cet ancien consultant en Asie centrale pour Amoco estime en effet que le futur gouvernement afghan pourrait tirer 100 millions de dollars (740 millions de FF/113 millions d'euros) de revenus de ce gazoduc. "

http://fr.news.yahoo.com/011127/5/2aq88.html

liberté immuable....

Par nadas le 27/11/2001 à 21:14:00 (#182629)

l'existence de ce nouveau tube amoindrit les chances d'aboutir d'un autre projet, auquel s'opposent les Russes: celui de l'oléoduc Bakou-Ceyhan (1730 kilomètres et d'un coût estimé à 2,5 milliards de dollars). Celui-ci est censé transporter le brut produit en Azerbaïdjan vers la Méditerranée, via la Géorgie, sa construction devant être, dans le meilleur des cas, finalisée en 2004

Bakou-Ceyhan n'est vraiment pas certain de voir le jour, car il devra passer dans une zone à forte concentration de Kurdes (excusez moi l'expression peu délicate)qui menacent de saboter tout oléoduc se trouvant dans cette zone...

Contrairement à la guerre du Golfe, la campagne militaire en Afghanistan n'a pas de motivations pétrolières directes.[...]L'Afghanistan n'est pas réputé pour ses ressources énergétiques

Ressources principales[...]D'autres ressources sont peu exploitées (gaz naturel, zinc, rubis...)

Courrier International

La communauté internationale est aussi aux aguets face à la hausse de tension. Certaines compagnies se retirent même de projets convoités dans la région. C'est le cas de Unocal qui remet à une date ultérieure son projet de construction dun gazoduc traversant le pays.

Université de Laval

En effet, liberté immuable...

Sans compter sur l'Iran qui désire augmenter son importance dans la GéoPolitique du moyen-orient et qui donc, s'intéresse aussi à l'affaire...

Par Benedyct le 28/11/2001 à 16:20:00 (#182630)

carte en flash récapitulant ce qui a été dit...

Par Jet le 28/11/2001 à 16:33:00 (#182631)

très bonne cette carte, bonne trouvaille, même si la fin de certains commentaires manque d'objectivité, comme "les américains ne se déplacent que lorsqu'ils ont des projets", c'est peut-être pas complétement faux mais c'est de l'interprétation (assez réductrice qui plus est) alors que ce document aurait du se concentrer uniquement sur la situation et éventuellement les faits.

[ 28 novembre 2001: Message édité par : Jet ]

Par Benedyct le 28/11/2001 à 17:07:00 (#182632)

Entièrement d'accord, mais webmatin n'est pas connu pour son objectivité. Je pense que nos posts respectifs ont apportés ce qu'il fallait de commentaires... l'intérêt est de pouvoir visualiser certains découpages et certains tracés de pipeline (nonobstant la première carte excellente de Maha ).

Par nadas le 28/11/2001 à 18:35:00 (#182633)

Excellent, les tracés des pipe-lines permettent de bien se rendre compte de l'importance et de l'enjeu de l'Afghanistan

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