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Avis sur histoire courte

Par Miss M La Honte le 12/2/2003 à 23:23:09 (#3226501)

Est ce que ca interesse des gens une histoire courte, non finie pour le moment, écrite par moi ?

Savoir si je vais me faire recaler :)

si je le postais ca serait pour avoir des avis, des critiques constructives...

Mais si c'est pour ne pas etre lue ca ne m'interesse pas :)

Alors, des adeptes de pavés?

Je mets le chapitre un comme ça...

ps: désolée pour les caernites qui l'ont eu...

Chapitre 1, Arrivée en Kêr’Luch

Un arbre…Elle l’évite, puis un autre arbre…qu’elle évite aussi…Une jeune fille court dans cette forêt qu’elle connaît alors par cœur chaque arbre, chaque route elle la connaît…
Seulement là, il s’agit d’une bête qu’elle n’avait encore jamais vue…Où du moins elle ne s’en souvenait pas…
Il lui ressemblait étrangement, globalement seulement ,il était beaucoup plus grand, plus musclé, un homme ni vieux, ni jeune, mais en bonne forme puisqu’il parvenait à courir, sans pour autant attraper la jeune sauvageonne.
Pourtant cette branche traître qui la fit tomber, elle ne la connaissait pas, elle avait du pousser la veille… Et ce fut elle qui fut à l’origine de l’arrivée de la jeune fille…Sur ses terres, sur Sioul.

En effet cette dernière vivait paisiblement si l’on peut dire, dans la forêt, se nourrissant de baies dès son plus jeune âge, allez savoir où étaient ses vrais parents ! Quand elle atteignit ses 6, 7 ans, elle apprit à se battre à ses dépends, l’hiver les endroits à l’abris de vents et neiges se faisaient rares et il fallait le plus souvent se battre pour avoir une place au chaud…
C’est ainsi qu’elle eu la cheville bien amochée en se battant avec un clapier en fer…Elle en porte d’ailleurs les marques, indélébiles…
Vers ses 10 ans, elle se nourrissait de la chair de ses ennemis qu’elle tuait ,dormait quand elle le pouvait en toute sécurité ne s‘étant pas fait que des amis en forêt…
La jeune fille ne restait que peu en place, elle bougeait de cachette en cachette ou vu les endroits où elle dormait, ses tanières…
Un jour, elle se trouva face à une chose qu’elle ne savait nommer…Pleins de lumières, une foule de monde lui ressemblant, enfin, en partie…Elle n’avait pas peur, avec ce qu’elle avait déjà vu…La jeune s’avança dans cet endroit qu’elle ne connaissait pas, restant collée au mur, se cachant dès qu’un bruit retentissait… Elle n’avait pas l’avantage ici…
C’est un jeune garçon qui la remarqua le premier, il cria à sa mère :

« maman, mamannnn, regarde là-bas.. ! La petite fille elle est ssaaaale »

C’est vrai que son visage noirci par sa journée n’était pas très attrayant…Affolée par ces cris, et se sentant agressée par les personnes s’approchant pour la regarder telle une animale de foire, ils tentaient de la faire parler, alors elle se mit à grogner. La petite sauvage n’avait plus le contrôle de la situation et commençait à fixer ce qu’elle prenait pour être des ennemis, les fixait un à un…
L’un d’eux approcha une main qu’il remballa aussitôt ornée d’une sublime griffure ensanglantée. En face aussi la peuplade allait devenir agressive… Ils pensaient sans doute qu’elle présentait un réel danger et entreprirent de se saisir d ‘elle.
Elle bondit entre eux et couru vers la sortie de la ville en quelques enjambées elle y était, seulement à sa suite, les hommes du village qui la prenait en chasse.
L’inconnue réussit sans peine à les semer, à bout de forces ils rebroussèrent chemin non sans quelques jurons et menaces qu’elle entendit de l’arbre où elle était perchée, le sourire aux lèvres, bien décidée à les faire tourner en bourrique.

Tout les jours, elle allait dorénavant voler un bout de viande, les faisait courir dans les bois et les regardait s’en retourner grommelant leurs phrases « on se vengera ! petite sauvageonne ! ».
Sauf que vint le jour où ils posèrent des sortes de machines en ferraille un peu partout dans sa forêt que lors d’une course poursuite son pied se pris dans l’un deux qui se referma sur sa cheville dans un claquement sec suivi d’un hurlement de surprise et de douleur.
Ses assaillants la retrouvèrent là, la cheville en charpie et enragée de s’être fait prendre si bêtement. Aucun d’eux ne pu s’approcher à moins d’un mètre d’elle sans en ressortir une petite collection de griffures et morsures.
Alors l’un des villageois ordonna de la laisser là, de la laisser crever ici. Puisqu’elle ne pourrait pas dégager sa jambe. Petit à petit, ils disparurent tous, elle se battit contre le piège et réussi au bout de 3 jours à s’en défaire puis du se traîner jusqu'à une rivière pour nettoyer sa plaie…
Elle boita quelques années, et aujourd’hui la blessure et cicatrice demeurent beaucoup moins visible même si quelques infimes traces persistent. Après çà, elle devint un peu plus prudente sur l’endroit où elle posait les pieds, mais avait nourri un désir de vengeance assez fort envers les villageois, et sa mémoire, le souvenir de leurs visages était inscrits dans sa tête, elle n’oublierait pas, jamais…
La petite fille sauvage retourna au village, les observa, puis leur apparaissait…Disparaissait…Les volait… Rien, de grave, mais juste assez pour les énerver. L’un deux était plus teigneux et s’intéressait énormément, peut être trop à elle.

Il réussissait quelques fois à la suivre amis pas longtemps, puis elle le griffa, et ce jour là, il la poursuivie en forêt, mais sa cheville ne lui permettait pas de grimper dans un arbre et cette racine traître la fit tomber et il la rattrapa…

L’homme, ni jeune, ni vieux s’approcha et se vit affublé d’un second coup de griffes alors qu’il portait une main au médaillon qu’elle protégeait. l’homme lui prit les mains et commença à embrasser son cou, elle se débattait, folle de rage mais il avait la force ! Il la tenait d’une main et de l’autre parcourait le corps de la jeune fille qui réussit tant bien que mal à se dégager de lui après lui avoir mordu violemment la joue. Il s’écria :

« Par Hereann, tu vas mourir, tu n’es pas humaine, c’est impossible ! »

Le villageois leva la main sur elle à plusieurs reprise, elle serrai dans sa main un petit caillou rose trouvé il y a peu, il leva au dessus de sa tête une masse deux fois plus grosse que la tête de la jeune femme qui poussa un hurlement avant de se trouver dans un lieu inconnu, son médaillon dans la main…
Sur une face de ce médaillon…une date qui annonçait ses 13 ans cette année là…
Sur l autre, quelques inscriptions non lisibles par tous : « KaerennNoz Merc'h a SonGlav ha DebrArne » *

* traduction littérale bretonne de « BelleEtoile, fille de ChantePluie et MangeOrage »

Par Bouzzeur le dragueur le 12/2/2003 à 23:30:31 (#3226556)

Perso, c'est pas pour te faire plaisir, jdis ça sérieusement, pour l'instant jla trouve vraiment bien, j'attends avec impatience alors..


GROUILLE TOI !!! :enerve: :enerve:


:) :D :)


Sir Elber
Sir ki encourage

Par Miss M La Honte le 12/2/2003 à 23:50:23 (#3226647)

Merci ;)
Comme il redescend et que ca me vexe en fait je poste le 2eme comme ca j'aurais l'impression... :)

Enfin le bar quand j'ai parlé de mettre ca ici on m'a dit que vous etiez des gens incapables d etre constructifs, soulevez vous quoi :(

Chapitre 2, Questions.

Recluse dans un coin d’un temple, sans savoir où elle se trouvait, celle que le médaillon semblait appeler KaerenNoz se recroquevilla , tremblante et apeurée. Un homme habillé tout de blanc jeta quelques vêtements à la sauvageonne dénudée et tenta une première approche, pacifique, sans grand succès.
Cet homme se voulait être prêtre, Feiz jeune et bien bâti, un grand et robuste blond aux yeux clairs s’accroupi près d’une jeune fille grognant, toutes griffes dehors et montrant les dents à notre prêtre un peu désemparé d’avoir vu , après la lumière chaude et aveuglante, s’écraser sur le sol froid et dur de son église une jeune femme sans le moindre artifice, sans la moindre pudeur. Elle s’était relevée sous son regard ébahi, il la fixait, l’admirait presque. Il plongea quelque seconde ses yeux clairs dans les siens, plus noirs que la nuit, sa seule maîtresse, avant qu’elle ne parte en courant vers la sortie, mais un fidèle entrant en ce lieu saint l’effrayant , elle rebroussa chemin pour se terrer dans un petit coin sans lumière.
Notre prêtre poussa le pauvre homme dehors avec quelques chuchotements rapides d’explication, mais juste une phrase parvint aux oreilles de la jeune louve, juste une phrase qu’il cria à la volée à l’homme déjà parti :
-…Va chercher HurleLune ! Il pourra sûrement m’aider…
Repliée sur elle même et tremblante de tout son corps, KaerenNoz ne laissait pas avancer le jeune prêtre dans sa direction et se mettait à geindre à chaque approche, comme un conseil pour qu’il ne pose pas ses pieds à plus de quelques mètres d’elle.
Feiz entreprit pourtant de l’accoster mais s’en dégagea avec une excoriation vermeil salissant la netteté de son habit de messe.
Sur cet accroc, la porte du sanctuaire s’ouvre grand sur un éminent personnage, imposant et colossal vis à vis de la petite qui mesure plus d’un mètre de moins que l’individu qui venait de s’introduire sans douceur dans le lieu saint.
Il avait l’air humain, un rictus agressif au coin des lèvres, des muscles saillants sous une veste de toile. L’étranger s’adressa au prêtre d’une voix tonitruante qui amena KaerenNoz à japper et pousser de brefs hurlements à la lune naissante. Feiz se précipita vers lui tenant son épaule entachée et lui adressa quelques mots, paniqué :
-HurleLune ! Te voilà enfin ! Il faudrait la calmer, lui parler la…
Il n’eut pas le temps de finir que l’homme se dirigeait vers le coin sombre de la petite et l’attrapait par la peau du cou comme une louve ferait avec ses petits. Partant à rire, il rétorqua :
-C’est ce petit chat ton problème ?
KaerenNoz se sentait en danger et se débattait comme un beau diable plantant alors les griffes dans le bras puissant d’HurleLune qui la déposa au sol avant de lui décocher un coup en pleine tête ce qui eu le mérite de la calmer puisqu’elle s’effondra inconsciente sous la puissance du coup défensif.
-La sale bête elle a de bonnes griffes !
S’approchant du frêle petit corps, il vit briller à ses côtés le petit médaillon qu’elle protégeait et enserrait faiblement dans sa main. HurleLune lui prit alors qu’elle se relevait doucement pour le défendre et pâlit à la lecture des inscriptions…
« KaerennNoz Merc'h a SonGlav ha DebrArne »
C’est ainsi qu’il ne s’attendit pas à ce que KaerenNoz se jette sur le pendentif en grognant et griffant le grand homme loup qui se posait des questions. Il la repousse d’un faible mouvement de main et reste béat à la souvenance du collier que la petite lui a arraché des mains avant de se lécher doucement la patte endolorie, une fois retournée dans son coin sombre. HurleLune s’est assit sur un banc, un peu abasourdi par ce qu’il venait de lire.
KaerenNoz longeait les murs pour s’éloigner d’eux, cherchant à atteindre la sortie que Feiz se hâtait de bloquer avec un banc. La jeune fille s’approchait dangereusement de lui, sur quatre pattes, telle une animale, grognant.
-Hu…Hurle ? Tu…Je crois que j’aurais besoin de toi !
-KaerenNoz, sioul ! dre Dannu ha Hereann...(KaerenNoz, calme toi! Par Dannu et Hereann…)
La personne visée, surprise, s’arrêtait nette, prête à bondir sur le prêtre et fixa de son air sans passion et sans paraître HurleLune avant de lui dire d’une voix mal assurée, des mots maladroits…
-Piv te Bout ? Piv te Bezan ! Dannu, sikour me! Sikour me !( Qui toi être ? Qui tu es ! Dannu, aide moi ! aide moi ! )
Ces mots résonnaient dans les têtes du loup et du prêtre, elle hurlait ces paroles en damnée, perdue, se ruant vers la sortie, bousculant Feiz et se jetant sur la porte à corps perdu pour sortir de cet endroit clos où elle étouffait. HurleLune était quant à lui abattu sur son banc, dans ses pensées. Il se trouvait être un loup du siddhe de Tallaght , un prince qui plus est, ses parents , DebrArne (MangeOrage) et SonGlav (ChantePluie) étant les roi et reine de la meute.
DebrArne…SonGlav… Il se remémore les inscriptions du pendentif… « …Merc’h a SonGlav ha DebrArne.. »
Il se demandait si cette petite sauvageonne qui tentait en vain de forcer la lourde porte, les hématomes et autres ecchymoses venant trouver place sur son corps à nu ne serait pas sa sœur…Feiz essaya de la raisonner sans grand succès reculant devant la folie qui s’emparait de KaerenNoz. L’imposante porte de bois sombre ne pliait pas mais la possible sœur du loup se fatiguait et se torturait inutilement. Les attaques se voyaient être de plus en plus espacées et de moins en moins violente, un rictus de souffrance bien dessiné sur son visage, sa voix s’affaiblissait jusqu'à s’éteindre…Elle s’écroule sur le sol dur et froid du lieu saint, extenuée. Alors que le silence, lourd, reprends son dû, son lieu de culte, tranquillité qui fut brisé par une voix forte :
-Il me semble que c’est ma sœur…
-Ta sœur ?! A toi ? Mais…Je te croyais seul du siddhe en ces terres !
-Je ne le suis plus…
A ces mots, le demi-loup se leva un large sourire aux lèvres révélant des crocs luisants, les yeux brillants de la nouvelle si bonne à ses yeux. Il prit en ses bras forts le corps frêle de la jeune louve épuisée avant d’ouvrir l’huis sur quelques manants se posant moult questions se demandant le pourquoi d’autant de raffut. Feiz sur les talons, il se dirigeait vers sa tanière…
-Mais dis moi, comment serait elle arrivée ici ?
-On en saura plus lorsqu’elle s’éveillera, reste avec moi pour surveiller son état.

La petite louve était recroquevillée sur elle même, ça faisait des années qu’elle n’avait pas dormi sur quelque chose d’aussi doux, réchauffant sa peau à découvert, engourdie et contusionnée. Secouée de manies nerveuses dans son sommeil, le moindre bruit l’amenant à changer de position, elle poussait de petits gémissements , jusqu'à se redresser soudainement sur ses pattes, haletante, regardant autour d’elle d’un œil inquiet et se reculant contre le mur, geignant alors qu’HurleLune s’approche d’elle.
-Chit…Chom hep Kaout Aon c’hoar bihan...(Chut...N’ai pas peur petite sœur...)
-C’hoar ? (sœur ?)
-Te bout he merc’h ha SonGlav he DebrArne, eveldon me! ( tu es la fille a chante pluie et mange orage, comme moi! )
-Ket breur mager ! Ket tud ! ket breur mager !( pas frère ! pas parents ! pas frère !)
Elle s’emballe une nouvelle fois, elle exhalait la peur et celui qui s’avérait être son frère pu la sentir à fleur de peau, mêlée à une colère non dissimulée.
-Sioul c’hoar bihan…sioul !(Calme petite sœur, calme !)
-ARRETE ! Arrêté ! Arrêté…arrêté…
C’en était trop pour le moment, il lui aurait fallu plus d’un vrai repos, ses forces ne lui étaient pas revenues et elle chut à genoux dans les bras du loup qui l’enserra tendrement avant de lui chuchoter que dorénavant, ils sont deux et qu’ils avanceraient ensemble…
Elle ne bougeait plus dans ses bras et articula maladroitement deux mots :
-HurleLune…Frère ?
Lui adressant un magnifique sourire carnassier , il lui balança une léchouille en travers du museau qui se transforma rapidement en jeu lorsqu’elle lui mordilla l’oreille puis qu’il la gratouilla entre les côtes, provoquant le rire clair, flambant neuf, qui n’avait comme jamais servi. Feiz semblait attendri à l’entrée de la tanière dont il s’apprêtait à sortir quand HurleLune l’interpella :
-Feiz, mon jeune ami… Tu es à peine plus vieux qu’elle à ce qu’il me semble, tu es lettré, je te la confierais…
La petite sauvage se dégagea de son frère et fit quelques pas en direction du prêtre qui eu un mouvement de recul, fixant son ami d’un air inquiet. Ce dernier lui fit signe de ne pas bouger, que si besoin s’en faisait sentir, il sera tout près. Arrivée aux pieds du jeune homme qui se demandait quel destin la jeune louve allait lui réserver, elle huma l’air l’auréolant , découvrit ses petits crocs avant de s’asseoir, attendant qu’il se baisse à sa hauteur. S’agenouillant sur une approche rassurante du frère loup, il attendit anxieusement.
Une fois à son niveau, KaerenNoz esquissa un petit sourire et rapprocha son visage du sien avant de le diriger vers son épaule. Le prêtre un peu nerveux avait fermé les yeux en sentant le souffle chaud contre sa joue. Il avait frissonné au contact de la petite langue sur sa joue puis nettoyant sa plaie à l’épaule. Lorsqu’il ouvrit les yeux, elle le fixait en souriant adorablement, peu habituée à donner toute ces marques de tendresse.
-Kaeren, ici l’ont dis bonjour plutôt de cette manière…
Détachant chaque syllabe pour qu’elle comprenne un minimum, la louve le dévisageait pourtant avec l’air de ne pas suivre les mots de l’homme qui approchait son visage du sien pour déposer un baiser sur sa joue. Elle fit alors un bond en arrière en grognant et toisait le loup.
-Il ne veut pas te faire de mal, laisse le te montrer…Désormais, quiconque te fera du mal trépassera.
Kaeren se remit face au prêtre avec une moue interrogatrice et baissa la tête sous la chaleur de ses lèvre s’apposant sur sa joue, comme une sensation nouvelle, inexplorée, qui la transporte à mesure de son ignorance. Elle se décide, bonne élève à s’y essayer et saute sur le prêtre, toujours défrusquée , pour lui mordiller la joue doucement, presque tendrement…
Feiz peut habitué à ce genre de situations est un peu dépassé mais un sentiment lui réchauffe quand même le cœur, il appréciait la petite et il préférait la voir joueuse qu’agressive.
Il lui rendit les chatouilles et autres baisers sur la joue en tout bien tout honneur.
HurleLune quant à lui savait qu’ils s’entendraient bien et qu’en quelques sorte, ils grandiraient ensemble. Feiz était pour lui comme un jeune frère, KaerenNoz était sa sœur légitime même si il n’avait pas encore bien mesuré l’ampleur du travail. Il avait une famille et dorénavant aucune raison de se trouver dans les ombres comme il a du goût à s’y perdre.
Il devra lui apprendre tout ce qu’il sait, les cinq arts lupins à savoir combat armé, combat a mains nues, stratégie et tactique, arcanes magiques, et art de l'amour. Le loup ni jeune ni vieux, les observait se chamailler avec un regard de père, comme deux louveteaux d’une portée. Mais la récréation s’arrêta alors que la jeune louve sans notion de bien et de mal sorti les griffes, que son frère se jeta sur elle pour l’empêcher de sévir et le prêtre poussa un long soupir de soulagement, ayant vu les griffes acérées passer non loin de sa tête. Elle posa un regard interrogateur sur son frère qui lui expliqua avec des gestes et mots simples :
-Tu n’es plus en Hereann…Ici, Sioul…Humains différents et très fragiles…
KaerenNoz le fixait avec son air étrange et semblait avoir à peu près compris puisqu’elle répétait ces mots montrant Feiz du doigt :
-Hu…mains ? Fra…giles ? Kammed c’hoari get o skilf ?(pas jouer avec les griffes ?)
-Nann…te o Gloazin (Non… tu les blesserais…) blesserais…
-Bleï…zerais ? Ober fall ? (faire mal ?)
HurleLune acquiesça.
Baissant la tête, elle se rapprocha de Feiz pour déposer ses lèvres sur sa joue en guise de pardon. Souriant de l’écoute de sa sœur, de la capacité à comprendre qu’elle possédait, il se sentait fier. Le loup pensa qu’il se mettraient au travail dès demain, qu’il sera temps de lui apprendre la langue locale plutôt que de conserver ses fondements d’élocution Hereanne.

Feiz et lui s’attelèrent donc des jours et des nuits à lui apprendre des mots, puis des phrases, à lire, puis écrire. La jeune louve y mit du sien et leur donna rapidement satisfaction. Une saison s’était vu passer et elle parlait presque parfaitement, des lacunes lui restant seulement à l’écrit. Ce soir là, elle sortait du temple, sur ses deux, longues et fines jambes galbées, une musculature peu voyante mais présente, car non seulement Kaeren avait assimilé le dialecte de Sioul, mais en plus les us et coutumes les plus rudimentaires, les manières qu’une jeune princesse de Siddhe en ces terres se devait de connaître. Durant cette saison, la petite s’ouvrit un peu aux autres et leur montra clairement qu’elle se voyait en possession d’un caractère bien forgé, forte tête, refusant l’autorité et tout ce qui y touchait, allant jusqu'à refuser d’exécuter les ordres de son mentor et frère, HurleLune.
La première fois qu’elle lui avait tenu tête, ça avait débuté sur une chamaillerie, une provocation mutuelle à laquelle Kaeren ne pouvait pas ne pas répondre.
Elle l’invita à venir lorsqu’il en arriva à lui dire « et moi je te bouffe le foie devant tes petits yeux globuleux et mourants...Tu veux essayer??? ». Ouvrant grand ses bras avec un grand sourire, elle reçu en réponse un magistral coup de genoux corsé dans le foie. Il a voulu la serrer contre lui pour la prévenir de quelques tactiques lupines, seulement c’est le souffle coupé et l’honneur bafoué qu’elle partit se défouler sur quelques bêtes forestières de ce coup qui l’avait plus touché au cœur que physiquement.
C’était le début de sa révolte, de sa rébellion. Elle lui en voulait…

Re: Avis sur histoire courte

Par Garou Willer le 13/2/2003 à 0:00:13 (#3226721)

Je vais te dire très franchement ce que je pense de la premiere phrase, en essayant d'être le plus constructif possible dans mes remarques. Si tu me trouve trop dur, ou si je n'ai pas bien saisi certaine chose, on peut en discuter ;)

Provient du message de Miss M La Honte

Un arbreElle lévite, puis un autre arbrequelle évite aussiUne jeune fille court dans cette forêt quelle connaît alors par cur chaque arbre, chaque route elle la connaît

Le style est assez lourd, assez brouillon a mon gout. Tu utilise les ... et en abuse presque trop, même si on devine que c'est pour donner l'impression d'etre "comme dans un rêve" avec des actions genre souvenirs.
Le debut est tres lourd car assez répétitif. Essaye d'utiliser different verbes d'action pour décrire tout ca, varier les mots :
Un arbreElle lévite, puis un autre arbrequelle évite aussi...
La répétition des mot est assez lourde, mais en plus appuyée par "autre" et "aussi"

Tu est partie sur le sujet "elle", puis tu enchaine sur "une jeune fille". C'est assez maladroit je trouve de commencer par un action, puis de décrire son sujet. Le lecteur a deja commence a imaginer un personnage pour "elle", et c'est a toi de lui imposer ce que tu veux, et cela au debut, lorsqu'il commence a imaginer la scene.
Meme remarque pour les repetitions tu verbe connaitre :
Une jeune fille court dans cette forêt quelle connaît alors par cur chaque arbre, chaque route elle la connaît
Le "alors" n'a a mon avis pas sa place, car tu decris un action au present, mais y insere un element temporel avec celui ci.
La virgule sera necessaire apres le "par coeur".
Pas sur que "route" soit le mot recherche, j'utiliserai plutot 'chemin', qui relate d'avantage ce que l'on peut trouver dans une foret ou il faut faire attention a chaque arbre. Cette foret est decrite plutot dense, la route apporte une contradiction a cela a mon avis.

Tu entre directement dans un style narratif assez descriptif, mais en voulant faire cours, tu brouille un peu l'ensemble.

Voila, je m'arrete la, car je ne voudrais pas avoir l'air trop dur, je cherche sincerement a donner mon avis.

Par Miss M La Honte le 13/2/2003 à 0:14:38 (#3226831)

Elle évite un arbre, puis un second quelques mètres plus loin. Elle court dans cette forêt qu’elle connaît par cœur, chaque végétal, chaque chemin. Seulement là, il s’agit d’une bête qu’elle n’avait encore jamais vue.

Est ce que cette même phrase tournée comme ça passerait mieux, pour toi?

Miss, qui aime les critiques du genre :)

Par Bouzzeur le dragueur le 13/2/2003 à 0:22:46 (#3226885)

:lit: :lit: :lit:

*attends la 3eme partie*




Sir Elber
Sir ki wait

Par Garou Willer le 13/2/2003 à 2:32:12 (#3227465)

Provient du message de Miss M La Honte
Elle évite un arbre, puis un second quelques mètres plus loin. Elle court dans cette forêt qu’elle connaît par cœur, chaque végétal, chaque chemin. Seulement là, il s’agit d’une bête qu’elle n’avait encore jamais vue.

Est ce que cette même phrase tournée comme ça passerait mieux, pour toi?

Miss, qui aime les critiques du genre :)

Je vais te dire comment je verrai le truc, comme ça tu verras tout de suite mon style. ;)

Elle court a peine haleine, se frayant un chemin dans cette foret qui lui était si familière, esquivant ici et la les branchages et arbustes devenus si hostiles. Derriere elle, une créature étrange la pourchasse, un être énigmatique animé par de noirs desseins.

Par Miss M La Honte le 13/2/2003 à 10:13:37 (#3228534)

Provient du message de Garou Willer
Je vais te dire comment je verrai le truc, comme ça tu verras tout de suite mon style. ;)

Elle court a peine haleine, se frayant un chemin dans cette foret qui lui était si familière, esquivant ici et la les branchages et arbustes devenus si hostiles. Derriere elle, une créature étrange la pourchasse, un être énigmatique animé par de noirs desseins.


Oui c'est sur que ca n'est pas le même travail, pour ça il faudrait que je reprenne chaques phrases, je sais me debrouiller avec des tournures pareilles mais sur des textes de quelques lignes en réalité...
La j'en suis a quelques pages donc il faudrait que je reprenne tout, je vais finir ce chapitre et faire ca je pense, merci encore ;)

Miss

Bon allez, pour sir elber quand même :)

Chapitre 3, La rébellion.

C’est à partir de ce moment là que tout à mal tourné, qu’elle a commencé à jouer les têtes brûlées, à répondre aux provocations. Elle n’avait pas digéré l’humiliation subit et s’était promise de se venger, frère ou pas, l’honneur était la chose la plus importante à l’heure qu’il était. KaerenNoz ne s’était jamais ouverte aux autres, à part un sourire, une parole par ici ou par là, elle s’était cantonnée à quelques connaissances.
Il y’avait son frère, Hurlelune, une tête de mule de demi loup qui avait sa manière de le protéger. Jamais il ne lui avait dit qu’il tenait à elle, jamais elle ne le lui avait demandé, et jamais elle ne le lui demanderait. Ils étaient aussi bornés l’un que l’autre la différence ne se trouvant que dans la stature et la sensibilité. Elle mesurait à peine un mètre 60 et lui frôlait les 2 mètres, elle était sensible aux malheurs de ses proches, lui, Feiz, son mentor Dongorath, lui ne l’aurait jamais montré.
Dans ses proches, on ne comptait que des hommes. Dongorath avait été nommé par Hurlelune comme mentor à Kaeren, grand fort et plutôt âgé par rapport a la demi louve, il lui apprenait l’art de la guerre, comment se défendre, comment se battre. Peu à peu s’était entre eux monté une complicité, une amitié même si elle gardait toute sa liberté malgré l’inquiétude qu’il lui montrait de temps en temps, car téméraire, Kaeren s’aventurait souvent dans des endroits qui lui vaudraient un jour des blessures, voir plus. Le vieux guerrier éprouvait plus que de l’affection envers la sœur de l’homme qu’il considérait comme frère et il s’en rendait bien compte. Humain, il avait peur pour elle, il la protégeait tant qu’il pouvait.
Elle n’en faisait qu’a sa tête, égoïste, elle n’avait en réalité peur pour les autres qu’une fois que le mal était fait et ne comprenait pas qu’on s’inquiéta pour elle. Ne décolérant pas, elle partait seul de plus en plus longtemps, de plus en plus loin, ne revenant que pour manger, parfois dormir et surtout voir Dongorath.

Un jour, partie deux jours et deux nuits en forêt, seule, pour exprimer toute sa rage, frappant, jurant, parfaisant ses techniques de combat, jour et nuit jusqu'à l’épuisement, elle se réveilla, à peine calmée mais décidée à aller voir Dongorath.
Elle avait eu le temps de repenser aux cinq arts lupins, surtout le cinquième, l’art de l’amour.
Kaeren s’était posé la question de ce qu’était l’amour, elle avait pensé à la façon dont elle aimait son frère comparée à la façon dont elle aimait Igjarjuk, Higuma, ou encore Dongorath.
Il en est ressorti que de tout les frères d’Hurlelune, celui qu’elle aimait était Dongorath.
Igjarjuk était un grand paladin, très bel homme, plutôt jeune, Higuma surnommé « l’ours » et pourtant c’est dans son cœur Dongorath qu’elle choisit.
Ce jour là elle allait lui annoncer cela, qu’elle l’avait choisi, car pour elle, il ne pouvait pas dire non. Elle était confiante en son charme, en son pouvoir de séduction.
Kaeren était une très belle jeune femme, pas très grande, fine et musclée souvent mise en valeur par une minimisation de vêtements, de grands yeux noirs en amandes, de longs cheveux bruns nattés, elle savait ce que physiquement, elle valait.
Arrivée dans l’allée qui menait à la maison du guerrier, elle ne prit pas une inspiration pour se donner contenance, il ne pouvait pas refuser.
Kaeren frappa , remit en place le bout de tissu qui lui recouvrait la poitrine et attendit. Ses yeux en amandes lui donnaient un air mystérieux et charmeur, elle attendit qu’il lui ouvre, le regard dans le vague.
Dongorath ouvrit et la tira à l’intérieur d’un geste brusque. Il claque la porte et la regarda, les bras croisés, l’air interrogateur.

-Ou étais tu ?
-Ailleurs.
-OU ?
-En forêt, loin de tout.
-Te rends tu comptes qu’il y a des gens qui s’inquiètent pour toi ? !
-Et bien…Non.
-Tu n’es qu’une égoïste …Qu’une sale petite égoïste ! Tu te rends compte que je me suis demandée où tu dormais, ce que tu mangeais, si tu ne t’étais pas faites attraper par un ours ou un animal plus gros que toi ?

Elle eu un petit sourire en coin pour essayer de le déstabilisé comme il venait de le faire. Elle ne s’attendait pas a ca et elle cherchait une situation de secours.
S’approchant vaguement, minaudant pendant qu’il lui criait dessus, elle finit par s’approcher plus vivement de lui et l’embrasser.
Baiser qui ne dura pas bien longtemps car le guerrier la repoussa un peu violemment dans un siège.

-Mais tu ne t’en rends pas compte a ce point là ?-Il eu un temps d’arrêt, elle paraissait vexée-
Tu es si égoïste, mal élevée et sure de toi ?-Il la fixait d un air accusateur-
Tu vaudras quelque chose quand tu t’occuperas des autres.

Ce fut comme un coup de poignard dans son honneur. Son charme n’avait pas fonctionné et en plus il l’avait enfoncée. Bornée, têtue, elle se leva sans rien dire, un air froid inscrit sur le visage prête à sortir, mais il lui barra la route.
-Non ! je veux que tu comprennes !
Sans l’écouter, elle fonça vers la fenêtre, il eu le temps de ne crier qu’un « non » mais elle était déjà passée au travers de l’ouverture et partie s’abriter en pleine forêt.
Lui à la fenêtre lui ordonna de revenir, ce qu’elle ne fit pas bien entendu.

Une journée, deux journées, qu’elle errait non loin de sa maison, sans savoir quoi faire à réfléchir à son passé, à ses origines demi louve. Hurlelune lui avait raconté un jour que son père était un grand guerrier capable de provoquer un dieu en duel, tandis que sa mère était une grande sorcière depuis la morte de Scatcah. Ils étaient roi et reine du Siddhe, ce qui faisait d’elle une princesse. Elle ne se sentait quasi plus digne, Kaeren décida qu’il était temps qu’elle les retrouve. Deux jours elle chercha un moyen d’accéder à ce plan parallèle, mais elle ne connaissait aucune magie humaine capable d’y arriver.
Au cours de ses déambulations, elle tomba sur un lieu de prière, un cercle de pierre et une idée lui vint. La petite louve se souvint d’une conversation entre Hurlelune et Igjarjuk qu’elle avait épiée.
Ils avaient pour habitude de s’égarer dans les ombres, un endroit où le mal et le bien se rencontrent, où tout es possible si on y trouve son chemin, car les cauchemars prennent forme et un tas de monstres ou d’âmes errantes attendent un corps.

Elle avait choisi sa destination, les ombres, sachant à peu près comment s’y rendre, elle laissa une lettre sur le bord de la fenêtre de Dongorath, sachant pertinemment qu’il ne dormait pas.

« Annonce d’un exil

Le rêve et mes chimères s’emparent de mon âme, ne cherche pas ce qui se trame. Je dois laver mon honneur et pour sa, je veux retrouver mes créateur.

Changer...
Rabrouée, on me reproche, un franc parler, une manière d'approche ,trop égoïste soit elle, mais n'ai je pas vécu seule ? Trop longtemps peut être et j’ai déçu.
En venir à ça?
Solitude, mère de toutes les réflexions ! Solitude, dois je en devenir le pion?
Rentrer dans un modèle que vous approuvez?
Pour toi, pour eux, langue trop pendue et gestes qui vont trop loin.
Changer, je ne sais pas…mais partir c'est sur.
Je ne reviendrais pas tout de suite, me faudra t'il quelques semaines...quelques mois...je verrais tout ça...

KaerenNoz ... »

Dans l’heure qui a suivi cette annonce, Dongorath avait prévenu Hurlelune, et elle, était déjà loin, et déterminée.

Par Bardiel Wyld le 13/2/2003 à 10:30:53 (#3228629)

Fichtre ma chère Miss, voilà qui est bien joli :amour:
J'avoue que j'ai lu assez rapidement (pas trop le temps au boulot :ange: ), mais j'aime bien :)
Je relirai plus tard de façon plus approfondie et te ferai part de mes critiques, si critique il y a :chut:
(faut dire que je ne suis pas un écrivain de génie non plus, alors les critiques, chez moi... :monstre: )

........

Par Ninie rouillée le 13/2/2003 à 11:36:20 (#3229022)

Bah dans l'ensemble j'aime bien même si j'ai du trouver deux trois phrases avec des problèmes de ponctuation;)

Suite quoi^^

Elle court a peine haleine

C'etait perdre non?:)

Par Sobert le 13/2/2003 à 12:36:55 (#3229569)

Elle court a peine haleine, se frayant un chemin dans cette foret qui lui était si familière, esquivant ici et la les branchages et arbustes devenus si hostiles. Derriere elle, une créature étrange la pourchasse, un être énigmatique animé par de noirs desseins.

Personnellement j'aurais plutôt vu ces phrases découpées en plusieurs petites pour imposer un rythme plus rapide, parce qu'après tout, elle court, elle est essoufflé, ça se doit d'être rapide non ?

Par Geshir le 13/2/2003 à 12:39:21 (#3229588)

Sobert rime avec critique littéraire.

Par Gannon Darmon le 13/2/2003 à 13:15:18 (#3229838)

Le sujet est assez énigmatique pour tenir en haleine le lecteur .
Mais il est vrai que le style est assez lourd , avec des répétitions , et parfois des constructions de phrases assez ... déroutantes ;)

moi j'essayerai de faire + simple , pour les passages d'action des phrases tres courtes , avec beaucoup de verbes .("il court , esquive une branche , saute un ruisseau , son coeur cogne dans sa poitrine" etc ...)

pour les dialogues , j'aime bien comment ils sont transmis :) vif et précis ;)

voila voila continu ! c'est en écrivant 10-15 textes que j'arrive a en garder un qui sera pas trop mal a mes yeux ;)

Par Miss M La Honte le 13/2/2003 à 13:35:43 (#3229989)

Je poursuis quand même, merci pour les réponses :)
Je vais retravailelr peu à peu le style des chapitre deja ecrit, ceux que je poste la en fait, ptete j'aurais du retravailler avant, meuh bon

Chapitre 4, l’exil

Il fait nuit, une nuit sans étoile, une nuit noire...quasiment pas de lune pour éclairer l'arrivante.
L'air était frais, glacial, prenant...Il gelait chaque membre de la jeune fille arrêtée là à mirer le paysage.

Je vais m'arrêter ici pensa t'elle

Kaeren semble fatiguée, plutôt même extenuée, elle n'a pas daigner s'arrêter pendant tout ces jours de marche, ni nourriture, ni repos, elle n'a pas voulu cesser sa course, pourquoi? pas de réponse, elle n'en a pas...
Elle concentra ses dernières forces pour se hisser sur une branche haute d'un arbre et sombra dans un profond sommeil sans rêves, dormir pour dormir, recouvrer des forces.
La jeune louve se réveille, quelques heures plus tard à terre, même sa chute ne l'a pas sortie de son état presque comateux.
Le visage fermé, pas même un sourire pour l'orner, un rien triste, un rien dur...
Elle se retrouve seule face à elle même avec pour seule aide et compagnie la solitude...

Hurle...Pourquoi? Elle se remémore une scène récente avec son frère :
"Et ne t'étonnes pas que les autres réagissent a tes actes ou a tes mots...ils ont eux aussi un cœur et une sensibilité qui leur est propre"
Pourquoi?
J'ai tant vécu seule et ont a voulu me faire vivre avec tous! On m'a laissée là, pour me cadrer ensuite dans une vie ciblée, je dois...
Puis une phrase similaire de Dongorath lui vient à l’esprit :
"pense un peu aux autres..."
Dongorath...
Mais je n'ai jamais eu à le faire! Je n'ai jamais eu à me soucier d'autres que moi, et on attendais de moi trop de choses... J'ai beaucoup déçu...
Mon frère le premier Dongorath en second, et ça...
On ne m'a jamais appris la signification des mots..."respect"..."excuses"....jamais...
Elle se lève de contre son arbre et se débarrasse de son armure avant de partir en courant à travers la forêt, KaerenNoz, BelleNuit s'en va chasser....
Fonçant sans but précis, elle est à la recherche d’une proie. Un lapin, un oiseau, un furet ne lui suffirait plus, il lui fallait un combat digne, et une victoire. La jeune demi louve veut du sang, elle veut se battre jusqu’à la mort, elle veut gagner.
C’est là qu’elle la vit, celle qui fera ou sa fierté, ou sa tombe. Ses yeux reflètent une légère lueur verdâtre, la flamme de la rage.
Face à la bête...
Ils se fixent, s'observent, tournent et attendent un geste, un mouvement, une attaque de l'autre.
La jeune louve, sans armure, toutes griffes dehors, attend.
La bestiole en face, colère, se jette sur elle en poussant un cri, la renversant à terre son poids étant nettement supérieur, plantant ses griffes dans la chair tendre de la jeune fille.
Cette dernière pousse un cri de douleur et décoche un coup de patte violent dans la tête de l'animal qui roula sur le côté en poussant un râle.
La jeune louve se redressa sur ses pattes, les flancs ensanglantés, fixant ce qui venait de devenir plus qu’une proie, un mort en sursis.
Ses grands yeux sombres tournaient de plus en plus au vert émeraude .Le sang avait réveillé en elle la colère qu'elle contenait depuis des jours de marche, depuis même avant, toute cette haine qu'elle ressentait envers tous...
Elle se jeta sur sa proie étourdie, la plaquant au sol.
Griffant, mordant et même déchiquetant la pauvre bête maintenant agonisante sous les attaques, se défendant sans que cela ne change rien, Kaeren n'était plus qu'une machine à tuer, le sang de cet animal la calmerait...peut-être...

La petite louve se releva sur le corps de la bête, maculée du sang de sa "victime", finissant de boulotter un bout de chair le visage rougi par le sang...
Elle essuya sa bouche de son bras, étalant sur ce dernier le liquide vital de ce qui fut l'animal.
Kaeren considéra ce qu’il restait de l’animal, regarda autour d'elle puis reparti en courant à la recherche d'une source d'eau ne laissant que peu de répit à toute chose vivant croisant sa rage.
Elle s’approcha de la rivière, littéralement couverte du sang, parfois frais, parfois séché des victimes de sa rage...
Combien de temps à t'elle cherché sa source d'eau, et combien de victimes a t'elle décimées?
Au vu du nombre de ses blessures...Des dizaines, au moins... et une bonne partie se défendant correctement!
Kaeren se rapprocha calmée et haletante de la source d'eau.
Elle regarda pendant de longues minutes le reflet de son visage pas encore débarbouillé et griffé...
- Qu’est ce que je vais faire? Qu'est ce qu'ils attendent de moi? Mais je n'ai rien à leur donner! Rien! Est ce qu'ils m'ont amenés quelque chose? non! rien! Pourquoi je rentrerais d'abord?
Dongo...Hurle...Feiz
Il se débrouilleront très bien sans moi!! Et puis à part me critiquer tous...
Je n'ai pas besoin d'eux! Ils n'ont pas besoin de moi...
Elle hausse les épaules et se nettoie dans la rivière, teintant le cours d'une couleur rougeâtre et grimaçant chaque fois qu'elle touchait l'une de ses plaies.
En sortant de l'eau, elle s'en retourna près de son arbre.
La louve grimpa sur la même branche qu'à son habitude et posant la tête sur le tronc...

-Pourtant je les...aime...Qu'est ce que ce mot? un attachement que je n'avais jamais connu, et pourtant...J'ai tant envie qu'ils me voient autrement que...Je...Je ne sais même pas ce que je dois donner...L'heure n'est pas au retour! non...j'en suis loin même...je n'avance pas...
J'en suis au même point, à leur en vouloir, à m'en vouloir...et à ne savoir que faire....
je les aime...je les aime...

Kaeren s'endors ainsi sur sa branche, recroquevillée sur elle même, repartie sur une nuit sans songes.

Par Orion Elentáris le 13/2/2003 à 13:47:26 (#3230088)

Le talent c'est de famille ;)


Le Papou, qui connaît déjà la suite :cool:

Par Miss M La Honte le 13/2/2003 à 19:32:28 (#3232500)

Un p'tit up

Chapitre 5, le feu du sang

Hurlelune a déposé son armure et son bouclier, rangé sa lame dans son baudrier.
Il a accompli les ablutions rituelles et il s'est levé bien avant l'aube.
Ensuite il s'est mis en route... cachant ses vêtements dans un tronc creux...il s'est assis en tailleur, a commencé a chanter, puis a changer. Ses poils ont poussé, ses crocs et ses griffes aussi, point de rage en lui, pas cette fois. Il est fier, c'est la première fois qu'il va assister un Jeune de son clan pour le rite de passage. Par ce rituel, la petite pourra devenir une Guerriere-Louve a part entière, fière de son héritage ,libre et entière de sa force et lui verra enfin s'accomplir son rêve, être l'Esprit-Loup qui l'aura guidée sur les premiers pas de la voie de leurs Ancêtres.
La métamorphose est complète. Il se lève, vêtu de sa seule toison et de quelques symboles de la Déesse. Il renifle la trace de la petite et sent encore les effluves de sa rage. La sienne reste pour le moment à fleur de peau, comme le papillon hagard attiré par la flamme qui frôle de ses ailes éthérées la beauté qui lui sera fatale.

-Argraorgrh...Kaerenn Ahroun Hourgrourf Kashtoc'h...

Il lance alors le chant de l'Eveil, puis se met en Chasse.

Assise en tailleur près du même point d'eau que la veille, les yeux fermés, droite, elle pense.

Je dois rester digne...Digne de lui ,digne d'eux, digne de mon clan...
Sans pour autant tout rejeter...
Mais un minimum.
Il veut une...princesse...
Ils veulent une femme
Avec tout ce que sa implique...obéissance ,respect...

Entendant un Hurlement qu'elle ne connaît que trop bien, elle se redresse, attendant qu'il arrive...Droite...Belle...Fière...

Il arrive bientôt prés de ce point d'eau, perçoit aussitôt la petite forme assise sur la berge... Ses yeux se fixent sur elle. Il avance, lentement, ramassé sur lui même, prêt à bondir. Il approche, approche encore, son haleine se forme en petits nuages blanchâtres dans l'air frais du petit matin. Sa gueule pleine de crocs dégoulinants n'est plus qu'a quelques centimètres de la gorge de la jeune femme. Il grogne, ravale un feulement et lui expédie un grand coup de langue au travers du museau. Il sourit ,halète en tirant la langue et se jette sur elle pour la prendre dans ses bras. Il la serre fortement contre lui, caressant ses cheveux encore maculés de croûtes du sang séché de ses victimes.

Elle n'a pas bougé, juste attendu un geste. Soit il la tuait soit...Le visage maintenant barbouillé de bave, Elle sourit...Elle se laisse aller contre lui, ferme les yeux et lui chuchote...

- Qu’est ce que ça veut dire...? Pourquoi es tu là...?Je suis contente de te voir...

Il la tient par les épaules, la fixe du regard et l'embrasse sur le bout du nez.

- Ce que je fais là? Ce n'est pas ton Frère qui se tient devant toi... C'est l'Esprit-Loup de ta Meute... KaerenNoz, je te reçois comme Guerriere-Louve du Clan des Fianna... Nouvelle Guerrière du Siddhe de Tallaght, sois fière de ton héritage ,respectueuse des plus faibles que toi en temps de paix, impitoyable avec tes ennemis, amoureuse des rires et des chants de la vie...Sois libre, sois vivante, sois toi même enfin...
Maintenant c'est ton Frère qui va parler...

Ses yeux perdent de leur puissante luminosité, sa voix s'adoucit, la métamorphose reprenant le chemin inverse.

-Kaerenn...Je suis là parce qu'il fallait que tu passes par là pour comprendre ce que tu es...et qui tu es... Il t'a fallu t'adapter très vite à ce monde qui nous est étranger, notre survie en dépendait... Tu peux être une Guerriere-Louve si tu le souhaites, ou quoi que ce soit d'autre...avec ou sans moi, le choix est tient, Guerrière du Siddhe de nos Ancêtres...
Quoique tu décides Je t'aime, comme la sœur que tu es.

- Mais...Tu m'avais dit que...Pa…Pardonne moi, je t’aime toi…


Délicatement, il lui débarbouille un peu le visage, replace une mèche rebelle derrière son oreille et l'embrasse sur le front avant de la serrer encore contre lui.

- Veux tu que nous allions chasser ensemble, Guerrière du Siddhe?

Il lui sourit de tous ses crocs en empoignant la garde de sa nouvelle lame.

-On rentre alors?

Dit elle en lui tendant la main.

-Non petit cœur...on rentre pas...on chasse et on observe ce qui se passe...

Dit il en souriant malicieusement et en espérant que Dongorath traîne dans le coin.

Lentement le corps change ,le guerrier reprend sa forme lupine, 2m75 de muscles, de crocs et de griffes partent en courant a travers les fourrés, la petite guerrière sur les talons.

-Il y a un autre Rituel, je voudrais juste savoir si tu peux le faire...rien de plus..

Kaeren le suit, haletante, sa taille un peu plus normale que celle d'Hurle, plus d'un mètre de moins, l'oblige à forcer sa course pour ne pas se faire semer.
Elle le suit et le regarde tomber les corps sous quelques coups de griffes.
La jeune louve sourit et est plutôt contente de chasser avec lui, jusqu'au moment, où après avoir assené un coup à une bête, il s'écarte, la proie s'approchant maintenant d'elle.
Lançant un regard à son frère, elle s'attaque , prise au dépourvue à l'être qui se dresse face à elle, parant les attaque comme elle le peut et répondant sans grande force, reculant...

Trébuchant sur une branche traître, elle se retrouva à la merci de la créature qui en profita pour prendre considérablement le dessus.
Hurle non loin, veillait sur la scène, mais là, Kaeren était dépassée, il souleva la bête et l'envoya un peu plus loin, laissant juste le temps à la louve de se relever, se mettre en garde et faire un sourire avant qu'elle ne se rue sur elle de nouveau.

L'attendant cette fois ci, elle se défendit et attaqua un peu plus correctement, avec le mal proportionnel à sa force et sa jeunesse.
Coups de griffes volèrent tandis que d'autres traces d'attaques allaient laisser de longues marques ensanglantées sur son corps déjà fatigué...
Répondant en encaissant sans un écart, elle réussi à renverser la bête puis à l'achever à grand coups de crocs et griffes sur des points vitaux.
L'animal pris d'assaut ne résista plus bien longtemps aux attaques de la jeune guerrière déchaînée.
Se retrouvant une nouvelle fois couverte d'un sang mêlé au sien, elle se regarda, et fixa Hurle en soupirant.
Elle s'approcha de lui et se posa dans ses bras, la tête contre son torse, lui, lui caressant les cheveux délicatement.
La magie s'opéra ,sans savoir pourquoi elle le fit, ni comment, elle releva la tête, le regarda droit dans les yeux pendant quelques minutes sans dire un mot avant de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer un doux baiser sur ses lèvres....

Il la regarde tendrement, dépose un léger baiser a son tour, lui serre la taille dans ses pattes redevenues douces. Il sent la chaleur les envahir tout les deux, et la repousse.

-Pas avec moi ma titoune...Jamais les Loups avec les Loups, notre sang est trop fort et un monstre en serait le fruit, voilà ton feu du Sang ma guerriere-louve...
-Affirma t’il une pointe de fierté dans la voix- On dirait que tu as choisi ta voie mon petit cœur... Essaye de pas trop le fatiguer ! Quant à toi Dongorath… je sais que tu n’es pas loin, mais n’ai pas peur. Ca ne fait pas trop mal, normalement, et puis tu courras jamais assez vite pour échapper a ce qui t'attends...

Il s'accroupit au sol, se détend en un bond fantastique et disparaît dans les frondaisons des arbres, courrant de branches en branches, il ne voit pas passer la distance qui le ramène là où il a laissé ses vêtements.

C’est aux effluves qu’elle le reconnut, son sang bouillonnait déjà lorsqu’elle l’attrapa et ils s’arrêtèrent dans une clairière proche, pour s’aimer…

Par Miss M La Honte le 16/2/2003 à 22:23:10 (#3250710)

Je sais que ca passione pas les foules mais bon je le poste ici puisque j'avance...

Chapitre 6, fin d’un exil, début de compréhension

Après avoir calmé la flamme qui la brûlait, le feu du sang qui la rongeait doucement et plutôt agréablement, Kaeren s'endormie, roulée en boule aux côtés de Dongorath, quelque peu fatigué par la jeune louve et toute la vigueur qui peut lui être attribuée.
Ses rêves lui étaient revenus en même temps que son sourire et l'apprentissage, enfin, le début d'un apprentissage de sa nouvelle vie. Mais ses songes ne demeuraient pas aussi beaux qu'elle l'aurait souhaitée.

Elle se réveille dans une clairière, se relève, avant de se rendre compte de la fourrure grise, soyeuse, qui recouvre ses bras et tout son corps, elle s’est elle aussi métamorphosée en louve.
Au loin, une meute est arrêtée, une pause dans un voyage? Elle ne le sait pas. La demi-louve s'en rapproche, confiante même si elle ne sait pas réellement où elle va, elle avance pas à pas vers la meute dont tour à tour chaque loup lève la tête pour la fixer intensément.
Un de ces loups, la fourrure brune, vint à sa rencontre et lui envoya quelques pensées plutôt surprenantes, il la connaissait alors qu'elle aurait pu jurer voir ces loups pour la première fois...

-Bonjour KaerenNoz, te voici au sein de ton clan, de ton siddhe, pour les quelques heures de ton "sommeil", l'esprit loup t'as guidé jusqu'à nous...

-Mais...Pourquoi?

-Ne te poses pas de questions et profite...
Tes parents ChantePluie et MangeOrage se trouvent là-bas...
Va...va petite guerrière louve...
Sois fière et honore ton siddhe, nous sommes fiers...et eux le sont aussi...

Se disant, elle tourna son regard sur deux loups, un peu à l'écart, comme attendant cette arrivée.
S'approchant tremblante et émue, sa vue de brouillait et avant qu'elle ne les atteigne, les interpellant, Kaeren tomba à genoux et sombra...

Se réveillant en sursaut près d'un Dongorath toujours pas éveillé, en colère contre elle même de n'avoir pu enfin rencontrer ses parents. Après 13 ans de vie solitaire elle aurait tant voulu rien que leur dire un mot. La petite guerrière s'assit sur le lit en soupirant et s'en extrait sans un bruit. Prête à fracasser un pot qui se trouvait là, elle retint son poing et sorti sans bruit avant de se promener en rogne en forêt.
Arrivée près de son arbre favori, elle marqua un temps d’arrêt et renifla l’air. Secouant la tête, elle aurait pu jurer avoir senti un loup, et c’est à ce moment que la forme musculeuse et massive se matérialisa derrière la jeune femme, un rictus carnassier au coin des lèvres. Elle se retourna, arme au poing et ouvrit de grands yeux lâchant cette dernière en voyant l'homme loup. Elle resta quelque instants bouche bée et un sourire osa enfin se dessiner sur son visage défait par la joie.

-Papa ?

Elle ferme les yeux puis les rouvre croyant à un rêve la trahissant éveillée puis se rapproche doucement posant une main sur lui, peut être une forme éthérée. Il éclate de rire.

-Il te nourrit bien ton frère on dirait ! T’es toute belle dis moi, t’embêtes pas trop ton frère au moins ?

Il lui renifla la truffe, lui lécha le museau avant de poser la petite main sur son torse couturé.

-Non p’tite pomme, ton père n’est pas une illusion…

-Et maman ?

-Hé hé hé!! petit renardeau curieux que tu es!!! On dirait ta mère à ton age...
Ta maman, et celle de Hurle, était une jeune enchanteresse humaine.
Nous nous sommes connus sur un champs de bataille, contre les Fomorians.
Nous avons échangé le Feu du Sang, et nous nous sommes reconnus.
Elle a alors quitté son village pour venir dans ma tanière, au siddhe. Hurle est né, un sacré louveteau, me demande ce qu'il devient ! Puis toi
-il sourit-
Ta mère est devenue la reine Sorcière du Siddhe, à la mort de Scathcath, celle qui a tout enseigné de la Voix du Loup à ton père, et à ton frère aussi.
Pour ta maman, tu lui ressembles beaucoup, même de caractère!!
-il éclate de rire-
Je ne vais pas pouvoir rester longtemps, Kaerenn...les Plans sont instables et je dois retourner au Palais....
Puisse Mère te donner de nombreuses proies et de beaux louveteaux…
A bientôt, ma fille...

Il recule de quelques pas et déjà sa forme s'estompe, brouillée par les remous de la porte qu'il emprunte pour retourner en Hereann.

-P…Papa, non, pas encore, pas déjà…Non, je veux rentrer avec toi ! Papa !

Mais elle passa sa main au travers de la forme éthérée. Elle resta là, sans savoir que dire, où faire et rentra.
Dongorath était levé, elle ne dit rien.
Kaerenn était triste, mais il ne lui pose aucune question lorsqu’elle sortit et partit en direction du temple voir Feiz. Le jeune prêtre était à l’intérieur et il s’ennuyait un peu, il pensait à elle, sa faisait plusieurs mois qu’il ne l’avait pas vue et ce qu’elle ne savait pas c’est qu’il en était amoureux. En la voyant entrer dans le temple, son cœur fut en liesse, il s’approcha et la prit dans ses bras. Ils avaient le même âge, ils avaient grandis ensemble. Elle déposa un baiser sur sa joue et esquissa un léger sourire.

-Allez, dis moi ce qui ne va pas, j’ai vu a ton entrée que tu n’allais pas, tu étais trop calme.
-J’ai vu mon père.
-Ton…Enfin, votre père à Hurle et toi ? Ca alors…
-Il est venu d’un autre plan, je veux le revoir, je le veux.

Et elle lui raconta son entretien avec le roi du siddhe et enchaîna sur son feu du sang et son passage de guerrière louve. Et il la regarda tristement car il savait qu'elle allait partir, et qu’il n’avait plus aucune chance qu’elle l’aime. Alors il lui prit les mains.

-Tu sais –hésita t il- je ne veux pas que tu t’en ailles.
-Il le faut Feiz, il le…

Il la coupa pour déposer un baiser sur ses lèvres. La petite louve n’avait pas de remord à aimer, elle surenchérit sur son baiser jusqu'à ce que le prêtre culpabilisant l’arrête.

-Mais…Ton feu du sang ? Dongorath !
-Et bien ?
-Et bien…-il était déstabilisé-
-J’ai compris le cinquième art, il faut aimer sans retenue, j’ai envie d’aimer Dongorath, je l’aimerais, mais si l’envie me prend d’en aimer un autre, je ne me priverais pas. Je ne m’embarrasserais pas de sentiments qui embrouillent un esprit.

Feiz était choqué, comment une femme pouvait aimer deux hommes et n’en avoir aucun remords ? Elle lui sourit et lui demanda comment elle pouvait traverser les plans.
Il lui répondit qu’il ne le savait pas et que même si il le savait, il ne le lui aurait pas dit.
Se faisant il lui caressa la joue d’une main, la chaleur les envahit et la messe fut retardée par amour.

Par Miss M La Honte le 16/2/2003 à 22:23:59 (#3250718)

Chapitre 7, les ombres.

Kaerenn sorti du temple et se dirigea vers la cabane d’Igjarjuk, le paladin charmeur. Il lui ouvrit la porte et lui souhaita le bonjour d’un air enjoué. Sans y aller par quatre chemin, elle se posa dans un fauteuil et lui demanda comment traverser les plans.
Caressant son bouc d’un air rêveur, il hésita énormément avant de lui dire.

- J’aurais bien un moyen…Mais je ne suis pas persuadé que ton frère te laissera faire alors, tu n’en sauras rien.

-Pourquoi ? !

-Parce qu’il est dangereux et pas fait pour une fillette comme toi ma puce !

Elle se contient car elle sait qu’il l’a traitée de fillette pour la tester. Elle se cale au fond du fauteuil et le fixe de ses grands yeux noirs, appuyant chacun de ses mots d’un air assuré.

-Et si je te disais que je savais pertinemment comment y aller, mais que j’avais juste besoin que tu me le confirmes ?

Il prit un air surpris quelques secondes puis éclata de rire.

-Je ne pense pas.

Elle se leva et ouvrit la porte, prête à partir.

-Comme j’ai eu la confirmation que j’attendais sur le voyage dans les ombres, je te laisse , grand frère.

Elle lui sourit et ferma la porte. Il bondit sur son entrée pour ouvrir la porte et la tirer à lui, serrant son bras assez fort pour l’effrayer un peu.

-Ne joue pas avec les ombres, elles sont dangereuses et pourraient te happer assez facilement, j’ai perdu des amis la dedans, je ne veux pas perdre ma p’tite sœur, suis je assez clair, je te défends d’y aller, tu entends ? Je te défends !

Kaeren dégagea son bras d’un geste brusque et le regard dans le vague s’en alla, ne jetant pas un regard à Igjarjuk. Il ne la retint pas et elle se rendit chez Hurlelune bien décidée à lui voler quelques herbes pour partir retrouver ses parents.
Arrivée devant sa tanière, et ne reniflant pas sa présence, elle s’y engouffre pour fouiller un peu partout avant de trouver des feuilles de menthe et de sauges qu’elle fourre dans un pli de sa tenue avant de repartir en courant, sentant son frère arriver.
Rentrée chez Dongorath, elle cacha les herbes puis fis mine de s’occuper.
Il rentra, lui dit bonjour et ils mangèrent.
La soirée passa calmement, ils se couchèrent et Dongorath s’endormit.

Il est tard dans la nuit, tout le monde, hommes, loups et autres bêtes sommeillent sauf peut êtres quelques chasseurs ou rapaces nocturnes et la guerrière qui se lève silencieusement. En quelques mouvement légers, la voilà sortie un petit sac sur l’épaule et sa dague en main après avoir déposé un baiser doux comme un vent d’été sur les lèvres endormies de Dongorath. Esquissant un dernier sourire à sa vue, elle referme doucement la porte de la chaumière et se met en route on sans avoir regardé autour d’elle, scrutant l’horizon espérant ne pas faire de rencontres.
Elle part au travers de cette forêt qu’elle connaît sur le bout des doigts, voletant presque, la vitesse lui donnant l’impression de ne presque pas toucher le sol, elle s’arrêtait de temps en temps et brouillait les pistes, mais savait qu’Hurle ne tomberait pas dans le piège, alors elle changea un peu…
Sortant les griffes, elles les plantaient dans un arbre prenant soin de se mettre dans un coin non visible de là où ses traces se faisaient douteuses, là où tout ceux qui voudraient la chercher, si il y’en a , se perdraient, cherchant une trace infime qu’elle s’efforçait de ne pas laisser…
Cependant, la personne susceptible de pouvoir la suivre retrouverait sans mal les marques dans l’arbre, alors, une fois sur l’arbre, elle changea complètement de direction et continua de branches en branches.. Sautant d’arbre en arbre, se loupant rarement…

La voilà maintenant réellement seule, sans personne, sans HurleLune.
Kaeren saute de son arbre et continue son chemin en marchant, sereine, sans peur mais sans pour autant faire attention aux traces de pas, elle ne pense plus être suivie.
Au détour d’une longue chasse, elle avait découvert un endroit respirant le calme et la plénitude dont elle avait besoin pour mener à bien ce qu’elle avait décidé :Retourner au palais, seule.

S’arrêtant là, en ce lieu choisi pour l’inexistence d’être de nature animale, l’humanité faisant partie de cette dernière, seule la végétation régnait et elle faisait un peu intruse parmi cette flore silencieuse.
Respectant chaque fleurs, chaque arbre de ce coin qui ne lui appartenait pas elle pose son sac sur l’herbe mouillée par la rosée avant de s’asseoir en tailleur, respirant doucement.
Autour d ‘elle, elle fit brûler les herbes et écorces, pour faciliter son voyage.
Posant les mains sur ses genoux, fermant lentement les yeux, elle respire de plus en plus profondément, vidant peu à peu de son esprit les choses dorénavant superflues.
Tout, la famille, l’amour, la vie, tout s’échappe lentement de son esprit pour laisser place aux plans instables dont elle n’a aucune connaissances.
Juste quelques récits, quelques narrations qu’elle à retenues, mais rien de bien concret.
Cependant la volonté de retourner au palais était plus forte que tout, sa témérité reprenant le dessus sur la raison et les autres, la rendant quelque peu égoïste.
Elle avait la possibilité de connaître sa mère, alors que d’autres ne l’avait pas, son choix était fait. Malgré les avertissements de son frère sur Cythrawl, la petite louve préférait l’affronter mille fois et ne revoir qu’une seule et ultime fois ses parents.
Tout devenait plus obscure pour elle, le temps était clément à se qu’on pourrait appeler une méditation.
Elle avait cette impression de gouffre. Le vide s’est installé et la sensation d’une chute sans fin s’installait progressivement. Son âme semblait voleter, une projection d’elle même où ?
Elle ne sait pas trop…
Une image semblait vouloir s’imposer d’elle même, comme si elle trouvait le chemin, mais elle était en contraste avec une seconde image, Cythrawl.

Par Miss M La Honte le 16/2/2003 à 22:24:44 (#3250723)

Chapitre 8, Cythrawl, la cité illusoire

Son air devint dur et froid puis tourna grimaçant ,semblant figé en cette expression, les mains crispées sur ses genoux, les muscles tendus, raides.
L’image, la route qui s’imposa ne fut pas celle attendue, mais elle luttait pour ne pas se laisser emporter. La bataille n’était pas simple, on dit toujours qu’il faut connaître son ennemi, mais là, la jeune guerrière peu expérimentée ignorait tout ou presque de lui et s’y aventurait.
Si ça se passait mal, elle ne demanderait aucune aide, elle est partie en connaissance de cause, elle assumerait.
L’image hurlante qui tentait de prendre le dessus sur elle si fit plus forte la faisant trembler, crispant encore un peu plus ses mains sur ses genoux, les griffes inconsciemment sorties s’enfonçait dans sa chaire alors que la mâchoire comme bloquée, les dents serrées, elle ne pouvait plus crier, hurler.
La pression se fit plus forte sur son crâne comme si le plan devenu écrasant agissait sur son enveloppe charnelle, Kaeren, elle, sentait son corps s’affaisser sous l’assaut de l’horreur.
Résistante, maintenant secouée de grands spasmes, elle se sentit tout à coup réduite à rien,
dans un grand bruit, mais sur quel plan était il ? était ce la réalité ? Elle eu l’impression d’imploser, un cri intérieur, un grondement sourd et un hurlement retentirent avec l’impression que chaque fibre de son corps, crissant, se déchirait , chaque os se brisait des images défilèrent devant ses yeux alors que chaque particule se détachait de son petit corps, encore un peu frêle, elle suffoque, étouffe et se met à saigner abondamment, manquant d’air, elle n’est plus.

La réalité étant, le corps de la belle s’étala de tout son long, se décrispant, agité de quelques soubresauts, elle semblait dormir.

Puis plus rien…
Un univers blanc avait maintenant prit la place de l’environnement chaotique, de son atmosphère morbide où elle s’était vue trépasser.
Elle regarda ses mains, la jeune louve se regarda entièrement, le cauchemar était terminé. Elle se leva et scrutai maintenant les alentours cherchant à se remémorer l’endroit où elle se trouvait. Une clairière qu’elle n’eu pas de mal à reconnaître, elle se félicitai de l’avoir retrouver alors qu’elle voyait le palais briller de mille feus aux premières lueurs d’un soleil jaune orangé.

Elle couru, couru à en perdre haleine, un sourire se dessinant sur ses lèvres à mesure qu’elle voyait l’énorme porte se rapprocher.
Elle s’arrêta au pied et on lui ouvrit.
Entrant dans une énorme salle étrangement vide, Kaeren criait , appelait quelqu’un sans grand succès .Personne ne se présentait alors elle s’avança vers une autre porte et en poussant doucement découvrit l’horreur…
Des hommes…Des loups, jonchant le sol, morts, les sangs se mélangeant en une flaque infâme. Une cinquantaine de corps ainsi dans cette salle…
La jeune louve, l’air ébahie, balayait du regard le spectacle horrible qui s’offrait à ses yeux.
Elle s’appuyai contre le mur pour ne pas tomber, elle respirait bruyamment et mit quelques instants à recouvrer ses esprits avant de s’avancer doucement dans la salle, les poings serrés et cherchant celui qu’elle avait déjà vu, son père…
Voyant au loin une forme connue, la même musculature, elle se rua sur lui sans toucher aux autres et se mit à trembler doucement en chuchotant…

-papa…papa…

Puis elle le secoua doucement en répétant des phrases incohérentes, des babillements sans sens avant d’apercevoir que dans la main de son père, une autre main s’était refermée dans leur dernier souffle…Remontant son regard le long du bras, elle vit pour la première fois sa mère… la jeune femme lui caressai le visage et déposa deux longs baisers, un sur chacun de leurs deux fronts , ses cheveux trempant dans le sang mêlés, l’air perdue avant de se relever et sortir de la salle avec un anneau que sa mère avait au doigt…
Une fois sortie du palais, l’anneau qu’elle avait mit dans un repli de son armure n’existait plus, mais elle ne le savait pas. Pour elle, elle était au palais, ses parents étaient morts, et elle ne savait pas rentrer.

Mais la réalité était autre.

Elle n’était pas arrivée au palais, lorsqu’elle a cru que le cauchemar était fini, il ne venait que de commencer. L’enfer l’avait en réalité englobée et ressortait ses plus infime peurs pour lui faire croire à l’illusion.
Le palais n’était pas, Kaeren était en Cythrawl, en enfer.
Le plan savait tout d’elle, tout ce qu’elle ressentait, tout ce dont elle avait peur, tout ce qu’elle craignait.
Ainsi une forme apparut à la petite guerrière perdue et troublée, pendant un instant de marche silencieuse, sans autre but précis que s’occuper, marcher pour avancer.
Ce qu’elle croyait être son frère, HurleLune, se matérialisai devant son elle, l’air dur et froid qu’elle lui connaissait quand elle faisait preuve d’un manque de respect «chronique » et qu’il n’avait qu’une réelle envie c’était la réduire en charpie.
Elle le fixa de ses petits yeux mouillés par la peine et non par un quelconque stratagème de ruse et s’avança doucement, cherchant un réconfort. Il la repoussa plutôt violemment et Kaeren se retrouva à terre sans essayer se relever ou de se défendre.

- Qu’y a t-il Hurle ?

-Tu ne m’as pas écouté…Une fois de plus…Tu ne mérites pas ton statut de Guerrière louve, tu ne mérites même pas le Siddhe !

- S’il te plait…Ne me dis pas ça maintenant, j’ai pas besoin de ça…arrête.. Papa et maman…

-il la coupa- Oui, et c’est de ta faute !Si tu m’avais écouté ! Tu te rends compte ?!Feiz est inconsolable, Dongorath est retourné dans ses ombres…Vois tu ce que tu as causé ? plus la mort de nos parents, tu ne mérites pas de revenir…alors erre…

La dessus, sous le regard déconcerté de la guerrière louve, l’image d’Hurle parti en fumée et elle resta une nouvelle fois seule.
Dongorath de retour dans les ombres, Feiz…ses parents…
La petite louve était décomposée, au bord de la folie, ou de la rage.

Par Miss M La Honte le 16/2/2003 à 22:25:30 (#3250729)

Chapitre 9, Le sauvetage

Rentré à la tanière après une longue journée de chasse, il avait rapporté des gravures pour Feiz, du miel pour son hydromel, et une nouvelle armure pour sa jeune sœur.
Il avait sourit en repensant aux progrès qu'elle accomplissait chaque jour et il se sentait fier d'elle et de ce qu'elle devenait. La Rage était forte en elle, et son cœur commençait à s'ouvrir aux autres, plus fort encore.
Elle avançait bien sur la difficile et éprouvante Voie du Loup.

Ne la trouvant pas dans la pièce qu'il lui avait offert comme antre, il ne s'était pas inquiété outre mesure. C'est en allant dans sa Chambre de Sudation qu'il comprit ce qu'il se passait. L'odeur tout d'abord lui sauta au museau, de la Sauge. Quelqu’un avait prit de la sauge sans prendre le temps de ranger le sachet, mais il ne comprenait pas pourquoi faire.

Il se rendit d’abord chez Dongorath, car l’odeur de sa sœur dans la chambre était encore fraîche, il espérait la trouver là bas. Mais en arrivant le guerrier lui apprit qu’il ne l avait pas vue, qu’elle avait quitté sa chaumière dans la nuit.
Hurlelune commençait à s’inquiéter. Il courut jusque chez Feiz qui lui répondit négativement et enfin Igjarjuk qui lui parla de leur dernière conversation.
La peur au ventre, il parti en forêt, cherchant son odeur.
Il mit plusieurs heures avant de la retrouver. Il déboula dans la clairière et découvrit le petit corps délié et musculeux de sa jeune sœur, prostrée, les yeux révulsés, les paumes ouvertes posées sur les genoux.

- Bon Sang, Titoune!!! Ou es tu partie mon petit cœur de louve???

Il cherche mentalement, se repasse le fil de ses dernières discussions avec elle...le Siddhe...Par Morrigu!!! Elle essaye de trouver le siddhe!!!
Que faire ? Aller la chercher au risque de briser son rêve et sa quête? Ou la laisser se débrouiller seule au risque de la perdre???

-Kaerenn... Je veille sur ton corps, mais qu' adviendra t’il de ton âme?
Hmmmm...Tu as deux jours pour trouver ton chemin... Ensuite je partirais à ta recherche, dusses-je éventrer toutes les Horreurs Rampantes de Cythrawl pour te ramener...

Il s'est assis en face d'elle, les yeux rivés sur le petit corps gracile...Il a changé la composition de l'encens, pour rendre son âme a elle plus vive et plus résistante. Il guette le moindre signe. Il sait ce qu'il en coûte de défier Crom Cruach le Grand Ver Dévoreur du Cythrawl .Il ne lui permettra pas de dévorer l'âme de sa sœur, même si il doit périr dans l'aventure.
Le visage impassible, les yeux étrécit, focalisés sur sa cible, il guette le moindre signe.

Kaeren courrait partout, au bord d’une certaine folie, elle cherchait comment partir de cet endroit maudit pensant toujours qu’il s’agissait du bon plan, ne se doutant même pas de ce qu’elle vivait.

Son corps, transi par le froid sommeillait toujours dans la clairière, roulée en boule sur elle même, recroquevillée comme un petit enfant le serait , les larmes avaient ruisselées sur son visage et l’on pouvait voir ses yeux rougis et gonflés. Ses cheveux en bataille, témoignaient de son agitation qui d’ailleurs se traduisait aussi par de nombreux soubresauts et autres spasmes.

Sur Cythrawl il en était autrement, Kaeren continuait de courir d’un bout à l’autre sans but, puis elle s’arrêtait et hurlait à la lune naissante, la métamorphose s’opérant.
Sa longue toison grise recouvre peu à peu sa peau mate, ses yeux sombres virent au vert enragé, de la folie à la rage…
La demi-louve cherche des proies. Sans en trouver, la rage et la folie se mêlent et s’entremêlent, elle tourne en rond, Kaeren erre.
Hurlante, grognant, enragée, elle s’attaque à tout ce qui s’offre à elle, vivant ou non.

Loin de là, son enveloppe à elle même l’apparence mi femme- mi louve , son cœur s’est dangereusement accéléré et ses muscles se sont tendus, sa respiration calquée au rythme des battements de son cœur.

Au bout de quelques heures, sa course se fait de plus en plus lente, la louve se fait de plus en plus haletante, ses paupières de plus en plus lourde, et elle s’écroule…

Tout se bouscule, tout se mélange, se confronte, la rage, les larmes, la réalité, l’irréel…
Sa colère, ses peurs, et les personnes l’entourant, elle se retrouve dans un vide, plongée dans un trou béant.
Elle a froid, très froid, elle est frigorifiée, chacun de ses membres se briseraient sous un coup tant le gel est intense, d’ailleurs elle sent de moins en moins son corps, l’impression de s’envoler la gagne, elle survole tout, sa vie, son passé, son futur.

Reprenant peu à peu une forme normale, ses lèvres bleutées par le froid témoignent de l’intensité de ses émotions…Le soleil tentant vainement de la réchauffer…

Elle se sens vivre à l’intérieur de son propre corps , comme en être prisonnière, ne pouvoir parler, crier, hurler, respirer, vivre, elle étouffe.
Kaeren est déchirée entre le faux et le vrai, entre rentrer et rester, d’un côté elle est tirée par ce qu’elle a pu voir et subir là-bas et de l’autre côté…
De l’autre côté, il y a sa famille, ses amis. Elle ne pense pas à Hurle se disant qu’il la tuerait, elle ne sait plus…
Kaeren s’accroche à une réalité qui n’est pas, et se détache d’un réel qu’elle ne perçoit plus.
Sa petite âme tourmentée voguait entre les deux plans jusqu’a ce qu’un enchaînement de souvenirs la submerge, un défilé d’images sur sa vie en Ker’Luch, les bons moments, les coups de gueule qui la projetèrent rapidement dans l’abysse, qui la ramenèrent rapidement jusqu’à chez elle, une odeur connue et enivrante la tirait jusqu'à son petit corps.

Dans sa vertigineuse descente, elle fut freinée dans un cri par une bête la rattrapant par les cheveux. La projetant non loin de là, et lui barrant la porte du retour, Kaeren n’a d’autre choix que de l’affronter.
Quelqu’un a essayé de la ramener en son pays, et ce n’est pas du goût de cette…chose qui se dresse face à elle. Quelqu’un a voulu briser le charme de l’illusion alors il tente de la garder.
Une espèce qu’elle n’avait jamais jusqu’alors affronté se tenait là , poussant des cris perçant, changeant de couleurs constamment, passant du vert au brun, au noir…
S’écrasant au sol après avoir subi la force de la bête, Kaeren se rendit compte qu’un filet de sang coulait le long d’une égratignure sur sa joue.

(suite en cours d'écriture)

Par Bouzzeur le dragueur le 16/2/2003 à 22:29:48 (#3250749)

Mwarf ca fe longtepps que jai pas vu lhistoire ( c arrete au chap 3 :( ) Bon jve ptet le lire chuis crever.


Sir Elber
Sir ki le lira + tard

Par Miss M La Honte le 16/2/2003 à 23:08:14 (#3250954)

hop, le pavé de ma soirée

Chapitre 10, Bataille et palais

Par terre près d’Hurle, le sang se mit à couler lentement le long de sa joue.
Les blessures n’étaient quant à elles pas fictives, c’est ce qui séparait les ombres des rêves.

-Par la Triple Déesse!!!

Cette fois, sa décision est prise.
Il vient de voir une légère estafilade écarlate se former sur la joue de sa petite sœur.
Quel que soit le démon responsable de cela, il regrettera bientôt son acte impie.
On n'attaque pas un membre de la famille royale de Tallaght sans en subir de fâcheuses conséquences, et encore moins sa sœur, car ici ce n'est pas un entraînement pour endurcir le caractère des louveteaux indisciplinés...

-Tiens bon, Chaton... Nous vaincrons a deux...ou nous périrons a deux.

Il se lève, remet de l'eau sur les pierres chauffées à blanc, retourne s'asseoir et commence la longue litanie qui va lui permettre de tisser les fils des possibles.
Il entreprend sa transe, lentement son esprit quitte son corps. Il a pris soin de s'entourer d'une boule blanche de feu protecteur. Son esprit s'élève, reprend sa forme de loup, et plonge dans un maelström d'énergie contradictoires et oniriques.
Cythrawl...
Là il sait pouvoir trouver sa sœur de sang, si il n'est pas trop tard.
Les autres peuvent dire ou penser ce qu'ils veulent, le Sang des Loups parlera toujours le plus fort, même en dehors de la raison.

Il flotte au dessus du tourbillon, un rictus de Rage se forme sur ses babines, retroussées sur des crocs luisants et acérés.

- Crom Cruach...tes minions vont comprendre ce qu'est l'enfer....

Sa lame à la main, il plonge droit au cœur du tourbillon de chaos, hululant un terrible cri de bataille oublié par les dieux jeunes eux mêmes.
Il sent plus qu'il ne perçoit l'aura pâle et tremblotante de sa sœur, et se focalise sur l'endroit où un combat acharné s'est engagé. Il accélère, boule de fourrure ,de crocs et de griffes en furie...
Puis déboule derrière la jeune louve sans crier gare, toisant la Bête de Crom cruach du regard.
Ses yeux prennent les flammes vertes de la Rage Sacrée de la Déesse.

La petite louve s'épuisait au fur et à mesure qu'elle tentait réponse aux coups et qu'elle essayait de parer les attaques.
Quelques autres traces d'attaque du monstre, laissant ou non marques ensanglantées sur son corps meurtri allaient rejoindre celle de sa joue qui avait virée pâle après les évènements.

Luttant même pour se relever ,la guerrière se remit comme elle pu sur ses deux jambes, tenant à peine...

-Da la buhez...é par a marv...

A la vie, à la mort...
Ainsi il était, elle était venue en connaissance de cause et même si Kaeren devait y rester, ce ne serait pas un grand mal vu l'ampleur de ce qu'elle voyait comme le réel.
Elle se remit en garde, fière, droite et se fixa devant la bête. La petite louve extenuée se préparait à se ruer dessus alors qu'apparu derrière elle hurlant, son frère.
Elle sursauta et s'écarta doucement de lui, plus terrorisée par lui que par le suppôt de Cythrawl.
Sûrement qu'elle savait qu'Hurle aurait plus facilement sa vie.

-T’as touché ma sœur!!!!

La voix des tempêtes résonne par la gueule du Loup furieux qui s'avance vers la Bête... La Rage la plus pure brille au fond de ses yeux...

-Groargggllllhhhhhhhhglglblblbl...

La Bête émet un son, est ce un borborygme ou s'étouffe t’elle déjà dans de quelconques humeurs aqueuses et démoniaques....

- C'est a moi que tu parles ,tronche de poulpe avarié? C'est à moi que tu parles???
Quand je t'aurais renvoyé auprès de Crom Cruach, tu lui diras que j'ai déjà mis Fenris jusqu'aux amygdales, et qu'il est le prochain sur ma liste, mais à sec!!!

Hilare, exécutant une chorégraphie obscène, le Loup observe la Bête qui perd tout son calme face à sa satyre.

- Hin hin hin, p'tite sœur, faut toujours les énerver un peu, ça rend la viande plus dure mais la tête plus molle!!!
Alors gros tas? tu les bouges tes pédoncules ou il faut que je me déplace pour te latter le derche a grand coups de papattes???

Ivre de fureur, la Bête se rue alors sur les deux Loups. Au moment où elle allait percuter la jeune louve, le guerrier loup bondit dans les airs, tel un diable sortant de sa boîte de Pandore, il exécute alors un tourbillon sur lui même, retombant derrière la Bête et enfonçant l'un de ses bras jusqu'a l'épaule dans la gueule immonde et suintante du Monstre de Crom Cruach. Un bruit visqueux, un hurlement déchirant et hululant son Chant de Victoire, Le Guerrier Loup brandit vers les cieux chaotiques le cœur infâme de la Bête, alors que celle ci s'effondre en une flaque informe et grouillante de vers sur le sol...

-Alors Kaeren...Tu n'as pas encore appris les Tours Anciens ?
Ca, c'était le Tour du Saut du Saumon, c'est Cuchulain qui l'a inventé...Joli ,non?

Laissant la jeune louve reprendre son souffle et ses esprits, il s'approche doucement d'elle et écarte les bras...
La guerrière grimaçante se redresse, toujours haletante et fixe Hurle sans trop comprendre

-Pourquoi...?J'aurais juré sur la déesse que tu souhaitais ma mort...

Puis sans attendre la réponse, se jette dans ses bras, heureuse de le retrouver là.
Les larmes reviennent mouiller ses joues, et Kaeren sanglote doucement , conséquences de sa quête, elle ne comprends toujours pas.
La petite louve dans les bras de son frère n'est plus qu'une petite âme frêle que Cythrawl à balayée d'un coup de patte.
Son frère lui avait dit qu'elle y laisserait quelque chose, elle y laissera beaucoup plus que ses frayeurs. Une part de sa vie, une part de son histoire, il est vrai de ses peurs mais aussi un bout d'elle même.
Que va t'elle en ramener? Un bout de haine? Une rage aliénée? Un cauchemar...
La question ne se pose pas pour l'instant et elle fait le vide. Elle oublie au moins pour quelques instants, se perd entre les pattes puissantes et réconfortantes d'HurleLune.
Cythrawl , la haine, la peur, la possession n'aura finalement pas tout perdu puisque la louve emportera de ce plan un éternel souvenir, elle est comme marquée du sceau des enfers.

-Comment...comment on rentre....?

Extenuée, salie, sa peau brune agrémentée de tâches rougeâtres, de vilaines égratignures ornant cette dernière et la tête, l'esprit plus amoché que le reste, elle n'avait qu'une envie c'était rentrer, puis ensuite comprendre. Ses jambes la portant à peine, sa courte lame s'écrasant au sol ,sa force la quittant, tremblant de tout ses membres et serrant entre ses doigts fins l'armure de son frère pour ne pas chanceler.

-Laisse moi faire petit cœur...Je suis là...
Fermes les yeux...voila...imagines toi très fort les vertes plaines et les belles forets de Ker’Luch... Ainsi tu ne subiras plus les assauts des Bêtes de Crom Cruach...

Doucement, avec la plus grande des délicatesse, il prend la jeune louve dans ses bras, la soulève du sol en la serrant contre son cœur. Il matérialise une bulle de vif argent autour d'eux, et lentement progresse vers un nœud de forces telluriques où il sait pouvoir tirer la puissance dont il a besoin. Quelques instants de méditation et bientôt les deux corps se dématérialisent en une nuée de gouttelettes argentées.

S'ensuit une longue et vertigineuse glissade entre les plans du Multivers, frôlant là un Plan du Chaos aux formes de vies aléatoires et toujours changeantes, ici un plan contrôlé par la Loi, où tout semble fixé pour l'éternité. Après un long moment de ce voyage éprouvant pour les âmes fragiles, les deux corps se re matérialisent, en haut d'un tertre où un cercle de pierre trône depuis des éons immémoriaux.

-Kaeren?

Sa voix rugissante de Fureur il y a encore quelques minutes s'est faite aussi douce qu'un miel du plus bel été.
Il aperçoit les formes drapées de robes blanches de ses amis et mentors, les Drwyddhs .Ils sont venus l'accueillir.

-Ouvre les yeux ma louvette....

Amusé de voir la surprise dans les yeux encore incrédules de sa sœur, il la dépose précautionneusement au milieu du cercle de pierres levées...

-Ne crains rien, Kaeren...ils vont s'occuper de tes blessures, pour ton âme, par contre, seul le temps y fera quelque chose.

Sa voix chuchotante se fait maintenant pleine de vigueur et de force alors qu'il s'adresse aux drwyddhs...

-Hail! Eo Gwledig-Bleiz LoarYud, ha Siddhe na Tallgaht!!!

-Bienvenue mon Prince…mais qui nous amenez vous là? Est ce la Princesse Clivia dont nous parle votre Père?

-Mieux que ça, mon bon et noble Cathbadh, voici la Princesse perdue, KaerenNoz, ma sœur légitime, fille de la Reine Sorcière ChantePluie et du Chef de Meute MangeOrage, son père ! !

- Il faut vous hâter vers le Palais Prince... -il s'incline, ébahi- Princesse...Vos parents seront heureux et nul doute qu'il y aura fête ce soir au Palais du Siddhe...

-Merci Cathbadh, je la porte jusqu'au Palais, elle a besoin de repos...A bientôt mon ami...

Souriant de tous ses crocs, il reprend contre lui le corps meurtri de sa jeune sœur et s'avance doucement vers deux des plus belles pierres levées du cercle, un éclair de lumière bleuté, et les voila qui apparaissent sur les terres du Siddhe. L'entrée ressemble à une caverne magnifique où resplendissent des milliers de pierres semi précieuses, luisantes de douceur dans la lumière dispensée par des grappes de champignons phosphorescent...

- Tu devines l'endroit où je t'amène petite sœur?

Se redressant, admirant le paysage, le balayant du regard, la petite est emportée par un mouvement d’euphorie et sans réfléchir se jette au cou d’Hurlelune le remerciant…
Elle en pleurerait presque d’être là et, regardant son frère d’un air défiante, partie en courant vers le palais. Rapidement semée, elle s’arrête avec sa moue boudeuse au pied du palais, essoufflée, alors que le guerrier est là, sifflotant et hilare de voir la tête grimaçante et fatiguée de sa petite sœur. Un frisson la parcours alors que ses yeux se ferment sur une douleur lancinante qui la surprends dans ses débordements joyeux.

Kaeren inspire profondément et reste, un peu tremblante derrière lui, reconnaissant les salles au fur et à mesure qu’ils les traversaient. Au moment d’arriver à la salle où le frère et la sœur trouveraient probablement leurs parents, la louve devint pâle et ne voulait entrer, la peur au ventre, les images de la salle baignée d’une lueur étrange gravées en mémoire. Les dizaines de corps, les yeux ouverts reflétant leur peur des derniers instants pour certains, d’autres miroitaient la rage…D’autres l’impuissance…
Les corps des demi loups, de Drwyddhs, et ceux de ses parents…
Reculant pas à pas, l’air perdue, regardant autour d’elle, Kaeren ne pouvait se résoudre à entrer en cette salle où elle avait vu des horreurs.
La vue ,l’odeur, la mer écarlate dans laquelle baignait les deux corps gisants. Rien qu’à ces pensées, la jeune guerrière tourne de l’œil et tombe à genoux, tentant de reprendre ses esprits, la tête dans les mains, des flashs la prenant en traître.
Peut-être trop tôt…
La louve n’arrivait pas à passer cette porte du palais qui était devenue une peur. Une hantise de revoir cette scène macabre s’afficher à son regard déconfit.
Kaeren reste là, la tête dans les mains, comme pétrifiée par le souvenir…

-Kaeren?

Il parle d'une voix douce où ne perce aucune colère...

-Tu ne vas pas hésiter maintenant petite louve...Père et Mère t'attendent à l'intérieur...
Je ne sais quel cauchemar tu as vécu en Cythrawl, mais ici tu es dans le Siddhe de tes ancêtres...Viens, on y va ensemble...juste pour voir la tête des vieux...

Il lui tends doucement la main, un tendre sourire sur le visage

-Viens petite sœur, et ne dis rien, je te présenterai...je sens qu'on va rire...

Il écarte la lourde porte de bois massif renforcée d'acier enchanté du Peuple Fay...et entraîne lentement la petite louve à sa suite

-Marche en silence et reste derrière moi, bien cachée...

Fermant les yeux et agrippant ses petites mains tremblantes à son frère, Kaeren restait derrière Hurle, respirant bruyamment . La peur pétrifiant ses membres, ses fins doigts crispés sur l'armure de son frère confiant jusqu'a ce qu'ils blanchissent aux jointures sous la pression grandissante qu'elle exerçait à chaque pas, se joignant à ca la raideur de ses jambes qui ne voulaient plus la porter et son front moite reflétant l'intense effort que cela lui demandait, surmonter les images morbides...
En passant la lourde porte ses griffes se plantent dans la cuirasse d'HurleLune ,à la limite de la contraction musculaire paralysante, ses membres inférieurs ne la soutiennent presque plus alors qu'elle ouvre les yeux sur une larme salvatrice.
Apposant son front contre le dos de son grand frère, fixant le sol indemne, non-rougi par le sang de ses pareils, elle rit.
Doucement, nerveusement aussi, mais elle rit et ne bouge plus derrière le guerrier loups

Par Telefoneur OdO le 16/2/2003 à 23:18:12 (#3251011)

z'ont du talent ces caernites tout de meme ;)

Par Baba69 le 17/2/2003 à 3:21:30 (#3251886)

Avis sur histoire courte

*va aller réviser ses perceptions*

Par jio le 17/2/2003 à 4:19:00 (#3251965)

les tournures de phrases sont parfois un peu redondantes ou maladroites (le style de narration est parfois un peu trop "familier", la concordance des temps n'est pas toujours respectée) mais l'histoire est super intéressante :) beau boulot ^^

Par Miss M La Honte le 17/2/2003 à 10:41:05 (#3252695)

Oui quand j'en aurais terminé il faut absolument que je travaille certaines tournures et surtout cette scrgngn de concordance des temps qui est, je l'avoue assez abominable...

Mais merci, ca me fais plaisir que ca soit lu :merci:

Mon avis sur l'histoire courte

Par Kuldar le 17/2/2003 à 11:26:27 (#3252983)

C'est une histoire courte ça? :monstre:

Re: Mon avis sur l'histoire courte

Par Ariendell le 17/2/2003 à 11:46:05 (#3253129)

Provient du message de Kuldar
C'est une histoire courte ça? :monstre:


Oui :D
Je m'amuse à écrire une histoire moi aussi en ce moment, mais elle est déjà plus longue que celle de Miss M, et le noeud de l'histoire n'a même pas encore commencé :monstre:
Faudra que je lise ton histoire, mais pas pour l'instant, je préfère que la mienne avance un peu avant ... d'ici la fin de semaine je devrais pouvoir la lire :p

Re: Mon avis sur l'histoire courte

Par Miss M La Honte le 17/2/2003 à 20:02:30 (#3256790)

Provient du message de Kuldar
C'est une histoire courte ça? :monstre:


sur word elle ne fait que 15 pages, ouvre un bouquin et compte les pages...
C'est trop long pour une nouvelle et trop court pour un roman :)

Re: Re: Mon avis sur l'histoire courte

Par Kuldar le 17/2/2003 à 20:16:36 (#3256911)

Provient du message de Miss M La Honte
sur word elle ne fait que 15 pages, ouvre un bouquin et compte les pages...


Chuis pas con, suffit que je lise le chiffre sur la dernière page :D

Par Thalack le 17/2/2003 à 22:37:09 (#3257839)

Provient du message de Sobert
Personnellement j'aurais plutôt vu ces phrases découpées en plusieurs petites pour imposer un rythme plus rapide, parce qu'après tout, elle court, elle est essoufflé, ça se doit d'être rapide non ?


Tu veux concurrencer Proust et ses phrases de 51 lignes ?
Je ne suis pas critique littéraire, même si j'ai en rédigé quelques uns mais je vais quand même donner quelques petits conseils *se rappelle un post de Miss M où elle dit rêver de faire du journalisme*
- phrases courtes : un point à la place des virgules suffit souvent.
- Evite les béquilles verbales, les raccords inutiles
Provient du message de Miss M La Honte

POur l'exempl, je vais te montrer ce que ça peut donner sur une phrase (après c'est une question de goûr).
On n'attaque pas un membre de la famille royale de Tallaght sans en subir de fâcheuses conséquences, et encore moins sa sœur, car ici ce n'est pas un entraînement pour endurcir le caractère des louveteaux indisciplinés...
Lis la phrase à voix haute. j'espère que tu as du souffle, elle est looooongue. Alors on va tronçonner tout ça
On n'attaque pas un membre de la famille royale de Tallaght sans en subir de fâcheuses conséquences. Et encore moins sa sœur. Car ici ce n'est pas un entraînement pour endurcir le caractère des louveteaux
Pour le coup tu insistes sur les mots conséquences, soeur.

Ensuite quand je parlais de béquilles verbales, j'entends par là des mots qui ne servent qu'à remplir l'espace. Notamment le "fâcheuse" devant "conséquences". On se doute qu'elles ne seront pas heureuses.
Sinon, "on est un con". "on a est à éviter car c'est très vague et surtout impersonnel .. éviter les relatifs aussi, elles alourdissent la phrase (tu noteras que j'aurrais pu dire "qui alourdissent " mais c'eût été moins joli :D )

Nul n'attaque un membre de la famille royale de Tallaght sans en subir les conséquences. Et encore moins sa sœur. Car ici ce n'est pas un entraînement pour endurcir le caractère des louveteaux

Ce ne sont que des conseils, à toi de les adapter à ton style? J'aurais bien vu ce style de tournure.
Nul ne peut s'en prendre à un membre de la famille royale de Tallaght sans en subir les conséquences. A sa sœur, encore moins. Le temps n'est plus entraînement pour endurcir le caractère des louveteaux
Toi sans doute pas

Il m'est arrivé de passé une dizaine d'heures sur autant de ligne. Je suis du genre chipoteur jamais content de soi ni des autres
Allez bon courage :lit: :D

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