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L'âge adulte
Par Khronos le 28/1/2003 Ã 22:50:08 (#3122096)
Fautvoir a très bien cerné la problématique du passage à l'âge adulte en séparant l'aspect civique, physiologique et psychologique, qui est étroitement lié à l'aspect économique.
Physiologiquement cela varie avec le sexe mais la fin de la puberté et l'aptitude à procréer sont des données bien plus figées que les deux autres critères ci après.
L'âge de la majorité (on peut même distinguer la majorité matrimoniale, la majorité civile et l'âge nubile) varie selon les époques, les pays et même les sexes. Il est passé de 21 ans à 18 ans il y a environ 30 ans, et cette frontière arbitraire est régulièrement remise en question (en partie pour des questions de vote...).
Psychologiquement c'est la fin des haricots. Alors que l'enfance est désormais hyper balisée (Freud ou Piaget pour n'en citer que deux), que l'adolescence et ses problèmes identitaires sont bien reconnus socialement, il y a un consensus tout ce qu'il y a de plus mou pour situer l'accession à l'âge adulte entre 20 et 40 ans. Historiquement le mot "adulte" est tout d'abord plus récent que le mot "adolescent", d'ailleurs "adultus" vient de la racine latine "adolescere" qui veut dire "grandir", on retrouve dans ce mot la notion de fin de croissance. Je ne sais d'ailleurs plus quel poète (Rimbaudelaire ? argh) utilisait indifférement le mot adolescent & adulte.
Je cherche en vain depuis tout à l'heure dans le bordel qui me sert de bibliothèque une étude passionnante que j'avais lu sur l'origine du mot adulte, une notion qui était somme toute assez récente. Au moyen-âge par exemple l'enfant est considéré comme un petit adulte de faible force physique ce qui ne l'empechait pas d'être affecté à de durs travaux. Voila qques pistes qui justifie l'absence d'un âge adulte moyen précis :
- Le 20eme siècle a vu la durée moyenne des études exploser, et donc a reculé de plusieurs années l'autonomie financière qui est un critère essentiel pour être adulte (...et que ça paraphrase Fautvoir...), et d'autre part dans la société il est évident qu'il est nécessaire pour l'adulte de continuer à se former. La formation continue, la pratique de plusieurs métiers différents, la mid-life crisis et le coaching, l'évolution professionnelle sont autant de facteurs qui font que l'on ne peut plus dire "l'enfant apprend, l'adulte produit".
- On peut considérer que l'âge de l'enfance est celui de l'éducation et de maturation de l'esprit, tandis que le jeune adulte serait socialement éduqué et mature, mais c'est grossièrement simpliste. D'ailleurs toute une branche de la psychologie moderne (2eme moitié du 20eme siècle) se penche sur cette notion de psychologie de l'adulte. On découpe désormais l'âge adulte en plusieurs âges dont je vous fais grâce, de même qu'on a introduit le 3eme et meme le 4eme âge pour les personnes agées. C'est hallucinant mais ce n'est que récemment qu'on s'est penché sur l'évolution psychologique de l'adulte qui n'est pas moins riche que celle de l'adolescent, mais en revanche puissamment ignorée par la société. A l'âge adulte on commence à pouvoir considérer sa vie dans une perspective, et si les nouvelles expériences se font à un rythme plus faible que chez l'adolescent l'adulte lui peut faire un retour sur ses expériences avec le recul temporel. Bien sur je ne cherche pas a dire qu'un adulte c'est mieux qu'un enfant*, après tout il n'y a pas vraiment de mérite à avoir vécu plus longtemps.
Enfin pour rejoindre l'acte de reproduction, avoir un enfant c'est vivre "ce moment d'éternité immuable" vécu par les humains depuis la nuit des temps, c'est aussi d'un coup s'identifier à ses parents par une inversion générationelle. C'est aussi (ce n'est malheureusement pas tout le temps le cas) devenir soudainement moins égoiste, le centre du monde passe de soi à l'enfant. Pour prolonger le post de Lonecat je dirais même que c'est une mise en abime à l'échelle de l'humanité (autrement dit: une baffe dans la gueule :p)
Pour conclure on constate que la notion d'adulte est plus que jamais imprécise. Et pour cause, la maturité et l'autonomie s'acquièrent souvent après des évenements qui font "grandir" d'un seul coup, et qui n'arrivent jamais au meme moment pour tous. En vrac "on devient adulte qd on est autonome financièrement", "on devient adulte qd ses parents meurent", ou encore "on devient adulte qd on a des enfants", etc...ces phrases toutes faites contiennent sans doute chacunes une réalité parcellaire. Peut être parce qu'on est jamais vraiment adulte, et que chacun de ces évenements nous apprend un peu plus sur les autres, et sur nous même, putain je chiale là .
Khronos
*un tombereau de carambar à qui me retrouve l'auteur de "un adulte c'est un enfant périmé"
PS: [Edit] Je repensais à Lonecat qui disait que le passage à l'age adulte se faisait dans un seul sens. Mais dans le cadre de la maladie d'Alzheimer on désapprend à la vitesse d'un enfant qui apprend, y compris dans sa perception des expériences passées.
Sans aller jusque là , a un âge avancé les facultés intellectuelles déclinent, il y a un désengagement progressif de la société. Il y a une grande affinité entre les personnes très âgées et les personnes très jeunes; l'expérience a déja été faite de mettre en contact ces deux tranches de populations, provoquant notamment un ralentissement de la sénescence.
Par Moonwolf le 28/1/2003 Ã 22:51:25 (#3122106)
Par Tranb le 28/1/2003 Ã 23:01:48 (#3122169)
uiui je connais la sortie.
Par Robin leJuste,fou du le 28/1/2003 Ã 23:17:38 (#3122283)
Tu auras appris à te servir un ricard
Quand, sans avoir des envies de suicide
tu auras regardé le bigdil (avec lagaf au gros bide)
Quand, sans t'indigner, t'énerver ou dégueuler
Tu auras pu regarder le journal télévisé en entier
Quand tu auras accepté la Terre et ses horreurs délectables
Tu seras un homme mon fils :ange:
Par Lilya / Khorram le 28/1/2003 Ã 23:22:58 (#3122324)
C'est une évolution lente qui passe par plusieurs étapes sociales, physiologiques, psychologiques qui ont été énumérées par Khronos mais aussi je considère la notion d'adulte comme très subjective.
J'ai 21 et je suis un adulte pour mon petit frère de dix ans car ne vivant plus dans le foyer familial, j'ai, comme on dit, quitté le nid.
Par contre je serais toujours un enfant pour mes parents.
Je serai un "gamin" pour un homme de cinquante ans(que je pourrais d'ailleurs trouver immature)
Bref, je pense que plutôt que de parler d'être ou pas un adulte, on pourrais dire je suis plus adulte qu'un tel ou un tel.
C'est subjectif quoi :)
Par Garou Willer le 28/1/2003 Ã 23:30:45 (#3122369)
Cela me rappelle quelqu'un qui a aborde récemment la notion d'adulescent, entre adulte et adolescent, mais je ne sais plus trop dans quel sujet.
J'avoue ne pas encore trop savoir ou je suis donc moi même, peut être du au fait que les personnes avec qui je travaille sont en général beaucoup plus age que moi.
L'environnement social joue-t-il un rôle?
Edit pour une remarque @ kirk
Est-on adulte quand on le sait, et quand les autres le savent? Est-ce une notion personnelle, ou, au contraire, communautaire (pas trouve de mots mieux) ?
Ce que j'entends par la, c'est que certaine communaute reconnaissaient les passage a l'age adulte par un ceremonie/initiation..., c'est a dire une reconnaissance par les autre de ton "etat" d'adulte. De nos jours, un adulte tutoie naturellement un enfant/adolescent, et l'inverse est le vouvoiement. Cela est une marque de respect en soit, mais aussi, et a mon avis une forme de caracterisation de l'age adulte. (peut etre cela qui me confond, puisque le vouvoiement n'existe pas en anglais...je sais pas, je ne suis pas forcement a meme de m'auto-analyser).
Par kirk le 28/1/2003 Ã 23:30:50 (#3122372)
Par FautVoir le 29/1/2003 Ã 1:32:52 (#3122951)
Pour conclure on constate que la notion d'adulte est plus que jamais imprécise. Et pour cause, la maturité et l'autonomie s'acquièrent souvent après des évenements qui font "grandir" d'un seul coup, et qui n'arrivent jamais au meme moment pour tous. En vrac "on devient adulte qd on est autonome financièrement", "on devient adulte qd ses parents meurent", ou encore "on devient adulte qd on a des enfants", etc...ces phrases toutes faites contiennent sans doute chacunes une réalité parcellaire. Peut être parce qu'on est jamais vraiment adulte, et que chacun de ces évenements nous apprend un peu plus sur les autres, et sur nous même, putain je chiale là .
C'est malin de lancer un sujet pareil à c't'heure là , et de si belle manière. Je sens que je suis pas couché, moi... :monstre:
Je vais reprendre un peu ce que je disais dans l'autre post : l'âge adulte commence pour moi quand on acquiert son autonomie, et pas seulement financière. Le jour où l'on coupe le cordon, où l'on réalise que l'on travaille sans filet, où l'on ne peut plus revenir en arrière.
En soi, aucun évènement n'est forcément générateur de ce sentiment. J'ai un copain rentier : il est autonome financièrement mais n'a jamais bossé et n'est jamais devenu adulte (en fait, il est devenu fou, mais c'est une autre histoire). On peut aussi travailler et rester dépendant affectivement et matériellement de ses parents : le cas se rencontre de plus en plus, y compris chez des jeunes de plus de 25 ans qui gagnent très bien leur vie mais restent chez papa-maman, parfois dans un appart ou une chambre de bonne juste au-dessus du nid familial. Et parfois sortant depuis des années avec quelqu'un qui de son côté vit la même chose. Précision indispensable pour distinguer ces jeunes (plus tout jeunes) de ce qu'on appelait autrefois "vieux garçon" ou "vieille fille".
Le motif social est toujours le même, néanmoins : une forme de dépendance, au sens fort du mot, vis-à -vis des parents, et généralement surtout de la mère. Dépendance généralement quasi-inconsciente, et jugée "naturelle" par l'ado, puisque traitée comme telle par le parent (pas de miracle, c'est une relation à deux, ou deux relations à deux).
Evidemment, le transfert fait que l'on peut avoir toutes les caractéristiques sociales d'un adulte, mais rester néanmoins ado. C'est le cas de ceux qui vont chercher dans le conjoint un nouveau papa ou une nouvelle maman, ceux qu'on appelle "une femme-enfant" ou "un grand gamin". Le transfert peut même se faire sur l'entreprise (dans le genre, j'ai un cas grave au boulot) ou sur l'état, sur l'ensemble du cercle familial etc... Mais on retombe toujours et encore sur cette question d'autonomie, ou plus exactement son absence.
Fait plutôt nouveau, ce jeune adulte n'est plus dévalorisé, et est indifféremment des deux sexes. Dans les années 70, le "fils-à -maman" qui passait directement de la couveuse maternelle à la couveuse maritale était perçu comme un pauvre type. Gentil, oh oui, mais quand même un sacré loser, limite beauf. Et c'était presque toujours un mec, rarement une fille, celles-ci étant justement élevées dans l'idée qu'elles allaient elles-même élever un mari et des enfants. Le féminisme de ces années-là , joint aux effets de l'après 68 a changé pas mal de choses. Certaines en profondeur, et c'est un acquis aujourd'hui, d'autres trop superficiellement et l'on est revenu salement en arrière ces 20 dernières années.
Sur le plan valorisation, le fait de revendiquer son statut d'adolescent passé 18/19 ans est aussi assez récent. Là , on peut dire sans trop se tromper que la pseudo-culture adolescente y est pour beaucoup, à la fois en tant que justification et d'identification. Et l'Amérique inventa le teen-ager... Concept qui n'a plus grand chose à voir avec la physiologie ou même la psychologie, mais avec le nombre de dollars donnés par papa chaque samedi. Les trente glorieuses ne l'ont pas été qu'aux Etats-Unis, glorieuses, et il était fatal que l'on marche dans leurs traces, même pas sous leur influence, mais bêtement parce que les mêmes causes ont entraîné les mêmes effets. Symptomatique que Robin le Juste, et même si c'est sous la forme d'une boutade, évoque des goûts et des opinions pour décrire l'âge adulte. Il est toujours plus valorisant de dire "je refuse le système" que "je refuse la vaisselle".
Une anecdote qui m'avait amusé : une copine âgée d'une vingtaine d'années à qui un gamin avait demandé l'heure en l'appelant "madame". Elle m'en avait parlé le lendemain dans une soirée, cela l'avait presque choquée, presque même indignée. C'est vrai qu'aujourd'hui, cela choque presque de dire "une femme de 19 ans". La phrase sonne faux. A 19 ans, on est une nana, pas une femme. Et on est un mec, pas un homme. La sexualité n'a plus rien à voir là -dedans, alors qu'elle était l'élément discriminant il y a encore 30 ans.
Et les causes, maintenant ? Pffffff... il doit y en avoir, des causes...
* L'allongement de la durée des études, oui. Mais c'est en partie une cause, et en partie une conséquence. La société demande des diplômes, mais on ne fait plus non plus des études que pour les diplômes. On ne fait même plus, dans certains cas, des études pour étudier, mais juste pour "vivre" son adolescence le plus tard possible. J'ai brièvement enseigné dans un lycée technique, à des élèves qui enchaînaient contrat de qualif sur contrat de qualif, dans 2 ou 3 spécialités totalement différentes (j'enseignais la reprographie), avec un état d'esprit du type "j'ai droit à rester à l'école et ne bosser que pour mon argent de poche jusqu'à 23 ou 24 ans, et après on verra". J'ai aussi été de l'autre côté, à former en entreprise des jeunes qui venaient de ce lycée, plusieurs années. Même topo. J'ai aussi des exemples chez des enfants d'amis, qui ont fait finalement presque autant d'années d'études qu'un médecin ou un avocat pour un ou deux diplômes mineurs dont ils ne se serviront finalement pas.
* Les familles recomposées. Le cas chez moi et chez beaucoup de parents de ma belle-fille. Beaucoup de mères ne veulent plus lâcher leurs gosses, même si elles s'en défendent (trop ?) à longueur de temps. Ce qui n'est certes pas nouveau mais n'est plus contre-balancé par le rôle "va bosser fainéant" du père. Soit parce qu'il n'y en a pas (du moins pas à la maison, ce qui est essentiel pour ce qui nous occupe), soit parce que son statut de beau-père lui interdit de l'ouvrir (oui, y'a de gros morceaux d'auto-biographie là -dedans ;) ). Je voudrais creuser un peu sur ce sujet plutôt que rester sur un truc aussi simpliste, mais il est tard, donc on verra demain. :D
* L'absence de fracture des générations telle qu'elle s'est produite à la fin des années 50 aux USA et vers le milieu des années 60 en France, et qui s'est à peu près éteinte à la fin des années 70. Fracture culturelle, sociale, technologique, fracture même au niveau des rituels. On quittait ses parents pour vivre différemment. Aujourd'hui, on reste avec eux, justement, pour pouvoir vivre différemment. Parce qu'on sait bien, même si l'on préférerait se couper un bras que l'avouer, que l'on vivra exactement comme eux, le jour où l'on aura les mêmes tâches et els mêmes responsbilités. Là encore, il faudrait développer mais mon lit m'appelle...
Bon, et pis plein d'autres trucs...:aide:
Juste ajouter : Khronos, totalement d'accord sur l'ensemble de ton post, en particulier sur les différentes phases de la vie d'adulte.
Garou Willer : c'est moi qui avait parlé des "adulescents" (arrgh ! Je hais ce néologisme). C'est moi aussi qui avait emprunté l'adolechiant à Robert Rochefort. ;)
P.S. : Je crois que je n'avais jamais posté un truc qui barre autant dans tous les sens. :mdr:
Par Zdravo, bouffon du le 29/1/2003 Ã 1:42:16 (#3122996)
comme quoi mon thread a servit de trmplin pr celui-ci... *fier* :p
Par Tauren YATTA Rayloth le 29/1/2003 Ã 1:51:27 (#3123035)
Pour ma part, je ne suis pas encore un adulte, vivant chez ma mere, mais n'ayant qu'une envie, prendre mon envol pour m'ecraser un peu plus loin.
Pourtant, je me sens adulte dans le sens ou j'ai vraiment perdu toute innocence pour le monde qui m'entoure, je ne crois plus en grand chose si j'y ai jamais cru, en somme, je me sens adulte en opposition avec enfant. Et je sais exactement le pourquoi du comment de ce changement, un appel telephonique à 10h du matin le 31 aout 2000, l'annonce d'un deces violent, la lecture du pourquoi de ce deces, et une reflexion qui se poursuit encore aujourd'hui..
C'est pour ca qu'outre les differents passages à l'age adulte qu'on montré Khronos et Fautvoir ( j'ai lu un peu quand meme ), il faut ajouter parfois une sorte de declic, un choc qui fait qu'on se remet en question, ainsi que tout ce qui nous entoure...
Tauren
Taur' ki croit plus
Par buba le 29/1/2003 Ã 4:04:14 (#3123435)
Par arthano le 29/1/2003 Ã 5:57:10 (#3123654)
personelement je prefere rester gosse je me marre bcp plus.....
Par Telefoneur OdO le 29/1/2003 Ã 6:41:01 (#3123699)
enfin à lire tout ca ca donne pas envi de passer adulte :p
alors bon courages les nenfants
...
Par Mallefica LQCA le 29/1/2003 Ã 11:52:13 (#3124572)
Pour moi, être adulte signifie savoir-vivre sans l'aide des parents. C'est la première chose qui viendrait à l'idée de tout le monde. Mais ce n'est pas que ça. Être adulte, c'est aussi avoir acquit une certaine faculté de raisonnement, une façon de voir les choses avec détachement pour mieux s'imprégner de la signification de ces choses-là . C'est "être" mature. J'entends par-là le fait que l'on soit plus vigilant à ce qui nous entoure, moins naïf (et j'insiste bien sur ce fait).
Cette faculté de raisonnement, ce détachement permet de mieux affronter la vie dans notre société actuelle, moderne. Cette "sagesse" permet de mieux comprendre ce qui nous entoure. On prend plus de plaisir à se poser des questions philosophiques, métaphysiques qui, certes, n'apportent pas grand chose si ce n'est de s'adapter à notre société.
Être adulte ne signifie pas non-plus toujours être sérieux, "droit dans ses bottes" comme avait dit quelqu'un au sujet de Juppé. Un adulte doit savoir interpréter les choses comme elles se doivent, aussi bien au premier degré qu'au cinquième. Pour moi, il doit toujours conserver une part d'enfant en soi. J'hésite un peu à dire qu'un adulte est un enfant "mature". Pourquoi dire ça ? Car un enfant conserve une joie de vivre, un plaisir à chaque découverte que l'adulte serait susceptible de perdre. Quand vous regardez un bébé, il est émerveillé à chaque découverte qu'il fait (et elles sont nombreuses): un rideau qui ondule lors d'une brise, le bruit de l'eau, le jeu de la lumière et de l'ombre Evidement un adulte qui serait émerveillé par un rideau qui ondule serait inquiétant :) En ce qui le concerne ce serait plus une découverte scientifique, littéraire, psychologique
Ceci est également valable pour l'humour. Un adulte doit savoir rire, il doit tenter de garder une joie de vivre (qui malheureusement a tendance à s'effacer pour laisser place à la mélancolie, à la tristesse des événements de la vie qui ne sont pas forcément joyeux). Tout ceci compose une certaine magie qui représente la part d'enfance qui réside en nous. Mais comment conserver cette joie de vivre lorsqu'il n'arrive rien de joyeux à l'adulte ?
Cette évolution, de l'enfance/adoslescence à l'"âge" adulte ne se produit pas forcément au même instant pour tout le monde. On peut aussi bien être adulte à 18 ans qu'à 25 ans ou 30 ans (voir même plus). Je ne peux pas me revendiquer adulte ou non, du fait que je ne SAIS PAS si, objectivement parlant, je le suis réellement ou non. Tout ce que j'ai dis au-dessus n'était qu'une courte synthèse de mes pensées. Bien sûr d'autres critères viennent jouer. La dépendance parentale, financière, familiale, les études, l'histoire personnelle C'est autant d'éléments qui entrent en jeu et dont il est extrêmement dur de dire si une personne est adulte ou non.
Comment se produit cette évolution ? Je ne sais pas. Un déclic peut suffire, une réaction brutale faisant réfléchir, la prise de conscience sur ce qu'est la vie Tout cela est propre à chacun. Certains connaissent ce changement assez tôt, d'autre tard (voir jamais...).
J'espère que j'ai étais clair, je n'affirme pas que j'ai raison mais je pense ne pas être loin de la vérité. S'il y en a qui ne sont pas d'accord je suis prêt à vous écouter :)
Par S@do le 29/1/2003 Ã 12:00:33 (#3124648)
Non je ne suis pas amoureux. Juste interessé :monstre:
Par Scargot Wolfa le 29/1/2003 Ã 12:01:31 (#3124656)
Provient du message de Tauren YATTA Rayloth
l'annonce d'un deces violent
Pareil pour moi.
Mon grand pére est décédé au printemps dernier, et ce n'est que maintenant que je me rend compte à quel point ca a eu des conséquences sur ma vision des choses.
Le décès d'un proche fait tjrs réfléchir, et c'est quand on se rend compte que le temps passe et que rien n'est éternel, que l'on grandi. Je ne prétend pas etre adulte, mais cet événement à changer ma vision des choses ...
Par Kuldar le 29/1/2003 Ã 12:43:09 (#3124963)
Est-ce être adulte que de savoir prendre du recul?
Est-ce être adulte que d'avoir de l'humour? :doute:
Est-ce être adulte que de ne plus avoir l'émerveillement de la découverte?
Est-ce être adulte que de s'affirmer adulte?
Est-ce être adulte que de vivre autonome?
Est-ce être adulte que d'avoir fini sa croissance?
Est-ce être adulte que d'avoir dépassé l'adolescence et commencé la vieillesse?
Est-ce être adulte que de poser plein de questions? :monstre:
Est-ce être adulte que de le savoir ou que les autres le savent?
Bon après ce tas de questions peu intéressantes qui ne sont que là pour donner un peu plus de mot à mon post, mon avis :D
Adulte, voilà un joli mot qui veut tout dire tout en ne voulant rien dire (comme cette phrase).
Pour moi devenir adulte c'est Hercule et la tortue.
L'Homme cherche à devenir adulte en se donnant des bases pour atteindre ce but.
Il définit de ce fait l'adulte comme son idéal et le rend de ce fait inaccessible car trop abstrait pour ne pas changer au fur et à mesure qu'on tend à l'atteindre.
En fait on devient adulte tout au long de sa vie.
Voilà j'ai fini de dire des bêtises vous pouvez recommencer à parler sérieusement.
Par Kolaer le 29/1/2003 Ã 12:54:47 (#3125050)
Provient du message de S@do
Khronos, je veux savoir ton âge, où t'habites, ce que tu fais dans la vie.
Non je ne suis pas amoureux. Juste interessé :monstre:
Suffit de parcourir ses diverses interventions pour glaner les réponses. Khronos est mâle, d'une trentaine d'année par supposition (deux enfants), habitant Nanterres et travaillant dans l'informatique.
J'espère que tu ne m'en voudras pas de révéler ces informations désormais déclassées Secret Défense. ;)
Y a même une photo khronossienne en décontracté bermuda-chaussettes blanches qui traîne quelque part.
Pardon d'avoir perturbé une sympathique exposition d'idées.
Par IntokS le 29/1/2003 Ã 13:02:46 (#3125119)
Provient du message de Mallefica LQCA
Cette faculté de raisonnement, ce détachement permet de mieux affronter la vie dans notre société actuelle, moderne. Cette "sagesse" permet de mieux comprendre ce qui nous entoure. On prend plus de plaisir à se poser des questions philosophiques, métaphysiques qui, certes, n'apportent pas grand chose si ce n'est de s'adapter à notre société.
Je reprends juste ce passage de ton texte car je voudrais avoir des précisions entre ta manière d'interpréter ce que tu dis et la façon dont je le comprends ... Cette faculté de raisonnement, ce détachement permet de mieux affronter la vie dans notre société actuelle, moderne. Cette "sagesse" permet de mieux comprendre ce qui nous entoure.
Donc avoir un détachement, ça correspond au fait de ne plus être chez les parents ni d'avoir de subventions de leurs part, et cela nous aide à mieux affronter la vie. Ce détachement des parents relatif au mot "sagesse" (le raisonnement n'étant pas une sagesse mais le fait de se poser des questions sur le pourquoi du comment et de s'en faire son opinion, c'est ça ? ...) et en faite cette sagesse nous aide à mieux comprendre. On prend plus de plaisir à se poser des questions philosophiques, métaphysiques qui, certes, n'apportent pas grand chose si ce n'est de s'adapter à notre société.
Donc être adulte c'est ne plus être chez les parents s'être détacher du carcan familiale pouvant être définit par le terme de "sagesse", ainsi que le fait de se poser des questions je ne dis pas intéressante (pourquoi j'existe ... c'est à la crise des 30 ans ça ou à la sortie de l'adolescence ?) mais il faut le dire assez futile et qui permet de s'adapter à la société c'est à dire à rentrer dans un moule spécifique.
Pour résumer ta vision de la personne adulte. Il ne faut pas vivre chez ses parents, là on devient sage par cette décision, puis ensuite se poser des questions comme tout le monde sur ce qui nous entoure ainsi on est adulte. Donc être adulte c'est faire comme la majorité des gens qui vivent en société et qui considère qu'être adulte c'est cela suivre la mode générale.
Ce n'est pas une attaque de ta vision de voir mais de la façon dont je comprend ce que tu exprimes. :)
Par Mercredi le 29/1/2003 Ã 13:06:03 (#3125147)
Effectivement le passage à l'âge adulte est insensible : je ne me considérais pas adulte à 16 ans, maintenant à 25 ans je le suis, et je suis incapable de dire "c'est arrivé tel jour". Je suis également persuadée qu'on est pas adulte de la même façon toute sa vie : j'espère bien qu'à 40 ans j'aurai changé (le contraire m'inquiéterait je dois dire).
Pour en revenir au problème des "grands enfants" qui s'attardent chez papa-maman, j'ajouterai une chose : il me semble que ce phénomène est aussi lié à la peur du temps qui passe et à la peur du vieillissement qui caractérisent la société dans laquelle nous vivons. Les parents refusent de vieillir, les enfants refusent de grandir. Retarder l'indépendance est une réponse à cette angoisse, que ce soit pour les enfants ou pour les parents (les uns comme les autres sont responsables de ce genre de situation). On le voit dans le cas de ces "jeunes adultes" qui bien qu'ayant les moyens d'être indépendants restent dans le cocon familial, et cultivent la nostalgie de leur adolescence.
Certains comportements adolescents me semblent caractéristique de cet état des choses : réclamer les libertés que l'on associe à l'état d'adulte (je veux pouvoir faire ce que je veux, ce n'est pas à mes parents de décider pour moi) sans vouloir en assumer les conséquences (se débrouiller sans le filet de sécurité que sont les parents, payer les factures, faire le ménage et les courses ...).
Par Bonald le 29/1/2003 Ã 13:13:01 (#3125194)
Merci à l'initiateur.
Par Byron 4 pas khan le 29/1/2003 Ã 13:23:52 (#3125286)
Psychologiquement, je pense qu'on ne peut pas qualifier une personne d'adulte. A la limite on peut qualifier une "reaction" comme etant adulte, mais pas une personne en entier. Un adulte qui delire et tape des trips de pauvres boulets de 16 ans, c'est pas exemple mon tonton Sissnarf (Francis avec les lettres inverses, pour vous montrer le niveau de son humour :monstre: ). Un adulte comme ca, donc, vous le qualifiriez d'adulte dans son comportement? :doute: Pourtant, dans son travail (chercheur/prof de fac en Pharma) il est tout ce qu'il y a de plus serieux.
Alors peut etre qu'un adulte, c'est quelqu'un qui arrive a faire la part des choses? J'y arrive tres bien aussi, je suis totalement different en cours, en entretien avec les profs, avec mes differentes "frequentations"... et je m'adapte aussi, pourtant, je claque le premier qui me traite d'adulte!:enerve:
Maintenant, la premiere chose qui me vient quand on me demande quel est ma definition premiere d' "Adulte", c'est "Vieux cons bornés trop fier de leur âge"... Combien de fois suis-je tombé sur ce style de vieux cons qui pretendent que le fait qu'ils soient adultes (civilement s'entend) suffit a leur donner raison, leur dispensant de donner les explications qu'un "enfant" est en droit d'attendre face a une interdiction ou un reproche.
"Dites, vous zavez rien contre les jeûûûnes? T'as pas 100 balles?" :monstre:
Par IntokS le 29/1/2003 Ã 13:30:08 (#3125336)
Et qui à définit le terme d'adulte, une personne se prétendant adulte ?
Je vous laisse réfléchir la dessus ...
Par Kuldar le 29/1/2003 Ã 13:37:17 (#3125389)
Provient du message de IntokS
Et qui à définit le terme d'adulte, une personne se prétendant adulte ?
Je vous laisse réfléchir la dessus ...
En effet faut vraiment réfléchir pour trouver un sens à la question :rolleyes:
Par Archy GDZ©® le 29/1/2003 à 13:48:38 (#3125480)
C'est court, non développé, mais assez bien résumé.
Par Noenga le 29/1/2003 Ã 14:00:34 (#3125588)
Provient du message de Archy GDZ©®
On n'est jamais adulte complètement. On le devient au fur et à mesure selon moi.
C'est court, non développé, mais assez bien résumé.
Je suis d'accord. On évolue tout au long de sa vie, le fait de devenir adulte n'est pas quelque chose de statique. On n'est pas le même adulte à 25 ans qu'à 40 ans, etc.
Perso, j'ai commencé à devenir adulte le jour où j'ai claqué la porte de chez mes parents. Je me suis retrouvée face à des préoccupations nouvelles, des responsabilités qui m'étaient inconnues jusque là . J'avais le choix entre me laisser aller ou faire face à tout ça, j'ai choisi de faire face.
Par IntokS le 29/1/2003 Ã 14:01:53 (#3125598)
Provient du message de Kuldar
En effet faut vraiment réfléchir pour trouver un sens à la question :rolleyes:
Bah j'ai écrit mon message à la va vite juste avant de partir manger et que je n'ai pas vérifié l'orthographe ... mais c'est vrai que tu apportes une réponse essentielle tant au sujet principal qu'à ma question ...
J'arrête là se HS que tu as lancé, mais c'était ton but :monstre:
Par Wyrsth Itak | La DR le 29/1/2003 Ã 14:24:10 (#3125805)
Provient du message de Archy GDZ©®
On n'est jamais adulte complètement. On le devient au fur et à mesure selon moi.
C'est court, non développé, mais assez bien résumé.
Et mon n'Archy preferé sais de quoi elle parle sur ce sujet la :amour:
Bizoux mon n'archy adorée :) :merci: :merci: :merci:
Par FautVoir le 29/1/2003 Ã 14:32:01 (#3125870)
Provient du message de kirk
Le côté pratique de ce genre de phrase, c'est que l'on peut remplacer adulte par absolument n'importe quoi : amoureux, cultivé, handicapé, jardinier, timide...
on n'est pas adulte quand on le croit mais quand on le sait.
Provient du message de Zdravo, bouffon du
Ca te dispense pas d'intervenir, faigniasse ! :p
:lit: :lit:
comme quoi mon thread a servit de trmplin pr celui-ci... *fier* :p
Provient du message de Tauren YATTA Rayloth
C'est sûrement ça, quitter l'adolescence : quitter le monde des idées et rentrer dans la réalité. Ca peut aussi, hélas, se faire suite à une grande claque.
Et je sais exactement le pourquoi du comment de ce changement, un appel telephonique à 10h du matin le 31 aout 2000, l'annonce d'un deces violent, la lecture du pourquoi de ce deces, et une reflexion qui se poursuit encore aujourd'hui.
Provient du message de Telefoneur OdO
La perte de cette candeur, ce serait plutôt le passage à l'adolescence, à mon sens. L'adolescence étant l'âge où l'on revendique encore cette candeur, même si on l'a plus, à la manière dont on revendique un droit, et bien sûr selon la situation et ce qu'on peut en retirer.
l'age adulte ne serait-il pas le moment où l'on ne regarde plus le monde avec la candeur qui caracterise l'enfant ?ne serait il pas le moment ou l'on ne croit plus aux esperances d'enfant ?
Provient du message de Mallefica LQCA
Post intéressant, et je suis d'accord avec plusieurs points (en particulier sur l'absurdité de cette vision de l'adulte "qui ne sait plus s'amuser", ne s'émerveille plus etc.). Par contre, le début me semble à côté de la plaque. Ce n'est pas la réflexion qui fait l'adulte, ou son détachement ou sa capacité d'analyse. J'ai l'impression que tu barres dans une définition de la sagesse. Si elle est plus aisée à atteindre avec les années, et donc bien plus courante (c'est comme le saut en longueur, faut s'entraîner pour être bon), il me semble quand même difficile de considérer comme des enfants tous ceux qui meurent aussi cons qu'ils l'étaient à 17 ans ;).
Après avoir lu les deux gros posts (extrêmement intéressants d'ailleurs), je ne peux qu'être renforcé dans mon idée sur ce qu'est l'adulte. Qu'est-ce qu'être adulte, à quoi se démarque un adulte, qu'est-ce qui caractérise ce changement...
Pour moi, être adulte signifie savoir-vivre sans l'aide des parents. C'est la première chose qui viendrait à l'idée de tout le monde. Mais ce n'est pas que ça. Être adulte, c'est aussi avoir acquit une certaine faculté de raisonnement, une façon de voir les choses avec détachement pour mieux s'imprégner de la signification de ces choses-là . C'est "être" mature. J'entends par-là le fait que l'on soit plus vigilant à ce qui nous entoure, moins naïf (et j'insiste bien sur ce fait).
Cette faculté de raisonnement, ce détachement permet de mieux affronter la vie dans notre société actuelle, moderne. Cette "sagesse" permet de mieux comprendre ce qui nous entoure. On prend plus de plaisir à se poser des questions philosophiques, métaphysiques qui, certes, n'apportent pas grand chose si ce n'est de s'adapter à notre société.
Provient du message de Mercredi
+1. C'est un des éléments que je voulais développer cette nuit à propos des mères qui ne veulent pas laisser partir leurs enfants.
Pour en revenir au problème des "grands enfants" qui s'attardent chez papa-maman, j'ajouterai une chose : il me semble que ce phénomène est aussi lié à la peur du temps qui passe et à la peur du vieillissement qui caractérisent la société dans laquelle nous vivons. Les parents refusent de vieillir, les enfants refusent de grandir. Retarder l'indépendance est une réponse à cette angoisse, que ce soit pour les enfants ou pour les parents (les uns comme les autres sont responsables de ce genre de situation). On le voit dans le cas de ces "jeunes adultes" qui bien qu'ayant les moyens d'être indépendants restent dans le cocon familial, et cultivent la nostalgie de leur adolescence.
Certains comportements adolescents me semblent caractéristique de cet état des choses : réclamer les libertés que l'on associe à l'état d'adulte (je veux pouvoir faire ce que je veux, ce n'est pas à mes parents de décider pour moi) sans vouloir en assumer les conséquences (se débrouiller sans le filet de sécurité que sont les parents, payer les factures, faire le ménage et les courses ...).
Provient du message de Byron 4 pas khan
La part des choses, un enfant de 6 ans sait déjà la faire. Il parle et se comporte différemment avec ses parents, ses grand-parents, sa maîtresse d'école ou un parfait inconnu. Question d'adaptation, effectivement, mais aussi d'hypocrisie et d'intérêt.
Alors peut etre qu'un adulte, c'est quelqu'un qui arrive a faire la part des choses? J'y arrive tres bien aussi, je suis totalement different en cours, en entretien avec les profs, avec mes differentes "frequentations"... et je m'adapte aussi, pourtant, je claque le premier qui me traite d'adulte!:enerve:
Ce qui est intéressant, en tous cas, dans la variété des posts de ce sujet, est de voir revenir plusieurs fois l'idée que l'adulte est forcément triste et majoritairement con. Intéressant aussi de voir l'impasse faite, post après post, envers la dimension socio-économique de l'adolescence, soit en l'ignorant purement et simplement, soit en la mettant à l'arrière-plan derrière les considérations psychologiques ou philosophiques. Un tabou de notre époque ? Sans doute...
Par Byron 4 pas khan le 29/1/2003 Ã 15:00:33 (#3126109)
Provient du message de FautVoir
Ce qui est intéressant, en tous cas, dans la variété des posts de ce sujet, est de voir revenir plusieurs fois l'idée que l'adulte est forcément triste et majoritairement con. Intéressant aussi de voir l'impasse faite, post après post, envers la dimension socio-économique de l'adolescence, soit en l'ignorant purement et simplement, soit en la mettant à l'arrière-plan derrière les considérations psychologiques ou philosophiques. Un tabou de notre époque ? Sans doute...
Je ne me base que sur mon vecu, tres court. Peut-etre parce que je ne retiens que ce qui me marque en mal (ce dont je doute fortement, je suis rancunier, je jure toujours de me venger, mais j'oublies a chaque fois de qui justement :D), mais il est clair pour moi qu'une ecrasante majorité d'adulte sont ce qu'un jeune con se permet d'appeler un vieu con. Et son expression la plus flagrante est cette capacité a prendre les enfants pour des abrutis incapable de comprendre la raison d'une decision si on lui explique, et n'acceptant pas d'avoir tort face a un enfant.
Par Mercredi le 29/1/2003 Ã 15:04:03 (#3126147)
Par Mallefica LQCA le 29/1/2003 Ã 15:07:52 (#3126182)
Provient du message de IntokS
Tu n'y es absolument pas du tout. Je n'ai aucunement fait allusion à : "adulte = ne plus être chez les parents". On peut en effet être chez les parents pour des raisons diverses (pas de boulot donc pas de toit, problème financiers, déménagement nécessitant un toit temporaire etc etc).
Donc avoir un détachement, ça correspond au fait de ne plus être chez les parents ni d'avoir de subventions de leurs part, et cela nous aide à mieux affronter la vie. Ce détachement des parents relatif au mot "sagesse" (le raisonnement n'étant pas une sagesse mais le fait de se poser des questions sur le pourquoi du comment et de s'en faire son opinion, c'est ça ? ...) et en faite cette sagesse nous aide à mieux comprendre.
Par conséquent, la citationCe détachement des parents relatif au mot "sagesse"
n'a pas raison d'être.
Ce qui suit n'est donc plus justifié:Provient du message de IntokS
Donc être adulte c'est ne plus être chez les parents s'être détacher du çarçan familiale pouvant être définit par le terme de "sagesse", ainsi que le fait de se poser des questions je ne dis pas intéressante (pourquoi j'existe ... c'est à la crise des 30 ans ça ou à la sortie de l'adolescence ?) mais il faut le dire assez futile et qui permet de s'adapter à la société c'est à dire à rentrer dans un moule spécifique.
Sinon,Pour résumer ta vision de la personne adulte. Il ne faut pas vivre chez ses parents, là on devient sage par cette décision
Eh non ! :p
puis ensuite se poser des questions comme tout le monde sur ce qui nous entoure ainsi on est adulte.
Heureux sont ceux qui vivent dans l'ignorance. :rolleyes: (ça leur évite des surconsommation d'aspirine...)Donc être adulte c'est faire comme la majorité des gens qui vivent en société et qui considère qu'être adulte c'est cela suivre la mode générale.
Quelle mode générale ? Personne n'est obligé de se considérer comme étant adulte. Et puis d'ailleurs, ça apporte quoi de se revendiquer adulte ou non, si ce n'est une fierté personnelle et rassurer son orgueil et son narcissisme ? *sifflote*Ce n'est pas une attaque de ta vision de voir mais de la façon dont je comprend ce que tu exprimes. :)
Y'a pas de mal :)Provient du message de Byron 4 pas khan
Maintenant, la premiere chose qui me vient quand on me demande quel est ma definition premiere d' "Adulte", c'est "Vieux cons bornés trop fier de leur âge"... Combien de fois suis-je tombé sur ce style de vieux cons qui pretendent que le fait qu'ils soient adultes (civilement s'entend) suffit a leur donner raison, leur dispensant de donner les explications qu'un "enfant" est en droit d'attendre face a une interdiction ou un reproche.
Ne les écoutes pas, c'est le genre d'argument utilisés lorsque des personnes savent qu'elles ont tort mais refusent de l'admettre. CQFDProvient du message de IntokS
Comme je l'ai dis précédemment, se revendiquer adulte ne sert qu'a rassurer son ego et son narcissisme (je suis un peu trop méchant en disant ça quand même). On ne peut pas prétendre être adulte du fait que la définition peut changer d'une personne à l'autre.
Une question au passage ...
Et qui à définit le terme d'adulte, une personne se prétendant adulte ?
Provient du message de FautVoir
Pour moi un adulte est "mature". Après, quelle est la différence entre maturité et sagesse, à toi de me le dire :p
Par contre, le début me semble à côté de la plaque. Ce n'est pas la réflexion qui fait l'adulte, ou son détachement ou sa capacité d'analyse. J'ai l'impression que tu barres dans une définition de la sagesse.
Provient du message de FautVoir
Bah pourquoi pas ? :ange:
il me semble quand même difficile de considérer comme des enfants tous ceux qui meurent aussi cons qu'ils l'étaient à 17 ans ;) .
Provient du message de FautVoir
Intéressant aussi de voir l'impasse faite, post après post, envers la dimension socio-économique de l'adolescence, soit en l'ignorant purement et simplement, soit en la mettant à l'arrière-plan derrière les considérations psychologiques ou philosophiques. Un tabou de notre époque ? Sans doute...Mmmh ?? :confus:
Par Byron 4 pas khan le 29/1/2003 Ã 15:18:29 (#3126271)
Provient du message de Mercredi
Je fais juste une constatation, et je n'arrive toujours pas, en ayant pourtant TOUTES les données, a comprendre pourquoi les parents d'un pote refuse qu'il sorte tous les samedis soirs. Je n'ai pas ce genre de problemes, mes parents sont ultra laxistes tant que je respecte la loi et qu'ils savent a peu pret ce que je fait. Mais pourquoi les parents de ce pauvre gars font ca? Ils preferent le voir s'abrutirent devant la starac que de faire la fete/squatter en parlant, avec alcool en moderation? Et l'unique reponse qu'on a reussit a aracher a ses vieux du pourquoi de la chose, c'est "Parce que c'est comme ca!"
Le seul ennui c'est qu'à ton âge il te manque la moitié des données du problème. Ce n'est pas une critique, simplement une constatation : c'est comme si je me mettais en tête de décrire l'effet que ça fait d'être un homme (au mieux je crois que je serais a côté de la plaque). :)
Apres, qu'ils s'etonnent si leur fils pique des crises en les enguelant. Rien de pire que le sentiment d'injustice et d'imcomprehension...
Par Mercredi le 29/1/2003 Ã 15:30:02 (#3126396)
Provient du message de Byron 4 pas khan
Je fais juste une constatation, et je n'arrive toujours pas, en ayant pourtant TOUTES les données, a comprendre pourquoi les parents d'un pote refuse qu'il sorte tous les samedis soirs. Je n'ai pas ce genre de problemes, mes parents sont ultra laxistes tant que je respecte la loi et qu'ils savent a peu pret ce que je fait. Mais pourquoi les parents de ce pauvre gars font ca? Ils preferent le voir s'abrutirent devant la starac que de faire la fete/squatter en parlant, avec alcool en moderation? Et l'unique reponse qu'on a reussit a aracher a ses vieux du pourquoi de la chose, c'est "Parce que c'est comme ca!"
Apres, qu'ils s'etonnent si leur fils pique des crises en les enguelant. Rien de pire que le sentiment d'injustice et d'imcomprehension...
LÃ je dois dire que je ne saisis pas trop le rapport avec le reste de la discussion :confus:
Tu viens juste de démontrer que chacun à des réactions différentes, mais c'est valable à n'importe quel âge il me semble.
Par Byron 4 pas khan le 29/1/2003 Ã 15:55:33 (#3126599)
Provient du message de Mercredi
LÃ je dois dire que je ne saisis pas trop le rapport avec le reste de la discussion :confus:
Tu viens juste de démontrer que chacun à des réactions différentes, mais c'est valable à n'importe quel âge il me semble.
Non, le plus important etant ceci:Et l'unique reponse qu'on a reussit a aracher a ses vieux du pourquoi de la chose, c'est "Parce que c'est comme ca!"
C'est CA que je desaprouve fortement chez une quantité effroyable d' "adultes". S'ils ont une raison, pourquoi ne pas l'exposer? Dans le cas contraire, c'est arbitraire, et je deteste ca :monstre:
Par $Donne$ le 29/1/2003 Ã 16:02:22 (#3126652)
Provient du message de Scargot Wolfa
Pareil pour moi.
Mon grand pére est décédé au printemps dernier, et ce n'est que maintenant que je me rend compte à quel point ca a eu des conséquences sur ma vision des choses.
Le décès d'un proche fait tjrs réfléchir, et c'est quand on se rend compte que le temps passe et que rien n'est éternel, que l'on grandi. Je ne prétend pas etre adulte, mais cet événement à changer ma vision des choses ...
Pareil, lorsque le 21 aout en rentrant de vacances j'ai recu une lettre annonçant le deces de mon meilleur pote...
Ca fait un choque...
Maintenant de là à dire que je suis adulte...
Par snsTENEBRAEsns le 29/1/2003 Ã 16:23:02 (#3126849)
seule la sagesse importe
c u soon
Par FautVoir le 29/1/2003 Ã 16:24:09 (#3126862)
Provient du message de $Donne$
Ca ne va pas faire de toi un adulte, comme ça, pouf, par miracle. Mais comme disait Barthes : "Jusque là ‚ on se savait mortel‚ et‚ tout à coup‚ on se sent mortel". Ca participe de ce que je qualifiais de "travail sans filet". Ce qui caractérise l'adolescence, c'est d'être sur-protégé. Quoi que tu fasses comme connerie, tes parents sont là , derrière, et tu le sais. L'autonomie, c'est apprendre, par force, que chaque acte a ses conséquences, et qu'il n'y a plus personne pour s'interposer au milieu et amortir le coup. Etre face à la mort, c'est une autre façon d'apprendre ça, de comprendre la solitude de l'être humain.
Pareil, lorsque le 21 aout en rentrant de vacances j'ai recu une lettre annonçant le deces de mon meilleur pote...
Ca fait un choque...
Maintenant de là à dire que je suis adulte...
Par vabroi le 29/1/2003 Ã 16:31:42 (#3126947)
[...] Quoi que tu fasses comme connerie, tes parents sont là ,[...] houla ... tout est relatif tout de meme ...
Par FautVoir le 29/1/2003 Ã 17:09:16 (#3127306)
Provient du message de vabroi
Evidemment, il est fortement déconseillé d'assassiner ses parents en comptant sur eux pour te tirer d'affaire :p
houla ... tout est relatif tout de meme ...
Par FautVoir le 29/1/2003 Ã 19:14:20 (#3128286)
Provient du message de Byron 4 pas khan
Tu ne parles pas des adultes, là , tu parles de certains parents dans leurs rapports avec leurs enfants. :confus: Tu fais de l'adolescentrisme. :p
Non, le plus important etant ceci:Et l'unique reponse qu'on a reussit a aracher a ses vieux du pourquoi de la chose, c'est "Parce que c'est comme ca!"
C'est CA que je desaprouve fortement chez une quantité effroyable d' "adultes". S'ils ont une raison, pourquoi ne pas l'exposer? Dans le cas contraire, c'est arbitraire, et je deteste ca :monstre:
Provient du message de Mallefica LQCA
Je veux dire : presque personne ne prend en compte le fait que tu es adolescent *surtout* parce qu'on te permet de l'être, ou adulte *souvent* parce qu'on t'oblige à l'être, ou simplement te considère comme tel. Et que la fonction, d'une certaine manière, crée l'organe.Provient du message de FautVoir
Mmmh ?? :confus:
Intéressant aussi de voir l'impasse faite, post après post, envers la dimension socio-économique de l'adolescence, soit en l'ignorant purement et simplement, soit en la mettant à l'arrière-plan derrière les considérations psychologiques ou philosophiques. Un tabou de notre époque ? Sans doute...
Et je vois ce refus de la réalité chez les parents comme chez les enfants.
Par vabroi le 29/1/2003 Ã 22:02:39 (#3129604)
Provient du message de Mercredi
Le seul ennui c'est qu'à ton âge il te manque la moitié des données du problème.
Provient du message de FautVoir
Tu ne parles pas des adultes, là , tu parles de certains parents dans leurs rapports avec leurs enfants. :confus: Tu fais de l'adolescentrisme. :p
euh mefiez vous, au rythme où vous allez, aucun non-adulte ne pourra venir donner une opinion recevable à vos yeux si d'une part ils manquent d'expérience ou d'autre part ils ne peuvent s'appuyer sur des exemples ... Nonobstant je concois tout à fait vos réactions car elles ne sont pas tout à fait infondées ... juste bloquantes pour le débat.Provient du message de FautVoir
Je veux dire : presque personne ne prend en compte le fait que tu es adolescent *surtout* parce qu'on te permet de l'être, ou adulte *souvent* parce qu'on t'oblige à l'être, ou simplement te considère comme tel. Et que la fonction, d'une certaine manière, crée l'organe.
Ne crains tu pas de faire de l'adultecentrisme dans ta vision ?
Je m'explique : j'ai la sensation (et je peux me tromper du tout au tout) que tu decris ici une situation que tu (je) vis en tant qu'adulte : tu vois deux trois jeunes rester ('à glander' ,je crois, etaient tes termes exactes ) vieux chez leurs parents (dans des films ou dans ton cercle proche, aurais je tendance à dire ) alors que tu as 'subi' ton passage à adulte de facon obligatoire .
A ton image, moi aussi ce type de comportement me chafouine ...
mais par contre, à ton inverse j'hesite à partir de là pour dresser les meme theories que toi.
En effet, je tentes de me mettre dans la peau d'un adolescent tel que je le concois. Et de mon opinion, tu es adolescent *surtout* parce qu'on t'oblige à le rester ou simplement te considère comme tel, ou adulte *souvent* parce qu'on te permet de l'être.
Pour moi, et pour ne plus reprendre maladroitement tes mots, un adolescent classique cherche à devenir adulte, à l'inverse de ce que tu semble nommer 'adulescent'. Un ado classique possederait donc la volonté de devenir autonome (et donc adulte si j'analyse bien mes propres erreurs recentes). Mais pour cela il doit s'en montrer digne face aux autres adultes (parents ?).
Dès lors, si ceci s'averait recevable, doit on définir un état d'adulte ou un titre d'adulte ?
Pardonnez moi si je n'ai pas ete tres clair. Ce message s'auto-editera des que necessaire.
Par Khronos le 29/1/2003 Ã 23:01:10 (#3130063)
Provient du message de vabroi
En effet, je tentes de me mettre dans la peau d'un adolescent tel que je le concois. Et de mon opinion, tu es adolescent *surtout* parce qu'on t'oblige à le rester ou simplement te considère comme tel, ou adulte *souvent* parce qu'on te permet de l'être.
(...)
Un ado classique possederait donc la volonté de devenir autonome (et donc adulte si j'analyse bien mes propres erreurs recentes). Mais pour cela il doit s'en montrer digne face aux autres adultes (parents ?).
Quand on parle d'autonomie, l'une de ses facettes est justement un clivage physique mais aussi psychologique vis-Ã -vis de ses parents.
Je ne te l'apprend sans doute pas mais une grande partie de l'enfance (on va dire du stade anal au début de l'adolescence vers 10-12 ans) est une relation dyadique entre l'enfant et ses parents. Il cherche leur approbation, et agit en fonction de leur désir, ce désir permet entre autre d'éduquer un enfant (et oui au début l'enfant remplit le pot pour nous faire plaisir...).
La phase adolescente correspond à une certaine émancipation intellectuelle. L'enfant découvre qu'il peut avoir ses propres opinions, qu'elles peuvent être différentes de celles de ses parents, ce qui est la cause d'une partie des frictions de cette période, car les capacités d'anticipation des problèmes notamment sont encore très réduites chez l'adolescent (de par sa brève expérience de la vie ou du monde du travail). Par ailleurs pour l'adolescent ces idées qui lui sont propres sont un peu un saut dans l'inconnu, on comprend qu'il soit encore déchiré entre les repères de ses parents et ceux qu'il se forge.
Tu soulignes le désir de l'ado classique de devenir autonome, c'est effectivement un désir récurrent (sauf pour qques adulescents), mais qui est souvent figuré de manière incohérente. Pour résumer l'ado voudrait le beurre, l'argent du beurre, l'autonomie mais aussi la protection des parents en cas de tuile.
Par ailleurs à 18 ans rien n'empêche l'ado motivé de prendre ses cliques et ses claques, de chercher un travail et d'être payé. Hors cas plutot anormal de parents qui feraient le blocus pour garder leur progéniture à la maison, le rôle du parent consiste en partie à rendre un être indépendant (c'est pareil chez les animaux ..."voler de ses propres ailes"). Si l'ado reste, prolonge ses études, c'est qu'il y trouve son compte (et sans doute, ses parents aussi)(à part dans le film Tanguy dont tu parlais sans doute, qui est aussi le reflet d'une époque)
Pour aller dans le sens de Fautvoir (j'avoue, Khronos & Fautvoir sont deux comptes d'une même personne très très malade) j'ai cotoyé de TRES nombreux amis qui ont rallongé leurs études de 3 ou 4 ans et d'autant de diplômes inutiles (avoir une licence d'art plastique qd on veut être ingénieur c'est pratique...) pour "s'enrichir l'esprit", mais aussi pour la raison parfois même ouvertement avouée de la facilité du virement mensuel des parents. J'ajoute que je le rejoins sur cette sombre histoire d'organe & de fonction et pourtant je pense que mon émancipation a été radicalement différente de la sienne*
Un des pivots (on a vu que le passage à l'âge adulte en comportait plus d'un) est justement qd on comprend que l'on n'a plus de comptes à rendre et que la motivation première d'une action n'est plus de faire plaisir à une autorité quelconque.
En gros on fait les choses pour soit (profitant ainsi d'un court délai avant qu'on les fasse pour nos enfants:)).
Tu prétends que l'on devient adulte parce qu'on nous le permet, mais un adolescent qui attendrait qu'on lui permettre de devenir adulte (en l'obligeant à choisir un job, des études, un appart ou le décourageant dans ses choix) serait à des lieues du but recherché. Comme Wittgenstein & les mouches qui doivent sortir de la bouteille à mouche, le jour ou l'adolescent peut faire (et assumer) ses choix indépendamment de l'opinion de ses parents (ce qui n'exclut pas de suivre un conseil), il est sorti de la bouteille à mouche ! Le recadrage est essentiel et le changement appelé "changement 1" (la mouche qui tourne dans tous les sens à l'intérieur de la bouteille) ne fait pas évoluer le système (en l'occurence la relation ado-parents).Qd elle comprend qu'il lui faudra sortir de la bouteille, alors le système change et le changement 2 (qui modifie la relation en profondeur) peut s'effectuer.
Concernant la relation de cause à effet, il est amusant de constater qu'au moment ou l'adolescent sent qu'il est considéré comme plus autonome par ses parents, il est lui même la cause du changement de leur comportement à son égard.
Dès lors, si ceci s'averait recevable, doit on définir un état d'adulte ou un titre d'adulte ?
Ah non Mind a dit non pour les titres supplémentaires, sinon c'est la porte ouverte à tous les abus :D
@Kolaer: Fourbe, espèce de lurker du forum BKC...Je te signale que tu as juste pour 2 éléments des trois éléments mais que tu te gourres violemment sur le dernier :D
Khro
*j'ai fais les mines de sel à 12 ans moi :)
[Edit] pour phrase immondément tournée
Par LoneCat le 29/1/2003 Ã 23:31:10 (#3130269)
1) c'est quand tu t'affales devant ta télé pour mater un match de foot en buvant de la bière, et que ça te réjouis (test réussi).
2) c'est quand tu te dis "mais c'est quoi cette musique de daube ?" en entendant du métal (test réussi).
3) c'est quand tu vois un reportage ou que tu lis un article sur les hardcore-gamers du début à la fin, et qu'après tu te dis "ouais, c'est assez fidèle à la réalité" sans venir hurler sur un forum (test réussi).
4) c'est quand tu es capable de ne pas répondre à un gros Troll (caramba, encore raté :D).
Ciao,
LoneCat
PS: pas pu m'empêcher.
Par Eluel le 29/1/2003 Ã 23:35:14 (#3130294)
Provient du message de LoneCat
Mouhahahaha, l'age adulte il est simple à définir, il suffit de passer 4 tests (pour les hommes):
1) c'est quand tu t'affales devant ta télé pour mater un match de foot en buvant de la bière, et que ça te réjouis (test réussi).
2) c'est quand tu te dis "mais c'est quoi cette musique de daube ?" en entendant du métal (test réussi).
3) c'est quand tu vois un reportage ou que tu lis un article sur les hardcore-gamers du début à la fin, et qu'après tu te dis "ouais, c'est assez fidèle à la réalité" sans venir hurler sur un forum (test réussi).
4) c'est quand tu es capable de ne pas répondre à un gros Troll (caramba, encore raté :D).
PS: pas pu m'empêcher.
:mdr: :mdr: :mdr:
Par FautVoir le 30/1/2003 Ã 0:22:20 (#3130589)
Ne crains tu pas de faire de l'adultecentrisme dans ta vision ?
Effectivement, tu te trompes. ;) Je ne vois pas deux trois jeunes dans ce cas, j'en vois des dizaines. En fait la quasi-totalité de ceux que je vois, ou dont j'entends parler : enfants de collègues, collègues eux-mêmes (ma boîte fournit du boulot à des étudiants, toute l'année, donc il y a du passage, et je parle avec beaucoup d'entre eux), enfants d'amis, amis eux-mêmes (certains de mes meilleurs amis sont des adolescents ;) ), élèves de ce lycée où j'ai bossé, ami(e)s de ma belle-fille (une bonne dizaine) et... joliens. Mine de plomb, sur 2 ou 3 ans, ça fait un paquet de monde, et de beaucoup de milieux différents.
Je m'explique : j'ai la sensation (et je peux me tromper du tout au tout) que tu decris ici une situation que tu (je) vis en tant qu'adulte : tu vois deux trois jeunes rester ('à glander' ,je crois, etaient tes termes exactes ) vieux chez leurs parents (dans des films ou dans ton cercle proche, aurais je tendance à dire ) alors que tu as 'subi' ton passage à adulte de facon obligatoire .
Par ailleurs, ce que j'ai perçu empiriquement se trouve confirmé par à peu près toutes les sociologues qui se penchés sur la question ces dernières années, au point que l'on évoque un véritable phénomène de société. Les études corroborent également ces faits, et il en est au moins quelques-unes auxquelles je fais confiance, puisqu'elles ont été produites dans ma boîte, que je connais leur méthodologie, et que je mange le midi avec leurs auteurs, qui n'ont rien de spécial à me cacher.
En parlant d'études, et ce sont souvent des études de marketing, elles exploitent en particulier ce phénomène assez récent (on va dire 15 ans maximum) qui a été nommé "consommation régressive". Dans les années 70, ça ne portait pas de nom, mais ça aurait désigné ces 40-50 ans qui collectionnaient quelque chose qui leur permettait de retomber momentanément en enfance. La madeleine pouvant être au choix un train électrique (auquel le gamin n'avait bien sûr pas le droit de toucher), une belle collec' de Majorette ou Dinky Toys (en vitrine sous clé), de vieux Tintin ou Spirou, voire de désuets magazines de charme type Paris-Hollywood, souvenirs de ces émois poisseux sous les draps à la lumière d'une lampe électrique (j'ai bien connu ces 2 dernières catégories de collectionneurs, ayant été libraire BD et bouquiniste).
Mais ça restait circonscrit à une tranche d'âge assez élevée, en pleine mid-life crisis, et se reportait sur des objets de collection, ce qui intéresse peu les marketeurs. Aujourd'hui, c'est un phénomène de masse, et surtout, surtout : les nostalgiques de leur enfance sont les jeunes ! :D Des émissions nostalgiques aux revivals en passant par les fraises Tagada, le marché ne cesse de s'adapter pour vendre toujours plus à ces 25-30 ans qui freinent jusqu'au tête-à -queue pour éviter le mur de l'âge adulte.
Enfin, je n'ai pas "subi" mon passage à adulte, bien au contraire. J'étais plutôt l'intello de la famille (mon frère est un crétin, il est toujours pratique d'avoir un faire-valoir) et mes parents étaient tout disposés et capables financièrement de me payer de longues études. Je ne vais pas m'étendre sur les raisons qui m'ont poussé à partir à 18 ans explorer le vaste monde, les poings dans mes poches crevées, JOL étant un forum public et non un canapé de location, mais personne en tout cas ne m'a poussé.
Pour le reste de ton post, l'ami Khronos (qui, je confirme, est mon evil clone) a déjà répondu, donc je vais épargner à tout le monde mes redondances. :cool:
Edit :
@Lonecat : :mdr:
Bilan : peut mieux faire, j'ai tout faux au 1 et au 4...
Par Telefoneur OdO le 30/1/2003 Ã 7:30:25 (#3131600)
Voila quoi merci !:D
Gargl !
Par Maharal le 30/1/2003 Ã 15:50:15 (#3134251)
Provient du message de Khronos
Quand on parle d'autonomie, l'une de ses facettes est justement un clivage physique mais aussi psychologique vis-Ã -vis de ses parents.
Je ne te l'apprend sans doute pas mais une grande partie de l'enfance (on va dire du stade anal au début de l'adolescence vers 10-12 ans) est une relation dyadique entre l'enfant et ses parents. Il cherche leur approbation, et agit en fonction de leur désir, ce désir permet entre autre d'éduquer un enfant (et oui au début l'enfant remplit le pot pour nous faire plaisir...).
La phase adolescente correspond à une certaine émancipation intellectuelle. L'enfant découvre qu'il peut avoir ses propres opinions, qu'elles peuvent être différentes de celles de ses parents, ce qui est la cause d'une partie des frictions de cette période, car les capacités d'anticipation des problèmes notamment sont encore très réduites chez l'adolescent (de par sa brève expérience de la vie ou du monde du travail). Par ailleurs pour l'adolescent ces idées qui lui sont propres sont un peu un saut dans l'inconnu, on comprend qu'il soit encore déchiré entre les repères de ses parents et ceux qu'il se forge.
Tu soulignes le désir de l'ado classique de devenir autonome, c'est effectivement un désir récurrent (sauf pour qques adulescents), mais qui est souvent figuré de manière incohérente. Pour résumer l'ado voudrait le beurre, l'argent du beurre, l'autonomie mais aussi la protection des parents en cas de tuile.
Par ailleurs à 18 ans rien n'empêche l'ado motivé de prendre ses cliques et ses claques, de chercher un travail et d'être payé. Hors cas plutot anormal de parents qui feraient le blocus pour garder leur progéniture à la maison, le rôle du parent consiste en partie à rendre un être indépendant (c'est pareil chez les animaux ..."voler de ses propres ailes"). Si l'ado reste, prolonge ses études, c'est qu'il y trouve son compte (et sans doute, ses parents aussi)(à part dans le film Tanguy dont tu parlais sans doute, qui est aussi le reflet d'une époque)
Pour aller dans le sens de Fautvoir (j'avoue, Khronos & Fautvoir sont deux comptes d'une même personne très très malade) j'ai cotoyé de TRES nombreux amis qui ont rallongé leurs études de 3 ou 4 ans et d'autant de diplômes inutiles (avoir une licence d'art plastique qd on veut être ingénieur c'est pratique...) pour "s'enrichir l'esprit", mais aussi pour la raison parfois même ouvertement avouée de la facilité du virement mensuel des parents. J'ajoute que je le rejoins sur cette sombre histoire d'organe & de fonction et pourtant je pense que mon émancipation a été radicalement différente de la sienne*
Un des pivots (on a vu que le passage à l'âge adulte en comportait plus d'un) est justement qd on comprend que l'on n'a plus de comptes à rendre et que la motivation première d'une action n'est plus de faire plaisir à une autorité quelconque.
En gros on fait les choses pour soit (profitant ainsi d'un court délai avant qu'on les fasse pour nos enfants:)).
Tu prétends que l'on devient adulte parce qu'on nous le permet, mais un adolescent qui attendrait qu'on lui permettre de devenir adulte (en l'obligeant à choisir un job, des études, un appart ou le décourageant dans ses choix) serait à des lieues du but recherché. Comme Wittgenstein & les mouches qui doivent sortir de la bouteille à mouche, le jour ou l'adolescent peut faire (et assumer) ses choix indépendamment de l'opinion de ses parents (ce qui n'exclut pas de suivre un conseil), il est sorti de la bouteille à mouche ! Le recadrage est essentiel et le changement appelé "changement 1" (la mouche qui tourne dans tous les sens à l'intérieur de la bouteille) ne fait pas évoluer le système (en l'occurence la relation ado-parents).Qd elle comprend qu'il lui faudra sortir de la bouteille, alors le système change et le changement 2 (qui modifie la relation en profondeur) peut s'effectuer.
Concernant la relation de cause à effet, il est amusant de constater qu'au moment ou l'adolescent sent qu'il est considéré comme plus autonome par ses parents, il est lui même la cause du changement de leur comportement à son égard.
...
...
Gggg...
...
...
Mon chat Bubulle sent la litière pour chat...
Par Lorieron le 30/1/2003 Ã 17:04:35 (#3134792)
A noter qu'un engagement sans crise pousserait par ex à choisir un metier similaire aux parents :rolleyes:
Bon tout çà n'est que théorique et la validité à moduler, étant donné que c'est difficilement testable. C'etait juste pour signaler qu'à mon avis l'adolescence est importante pour ce "fameux" passage à l'age adulte.
Par Byron 4 pas khan le 30/1/2003 Ã 18:53:11 (#3135694)
Pour moi, et pour ne plus reprendre maladroitement tes mots, un adolescent classique cherche à devenir adulte, à l'inverse de ce que tu semble nommer 'adulescent'. Un ado classique possederait donc la volonté de devenir autonome (et donc adulte si j'analyse bien mes propres erreurs recentes).Mais pour cela il doit s'en montrer digne face aux autres adultes (parents ?).
Non, il doit surtout atteindre les 18 ans... Quasiment impossible de se montrer digne faces aux autres adultes tant qu'on est pas responsable de nous meme. Exemple:
J'ai 16 ans en mars. Je voudrais partir sur Barcelone avec des potes (4) pendant les grandes vacances, en bus. Ils auront tous 17 ans d'ici la, mais aucun ne sera majeur. Resultat, s'il y a la moindre emmerde, si^par exemple un de nous tombe malade, se fait renverser, est pris dans une affaire de je ne sais torp quoi, meme en temps que temoin, et bien les flics doivent le remettre dans les mains de son responsable legale... En general ses parents. Si un de nous etait majeur, pas de probleme, il aurait put la prendre cette responsabilité. Mais la... Non... Donc si emmerde il y a, les parents doivent se taper Lille/Barcelone...
Impossible de prouver a nos parents qu'on sais se comporter comme des gars normaux, bien que ceux ci aient deja confiance en nous.
Vive les limites d'âge arbitraire!:rolleyes: mais personne en tout cas ne m'a poussé.
Que tu crois :rolleyes:
Par FautVoir le 30/1/2003 Ã 21:32:05 (#3137182)
Provient du message de Byron 4 pas khan
Gneu ? Tu peux expliquer, là ?
Que tu crois :rolleyes:
Par Byron 4 pas khan le 30/1/2003 Ã 22:00:56 (#3137349)
Provient du message de FautVoir
Gneu ? Tu peux expliquer, là ?
Y'a quelquechose qui a du t'influencer dans ton choix... On ne decide pas de renoncer a la facilité comme ca, si? :doute:
Par Scargot Wolfa le 30/1/2003 Ã 22:43:38 (#3137588)
Provient du message de Telefoneur OdO
c'est bien de savoir ce qu'on va vivre
Moi ça me fait flipper !
Par FautVoir le 30/1/2003 Ã 23:06:46 (#3137730)
Provient du message de Byron 4 pas khan
Ah ben oui, forcément ! :D Mais c'était en réponse au verbe "subir". On ne peut pas dire que j'ai subi, puisque j'avais le choix, et que tout m'entraînait justement vers de longues études.
Y'a quelquechose qui a du t'influencer dans ton choix... On ne decide pas de renoncer a la facilité comme ca, si? :doute:
D'ailleurs, je serais peut-être dans la rue à manifester, en ce moment, puisque j'étais censé devenir archéologue...
Par Aragorn le 30/1/2003 Ã 23:08:05 (#3137738)
Parlez donc d'un sujet qui dérange a un ado ou un enfant et bien il trouvera quelque choses pour détourner la conversation vers quelque choses de "marrant" pour s'écarter du sujet.
Une chose parmit beaucoup d'autre.
Par Telefoneur OdO le 31/1/2003 Ã 7:27:01 (#3138995)
Moi ça me fait flipper !
j'ai pas dit que moi pas mais au moins je peux prevoir un peu :ange:
Par Mercredi le 31/1/2003 Ã 9:51:45 (#3139460)
Provient du message de Byron 4 pas khan
Y'a quelquechose qui a du t'influencer dans ton choix... On ne decide pas de renoncer a la facilité comme ca, si? :doute:
Si tes parents ont bien fait leur boulot, logiquement au bout d'un moment tu as envie de partir.
Scargot : c'est normal, je te garantis que la première fois où je me suis retrouvée à devoir me débrouiller toute seule pour le loyer, les factures, le boulot, les courses et tout le reste j'étais pas fière. Cela dit, une fois les premières difficultés passées tout va bien. Pour rien au monde je ne retournerais vivre chez mes parents.
FautVoir : à tous les archéologues qui manifestent en ce moment, tu peux ajouter tous ceux qui ont renoncé à vivre de ce métier et qui sont partis voir ailleurs après 5 à 8 ans d'études.
Par Wambo Le Magnifique le 31/1/2003 Ã 10:12:27 (#3139556)
Provient du message de kirk
on n'est pas adulte quand on le croit mais quand on le sait.
Je ne crois rien je ne sais rien
que suis je ? :confus:
Par Scargot Wolfa le 31/1/2003 Ã 13:24:44 (#3141073)
Provient du message de Mercredi
Scargot : c'est normal, je te garantis que la première fois où je me suis retrouvée à devoir me débrouiller toute seule pour le loyer, les factures, le boulot, les courses et tout le reste j'étais pas fière. Cela dit, une fois les premières difficultés passées tout va bien. Pour rien au monde je ne retournerais vivre chez mes parents.
Ce n'est pas sur le plan matériel que cela m'inquiète, d'autres y sont arrivés avant moi, donc je pense que j'y survivrais ;)
Ce qui me fais peur, c'est que je me pose déjà beaucoup de questions, et que je n'ai pas encore atteint ma 22éme année ... Alors quand je lis les pavés ( :D ) de FautVoir par exemple, je me dis que ce n'est que le début de la "galére".
Par Mercredi le 31/1/2003 Ã 14:22:48 (#3141500)
Provient du message de Scargot Wolfa
Ce n'est pas sur le plan matériel que cela m'inquiète, d'autres y sont arrivés avant moi, donc je pense que j'y survivrais ;)
Ce qui me fais peur, c'est que je me pose déjà beaucoup de questions, et que je n'ai pas encore atteint ma 22éme année ... Alors quand je lis les pavés ( :D ) de FautVoir par exemple, je me dis que ce n'est que le début de la "galére".
Je ne pensais pas au plan matériel, je parlais simplement du moment où tu te rends compte que tu n'as plus papa-maman derrière toi pour s'occuper de tout.
Pour ce qui est de se poser des questions, réfléchis au sens profond de l'expression "imbécile heureux" ... ;)
Par Sévoth le 31/1/2003 à 14:59:55 (#3141763)
Par contre je voit pas bien le rapport entre l'âge adulte et la séparation avec les parents, pour pas mal de monde cette séparation c'est le début des conneries, avec la disparition de la frontière de l'interdit/déconseillé.
On devient adulte quand on commence à raisonner.
[C'est à dire pas avant une dizaine d'années pour moi. Gloire à Peter Pan!]
Par LoneCat le 31/1/2003 Ã 15:54:19 (#3142097)
Provient du message de Sévoth
Par contre je voit pas bien le rapport entre l'âge adulte et la séparation avec les parents, pour pas mal de monde cette séparation c'est le début des conneries, avec la disparition de la frontière de l'interdit/déconseillé.
On devient adulte quand on commence à raisonner.
Bah parceque pour beaucoup le fait d'être adulte c'est également le fait d'être autonome, de s'assumer et de pouvoir subvenir à ses propres besoins. C'est mon point de vue :).
Il me semble qu'on retrouve souvent le même mécanisme pour de très nombreuses espèces animales : le petit dépend de sa mère, puis devient un jeune, et est considéré adulte quand il peut se prendre en charge.
Il ne s'agit pas de la simple séparation physique. Ainsi si l'on prend deux étudiants n'habitant pas chez leurs parents:
- un étudiant qui travaillerait ou aurait une bourse et serait financièrement autonome: il s'agit d'un choix parfaitement assumé, que je considère caractéristique de l'age adulte.
- un étudiant qui serait dans une piaule payée par ses parents, dont l'intégralité des revenus proviendrait de ceux-ci: il s'agit d'une personne manifestement dépendante de ses parents auxquels elle fait assumer ses propres choix de vie. Cette personne n'est pas adulte selon mes critères subjectifs et personnels :)
Il va de soi que c'est caricatural, que ce n'est pas binaire, qu'il y a plein d'étapes intermédiaires et d'autres critères, mais celui-là me semble assez fondamental.
On commence à raisonner bien avant d'être adulte. La justesse ou la pertinence des raisonnements n'a pas non plus grand chose à voir avec le fait d'être adulte (il y a des tonnes d'adultes qui ont des raisonnements aberrants et des tonnes d'adolescents qui ont des raisonnements très justes).
Suis pas sur d'avoir bien dit ce que je voulais (on est Vendredi ...)
Ciao,
LoneCat
Par Xeen le 31/1/2003 Ã 16:52:09 (#3142500)
Provient du message de LoneCat
On commence à raisonner bien avant d'être adulte. La justesse ou la pertinence des raisonnements n'a pas non plus grand chose à voir avec le fait d'être adulte (il y a des tonnes d'adultes qui ont des raisonnements aberrants et des tonnes d'adolescents qui ont des raisonnements très justes).
très bien ça...
C'est tout mon portrait :mdr:
*est adulte selon tes critères, mais vraiment pas selon les miens :maboule: *
Par FautVoir le 1/2/2003 Ã 1:18:24 (#3146110)
Provient du message de Xeen
Tu es aussi adulte selon les miens, puisque j'ai les mêmes critères que Lonecat (et mon evil clone, bien sûr). :ange:
très bien ça...
C'est tout mon portrait :mdr:
*est adulte selon tes critères, mais vraiment pas selon les miens :maboule: *
Tiens, pour finir (peut-être) ce thread avec quelques chiffres, un intéressant document PDF de l'INSEE, qui compare l'entrée dans la vie adulte en 92 et 97. Morceau choisi :
(...) les garçons des dernières générations accèdent plus fréquemment à un âge très tardif – au delà de 27 ans – à ce premier logement qu’ils paient eux-mêmes : c’est le cas d’un garçon sur cinq en 1997 (contre un sur dix en 1992).
On passe donc de 10% à 20% en 5 ans seulement. Progression carrément énorme sur une si courte période qui n'a pas connu de changements sociétaux majeurs. Cela confirme donc que nous vivons un phénomène socio/psychologique et cela minimise les causes "objectives" (durée des études, chômage etc.). 27 ans, cela ferait BAC + 6, en comptant un redoublement avant le BAC, une année pour rien et une année de chômage. Et ce pour un jeune sur cinq, en 1997. Cherchez l'erreur.
Ce que l'étude met en lumière aussi, et cela nous ramène au post initial de Khronos, c'est que cet allongement démesuré de l'adolescence se fait au détriment de phases de la vie adulte qui sont accelérées ou carrément squeezées (ben oui, y'a pas de miracle :D ).
/attend les stats de 2002...
Par Xeen le 1/2/2003 Ã 1:25:33 (#3146147)
aaahhh la belle vie.. jusqu'Ã 27 ans... :eek:
*va essayer de devenir étudiante un jour*
euh... en revanche le 3ème critère, celui d'être "en couple" pour être indépendant je trouve ça un peu léger.
Par Kolaer le 1/2/2003 Ã 1:29:16 (#3146160)
Provient du message de Xeen
(...) celui d'être "en couple" pour être indépendant je trouve ça un peu léger.
Les animaux de compagnie comptent ? :monstre:
Par FautVoir le 1/2/2003 Ã 1:36:23 (#3146179)
Provient du message de Xeen
A qui le dis-tu... :rolleyes: D'autant que c'est un critère quand même vachement mouvant selon l'âge. Autant il est exceptionnel de redevenir dépendant de ses parents à 35 ans, autant se retrouver de nouveau célibataire plusieurs années, c'est quand même assez courant. Il y a assez de familles mono-parentales pour le prouver.
Arf si j'avais eu le choix... j'aurais pas bossé si tôt :maboule:
aaahhh la belle vie.. jusqu'Ã 27 ans... :eek:
*va essayer de devenir étudiante un jour*
euh... en revanche le 3ème critère, celui d'être "en couple" pour être indépendant je trouve ça un peu léger.
M'enfin bon... il semble que la majorité des français incluent ce critère dans l'accession au statut d'adulte (ils l'expliquent dans la dernière page). Donc ils ont suivi.
Par Xeen le 1/2/2003 Ã 1:44:09 (#3146198)
Provient du message de Kolaer
Les animaux de compagnie comptent ? :monstre:
:eek:
*pense à ses connaissances qui testent leur "instinct maternel" en essayant d'abord de l'éprouver avec les animaux*
Comment ça je trolle ? Non c'est drôle ... :doute:
Par Serafel le 1/2/2003 Ã 9:55:02 (#3146987)
Provient du message de FautVoir
Tu es aussi adulte selon les miens, puisque j'ai les mêmes critères que Lonecat (et mon evil clone, bien sûr). :ange:
Tiens, pour finir (peut-être) ce thread avec quelques chiffres, un intéressant document PDF de l'INSEE, qui compare l'entrée dans la vie adulte en 92 et 97. Morceau choisi :
(...) les garçons des dernières générations accèdent plus fréquemment à un âge très tardif – au delà de 27 ans – à ce premier logement qu’ils paient eux-mêmes : c’est le cas d’un garçon sur cinq en 1997 (contre un sur dix en 1992).
On passe donc de 10% à 20% en 5 ans seulement. Progression carrément énorme sur une si courte période qui n'a pas connu de changements sociétaux majeurs. Cela confirme donc que nous vivons un phénomène socio/psychologique et cela minimise les causes "objectives" (durée des études, chômage etc.). 27 ans, cela ferait BAC + 6, en comptant un redoublement avant le BAC, une année pour rien et une année de chômage. Et ce pour un jeune sur cinq, en 1997. Cherchez l'erreur.
Ce que l'étude met en lumière aussi, et cela nous ramène au post initial de Khronos, c'est que cet allongement démesuré de l'adolescence se fait au détriment de phases de la vie adulte qui sont accelérées ou carrément squeezées (ben oui, y'a pas de miracle :D ).
/attend les stats de 2002...
moi j'ai 26 ans et bac +8, je vis chez moi (ie pas chez mes parents) depuis 2ans ........... arf je suis un adulte ... :sanglote:
Ah non ca va je suis sauve de cet enfer par la clause sur la couple ....
:D :ange: :rolleyes: :p
Par Perle le 1/2/2003 Ã 11:18:10 (#3147245)
Provient du message de LoneCat
Suis pas sur d'avoir bien dit ce que je voulais (on est Vendredi ...)
Ca, c'est typique adulte ! :ange:
PS : Merci Khronos et nombre de ses interlocuteurs pour ces réflexions fort instructives et souvent pertinentes!
NB : Qui a écrit "Un adulte, c'est un enfant qui a trop grandi" ???
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