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La quĂŞte du Colosse

Par Keran le 28/1/2003 Ă  12:56:18 (#3117684)

Dans l'ancienne bibliothèque du temple dédié au Dieu de la guerre, de la chasse et du courage, l'on pouvait trouver l'histoire du clergé, sa vie.

Les pages salies par la poussière, un livre rangé dans une des bibliothèques de la pièce.



Cette histoire débute le jour où Lyrgan, fils de Menarion notre guide à tous, décida de mener des recherches pour retrouver une arme légendaire qui aurait disparu au cours d'une bataille épique des anciens temps, au lieu des Plaines de Sombre-mort : Le Colosse.

Sur les conseils dÂ’un hommeÂ… mais nous y reviendrons par la suite.

Afin d’en faire don à son père, la quête de sa vie et de sa mort commença. Ses recherches le menèrent à rencontrer le chemin d’un orc, un orc d’une puissance sans aucun doute colossale pour pouvoir terrasser le fils de Menarion. Un orc qui tua Lyrgan, et prit ainsi la vie d’un des descendants directs de Brehan.

Ainsi Lyrgan périt. Et Menarion en fut fortement touché. A dater de ce jour, comprendre la mort de son fils, et son lien avec cette mystérieuse arme devient un but essentiel pour le clergé.

Notre Honneur passa par la découverte de l’assassin du fils de notre guide et de mener à bien la quête qu’il avait entreprise !


Sympax ramena finalement les fragments de la pierre de Lyrgan à Menarion, et celui ci en fut fortement affecté, ce qui rejaillira bientôt sur le clergé.
Il fut mis en deuil, pour honorer la mémoire d’un des descendants directs de Brehan.

Pendant que Kelnissia, sans doute animée par le désir de permettre à son frère de venger son fils, commença un long travail de traque …

Menarion demanda finalement l’aide au clergé, de retrouver celui qui avait osé assassiné son fils. Ainsi le clergé prit connaissance de l’existence du Colosse…
Il lança finalement une guerre, une guerre qui n’aurait pas de répit avant que l’assassin d’un descendant de Brehan ne soit châtié.
Le clergé sortit ainsi de son deuil et rentra dans une des plus violentes guerre de son histoire.

Et Kelnissia apporta la vérité. Sortant de sa traque elle put enfin découvrir l’instigateur : Lyrgan avait été tué par un orc, nommé Ragnar'Sh. Les raisons de ce meurtre nous restèrent inconnues, mais cela était lié sans aucun doute à la quête qu’avait entrepris Lyrgan.

Menarion promit par la suite sa reconnaissance éternelle à celui qui pourrait lui ramener cet orc vivant, afin qu’il puisse lui même lui arracher le cœur. Le clergé se lança en quête.

Comme à notre habitude, nous ne pouvions laisser offenser la famille de notre Dieu bien aimé.
Ainsi commença la plus violente guerre que connut le clergé, de part nos fidèles et les hordes d’orcs, une guerre qui se prolongea à travers les temps.
Les semaines passèrent et les offensives et contre offensives de part et d’autres l’enlisèrent, dans de longs et sanglants massacres.

Les hordes se jetaient, quelquefois suivies de près par Ragnar'Sh, qui couvrait à chaque fois sa fuite. Il devenait ainsi insaisissable.

Les villes étaient même attaqués, et des personnes extérieures au clergé en subirent les conséquences.

Ainsi il fut décider de trouver un moyen de concilier les humains et les orcs et de trouver un accord permettant la cohabitation entre nos deux races, afin que ce conflit n’affecte pas les personnes non concernées. Muad Exnihilo, notre grande prêtresse, se rendit en compagnie de Morgan de Suster vers les campements orcs d’Arakas, afin de rencontrer le dit Ragnar'Sh.

Les négociations commencèrent, et Ragnar'Sh, pour décider d’arrêter de tendre ses pièges sur les villes et sur les hommes, exigea de connaître le lieu où était tombé Krestaard. Qui était ce Krestaard et quel rapport y avait il avec nous ? Qu’avait donc découvert Lyrgan pour ainsi déclencher sa mort et la fureur des orcs ?

C’est alors qu’il prit notre prêtresse en otage, pendant qu’il envoya Morgan se renseigner sur le lieu où était tombé ce Krestaard.

Celle ci parvint malgré tout à lancer un appel à l’aide à ses frères, qui accoururent à marche forcé. L’armée se mettait en marche pour sauver sa prêtresse, et enfin pourfendre le maudit.

Ragnar'Sh… Lui qui avait osé s’attaquer et assassiner le fils de Menarion prenait en otage notre prêtresse.

Le combat s’engagea entre les armées de Brehan et les orcs, un combat meurtrier des plus sanglants. L’armée prit finalement le dessus et les orcs furent décimés un par un. Seuls subsistaient les survivants, regroupés en divers campements Arakas.

Ragnar'Sh ne put fuir cette fois, et Sympax Andra lui ôta la vie. Ainsi Menarion ne put lui arracher le cœur de ses mains, mais Lyrgan était vengé. Morgan nous en voulu par la suite; enfin après tout, c’était un sylien…


En fouillant le corps de Ragnar'Sh, nous découvrîmes un parchemin. Muad alla voir par la suite un encyclopédiste du nom d’Eitheladan, un sylien, qui nous traduisit le parchemin. Il nous renvoya une lettre, dont voici la copie :


A la demande de plusieurs d'entre vous.

Je ne suis pas adepte de Brehan, ma déesse bien aimée est Syl. Je ne suis pas guerrier, je ne suis qu'un vieil encyclopédiste. Mais si je suis ici, c'est à l'invitation de plusieurs d'entre vous. En effet, j'ai croisé certains brehanite qui m'ont demandé de leur expliquer pourquoi leurs aînés s'était récemment adressés à Jarko.

En fait, il y a quelques temps déjà, Muad est venu avec un parchemin rédigé par mon ami Merfanst à l'intention du fils de Menarion. La copie que j'en ai fait ici est la reproduction de celle que je fis ce jour là :


Cher Lyrgan,

Ça y est mon ami, j'ai retrouvé la trace du Colosse ! Comme je le pensais, c'est bien Krestaard qui l'a dérobé au commandeur Norlaf. Une chronique de Gromglin de Kork, historien de sa majesté Gorkhin III, l'atteste formellement. En effet, d'après ce texte, Norlaf a poursuivi Krestaard jusqu'aux Plaines de Sombremort. C'est là qu'eut lieu une longue bataille où les nains du commandeur Norlaf affrontèrent les chevaliers noirs de Krestaard. Gromglin relate que depuis ce triste jour, personne ne revit le commandeur ou l'un de ses soldats à la cour de leur roi. C'est donc ici que l'on perd à nouveau la trace du colosse. Mais rassurez vous mon ami, je me mets tout de suite à le recherche de nouveaux éléments sur la localisation de ces plaines de Sombremort et surtout, sur ce qu'il est advenu de Krestaard à l'issue de ce fameux combat.

Amicalement,

Votre dévoué Merfanst



A la lecture de ce parchemin pour lequel, semble t’il, Merfanst a donné sa vie, j'entrepris de faire des recherches sur le colosse, sur les protagonistes cités par mon ami et sur les plaines de sombre-mort.

Voici donc ce que j'ai appris sur le Colosse.

Cette hache fut forgée par Gealorg, dont on dit qu'il fut le plus grand armurier Nain de tous les temps. D'ailleurs, il est décrit par plusieurs chroniqueurs comme un chef d'œuvre, aboutissement de l'art d'une lignée d'artisans sans pareils.

D'après plusieurs écuyers ayant eu la charge de son entretien, il est fait du meilleur mithril, et jamais le moindre éclat ne s'est détaché du fil parfait de sa lame.

D'après Gromglin de Kork, il fut offerte à Kordorin Ier en l'honneur de la naissance de son premier fils. Et c'est avec le Colosse qu'il remporta la bataille de Foskilia où, d'un seul coup, il détacha le tronc de Romgol le renégat du reste de son corps. C'est également avec lui qu'il obtint la victoire de Comprodis où il fracassa le crâne de Khûrg, chef orc des tribus du sud. On dit encore qu'à la bataille de Sandet la pointe effilée qui orne le manche de cette hache légendaire perfora l'antique armure de plate de Filgoniel pour lui faire éclater le coeurs.

Kordorin Ier est mort de vieillesse, devenu l'un des plus sages des rois et des plus fameux guerriers. Ses fils avaient malheureusement tous péris au combat. C'est donc son petit-fils, Gorkhin IIIeme du nom qui fut sacré roi. Dès qu'il fut sur le trône, celui-ci s'empressa de faire de son ami Norlaf le Commandeur de ses armées. Et pour souligner aux yeux de tous la confiance qu'il mettait en lui, il lui fit don du Colosse !

Norlaf sut se montrer à la hauteur de ce royal présent. Année après année, le commandeur apportait toujours plus de victoires à son roi. Et lorsque Krestaard s'attaqua aux possessions Naines, il se mit immédiatement en chasse. A cette époque, cela faisait déjà des années que Krestaard écumait plusieurs royaumes humains. Parmi les siens, il était redouté comme peut l'être un guerrier cruel suivit aveuglément par son armée : les chevaliers noirs. Mais il l'était surtout comme seul un nécromant assoiffé de puissance peut inspirer la terreur !

Pourtant, Norlaf ne tint pas compte de cette réputation acquise au sein de la société humaine. Ignorance ou orgueil Nain ? Je n'ai pu le déterminer. Ce qui est certain, c'est que le camps de Norlaf fut attaqué, de nuit, par un petit groupe d'hommes menés par Krestaard lui même. Sans que les nains n'aient eu le temps de comprendre, Norlaf avait perdu le Colosse.

Puis ce fut une longue poursuite qui mena les deux ennemis aux plaines de Sombremort, dont Krestaard avait fait son repaire.

La création de cette île se perd dans la nuit des temps. On l'attribue généralement à un nécromant elfe au nom depuis longtemps oublié.

C'est une plaine flétrie où la nécromancie est plus puissante que n'importe où ailleurs sur Althéa. Son créateur en avait fait son laboratoire. Mais au fil du temps et des expériences de magie noire, les lieux acquirent d'autres propriétés. Il est écrit qu'il y est possible, par un rituel adéquat, de parler aux morts. Mais on dit surtout que, ceux qui périraient sur ces plaines, risqueraient de ne jamais connaître le repos de l'âme.

Devant la puissance maléfique engendrée par cet endroit et le danger qu'il représente, le culte de Syl en a interdit l'accès à ses disciple voilà déjà 700 ans. C'est pourquoi je ne peut, pour l'instant, rien faire de plus pour vous aider. Si Jarko l'a pu, je ne peux que le regretter. Je prie encore Syl pour qu'elle vous donne la sagesse d'abandonner cette voie trop dangereuse.

Ceci, je l'ai déjà dit à certain d'entre vous. Mais je viens de mettre la main sur les mémoires d'un vétéran de cette époque. Il semble qu'il soit l'un des nains de Norlaf. Je devrais avoir terminé la traduction de ce grimoire d'ici un ou deux jours. Je vous en tiendrai informé.

Eitheladan - Encyclopédiste


Ainsi le Colosse était une arme, une arme légendaire ayant appartenu à un héros nain.
Sans doute Lyrgan avait demandé a Merfanst de retrouver ce Colosse, cette hache légendaire forgée à l’apogée de l’artisanat nain. Et Ragnar'Sh voulait cette arme, voilà pourquoi il avait tué Lyrgan. Sans doute avait il fait parlé Merfanst…

Nous nous souvenions de cette affaire, un peu banal au premier abord… un historien et écrivain publique dénommé Merfanst avait été retrouvé tué à Lighthaven, pendant une de ces incursions orcs en la ville.

Eitheladan nous avait dit que le Colosse a autant marqué les légendes orques que celles des nains. Enfin pour les orcs la vision des chose était inversé, mais à force de voir leurs meilleurs guerriers se faire décapiter, ils se sont fait une bonne idée de la puissance de cette arme. Ragnar’Sh sait qu’une fois à son poing, le Colosse lui assurera une suprématie absolue sur l’ensemble des tribus.

Nous étions très excité à l’idée de devoir chercher une telle arme ! En effet, cette arme ne pouvait ne pas rester en les mains de n’importe qui. Il fallait achever la quête de Lyrgan, pour son honneur !

Par Lyanna Elderys le 28/1/2003 Ă  13:31:34 (#3117925)

:lit: :merci: :)

Par OrphY Falas le 28/1/2003 Ă  14:29:20 (#3118372)

joli :lit:

Par Wakan le 28/1/2003 Ă  15:12:00 (#3118639)

*se gratte le menton quelque part dans la forĂŞt, assis sur un rocher, le vent soufflant sur son doux visage*

*ferme doucement ses yeux et savoure le moment présent*

Par EvangeL le 28/1/2003 Ă  15:22:32 (#3118705)

A ces débuts dans le clergé lorsqu'elle était encore une jeune fille ... elle étudiait tout ses livres qui l'entourait dans la bibliothèque ... tous la fascinée. Ombrenoir venait souvent lui tenir compagnie ... il l'a bercée d'histoire et de quête.

Un jour il lui avait conté la quête du colosse ... elle l'avait écouté avec attention en silence, fermant les yeux.

Par Keran le 28/1/2003 Ă  15:30:13 (#3118761)

Voici la copie de ce parchemin :


La pluie n'avait cessé de tomber depuis 9 jours dans ce pays gris qui ne semblait fait que d'un immense marécage. Nos pieds collaient à la boue et chaque pas était plus pénible que le précédent. Je ne me souvenais plus depuis combien de temps le rythme entêtant du bruit de succion de nos bottes avait remplacé nos héroïques chants de marche. J'aurais fait n'importe quoi pour ne pas être là.

Trois mois auparavant je quittais pourtant la capitale sous les vivats de la foule agglutinée aux portes fortifiées de Gomendor. Splendeur de la toute puissance naine, 89 ans et des milliers d'artisans avaient été nécessaires à les ériger. En sortant, je fus saisi par la lumière dorée du soleil, rendue aveuglante par l'éclat de nos armures d'apparat lustrées à l'extrême. Quel guerrier de Gorkhin n'aurait pas rêvé d'être à ma place, partant en mission au sein de la prestigieuse phalange d'or de Norlaf ?

Pas une seule pièce de tissu, pas un morceau de cuir ou de métal de mon armure n'était sec. Tout semblait plus lourd. Tous mes muscles me criaient de m'asseoir et de laisser la troupe s'éloigner, laissant là mon honneur et ma carrière. Les yeux fixés sur Nimli, qui me précédait dans la colonne, j'essayais d'oublier la douleur en laissant vagabonder mon esprit...

Lorsque, éloignés de la capitale, nous avons troqué nos armures d'apparat pour notre équipement de marche, nous étions persuadés de partir pour une opération de routine. Une nouvelle expédition punitive : rapide, violente et ne laissant pas aux humains d'autre alternative que de fuir piteusement notre territoire en regrettant d'avoir offensé le glorieux Gorkhin III. Pendant les deux semaines qui suivirent, nos chants enthousiastes résonnèrent dans la douceur printanière. La puissante phalange d'or partait en chasse. Nous dévorions la route en marche forcée, un exercice apte à rendre heureux notre groupe d'élite.

Mais ce jour là, la douleur revenait inlassablement, plus cuisante et éprouvant mon moral chaque fois plus durement. Ma hache semblait peser une tonne. Appuyée sur mon épaulière, je craignais à chaque pas qu'elle ne me brise la clavicule tellement celle ci était devenue sensible. J'imaginais un énorme hématome sous l'armure. Ce jour là, je crois avoir maudit un millier de fois l'armurier royal ayant confectionné une arme si lourde...

Tout s'était écroulé une nuit, trois semaine après avoir quitté Gomendor. Nous étions pourtant à encore une semaine de ce que nos éclaireurs avaient repéré comme étant le camp de Krestaard. Ils avaient malheureusement été dupés. Durant cette nuit maudite, le Colosse a été dérobé et les deux aides de camps de Norlaf égorgés. Rien d'autre. Ce fait, dans son inconcevable simplicité, avait anéanti toutes nos certitudes en un instant.

Un ordre sec m'arracha brutalement à mes souvenirs. La colonne s'était arrêtée. Le souffle court, le visage fouetté par la pluie, le dos écrasé par ma charge, je me raidis. Nous étions arrivés.


Déployés autour du portail luminescent, nous écoutions les directives de Norlaf avec attention. Nous le vénérions. Ils avaient fait de nous des héros dans tout le royaume, et il allait bientôt nous rendre notre honneur volé par Krestaard en même temps que sa hache légendaire. Aux pieds du Commandeur, gisait le cadavre du prisonnier qui nous avait menés jusqu'ici. Il s'était longtemps joué de nous en nous faisant errer en rond. Il venait de payer pour cela, le poing du Commandeur s'étant refermé sur sa gorge, il n'avait eu le temps que de gémir le nom de celui qu'il venait de trahir, Krestaard, avant de mourir dans un craquement sourd.

Alors que la colonne se mettait en place, prête à franchir le portail, je jetai un coup d'oeil à Nimli. Nous allions rater la bataille. Les ordres de Norlaf étaient sans appel et nous obligeaient à laisser notre vengeance à nos compagnons. Il en faut toujours pour récolter la triste corvée d'être de garde, c'était malheureusement notre tour. La phalange d'or allait venger son honneur au sein même du refuge du nécromant, et nous, les deux malchanceux du lot, allions rester bêtement à garder un portail.

Enfin, l'ordre tant attendu résonna dans la clairière. Dans un mouvement commun d'une surprenante perfection, ils se ruèrent en levant la hache haut dans le ciel, hurlant un cri de guerre capable de terrasser d'effroi la majorité des humains.

Je soupirai en regardant Nimli, nous étions seuls. Le silence venait de reprendre possession des lieux. Soudain ce fut la déferlante. Ils étaient partout. Les non-morts franchissaient le portail ! Tas de chairs en décomposition, squelettes désarticulés animés d'une nouvelle et blasphématoire existence, ils emplissaient rapidement la clairière de leur démarche mécanique. Nimli ne put réfréner le haut le coeur provoqué par la vague fétide de putréfaction qui nous atteignit l'instant suivant. De mon côté, je jouais de la hache, fauchant tout autour de moi. Ils étaient lents, une lenteur terrifiante parce qu'elle n'aurait pas du être. Lents, mais nombreux, et lorsque les griffes de l'un d'entre eux touchèrent mon bras, celui-ci manqua de peu de se briser sous la puissance de l'impact. Hurlant de douleur, j'abattis ma hache sur lui, démantelant le squelette sur le coup. Mon bras saignait abondamment, mais j'étais sauf. D'un regard, je voulus m'assurer de mon compagnon, tout en maintenant à distance mes adversaires. Je le vis, à genoux, la peau hideusement flétrie au point de laisser saillir les os sous sa chair. Il tentait désespérément de boire les unes après les autres les potions préparées par l'herboriste à notre attention. Mais la chose, le sorcier mort, qui le regardait tout en absorbant sa vie, était plus puissant que cela. D'un instant à l'autre, Nimli manquerait de potion et les ondes sombre du nécromant, l'emporteraient dans la mort de ses abjects cercles rouges.

J'esquivai l'épée de ce qui, en d'autres temps, avait été un guerrier humain. D'un geste rapide, je lui saisis l'avant-bras et, tout en fracassant un autre squelette de ma hache, je lui brisai le poignet et récupérai son épée. Il recula d'un pas, regardant son moignon sans comprendre. J'en profitai pour le décapiter. Puis, me retournant, je lançai l'épée à la tête du sorcier avec la force du désespoir. Son crâne explosa sous le choc et il s'écroula en un amas d'os inerte. Me taillant un chemin vers mon ami, je le trouvai en triste état, mais vivant. Il reprenait des forces en buvant ce qu'il lui restait de potions, tout en se protégeant des attaques malhabiles des mort-vivants. Nous nous mîmes dos à dos et continuâmes à nous battre contre le flux incessant pendant une durée que je ne pourrais estimer. C'était une situation tellement insensée que j'avais l'impression d'être enfermé dans un cauchemar, abattant éternellement mon arme sur des âmes en peine qui, inlassablement, revenaient mourir sous mes coups.

Norlaf nous avait confié la garde du portail pour que personne ne s'en approche, craignant par dessus tout de le voir se refermer, interdisant à ses troupes l'accès à leur voie de retour. Mais pas plus que lui, nous ne nous imaginions que c'est de ce portail que viendrait le danger. Heureusement, la proportion de ceux qui nous attaquaient était faible. La plupart de ceux qui passaient le portail, disparaissaient dans les marais. Nous n'étions pas là pour nous assurer qu'aucune de ces monstruosités n'iraient errer dans le royaume humain. Au contraire, cela en faisait d'autant moins à combattre. Et c'est ainsi que peu à peu, nous eûmes raison d'eux. Entre ceux qui avaient fui loin du portail et ceux que nous avions rendu à la mort, il ne resta finalement que nous, deux nains exténués, couverts de leur propre sang, d'éclats d'os et de morceaux de chair en putréfaction.

A nouveau le silence. Nous reprîmes tous deux notre poste à la lumière du portail. Nous étions deux gardes de la glorieuse phalange d'or de Norlaf, il n'était pas question de laisser percevoir la moindre faiblesse, le moindre doute. A peine si Nimli m'avait souri lorsque je lui avais donné la moitié de ce qui me restait de potions. Pourtant, en moi, les questions se bousculaient. Cette attaque avait à nouveau fait fondre mes certitudes. Que s'était-il passé de l'autre côté ? Nos compagnons d'armes étaient-ils seulement toujours en vie ? Puis, mon regard tombant sur le cadavre du traître nous ayant amené ici, les soupçons surgirent avec leur lot de menaces. Pourquoi avait-il crié le nom de celui qu'il avait trahi avant de mourir ? Pourquoi Krestaard avait-il laissé cet homme blessé derrière lui ? Pourquoi ce portail n'avait-il pas été fermé par le mage pour couvrir sa retraite ?

La main du traître venait de bouger ! J'en étais certain. Je me tournai vers Nimli pour le lui montrer mais ce fut pour constater que, sans même avoir eu le temps de crier, il venait d'être happé par la gueule d'une tarentule plus haute que moi ! A nouveau le portail crachait l'horreur, cette fois-ci sous la forme d'un nombre incalculable d'araignées monstrueuses. Je me reculai précipitamment et, tentant de contrôler ma peur, me mis en garde. Soudain, à la limite de mon champ visuel, je vis un mouvement brusque. Me tournant rapidement, je levai ma hache pour parer un coup éventuel. Je fus trop lent. Je croisai le regard vide du traître, mort et pourtant devant moi. Puis je vis la masse rouillée qu'il tenait à la main s'abattre inexorablement vers le côté gauche de mon crâne. Et puis l'obscurité...

A mon réveil, il n'y avait plus rien. Je gisais dans mon sang, certainement abandonné là au même titre que le cadavre de Nimli. Le reste n'était que débris du combat contre les morts. Plus d'araignées, plus de traître, et surtout, plus de portail.

J'ai dû retomber plusieurs fois inconscient. C'était presque une bénédiction. Mes réveils ramenaient avec eux toute l'horreur de la situation. Le plus dur à affronter n'était bien entendu pas le goût du sang qui ne semblait pas vouloir quitter ma bouche, ni la douleur qui me vrillait la tempe ni même les nausées. J'étais le seul. Le seul encore en vie. J'avais honte de ne pas être mort aux côtés de Nimli. J'avais honte de devoir rentrer à Gomendor pour rapporter la mort de Norlaf, la disparition du Colosse et l'anéantissement de la phalange d'or. J'étais un traître vivant. Celui qui n'avait pas su accomplir son devoir. Celui qui n'avait pas sauvé son compagnon. Celui qui s'était laissé distraire. Celui qui ne s'était pas rué à travers le portail au premier signe anormal. Peut-être aurais-je pu faire quelque chose, les sauver, les aider ou même mourir à leurs côtés ? J'étais l'unique survivant de l'armée de Norlaf, disparue toute entière aux plaines de Sombremort...

Traduction d'Eitheladan


Le Colosse avait donc été volé par Krestaard à Norlaf, et celui ci était sans doute mort en ces lieux.

Mais Krestaard était sans doute encore en vie, et peut être détenait t il encore le Colosse.

A l'aide de ces informations Eitheladan put définir l emplacement des plaines de sombre-mort.


Eitheladan nous apprit, comme il l’avait précisé dans sa lettre, qu'à sa connaissance, seul Jarko, le nécromancien le plus connu de toute l’île d’Arakas était capable de créer un portail qui nous mènerait aux plaines de Sombremort.

Nous décidâmes alors, malgré le déconseil d’Etheiladan, d’aller rencontrer Jarko. Selon lui, ce lieu était maudit depuis des années, et un nécromante elfe en avait fait un laboratoire pour sa magie sombre. Qui n’était autre que Krestaard. Au fil du temps, les plaines de Sombremort avaient pris d’étranges propriétés, et il est écrit qu’il y est possible, par un rituel adéquat, de parler aux morts. Mais on dit surtout que, ceux qui périraient sur ces plaines, risqueraient de ne jamais connaître le repos de l’âme.

Si les syliens avaient peur de cet endroit, notre courage surpassera la peur de ces lâches !

Nous rencontrions donc finalement Jarko en ses terres, et celui ci semblait s’amuser du fait que nous ayons besoin de son ‘aide’. Il pouvait effectivement créer un portail vers les plaines de Sombremort, il n’en avait jamais foulé le sol selon ses dires et ne semblait pas enclin à vouloir le faire comme nous même.

Néanmoins il ne pouvait prononcer lui même la formule de la création de ce lien vers les plaines maudites, mais il pouvait nous indiquer qui pouvait la prononcer, car il s’y refusait lui même. Tous ces magiciens, quels trouillards…

Ce fut Zhakar qui pouvait la prononcer. Mais lÂ’aide de Jarko avait un prixÂ…
Nous l’entendions, éberlués, faire la liste de ce qu’il comptait obtenir en échange de la création de ce portail : quelques livres pour remettre sa bibliothèque à jour, que nous allions lui chercher des ingrédients de bas étage, que nous lui trouvions de la mana canalisée dans des pierres en quantité très importantes pour créer le portail, et surtout, que nous le défendions pendant un certain temps déterminé…

La rage au cœur, nous avons accepté ses requêtes. Cela semblait de plus l’amuser follement. Pourtant nous n’avions pas vraiment le choix de refuser.

Nous avons finalement réalisé sa requête, et il créa le portail pas loin de sa grotte.

Restait à prononcer la formule… Pour cela nous nous rendîmes par la suite dans la Tour sombre de Zhakar, qui refusa de lui même la prononcer, comme il s’était engagé à le faire, comme tous ces syliens… Il acceptait de la passer à l’un de nos mages, qui pourrait la prononcer à sa guise.

Néanmoins, il ne pouvait nous l’échanger que contre un cœur, le cœur du vieux mâle kraanian qui faisait la une des gazettes de Windhowl depuis quelques jours. Ce cœur semblait l’intéresser au plus haut point, mais ce n’était pas la chose la plus importante à nos yeux.

Ce vieux kraanian, selon les dires de Jarko et selon les rumeurs locales, échappé de sa colonie et complètement perturbé, était extrêmement dangereux mais craintif néanmoins.
Mais nous sommes partis en quĂŞte de sa tĂŞte bien Ă©videmment, fiers et valeureux serviteurs.

Effectivement la bête était coriace, mais finalement Sharra Andra notre Chasseresse sacré la pista et finalement la pourfendit.

Quant au mage du clergé choisi, ce fut Pat qui reçu la formule et fut chargé de la prononcer.


Nous pouvions enfin nous lancer sur les traces de Noralf et de KrestaardÂ… dans les Plaines de Sombremort !


Et le portail sÂ’ouvraÂ…

Là était le lieu où jadis s’affrontaient la Phalange et la horde des deux fois nés de Krestaardt.

Là bas il n'y avait que désolation, nous sentions une aura maléfique qui allait en s'amplifiant à chacun de nos pas, la froideur de ce lieux nous envahissait peu à peu.
Et peu après notre arrivé, la horde des deux fois nés se jeta sur nous, telle que l’avait décrit le vétéran. Une armée de morts vivants s'attaqua a nous, plus nous en tuions plus il en venait.

Nombreux furent ceux qui dépassant nos rangs sortirent par le portail et attaquèrent les villes. Le sang des braves coulait à flot et nombreux étaient les cris des blessés ou les râles d'agonie.

Malgré cela, l’armée de Brehan une fois encore vaincu.

Nous avons cherché par la suite la trace de ce nécromant, pour lui ravir le Colosse, mais finalement quelle ne fut pas notre surprise en tombant sur Norlaf ! Le vaillant guerrier nain, le commandeur des phalanges d'or, jadis détenteur de l’arme sur laquelle repose le courage de tout un, ne semblait malgré tout pas en pleine possession de ses moyens.

Ainsi Norlaf ne perdit pas la vie dans son combat dans les plaines de Sombremort, mais jamais il ne put retrouver le Colosse.

Ce dernier perdu en ce lieu maudit depuis des siècles, subissait une malédiction le privant du repos qu'il mérite. Le commandeur fut ramené sur l'île d'Arakas, à la suite de quoi il nous demanda de détruire le portail conduisant aux plaines de sombre-mort.

Cela fait, il nous fit comprendre qu'il cherchait désormais un adversaire à sa mesure, pour mener son ultime combat, celui qui le délivrerait de sa malédiction.

Norlaf ne supportant pas le soleil, se retira dans le labyrinthe d'Arakas. Nous cherchâmes quel pourrait être son adversaire.

Car il semblerait d'après nos informations qu'il soit plutôt enclin à user de magie, et qu'il ait participé à des tournois par le passé. Nous pensâmes qu'il pourrait s'agir de Lord Stonecrest, aussi nous prîmes des mesures pour faire venir le commandeur sur l'île maudite.

Cela fut fait, malheureusement le spectre du lord Stonecrest ne fut guère à la hauteur, et il fut défait en un rien de temps.

Quelques uns des nos vaillants guerriers tentèrent d'apaiser le commandeur en lui offrant le combat qu'il souhaitait. Bien qu'ils soient redoutables ils ne parvinrent pas à briser la malédiction.

Nous conclûmes que seul Menarion fils du puissant Brehan pourrait satisfaire à la requête de Norlaf.

Tigilia Andra notre Archiprêtresse décida de contacter Menarion, pour qu'il revienne en nos terres.


Menarion revint donc de Tendorem, où le Baron Gondesiam l'avait convié pour parrainer son tournoi annuel.

Le fils de Brehan fut honoré de pouvoir affronter ce guerrier d'un autre age, ce héros nain à la science du combat perdu par la perfidie de l'haruspice.
Qui mieux que lui pourrait lui offrir le repos dans une mort honorable.

Malheureusement le combat nÂ’eut jamais lieuÂ….

Ainsi Krestaard ne fut pas retrouvé, et le Colosse non plus. Ainsi la quête de Lyrgan ne fut pas achevée.

Par Satchette le 28/1/2003 Ă  18:01:24 (#3119965)

:lit: :)

Par Caolie le 28/1/2003 Ă  18:51:25 (#3120352)

*se souvient de toute cette histoire lorsqu'elle Ă©tait Brehannite* Que de souvenirs...

http://forums.jeuxonline.info/jo/icons/icon16.gif
J'ai adoré ! Arlundar et moi avions été dans le portail...

Aussi, lorsqu'un bréhannite digne *se souvient pu du nom* s'est sacrifié pour vaincre Norlaf dans la cave des voleurs à StoneCrest mais qui a échoué... d'ailleurs ce Norlaf se promenait souvent la :)

Par Keran le 4/2/2003 Ă  16:44:58 (#3169713)

Remonte petit post :)

Par Corwin Exnihilo le 4/2/2003 Ă  16:48:55 (#3169750)

Tu pourrais Ă©crire la fin Chich :)

Par Keran le 4/2/2003 Ă  16:52:24 (#3169779)

Trop la flemme :p


Faudrait que j'Ă©crive aussi pas mal d'autres trucs en plus, et si je commence je pourrais plus m'arrĂŞter !

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