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Disco

Par Gun le 30/1/2003 à 20:57:04 (#3136924)

je suis un fana de disco est ce que vous pouvez me balancez des liens ou je peut en dl mais je veut du bon disco lol pas du disco banal du pur disco des années 80 avec un peu de funk *passe sa commande*
lol


Voilà ce serai simpatoche :D Merci bien :merci:


(des trucs connu aussi) mais pas forcement :D merci

Par Lorim le 30/1/2003 à 20:58:39 (#3136935)

Ce que tu demande (Dl de MP3) est interdit par la charte du Forum puisque Dl du MP3 est illégal donc donné des liens le parmettant sont interdit sur ce forum^^

Par Gun le 30/1/2003 à 21:05:39 (#3136981)

oops Merci je suis désolé je retire ce que j'ai demandé alors



Milles pardons

Par iNtEgRaLe le 30/1/2003 à 21:06:42 (#3136985)

Je demande .... les titres ;)

Par Gambit / Maow le 30/1/2003 à 21:43:54 (#3137257)

Provient du message de Lorim
Ce que tu demande (Dl de MP3) est interdit par la charte du Forum puisque Dl du MP3 est illégal donc donné des liens le parmettant sont interdit sur ce forum^^


T'es pô un peu psycho-rigide ?:mdr:

Maow qui respecte tes valeurs

Par Byron 4 pas khan le 30/1/2003 à 22:17:28 (#3137443)

Le Disco, ca chie.
Hitler etait socialiste.

En mai 68, lectrice, lecteur, étiez-vous seulement nés? L’histoire de l’anarchisme ne commence pas dans l’insurrection étudiante et les grèves ouvrières de ce printemps-là, mais un siècle plus tôt, lorsque les ouvriers d’Europe et d’Amérique créaient leurs premières organisations, leurs premiers syndicats. Ou quand Proudhon revendiquait le mot : si c’est votre ordre qui règne, alors oui, je suis anarchiste !

Les anarchistes aiment se raconter des légendes, s’inventer des ancêtres et des héros. Il n’y a pas de mal à ça : sans dieu ni maître, le culte de saint Durruti, des saintes Louise et Emma, voire de saint Ravachol ne fait guère de dégâts, leur geste finit en chansons ou en T-shirts. Mais l’histoire de l’anarchisme est une histoire d’hommes et de femmes en lutte, avides de savoir et de changement social, de culture et d’idéal. C’est aussi une histoire d’erreurs et d’échecs, de confrontations et de succès, et d’une volonté qui n’est jamais abattue. Être exploité ou opprimé ne suffit pas à faire des anarchistes, il faut vouloir en finir avec la domination et porter en son cœur un monde nouveau.

L’histoire des anarchistes est largement absente des manuels et n’a percé dans le monde universitaire que depuis peu. Les lignes qui suivent donnent un aperçu, quelques bribes, des lignes de force, scandées par des chansons.

Ouvrier, prends la machine, prends la terre, paysan ...

Quand les typographes et les ouvriers du bâtiment font grève à Genève, en 1868, des soutiens financiers leur arrivent de plusieurs pays d’Europe : les caisses de secours sont des outils essentiels de la solidarité, "en attendant que le salariat soit remplacé par la fédération des producteurs libres". A cette époque il n’y a pas de permanents syndicaux ni d’institutions ouvrières établies, mais seulement des sections de l’Association internationale des travailleurs, l’AIT ou "Première Internationale", qui existe depuis quelques années. Dès que les exploités et les opprimés s’organisent, ils savent qu’il leur faut des contacts internationaux pour être plus forts, mieux informés : la mondialisation ne date pas d’hier.

L’AIT fédère à ses débuts tous les courants autonomes du mouvement ouvrier, affirmant que "l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes". Mais Karl Marx et les siens veulent en faire un outil de leur politique, subordonner l’organisation ouvrière à la conquête du pouvoir politique et, de manière cohérente, contrôler les activités des sections depuis le Conseil général établi à Londres.

Contre ce centralisme autoritaire, Michel Bakounine et ses amis de la Fédération jurassienne pratiquent le fédéralisme, valorisent l’expérience de la Commune de Paris de 1871, donnent petit à petit forme à ce qui sera le mouvement anarchiste et anarcho-syndicaliste. Pas étonnant qu’ils se fassent expulser ! C’est presque toutes les forces vives de l’Internationale qui se solidarisent avec eux et qui soutiennent le congrès "fédéraliste" convoqué à Saint-Imier, dans le Jura suisse, en septembre 1872.

"L’autonomie et l’indépendance des fédérations et sections ouvrières sont la première condition de l’émancipation des travailleurs" déclare le congrès, qui propose la conclusion d’un "pacte d’amitié, de solidarité et de défense mutuelle entre les fédérations libres" établissant entre elles une correspondance directe et une défense solidaire, pour "le salut de cette grande unité de l’Internationale".

Sa déclaration la plus connue et la plus citée par la tradition anarchiste porte sur la "nature de l’action politique du prolétariat": c’est là qu’il est dit que "la destruction de tout pouvoir politique est le premier devoir du prolétariat", que "toute organisation d’un pouvoir politique soi-disant provisoire et révolutionnaire pour amener cette destruction ne peut être qu’une tromperie de plus et serait aussi dangereuse pour le prolétariat que tous les gouvernements existant aujourd’hui" et que "les prolétaires de tous les pays doivent établir, en dehors de toute politique bourgeoise, la solidarité de l’action révolutionnaire". Difficile de faire plus simple, plus clair !

La branche fédéraliste ou antiautoritaire de l’AIT a eu des sections importantes en Italie, en Espagne et en Suisse, et des groupes moins nombreux en France, en Belgique, aux États-Unis, en Uruguay et en Argentine ainsi que des adhésions d’Allemagne et des pays nordiques. Elle a été le véritable creuset du mouvement anarchiste qui s’est développé dans ces régions. C’est au cours de ces premières années d’existence que la Fédération régionale espagnole, notamment, fait progresser la discussion sur anarcho-communisme et anarcho-collectivisme, et que Ricardo Mella et Fernando Tárrida del Marmol proposent le concept d’anarchisme sans adjectif, qui sera repris avec bonheur aux États-Unis par Voltairine de Cleyre.

L’histoire du mouvement anarchiste commence avec la fin de cette organisation générale de tout le mouvement ouvrier qu’était l’AIT en ses débuts. Les idées anarchistes, elles, ont pris vie littéralement avec Proudhon. Mais elles ont eu des précurseurs, et de taille.

William Godwin est le premier philosophe des Lumières à élaborer, en 1792, une conception opposant la "justice politique" à l’existence d’une sphère politique séparée, à proposer donc l’abolition des gouvernements et des États au profit du bien commun. Sa compagne Mary Wollstonecraft affirme haut et fort les droits des femmes, égalité et autonomie. Bien longtemps avant eux, Etienne de La Boétie avait créé le concept de "servitude volontaire", révélant une autre facette de la domination. D’autres auteurs critiques ou utopistes ont inspiré la pensée et les pratiques des anarchistes.

Aux États-Unis se développe au XIX° siècle un courant libertaire, hostile à toute ingérence de l’État et défenseur de l’autonomie personnelle. Des auteurs comme Josiah Warren, Stephen Pearl Andrews, Lysander Spooner et surtout Henry David Thoreau (La désobéissance civile, écrit en 1849) sont aussi à leur manière des précurseurs de l’anarchisme.

Si tu veux être heureux, nom de dieu, pends ton propriétaire...

L’histoire de l’anarchisme ne commence ni ne finit avec les personnages de noir vêtus, une bombe sous le bras. Certes, la dynamite a été une des formes prisées pour en finir avec le vieux monde. En 1892, les bombes de Ravachol ont détruit les maisons de deux juges qui avaient condamné lourdement des camarades ouvriers pour avoir mené une prétendue émeute le 1er mai de l’année précédente. Le couteau de Caserio a tué un président de la République française en 1894, l’arme de Czolgosz quelques années plus tard un président des États-Unis. Quelques hauts personnages morts ou blessés, pour combien de militants assassinés froidement ou envoyés à vie au bagne ? Et la modernisation de la police internationale, avec la création du prédécesseur d’Interpol en 1898, pour surveiller et brider les subversifs.

L’anarchisme propose une idée simple et claire : sans tyran, nous saurons vivre libres et solidaires. Qu’il s’agisse du tsar Alexandre II dans la Russie de 1880, du président Carnot dans la France des "lois scélérates" de la fin du XIX° siècle, plus récemment du général Franco qui a écrasé la révolution anarchiste en Espagne ou de Salazar le satrape du Portugal, les souverains ne sont pas à l’abri d’attentats anarchistes. Rares sont pourtant ceux qui en sont morts, les moyens mis en œuvre étant souvent dérisoires par rapport aux services secrets et aux forces de sécurité des dictateurs. Et d’autres que les anarchistes ont essayé de liquider papes et despotes, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

La "propagande par le fait" ne se résume pas au poignard et à la dynamite. Lorsque cette expression a été créée, elle signalait simplement le passage à l’action directe - affirmation, résistance ou contestation - en complément à la propagande par la parole et par l’écrit, ces outils traditionnels d’un anarchisme éclairé. Les anarchistes les plus légendaires, Ravachol ou Bonnot, sont des héros de pacotille ; mais qu’on lise les défenses d’un Clément Duval en 1887, d’un Emile Henry en 1894 ou d’un Marius Jacob en 1905 devant les tribunaux français, revendiquant l’expropriation des expropriateurs et le droit à l’autodéfense, ils défendent les mêmes valeurs qu’une Emma Goldman prônant et pratiquant le droit à l’avortement et à l’amour libre, qu’un Buenaventura Durruti pratiquant la "reprise individuelle" pour financer projets éditoriaux et soutien aux compagnons emprisonnés. Lorsque Michele Angiolillo tire en 1897 sur le premier ministre espagnol, lorsque Gaetano Bresci tue le roi d’Italie Vittorio Emmanuele en 1900, lorsque Simon Radowitzky abat en 1909 le chef de la police argentine, responsable d’un massacre d'ouvriers lors de la manifestation du 1er mai organisée par la FORA, lorsque Kurt Wilckens liquide le lieutenant colonel Varela en 1923, révolté par l'assassinat sous sa responsabilité de 1500 ouvriers agricoles grévistes en Patagonie, il n’y a pas que les anarchistes pour saluer leur geste et se féliciter de la disparition des tyrans. Organisations ouvrières, journalistes, avocats, et jusqu’à l’opinion publique se mobilisent pour les soutenir ou honorer leur mémoire.

Dans d’autres cas, pour honorable que soit le mobile, le geste de révolte individuel peut avoir des conséquences terribles : qu’il suffise de citer l’anarchiste serbe Gavrilo Princip abattant l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche en 1914 ou le conseilliste hollandais Marinus van der Lubbe boutant le feu au Reichstag de Berlin en 1933.

Mais les anarchistes sont les premiers à être victimes de la répression. Huit à dix ans de bagne pour avoir crié "vive l’anarchie" sur une terrasse de bistrot, pour avoir placardé un tract antimilitariste, pour avoir volé des lapins, tel était le tarif si on était un anarchiste connu de la police dans la France des années 1890. Vingt-deux années de prison pour Alexander Berkman pour avoir tenté d’abattre le directeur d’une entreprise qui avait violemment réprimé une grève à Chicago. La chaise électrique pour Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, arrêtés en 1920 aux États-Unis et exécutés sept ans plus tard pour un hold-up qu’ils n’avaient pas commis ; leur ami Andrea Salsedo avait été retrouvé mort sous la fenêtre d’un commissariat de police new-yorkais, tout comme le sera Giuseppe Pinelli à Milan en 1969. Les anarchistes américains d’origine russe ont été déportés à Saint-Pétersbourg dès après la révolution de 1917 ; les militants antifascistes allemands et italiens ont été contraints à l’exil ou envoyés en camp de concentration. Et l’histoire hélas ne s’arrête pas là.

Pas étonnant que l’étendard des anarchistes soit noir, couleur du deuil et de la révolte.

Don’t mourn, organize...

L’histoire de l’anarchisme traverse le mouvement ouvrier organisé.

C’est d’abord aux États-Unis, après la fin de la Première Internationale, que les travailleurs relèvent la tête et passent à l’action directe. Dans les années 1880, le ralliement se fait autour de la journée de huit heures, des centaines de milliers d’ouvriers font grève pour la revendiquer. Le 3 mai 1886 à Chicago, un meeting convoqué pour s’opposer aux briseurs de grève se fait brutalement disperser par la police, il y a des morts et des blessés. La manifestation de protestation organisée sur le champ finit en cacophonie : une bombe a tué et blessé flics et manifestants. La condamnation à mort de cinq anarchistes accusés à tort d’avoir inspiré cet attentat suscite une vague de solidarité sans précédent et un mouvement planétaire qui n’est pas prêt de s’arrêter : la journée du Premier Mai, journée du souvenir et de la lutte pour la dignité ouvrière, devient la référence de tout le courant syndical, du plus révolutionnaire au plus compromis. Mais la mémoire dominante évacue vite le rôle qu’y ont eu les anarchistes, comme les partis socialistes vont évincer les anarchistes de leurs réunions. De la Première Internationale, ils n’ont en effet retenu que le primat du parti politique sur l’organisation autonome des prolétaires.

Les anarchistes ripostent en développant leur présence sur le terrain des luttes ouvrières, en pratiquant l’action directe, en ouvrant des lieux comme les Bourses du travail. Au début du XXe siècle, la CGT française entend organiser l’ensemble des ouvriers en dehors de toute ligne politique ; selon la Charte d’Amiens, son texte fondateur, le syndicalisme se suffit à lui-même. En revanche la FORA argentine et la CNT espagnole, qui naissent à la même époque, sont des organisations révolutionnaires de type syndical qui, prônant l’abolition du salariat et le refus de la politique politicienne, visent le communisme libertaire comme but final. A une différence près, toutefois : la CNT est étroitement liée à "l’organisation spécifique", la FAI anarchiste, tandis que la FORA entend éduquer ses membres en son sein même pour les conduire à adopter le communisme anarchiste. Les Industrial Workers of the World, aux États-Unis, développent à la même époque des techniques originales d’organisation, d’action directe, de sabotage et de propagande : c’est dans ce cadre-là, par exemple, qu’apparaît le chat noir des anarcho-syndicalistes et que Joe Hill met des paroles révolutionnaires sur des airs de cantiques connus de tous : "Ne portez pas le deuil, organisez-vous !" Le modèle des IWW, avec son refus radical des négociations collectives, se répandra au Chili, en Afrique du Sud, en Australie, où ses militants seront notamment en tête dumouvement antimilitariste en 1914. La SAC suédoise, quant à elle lutte contre le monopole de la centrale syndicale LO, développe le système du "tarif syndical" comme alternative aux négociations collectives. CGT et IWW ont de leur côté institué le label : on voit encore parfois, notamment sur des imprimés, l’indication "ce travail a été effectué par des ouvriers syndiqués".

La discussion, entamée au congrès anarchiste d’Amsterdam en 1907 par Pierre Monatte et Errico Malatesta, dure aujourd’hui encore pour savoir si l’organisation syndicale suffit comme organisation révolutionnaire, si le syndicat est la cellule de base de la société future, ou s’il est intrinsèquement réformiste, ou encore s’il doit être doublé d’une organisation anarchiste "spécifique".

Lorsque le Parti communiste d’Union soviétique cherche à prendre l’hégémonie sur le mouvement syndical international, les anarcho-syndicalistes redonnent vie à l’AIT en 1922, avec treize organisations représentant un million et demi de travailleurs. Elle fédère les luttes développées au cours des années précédentes, avec leurs armes spécifiques : grève générale, solidarité, boycott, sabotage, et développe les armes culturelles avec une série de revues de qualité comme Die Internationale en Allemagne ou le Suplemento de la Protesta en Argentine.

La crise économique des années 1930 puis le fascisme portent un coup dur aux organisations radicales. Les syndicats socialistes et communistes se replient sur des positions défensives ou nationales, les compagnons sont forcés à l’exil, les sections de l’AIT se vident de leurs membres dans plusieurs pays. La révolution espagnole et la guerre civile seront l’occasion d’un fort mouvement de solidarité, mais provoqueront aussi des divisions et des conflits inattendus.

Après des années de latence, on voit réapparaître aujourd’hui de solides mouvements anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires dans nombre de pays, sous diverses étiquettes.

Nostra patria è il mondo intero...

L’histoire de l’anarchisme traverse les révolutions du XXe siècle et les frontières. La Commune de Paris de 1871 avait attiré la solidarité active de militants de l’AIT d’Italie, de Pologne, de Suisse qui avaient participé aux combats ; et les communards qui durent s’exiler en Suisse, en Belgique, enAngleterre ou en Espagne y furent accueillis comme des frères.

Emiliano Zapata au Mexique a été inspiré par l’anarchiste Ricardo Flores Magón. Pendant les années révolutionnaires, de 1910 à sa mort en 1919, il mène ses troupes sous le drapeau de Tierra y Libertad, un slogan dont l’écho est arrivé jusqu’à nos jours : venu de la Russie du XIXe siècle, il est passé par l’Espagne pour retourner au Chiapas.

Dans la Russie révolutionnaire, de 1917 à 1921, les anarchistes - plusieurs sont arrivés de gré ou de force de leurs pays d’accueil, la France, les États-Unis - défendent l’idée des conseils ouvriers, les soviets, contre le pouvoir du Parti et de ses bureaucrates, avant que ces derniers ne les forcent à l’exil. En Ukraine, Nestor Makhno mène l’insurrection paysanne contre les Blancs contre-révolutionnaires, puis contre les Rouges qui veulent en finir avec les anarchistes ; dans l’île de Cronstadt, marins et soldats instaurent une Commune libre qui tiendra jusqu’à ce que l’armée rouge aux ordres de Trotsky l’écrase. Exilés à Berlin, puis à Paris et à Detroit, les anarchistes russes continuent leurs publications, débattent de leur expérience, participent à la construction des organisations, comme le montrent notamment la Plate-forme élaborée par Piotr Archinov et la "synthèse" développée par Voline sur la base de celle de Sébastien Faure.

En Chine, des jeunes gens ayant étudié en France diffusent les idées anarchistes pour lutter d’abord contre les "seigneurs de la guerre", puis contre l’hégémonie du Parti communiste. Ils sont surtout implantés dans le mouvement ouvrier du sud du pays et actifs dans les grandes grèves de 1927 à Canton et à Hong Kong. Le romancier Ba Jin (Li Pei Kan) traduit les classiques anarchistes et publie plus tard une série de brochures en soutien à la révolution espagnole. En Bulgarie, les anarchistes ont participé au mouvement national révolutionnaire du XIXe siècle, cherchant à lui donner un caractère insurrectionnel. Pendant la dictature fasciste et la Seconde Guerre mondiale, ils survivent dans la clandestinité pour se réorganiser sitôt après : en 1945, leur hebdomadaire tire jusqu’à 30 000 exemplaires. A Cuba, les anarchistes publient leur premier journal en 1886 et sont rapidement actifs dans le mouvement ouvrier syndical et culturel. Ils sont aux premiers rangs des luttes contre la dictature de Machado et celle de Batista. Dans ces trois pays, les anarchistes ont été parmi les critiques les plus lucides des dictatures, les plus radicaux des révolutionnaires, avant que les partis communistes staliniens au pouvoir ne se défassent d’eux par la violence.

Dans les mouvements des conseils en Allemagne, en Italie et en Hongrie, en 1918-1920, les anarchistes ont mis toutes leurs forces et subissent les plus fortes répressions. Gustav Landauer, commissaire à l’éducation de la Commune de Munich, est assassiné en 1919, peu après Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, les leaders socialistes révolutionnaires ; le poète ErichMühsam, après des années de prison, meurt assassiné en camp de concentration en 1934. La Commune de Budapest est écrasée dans le sang ; les occupations d’usines de 1920 en Italie, témoignant de la croissance du syndicalisme révolutionnaire, sont sabotées par les socialistes qui ouvrent la voie à la "contre-révolution préventive" organisée par les bandes fascistes et l’État.

Émigration et exil sont souvent le seul moyen d’éviter la mort violente ou les années de prison. Elisée Reclus vit en Suisse après la Commune de Paris, Pierre Kropotkine en est expulsé et trouve un refuge précaire en France, puis en Angleterre. Les Italiens Errico Malatesta et Camillo Berneri sont pourchassés d’un pays à l’autre. Les anarchistes juifs de Pologne, d’Ukraine et d’Allemagne essaiment à Londres (où un autre émigré, Rudolf Rocker, devient leur "rabbin goy"), aux États-Unis et à Buenos Aires, où ils publient longtemps journaux et livres en yiddish. Les exils successifs d’Emma Goldman et d’Alexandre Berkman ont donné son titre à un beau recueil de lettres, Nowhere at home, nulle part chez soi. Ou partout chez soi, quand partout on trouve des compagnons, on recrée des groupes, on échange publications et correspondance ?

"Notre patrie est le monde entier, notre loi la liberté", chantent les anars italiens. Déportés en Nouvelle-Calédonie après la Commune de Paris, Louise Michel et Charles Malato y rencontrent les Canaques et leur aspiration à l’autonomie ; fonctionnaire en Indonésie, Multatuli quitte ses fonctions pour dénoncer le colonialisme néerlandais dans son roman Max Havelaar ; étudiants à Londres, Jomo Kenyatta et Julius Nyerere suivent les discussions du groupe Freedom ; plus récemment, insoumis et déserteurs français et américains dénoncent les guerres impérialistes en Algérie et au Vietnam. Soutenir les luttes de libération "nationale" sans soutenir les États en devenir reste un défi aujourd’hui encore. L’apparition récente de groupes anarchistes en Indonésie, aux Philippines, au Nigeria, stimulés évidemment par des jeunes gens formés dans des universités du Premier Monde et nourris de l’internet, changera-t-elle la donne ?

Quand nous en serons au temps d’anarchie…

En 1901, Francisco Ferrer fonde à Barcelone l’École moderne, qui s’inspire du rationalisme scientifique et fait confiance au progrès. Elle vise la libération de l’individu et la formation d’hommes et de femmes capables de transformer la société. Elle prône la coéducation des sexes et des classes sociales, afin d’attaquer à la racine les préjugés et de préparer des générations futures lucides. Vers la même époque, Paul Robin et SébastienFaure ont dirigé en France des écoles libres où la pédagogie était basée sur la liberté, la confiance, la mixité, la combinaison entre travail manuel et travail intellectuel. Mais c’est l’expérience de Ferrer qui aura le plus d’écho : après son assassinat en 1909, et portées par la vague de sympathie et de solidarité, des Écoles modernes, des Écoles Ferrer se fondent au Brésil, en Suisse, aux États-Unis, en Italie… La pédagogie active et les écoles alternatives actuelles se sont toutes inspirées, directement ou non, de ces prédécesseurs. En Angleterre (avec l’école de Summerhill entre autres) et aux États-Unis, les écoles libertaires sont encore nombreuses malgré les difficultés que leur fait le système officiel. Plus récemment il s’en est créé en Espagne (Paideia), en Australie (School without walls), en France (Bonaventure).

Il ne s’agit pas d’éduquer les enfants seulement : "La tâche révolutionnaire consiste d’abord à fourrer des idées dans la tête des individus" (Jean Grave). La première activité d’une organisation ou d’un groupe anarchiste est souvent la publication d’un journal, de brochures, de tracts. C’est par dizaines de milliers que se vendaient les textes de Kropotkine, de Grave ou de Malatesta publiés au début du siècle par les Temps Nouveaux. René Bianco a inventorié près de 2000 périodiques anarchistes de langue française de 1880 à 1980, les autres langues ne sont pas de reste. De la presse à main à la quadrichromie et aux photocopieuses performantes, la "propagande par l’écrit" est une arme de prédilection des anarchistes ; nous en témoignons encore ici.

"Devenons plus réels", disait Bakounine aux ouvriers de Saint-Imier en 1871 : que l’organisation révolutionnaire se double d’une "vraie solidarité fraternelle, non seulement en paroles, mais en actions, pas seulement pour les jours de fêtes, de discours et de boisson, mais dans [la] vie quotidienne". Communautés et coopératives en sont un exemple ; par le passé, des individus et des groupes ont établi des "colonies libertaires", de Belgique (Colonie L’Essai) au Brésil (La Cecilia), de France (Aiglemont, Romainville, etc.) au Paraguay (Mosé Bertoni) ; en Uruguay, la Comunidad del Sur fondée il y a cinquante ans s’est reconstituée après un long exil en Suède ; après mai 68, on est allé faire du fromage de chèvre et manger des châtaignes dans des hameaux désertés de France du Sud, peu nombreux ceux et celles qui ont résisté à la dureté des conditions de vie. Dans leurs athénées libertaires et leurs bibliothèques populaires, les anarchistes espagnols ou argentins ont diffusé depuis un siècle culture, connaissances scientifiques et préparation révolutionnaire. Les individualistes, surtout eux, ont prôné et pratiqué les langues internationales, ido ou espéranto, manière d’abaisser frontières et barrières. L’objection aux impôts, aux vaccins, aux institutions du mariage, du vote et de l’armée participe de la même démarche. Aujourd’hui, c’est de par le monde que fleurissent les espaces autogérés, squats ou infokiosques où l’on essaie de vivre sans argent ni maître, où l’on invente de nouvellesformes d’échanges et de manifestations publiques.

Par Pipo géène le 30/1/2003 à 22:25:05 (#3137480)

Bon attrapez-le j'le Baillone !

Par Bardiel Wyld le 30/1/2003 à 22:31:46 (#3137524)

:eek: Mais là c'est pire qu'Assurancetourix, faut l'assommer carrément :enerve: :monstre:

Par Patum Ursus le 30/1/2003 à 23:00:41 (#3137688)


- il a demandé du disco, pas du rap...

Par Keelor le 30/1/2003 à 23:11:18 (#3137755)

Bon, ben je crois qu'on a atteint le point Godwin... :monstre:
T'as vraiment pas fait semblant, Byron. :D

Lorim : c'est pas forcément illégal le téléchargement de mp3. Enfin, je crois... :doute: C'est légal de télécharger des mp3 quand on les a achetés en ligne ?

Par Tekil@! le 30/1/2003 à 23:31:56 (#3137865)

Oui moi aussi j'aime les betteraves....
heu a non DSL je me trompe de forum... Excusez moi...

Vous avez devant vous une nouvelle forme de flood, attention a ces petits délinquant juvénile du net... [Tek]

Je vais de ce pas sur le forum a priori adéquat.

bien a vous....:rasta:

Par Sobert le 30/1/2003 à 23:36:25 (#3137888)

Curtis Mayfield.

Par Smokeur le 30/1/2003 à 23:37:31 (#3137897)

le disco c est mal :(

une soudaine énergie s empare de moi

YYYYYY.M.C.AAA !!!!!!!!!!!!

oula vite je sort ce thread a des effets bizarre :rasta:

Par Tekil@! le 30/1/2003 à 23:57:03 (#3137981)

tant qu'on y est... Smokeur j'adore ton avatar avec Chow Yun Fat... Fan de John Woo ???

Par Smokeur le 31/1/2003 à 0:08:52 (#3138042)

merci ;)

yep fan de ses premières oeuvres... depuis son passage aux US c est beaucoup moins bien :(

Par FautVoir le 31/1/2003 à 0:18:07 (#3138072)

du pur disco des années 80 avec un peu de funk
La disco, c'était dans les années 70, pas 80. ;)

@Byron : :mdr:
Curtis Mayfield.
CURTIS MAYFIELD DISCO ? Ca va pas la tête ? :enerve:

Par Platypus le 31/1/2003 à 0:20:49 (#3138082)

Provient du message de FautVoir
La disco, c'était dans les années 70, pas 80. ;)


Je n'avais pas osé faire la remarque, parce que meme dans les années 80 il y a encore du disco... mais bon...

Par Sobert le 31/1/2003 à 0:25:46 (#3138102)

Houlà, mes yeux ont vu disco mais mon cerveau a rien compris. Les nuits blanches alcoolisées ne sont pas bien pour la compréhension.
Toutes mes excuses auprès de Curtis Mayfield.

Par Tekil@! le 31/1/2003 à 0:33:39 (#3138126)

http://ubbsmile.free.fr/smileys/sortir1.gif

Allé vous êtes le maillons faible z'au revoir http://www.gifsplanet.com/anime/Smileys/smiley_hello.gif

Par Gun le 31/1/2003 à 18:45:51 (#3143519)

Tous ça sa me donne pas de groupe ou d'artiste Disco lol

Par Yeuse Azurée le 31/1/2003 à 19:08:30 (#3143656)

Provient du message de FautVoir
La disco, c'était dans les années 70, pas 80. ;)

@Byron : :mdr:
CURTIS MAYFIELD DISCO ? Ca va pas la tête ? :enerve:


Heu ils sont mignons :D si si années 80 c'est encore dans la tranche disco tendance funk certes mais bien disco quand même où alors je suis beaucoup plus vieille que ce que mes parents m'ont dit !

:doute:

heu pour des noms de groupe va regarder les compils dans les super marchés :D

Par Jet le 31/1/2003 à 19:11:08 (#3143668)

Sinon Yeuse connait un excellent site radio qui passe de la super musique "disco" , heu je ne sais plus comment ca s'appelle, c'est quoi déjà ? :ange:

Par Gun le 31/1/2003 à 19:13:51 (#3143685)

C'est quoi Yeuse ? :D

Par Yeuse Azurée le 31/1/2003 à 19:38:00 (#3143884)

:D j'écoute "Bides et Musique" mais ça passe de TOUT comme l'annonce le nom de la radio :rolleyes:

Par FautVoir le 31/1/2003 à 23:04:25 (#3145219)

Provient du message de Yeuse Azurée
Heu ils sont mignons :D
:D

si si années 80 c'est encore dans la tranche disco tendance funk certes mais bien disco quand même où alors je suis beaucoup plus vieille que ce que mes parents m'ont dit !
T'inquiète, je suis plus vieux que toi ! ;)

Bon allez, sérieux :

* Le funk, c'est fin 60's ---> milieu 70's
* La disco, c'est milieu 70's ---> fin 70's

Les années 80, c'est la dance, le rap, le hip-hop. Par contre, il se jouait encore de la disco dans les clubs et les boîtes, dans les années 80, bien sûr. Mais on joue encore du tango, du punk ou de la musique de chambre partout, aussi. ;)

Allez, quelques "grands" (argh !) de la disco :

* Chic
* Donna Summer
* Bee Gees (double argh)
* Sister Sledge
* Cerrone (triple argh)
* Gloria Gaynor
* Yvonne Elliman
* Lipps Inc
* LaBelle
* Tavares
* Village People (quadruple argh)
* Boney M
* KC & Sunshine Band
* Patrick Hernandez
* Les Trammps
* Anita Ward

et puis d'autres... ;) Sans compter tous ceux qui ont fait temporairement de la disco, tant que ça battait son plein, entre 77 et 80. Juste le temps de faire un album ou un single, histoire de surfer sur la vague, avant de repasser à autre chose : Rod Stewart, Jackson 5, Blondie, Edwin Starr, Diana Ross, Rolling Stones... tout le monde s'y est adonné. :D

Il y a même un film qui s'appelle The Last Days of Disco, qui est sorti en 98 et qui décrit le début des années 80. Et puis je t'ai trouvé une histoire de la disco avec plein de titres. Même si tu ne lis pas l'anglais, ça devrait aller pour les noms propres ?

Alors ? Heureux ?

Par Platypus le 31/1/2003 à 23:13:03 (#3145294)

Provient du message de Yeuse Azurée
:D j'écoute "Bides et Musique" mais ça passe de TOUT comme l'annonce le nom de la radio :rolleyes:


Yeuse tu me déçois :rolleyes:

Par Bardiel Wyld le 31/1/2003 à 23:32:57 (#3145459)

Provient du message de FautVoir
* Chic
* Donna Summer
* Bee Gees (double argh)
* Sister Sledge
* Cerrone (triple argh)
* Gloria Gaynor
* Yvonne Elliman
* Lipps Inc
* LaBelle
* Tavares
* Village People (quadruple argh)
* Boney M
* KC & Sunshine Band
* Patrick Hernandez
* Les Trammps
* Anita Ward
:amour: :monstre:
Désolé d'aimer la disco :ange:

Par FautVoir le 1/2/2003 à 0:44:13 (#3145947)

Provient du message de Bardiel Wyld
:amour: :monstre:
Désolé d'aimer la disco :ange:
C'est maintenant que tu le dis ? T'aurais pu lui filer cette liste, ça m'aurait évité de me remémorer quelques trucs que j'espérais avoir oubliés à jamais. :sanglote:

Je sens que je vais me réveiller au milieu de la nuit en hurlant NOOOOOOOON ! PAS CERRONE !

Par Bardiel Wyld le 1/2/2003 à 0:46:00 (#3145960)

Provient du message de FautVoir
C'est maintenant que tu le dis ? T'aurais pu lui filer cette liste, ça m'aurait évité de me remémorer quelques trucs que j'espérais avoir oubliés à jamais. :sanglote:

Je sens que je vais me réveiller au milieu de la nuit en hurlant NOOOOOOOON ! PAS CERRONE !


CERRONE!
CERRONE!
CERRONE!
CERRONE!


:ange:

Par FautVoir le 1/2/2003 à 1:45:18 (#3146201)

Provient du message de Bardiel Wyld
CERRONE!
CERRONE!
CERRONE!
CERRONE!


:ange:
COMMENT ?
PARLE PLUS FORT, J'ECOUTE SOLOMON BURKE AU CASQUE !

Par Obierwan MILKS le 1/2/2003 à 11:02:02 (#3147189)

Provient du message de Yeuse Azurée
:D j'écoute "Bides et Musique" mais ça passe de TOUT comme l'annonce le nom de la radio :rolleyes:


Qu'est ce que vous avez contre cette radio? Je l'écoute moi aussi et j'aime bien :)

Par Byron 4 pas khan le 1/2/2003 à 11:39:52 (#3147342)

C' est moi ou ce post a été très subtilement détourné? :doute:

Par Eluel le 1/2/2003 à 13:03:56 (#3147796)

Provient du message de Byron 4 pas khan
C' est moi ou ce post a été très subtilement détourné? :doute:


Aucune idée. Tiens, je vais reprendre un morceau de pudding, moi.

Par Byron 4 pas khan le 1/2/2003 à 13:10:26 (#3147827)

Provient du message de Eluel
Aucune idée. Tiens, je vais reprendre un morceau de pudding, moi.

Laisse m'en, hein?

Par Obierwan MILKS le 1/2/2003 à 13:10:31 (#3147829)

Provient du message de Eluel
Aucune idée. Tiens, je vais reprendre un morceau de pudding, moi.


Tu me files un peu de pudding? Je te donne une part de mon gateau au chocolat!

Par Byron 4 pas khan le 1/2/2003 à 13:12:08 (#3147835)

Provient du message de Obierwan MILKS
Tu me files un peu de pudding? Je te donne une part de mon gateau au chocolat!

J'en veut aussi... On le joue aux billes?

Par Obierwan MILKS le 1/2/2003 à 13:14:44 (#3147853)

Provient du message de Byron 4 pas khan
J'en veut aussi... On le joue aux billes?


Désolé, j'ai déjà perdu toutes mes billes :(

Par contre j'ai des pogs si tu veux!!!

Par Eluel le 1/2/2003 à 13:18:03 (#3147870)

Et grâce à mon pudding disco, on est revenu au sujet.
:doute:

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